• PAS D'AUGMENTATION DE SALAIRES,

    NOUS N'IRONS DONC PAS AUX ENTRETIENS D'EVALUATION

     
     

    On devine dès le titre que ce billet va prendre une forme différente de ce que qui a pu être écrit soit dans un cadre collectif et syndical soit comme citoyen ou membre d'ATTAC .

     

    - Dites aux « robots du travail » que les fainéants n'existent pas !

     

    Le capitalisme passe volontiers de la guerre réelle à la « guerre économique » et pour se faire il se forge une doctrine, une « pensée unique » largement diffusée par les médias dominants . Cette pensée est intégrée au point de devenir une quasi religion . Cette religion particulière colonise le vécu et produit des esprits serviles et mesquins toujours en guerre contre l'insuffisance quantitative et qualitative du travail. Ces esprits mesquins usent d'une fausse morale ainsi que la démontré Christophe DEJOURS pour taper toujours plus fort sur les fainéants et ce faisant se faire reconnaître ainsi par les directions pour monter dans la hiérarchie de la firme ou de l'administration. C'est clair, il faut combattre la religion du patronat et des élites qui en ces temps de crise de la rentabilité du capital est celle de la concurrence, de la performance et in fine de l'individualisation et du mérite productiviste.

     

    - Qu'avons nous fait de nos combats pour la RTT ?

     

    La société doit assurer du travail à tous et toutes. C'est d'ailleurs inscrit dans la Constitution ! Nous devons y veiller ! Nous devons continuer de revendiquer la réduction du temps de travail hebdomadaire . Nous sommes à contre courant . Pourtant chacun sait que  nous devons tous participer à la production sociale de l'existence et que ce n'est pas le cas. Certes, une vie décente doit être assurée à ceux qui le peuvent pas ou plus, à ceux que la vie débridée de la productivité à laissé sur le bas côté de la route ! Nous voulons travailler tous, mais pas devenir des travailleurs compulsifs. Nous voulons être bien payés et que nos salaires augmentent avec le temps passé dans la « boite », surtout quand les riches s'enrichissent simplement en participant à des conseils d'administration de sociétés anonymes cotées en bourse . Nous voulons être reconnu pour nos qualifications .

     

    Le problème est que les syndicats des travaillleurs sont passé du combat des années 90 pour la RTT au combat pour la sécurisation du travail sans mener les deux revendications de front. Dans la CGT on a discuté du nouveau statut du travail salarié qui a donné lieu a de nombreux débats en abandonnant la poursuite du combat pour la RTT qui loin se s'affermir commençait à être « récupéré » sous forme d'intensification ou d'annualisation. La segmentation des luttes n'est pas possible car le capital attaque sur tous les fronts. Le bilan de la RTT en France a été fait en 2004, notamment par Michel HUSSON mais depuis la situation s'est dégradé notamment avec la « mise au travail des Français » de N. Sarkosy. Nous devons donc reprendre le débat et la lutte mais en la généralisant me semble-t-il à l'Europe et au monde par une grande campagne altermondialiste. Il ne faut pas faire « petit » !

     

    La haine du sociologue vendu au patronat !

     

    C'est bien connu même luttes ne sont pas permanentes, les salariés travaillent et ne se mobilisent pas constamment contre leur exploiteur. Dans les grandes unités de production publiques ou privés les conflits du travail se trouvent donc circonscrits et concentrés dans un cadre qui met face à face les représentants du personnel et les dirigeants. Les salariés mandatent des camarades qui emploient leur temps et leur énergie à argumenter les revendications pour leur donner plein effet, pour obtenir satisfaction. De l'autre côté les directions s'emploient à démonter cet argumentaire en usant de l'appareil statistique dont elles disposent. Quand cela ne suffit pas elles recrutent divers experts chargés de l'analyse qualitative des conditions de travail. Grosso modo leurs tâches consiste à montrer la diversité des situations dans les divers secteurs et sous secteurs en relativisant les contraintes qui pèsent sur les travailleurs, en ignorant les effets du management à la pression. Ils se font les complices de l'exploitation salariale.

     

    - Rebondir sur la dégradation des conditions de travail

     

    Après avoir manifesté et revendiqué des augmentations de salaires dans le public comme dans le privé, pour les actifs, les retraités (qui sont autrement actifs) et les chômeurs (augmentation des minimas sociaux) . Après avoir répété avec mes camarades syndicalistes dans divers lieux, militants ou non, les arguments sur les évolutions du partage profit/masse salariale tant en France qu'à l'étranger vient le moment de s'intéresser à nouveau aux conditions de travail.

    Pourquoi ?

     

    Bien souvent, la baisse prolongée des salaires accompagne une intensification du travail, un allongement des journées de travail et l'ensemble s'accompagne de mauvaises conditions de travail. Le « bien souvent » signifie que l'expérience syndicale et la lecture de certaines études montrent qu'il y a des exceptions liées à des luttes sociales qui aboutissent un moment à des situations contrastées, des situations en décalage. Il y a dix ans on gagnait une RTT mais on perdait en terme d'intensification du travail et d'organisation du travail (plus de contrats d'objectifs, plus de précarité, plus de taylorisation, plus de soumission). Mais dans la période actuelle tous les clignotants de l'exploitation salariale sont allumés.

     

    - L'entreprise archaïque assistée par ordinateur !

     

    Certes, les situations de travail sont variées. Les méthode tayloriennes subsistent et même s'étendent là ou elles ne s'appliquaient pas. Ce n'est pas nouveau . Le contrôle constant, en temps réel, constitue l'un des facteurs déterminants des conditions de travail. Ce contrôle s'exerce soit par l'informatique soit par le regard directe du contremaître. Mais il n'y a pas que le regard du chef qui crée du contrôle il y a aussi le regard de ses pairs, de ses collègues de travail. C'est pourquoi les grandes aires de travail et même les bureaux non individualisés sont ressentis comme un monde totalitaire ou chacun surveille chacun. Ce qui accroît plus la lutte des places que la solidarité de classe. Michèle GROSJEAN et Michèle LACOSTE  observent (1) que « l'orientation vers le justification de soi devant le groupe est caractéristique d'un métier où l'on ne se soustrait pas au contrôle par ses pairs. »

    Mais cela n'est pas ressenti pareillement selon les métiers ou les fonctions . Les métiers comme celui d'infirmière ou l'erreur peut coûter la vie d'un patient produit plus de compréhension et de solidarités que de mesquineries des bureaux ou des usines ou la productivité par travailleur est contrôlée chaque jour voire heure par heure.

     

    - « La France que se lève tôt » (ou qui se couche tard) en a marre d'être sous pression !

     

    Tous les travailleurs salariés ne sont pas sous contraintes directe jour après jour. La pression s'exerce alors via les contrats d'objectifs. C'est sans doute plus supportable . Mais à l'heure de la crise sans précédent de rentabilité du capital il n'y a plus d'endroit protégé pour produire calmement. Les salariés qui travaillent en quasi-indépendant font des horaires de profession libérale mais avec des salaires qui n'augmentent pas ou peu.

     

    Çà suffat comme ci dit le tiers-état !

    Nous n'iront pas aux entretiens !

     

    Christian DELARUE

    Syndicaliste CGT Finances

     
     

    1 Pour un bilan des 35 h par Michel HUSSON

    2 Michèle GROSJEAN et Michèle LACOSTE  Communication et intelligence collective - Le travail à l'hôpital Ed. PUF coll. Le travail humain 1999

     
     
     
     

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  • AG DES SYNDICATS DE L'UD CGT 35
     
    Ce mardi 5 fevrier 2008 se tenait une AG des syndicats CGT de l'UD CGT 35 en présence de Maryse DUMAS secrétaire confédérale. Loic MOREL qui remplace désormais Françoise FAUCHEUX a fait son premier discours introductif au titre de nouveau secrétaire général de l'UD CGT 35. La salle a salué le départ de Françoise FAUCHEUX qui travaille désormais à la Confédération.
    La délégation du SNADGI-CGT 35 était composée d'Anouck LE CLOEREC, Christian DELARUE, Pascal FRANCHET et Jean-Michel GROISIER.
     
    Loic MOREL vient de la CGT PTT : voir sur info.net

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  • GREVE REELLE ET PAR PROCURATION CONTRE <st1:PersonName productid="LA SMICARDISATION ET" w:st="on">LA SMICARDISATION ET</st1:PersonName> LA MISERE

    8000 manifestant(e)s à Rennes ce 24 janvier

    Quelques photos de rennes-infhonet dont une : "Dieu a dit à Sarko : le pouvoir d'achat tu augmenteras..."
    http://www.rennes-infhonet.fr/reportage-culture-70-.html

     

    LE 24/1 CONTRE <st1:PersonName productid="LA SMICARDISATION ET" w:st="on">LA SMICARDISATION ET</st1:PersonName> <st1:PersonName productid="LA MISERE" w:st="on">LA MISERE</st1:PersonName>

    RECOMMENCER SANS TARDER POUR ARRETER <st1:PersonName productid="LA DEGRINGOLADE" w:st="on">LA DEGRINGOLADE</st1:PersonName>

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article60053

    Quelques photos de rennes-infhonet

    http://www.rennes-infhonet.fr/reportage-culture-70-.htm


    C'est le monde à l'envers : Nous vivons une contre-révolution en matière de risque et de garantie. Désormais c'est le capital qui exige un (haut) revenu garanti et c'est les salariés qui assument les risques de la "guerre économique" en travaillant plus mais dans la précarité et sans gagner plus ! La force de travail coûte trop cher .

    En effet, c'est l'ensemble des salaires publics ou privés qui ne cessent de chuter par rapport aux profits qui montent et qui doivent monter avec un haut niveau de rentabilité. Seul les très très hauts salaires (les TTHS) augmentent (1). Mise à part cette fine croûte supérieure le reste des salaires baisse. En terme de revenus (salariés et non salariés) la couche qui bénéficie du mauvais partage des revenus est plus large (2) et c'est tout le reste de la population qui plonge vers le bas. A cette injustice fondamentale s'ajoute le fait que quand les salaires baissent les prix eux augmentent. Et plus on est au bas de l'échelle des revenus et plus ce fait est douloureux à vivre. Combien sont-ils à vivre dans la misère sans travail ni logement décent?

    1) LES OBSTACLES A <st1:PersonName productid="LA MISE EN" w:st="on">LA MISE EN</st1:PersonName> MOUVEMENT

    Sur la base du premier considérant, ce devrait être 98% des salariés ou 80% de la population que l'on devrait trouver dans la rue! Mais deux facteurs au moins empêchent une telle mobilisation : une insensibilité et un aveuglement.

    - INSENSIBILITE d'abord des couches moyennes supérieures du salariat qui ne ressentent pas encore trop l'augmentation des prix. Il s'agit du salariat qui dispose encore en fin de mois d'une relativement bonne bonne capacité d'épargne mensuelle. Autrement dit il épuise pas la totalité de son salaire pour vivre ou faire vivre sa famille.

    - AVEUGLEMENT ensuite de la part de tous ceux qui refusent de voir l'énorme injustice systémique - celle relatée en toute première phrase - ce qui recoupe grandement mais pas seulement loin de là le salariat en capacité d'épargner chaque mois.

    Il n'y a évidemment pas que le niveau de salaire perçu et nécessairement dépensé pour vivre qui sert de critère à la mobilisation possible. Les salariés du privé qui subissent la menace du licenciement n'ont pas la possibilité réelle de manifester. Pourtant il y a de plus en plus de salariés smicardisés qui ne perçoivent que le SMIC et depuis plusieurs années. <st1:PersonName productid="La SMICardisation" w:st="on">La SMICardisation</st1:PersonName> est une insatisfaction quotidienne pour faire vivre la famille mais aussi une indignité face au travail effectué notamment quand les riches s'enrichissent en dormant. Il n'y a que la "dictature d'usine" qui pèse pour ne pas faire grève ou plutôt pour faire la grève par procuration.

    <st1:PersonName productid="LA GREVE PAR" w:st="on"><st1:PersonName productid="LA GREVE" w:st="on">2) LA GREVE</st1:PersonName> PAR</st1:PersonName> PROCURATION

    Une nouvelle fois ce seront donc massivement des fonctionnaires qui seront dans la rue pour l'augmentation des salaires, les leurs évidemment mais aussi de tous les salaires y compris les minima sociaux et les salaires du privé. Salaires directs et indirects !

    Pour les fonctionnaires le critère est la valeur du point d'indice rapportée à l'indice INSEE des prix à la consommation. L'UGFF - la branche fonctionnaire de la cgt - mesure cette valeur chaque mois pour informer ses cotisants.

    <st1:PersonName productid="La SMICardisation" w:st="on">La SMICardisation</st1:PersonName> touche aussi les fonctionnaires (cfn°147 revue UGFF). C'est une tendance historique qu'il faut rapprocher de l'augmentation du PIB entre 1960 et 2006 qui est de l'ordre de 328% et les revenus financiers de 7413% ! Tout n'est pas à la baisse pour tout le monde ! Voyons l'évolution du côté du personnel d'exécution C B A de la fonction publique . Entre 1986 et 2006 le début de la catégorie C - le premier niveau des employés et ouvriers - a été rattrapé par le SMIC alors qu'il était de 15% au-dessus en 1986. Le premier grade du B n'est que 4% au-dessus du SMIC alors qu'il était à 24% en 1986. La baisse touche aussi les inspecteurs (catégorie A) mais les IP (catégorie A+) ne semblent pas pour l'heure ressentir collectivement la baisse constatée par Régis BIGOT. Et souvenons-nous que lorsque le point indiciaire chute il entraine avec lui la totalité de la rémunération mais aussi la totalité de la grille indiciaire.



    AUGMENTATION DE TOUS LES SALAIRES ET DES MINIMAS SOCIAUX

    CREER UN MECANISME D'AJUSTEMENT AUTOMATIQUE DES SALAIRES PAR RAPPORT AUX PRIX

    REDUIRE LE TEMPS DE TRAVAIL POUR TRAVAILLER TOUS

    VIVE <st1:PersonName productid="LA COTISATION SOCIALE" w:st="on">LA COTISATION SOCIALE</st1:PersonName> !


    Christian DELARUE

    Altermondialiste et syndicaliste CGT Finances

    1 lire : La hausse tendancielle du taux d'exploitation par Michel HUSSON
    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article8956


    2) Lire l'intervention de Régis BIGOT au colloque « classes moyennes et politiques publiques » publiée par le CREDOC .

    Régis BIGOT constate que la situation des couches moyennes ressemble davantage à celle des bas revenus qu'à celle des hauts revenus. Il considère pourtant comme haut revenu les 20% de la population percevant les plus hauts revenus, les bas revenus étant les 20% de la population percevant les plus bas revenus. En conséquence les couches moyennes salariées ou non sont les 60% de la population se situant entre ces deux groupes extrêmes.

    2 cf n°147 la revue UGFF de décembre 2007

    Plus une table ronde à l'initiative du site www.humanite.fr avec Gérard Aschieri (FSU), Jean-Marc Canon (UGFF-CGT), Brigitte Jumel (UFFA-CFDT) et Patrick Pelloux (AMUF-Urgentistes).

    http://www.humanite.fr/Le-24-janvier-la-Fonction-publique-manifeste

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  • ATTAC 92

    Vidéo sur le traité qui reconduit celui que l'on a jeté le 29 mai 2005 avec les explications de Christophe VENTURA

    A partir du même lien accès aux analyses critiques de Gérard FILOCHE sur le démembrement du code du travail. 

    http://www.dailymotion.com/attac92


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  • FORTES PRESSIONS ET STRESS INTENSE DANS LES BUREAUX


    Le travail ouvrier générait depuis fort longtemps et continue toujours d'occasioner des accidents physiques . Ce qui est relativement nouveau depuis 15 ou 20 ans c'est la
    montée des troubles "mentaux" dans l'ensemble du travail salarié, privé et public, toute catégorie confondue, cadres compris .


    - Bref rappel sur les dynamiques globales en arrière plan.


    La montée de l'idéologie de l'entreprise puis de la mobilité, puis du client-roi, etc...n'a pas été compensée, bien au contraire, par la montée en puissance du syndicalisme. Le rapport de force enclenché au moment des années Reagan-Thatcher s'est accru avec la chute du Mur du début des années 90. C'est au début des années 90 que s'est développé pleinement l'idée de la "modernisation de l'Etat" sur la base de la crise du service public théorisée elle dans les Universités au début des années 80. Un troisième mouvement nommé "mondialisation néolibérale" a encore renforcé ce rapport de force favorable au capital en favorisant trois processus lourds : l'a financiarisation, la marchandisation généralisé et l'appropriation privée.

    Au début des années 80 l'idéologie de l'entreprise unie, conçue comme lieu d'une mise en commun harmonieuse des facteurs de production, a supplanté la vision des lieux de production industrielle ou de service clivés par des rapports sociaux antagonique. Sur ce plan "la fin de l'histoire" a été annoncée avant l'ouvrage de Fukuyama et au lieu de poursuivre la combat pour l'autogestion socialiste certaines élites "de gauche" se sont tournèes vers la recherche de nouveaux modèles d'organisation du travail, au Japon notamment avec le toyotisme.


    - La crise de rentabilité du capital (2) impose une organisation plus "performante" (plus exploitante).

    Il n'y a pas de bonne organisation du travail sous la domination du capital, y compris dans les secteurs qui ne sont pas directement soumis à la concurrence. Reste que le néolibéralisme, qui procède à une généralisation du marché et de la concurrence, crée des organisations et une idéologie légitimante qui agrave les mauvaises conditions de travail tant dans le privé que dans le public.
    Certains services connaissent un "néotaylorisme de bureau" (1), combinaison du taylorisme classique en usine mais transféré dans le tertiaire avec des modifications comme la polyvalence (au lieu de la spécialisation) et l'individualisation qui laisse le salarié seul devant les contraintes du travail. S'y ajoute en arrière plan les évolutions contemporaines : intensification du travail notamment en compensation de la RTT, contrôle du travail en temps réel via l'informatisation des opérations. Ces processus sont aussi mis en application dans les Administrations.

    - Dans le public aussi.


    Ces dernières ont peu à peu intégré la logique du privé en faisant fonctionner les services non marchands comme s'il devait faire du profit. C'est l'application de la logique cout-rendement.
    Sans être exhaustif on voit que de nombreux changements ont aussi modifiés en profondeur le travail des fonctionnaires : outre l'intensification et le contrôle du travail il faut évoquer le "contrat d'objectifs", la réduction des effectifs, la mise en concurrence des agents via l'évaluation notation, et via la dégénérescence des doctrines d'emploi.

    Le statut des fonctionnaires tel qu'il est appliqué ne protège donc plus les agents du stress, du harcèlement. Au contraire le harcèlement est quantitativement plus présent et "qualitativement" plus long dans la FP. Dans la FPT, le statut est m^me un vecteur du changement ! Ce sont tous ces points qu'il faut reprendre approfondir et articuler pour faire un état de la dégradation des conditions de travail.

    Le mal vivre au travail provient donc de dispositifs complexes mis au point par les experts et les directions générales tant du privé que du public pour augmenter la rentabilité de la force de travail. Notamment les "stats" sont le nouveau Dieu qui sanctionne (négativement souvent) les salariés des lieux de production, les résultats qui en sont tirés sont le fétiche devant lequel tous doivent s'agenouiller .

    Une recherche plus approfondie devrait faire place à l'ambivalence du comportement des cadres qui tout à la fois tendent à refuser le "sale boulot" (Christophe DEJOURS) mais néanmoins transmettent les consignes et la pression. Une distinction est à faire entre les cadres en fin de carrière et les nouveaux venus qui d'une part aspirent à monter dans la hiérarchie et d'autre part n'ont pas connu une administration fonctionnant principalement selon des règles juridiques qui orientaient l'activité vers l'intérêt général et qui ne faisaient quasiment pas intervenir les soucis de rentabilité.


    Christian DELARUE

    1 Lire "Quand le travail fait mal" dans Alternative économique de février 2007
    2 cf. Odile CASTEL prof sce éco rennes


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