• FROMM, MARCUSE ET LES DECROISSANTS.
     


    Nombre de « décroissants » mettent surtout l'accent sur la dimension individuelle et même psychologique de la décroissance. Nombreux sont les "non religieux" de la décroissance qui ne sont pas pour autant des adeptes de la croissance "à tout prix" et qui notemment pensent qu'un certain type de production marchande doit décroître fortement alors que parallèlement certaines productions utiles doivent nécessairement perdurer et même augmenter notamment dans les pays du Sud et même au Nord (comme le logement par exemple) notamment en passant dans un cadre non marchand et non capitaliste. Mais je n'entre pas ici dans ces problèmes abordés ailleurs.

    Disons que quoique l'on pense de la décroissance il n'est pas sans intérêt d'examiner "les obstacles psychologiques à la décroissance". Mais d'emblée on entre sur un pente dangereuse. Celle qui fait état d'un certain nombre de traits de personnalité que l'on trouve quasiment chez chacun de nous, de nous vivant dans les "sociétés de marchés". Ces traits ne sont donc pas présents chez tous les êtres humains à travers les siècles et dans toutes les contrées ou alors avec des modalités ou des formes très différentes. Ce qui devrait inciter à porter le regard du côté des facteurs sociaux ou systèmiques productifs de ces traits de personnalité. Mais si l'on maintien le regard du côté de l'individu, ce qui importe alors c'est l'importance de ces traits, autrement dit l'intensité ou la fréquence d'emploi de ces mécanismes jugés "nuisibles" .Il est temps que je les cite : "la compensation, la possessivité, l'attachement à l'avoir, l'attachement narcissique au look... " On voit ou mène la pente individualisante et psychologisante : elle stigmatise et culpabilise. Or l'altermondialisme n'a pas vocation à culpabiliser les individus "croissants" et encore moins à redresser les comportements nuisibles. On pourrait répondre que ce sont les excès qui sont à la fois inadaptés psychologiquement, non vertueux moralement et socialement contraires à la décroissance. Ainsi, un narcissisme modéré prenant appui sur des activités réalisées ne serait pas en cause. Mais ou se situe la limite pour le décroissant militant.

    La question articulant l'individuel et le social pourrait être : qu'est ce qui pousse les individus contemporains à ces abus. On trouvera pour y répondre mais sans cependant se dégager d'une approche par trop psychologisante et individualiste une alliance de FROMM et de MARCUSE, le second accusant plus les mécanismes sociaux que le premier. Mais le retour contemporain de MARCUSE est réduit à la critique de la publicité aliénante. FROMM quant à lui, psychanalyste, est analyste de la personnalité narcissique notamment dans "Le coeur de l'homme" mais aussi dans "Avoir ou être", critique de la personnalité possessive et captative. FROMM se réclame de Freud, Spinoza et Marx mais chez FROMM la perspective de transformation collective des structures économico-sociales n'est guère abordée.

    De ce fait on retient de lui l'usage de catégorie de pensée qui sont très générale et non dialectique ce qui conduit certains décroissants à parler de « l'attachement à l'avoir plutôt qu'à l'être, à l'argent plutôt qu'au temps libre". Ce qui les conduit aussi a des remarques de portée réduite sur : " l'attachement à la consommation (sic) et la difficulté d'apprendre à se détacher, à posséder, à se sécuriser". La réhabilitation d'Epicure ( vu à tort comme un hédoniste) dans diverses revues dont Philosophies participe aussi de cette tendance à l'éducation la vie monacale.

    Jean-Marie BROHM
    semble plus pertinent puisqu'il s'est attaqué lui, en prolongeant MARCUSE, au culte du quantitatif et de la mesure de tout en critiquant la logique de performance tant dans l'entreprise que dans le sport. Il s'est employé avec d'autres à étudier "la psychologie de masse du facisme " et donc les "phénomènes sociaux de masse: les rapports entre la sexualité (fantasmes) et la politique (domination), le destin des pulsions (Éros et Thanatos) et les formations idéologiques (mécanismes de défense), les manifestations de foule et les investissements de la libido; l'élaboration des mythologies politiques ou des visions du monde et l'économie désirante, les diverses techniques de manipulation des émotions de masse par la propagande, mais aussi les formes conscientes ou inconscientes des identifications collectives à des figures charismatiques autoritaires (Duce, Führer, Caudillo... ), les préjugés réactionnaires (racistes) et les mentalités autoritaires ainsi que les processus pervers d'érotisation du pouvoir. Ce vaste champ de la psychosociologie psychanalytique a été particulièrement investi par deux courants majeurs des sciences sociales, tous deux plus ou moins liés au mouvement ouvrier européen et à la lutte antifasciste internationale: le freudo‑marxisme1 et l'École de Francfort2.

    Pareille analyse pousse déjà plus en effet à examiner les déterminants politiques et sociaux-economiques pour les transformer. Il est crucial de lever le voile sur les effets de structures qui pèsent lourdement sur les comportements, d'autant que ne sont pas toujours distingués (sous le terme d'individu) les politiques, les entrepreneurs et les consommateurs et les logiques marchandes et capitalistes qui sont à laracine des contradictions sociales..

    Christian DELARUE

    J M BROHM Sur la psychologie de masse du fascisme


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  • GREVE REELLE ET PAR PROCURATION CONTRE <st1:PersonName productid="LA SMICARDISATION ET" w:st="on">LA SMICARDISATION ET</st1:PersonName> LA MISERE

    8000 manifestant(e)s à Rennes ce 24 janvier

    Quelques photos de rennes-infhonet dont une : "Dieu a dit à Sarko : le pouvoir d'achat tu augmenteras..."
    http://www.rennes-infhonet.fr/reportage-culture-70-.html

     

    LE 24/1 CONTRE <st1:PersonName productid="LA SMICARDISATION ET" w:st="on">LA SMICARDISATION ET</st1:PersonName> <st1:PersonName productid="LA MISERE" w:st="on">LA MISERE</st1:PersonName>

    RECOMMENCER SANS TARDER POUR ARRETER <st1:PersonName productid="LA DEGRINGOLADE" w:st="on">LA DEGRINGOLADE</st1:PersonName>

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article60053

    Quelques photos de rennes-infhonet

    http://www.rennes-infhonet.fr/reportage-culture-70-.htm


    C'est le monde à l'envers : Nous vivons une contre-révolution en matière de risque et de garantie. Désormais c'est le capital qui exige un (haut) revenu garanti et c'est les salariés qui assument les risques de la "guerre économique" en travaillant plus mais dans la précarité et sans gagner plus ! La force de travail coûte trop cher .

    En effet, c'est l'ensemble des salaires publics ou privés qui ne cessent de chuter par rapport aux profits qui montent et qui doivent monter avec un haut niveau de rentabilité. Seul les très très hauts salaires (les TTHS) augmentent (1). Mise à part cette fine croûte supérieure le reste des salaires baisse. En terme de revenus (salariés et non salariés) la couche qui bénéficie du mauvais partage des revenus est plus large (2) et c'est tout le reste de la population qui plonge vers le bas. A cette injustice fondamentale s'ajoute le fait que quand les salaires baissent les prix eux augmentent. Et plus on est au bas de l'échelle des revenus et plus ce fait est douloureux à vivre. Combien sont-ils à vivre dans la misère sans travail ni logement décent?

    1) LES OBSTACLES A <st1:PersonName productid="LA MISE EN" w:st="on">LA MISE EN</st1:PersonName> MOUVEMENT

    Sur la base du premier considérant, ce devrait être 98% des salariés ou 80% de la population que l'on devrait trouver dans la rue! Mais deux facteurs au moins empêchent une telle mobilisation : une insensibilité et un aveuglement.

    - INSENSIBILITE d'abord des couches moyennes supérieures du salariat qui ne ressentent pas encore trop l'augmentation des prix. Il s'agit du salariat qui dispose encore en fin de mois d'une relativement bonne bonne capacité d'épargne mensuelle. Autrement dit il épuise pas la totalité de son salaire pour vivre ou faire vivre sa famille.

    - AVEUGLEMENT ensuite de la part de tous ceux qui refusent de voir l'énorme injustice systémique - celle relatée en toute première phrase - ce qui recoupe grandement mais pas seulement loin de là le salariat en capacité d'épargner chaque mois.

    Il n'y a évidemment pas que le niveau de salaire perçu et nécessairement dépensé pour vivre qui sert de critère à la mobilisation possible. Les salariés du privé qui subissent la menace du licenciement n'ont pas la possibilité réelle de manifester. Pourtant il y a de plus en plus de salariés smicardisés qui ne perçoivent que le SMIC et depuis plusieurs années. <st1:PersonName productid="La SMICardisation" w:st="on">La SMICardisation</st1:PersonName> est une insatisfaction quotidienne pour faire vivre la famille mais aussi une indignité face au travail effectué notamment quand les riches s'enrichissent en dormant. Il n'y a que la "dictature d'usine" qui pèse pour ne pas faire grève ou plutôt pour faire la grève par procuration.

    <st1:PersonName productid="LA GREVE PAR" w:st="on"><st1:PersonName productid="LA GREVE" w:st="on">2) LA GREVE</st1:PersonName> PAR</st1:PersonName> PROCURATION

    Une nouvelle fois ce seront donc massivement des fonctionnaires qui seront dans la rue pour l'augmentation des salaires, les leurs évidemment mais aussi de tous les salaires y compris les minima sociaux et les salaires du privé. Salaires directs et indirects !

    Pour les fonctionnaires le critère est la valeur du point d'indice rapportée à l'indice INSEE des prix à la consommation. L'UGFF - la branche fonctionnaire de la cgt - mesure cette valeur chaque mois pour informer ses cotisants.

    <st1:PersonName productid="La SMICardisation" w:st="on">La SMICardisation</st1:PersonName> touche aussi les fonctionnaires (cfn°147 revue UGFF). C'est une tendance historique qu'il faut rapprocher de l'augmentation du PIB entre 1960 et 2006 qui est de l'ordre de 328% et les revenus financiers de 7413% ! Tout n'est pas à la baisse pour tout le monde ! Voyons l'évolution du côté du personnel d'exécution C B A de la fonction publique . Entre 1986 et 2006 le début de la catégorie C - le premier niveau des employés et ouvriers - a été rattrapé par le SMIC alors qu'il était de 15% au-dessus en 1986. Le premier grade du B n'est que 4% au-dessus du SMIC alors qu'il était à 24% en 1986. La baisse touche aussi les inspecteurs (catégorie A) mais les IP (catégorie A+) ne semblent pas pour l'heure ressentir collectivement la baisse constatée par Régis BIGOT. Et souvenons-nous que lorsque le point indiciaire chute il entraine avec lui la totalité de la rémunération mais aussi la totalité de la grille indiciaire.



    AUGMENTATION DE TOUS LES SALAIRES ET DES MINIMAS SOCIAUX

    CREER UN MECANISME D'AJUSTEMENT AUTOMATIQUE DES SALAIRES PAR RAPPORT AUX PRIX

    REDUIRE LE TEMPS DE TRAVAIL POUR TRAVAILLER TOUS

    VIVE <st1:PersonName productid="LA COTISATION SOCIALE" w:st="on">LA COTISATION SOCIALE</st1:PersonName> !


    Christian DELARUE

    Altermondialiste et syndicaliste CGT Finances

    1 lire : La hausse tendancielle du taux d'exploitation par Michel HUSSON
    http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article8956


    2) Lire l'intervention de Régis BIGOT au colloque « classes moyennes et politiques publiques » publiée par le CREDOC .

    Régis BIGOT constate que la situation des couches moyennes ressemble davantage à celle des bas revenus qu'à celle des hauts revenus. Il considère pourtant comme haut revenu les 20% de la population percevant les plus hauts revenus, les bas revenus étant les 20% de la population percevant les plus bas revenus. En conséquence les couches moyennes salariées ou non sont les 60% de la population se situant entre ces deux groupes extrêmes.

    2 cf n°147 la revue UGFF de décembre 2007

    Plus une table ronde à l'initiative du site www.humanite.fr avec Gérard Aschieri (FSU), Jean-Marc Canon (UGFF-CGT), Brigitte Jumel (UFFA-CFDT) et Patrick Pelloux (AMUF-Urgentistes).

    http://www.humanite.fr/Le-24-janvier-la-Fonction-publique-manifeste

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  • ATTAC 92

    Vidéo sur le traité qui reconduit celui que l'on a jeté le 29 mai 2005 avec les explications de Christophe VENTURA

    A partir du même lien accès aux analyses critiques de Gérard FILOCHE sur le démembrement du code du travail. 

    http://www.dailymotion.com/attac92


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  • La situation à Gaza s'aggrave, suite au blocus hermétique imposé par Israel depuis quelques jours.
     
    Pour plus de détails , lire  le communiqué de l'Association France Palestine Solidarité : 
     

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  •  Encore un beauf qui se lâche...

    Le 7/10 de France Inter ce matin vers 8H un peu avant l'arrivée de l'invitée du jour Fadella Amara à 8H20.
    Intervention de ??? en tant que Le "fou du roi" dans le journal de Nicolas Demorand (et non Demerant):
    "Nicolas, vous invitez aujourd'hui l'ex représentante de "Ni Putes ni soumises" mais je parie que vous préféreriez avoir comme invitée une pute bien soumise! [...] " Fin de citation.

    
    

    Ecrire à France Inter directement sur leur site :
    http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/septdix/


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