• Ni USA ni Chine ; contre le campisme, pour le soutien du peuple tibétain
     
    dimanche 30 mars 2008 (18h08) : 
     
    40 commentaires

    Ainsi, avant de se montrer solidaire d'un peuple écrasé par une puissance mondiale de second rang (face aux USA) il faudrait se poser à tout coup la question de l'ennemi principal (1) . Cette question n'est pas inutile. Au plan mondial la puissance impérialiste majeure reste les USA. On ne saurait l'oublier. Il importe de surveiller comment les USA peuvent instrumentaliser le conflit pour intervenir militairement (au nom des "droits de l'homme) . Il importe le cas échéant de soulever les peuples (comme en 2OO3) contre la principale puissance impérialiste de la planète.

    Mais nous n'en sommes pas là . Pour l'heure l'agression vient de la Chine. Dès lors on ne saurait reprendre la vision campiste (2) du monde qui dominait les positions prises "à gauche" avant la chute du mur . Autrement dit l'anti-impérialisme dirigé contre les USA ne doit pas empêcher de voir qu'aujourd'hui c'est un autre pays qui se comporte militairement, politiquement et économiquement en puissance impériale et de le critiquer en ce sens.

    Une telle critique, qui ne préjuge pas du débat sur la nature de la Chine (restauration capitaliste me semble-t-il), incline au soutien du peuple tibétin en lutte. Ce soutien doit-il aller jusqu'à défendre sa volonté d'autodétermination ainsi que le défend Pierre ROUSSET (3) ? Si le peuple tibétin entend sortir ainsi du joug chinois est-ce à nous de l'en empêcher? La défense du communisme comme mouvement d'émancipation ne devrait-il pas faire sien le droit à l'autodetermination des peuples durablement sous domination?

    Christian DELARUE

    Altermondialiste, responsable antiraciste.

    Notes :

    1) Chine ou USA, quel est l'ennemi principal ?

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article64042

    2) LE CADRE DE NOTRE AMITIE ENTRE LES PEUPLES : CONTRE LE NOUVEAU CAMPISME MONDIAL

    Christian DELARUE contribution de congrès du MRAP

    http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=58125

    3) Pour le droit à l'autodetermination du peuple tibétain par Pierre ROUSSET spécialiste de la question asiatique : "Certains, à gauche, refusent de s'engager dans la solidarité, de peur de faire le jeu des États-Unis contre la Chine. D'autres, à droite, appellent à manifester contre 59 ans d'occupation chinoise et à dénoncer une dictature « communiste ». Ces deux positions, « miroir » l'une de l'autre, font peu de cas de l'histoire : la « question tibétaine » s'est posée dans des contextes très différents suivant les périodes."

    Voilà qui devrait inciter à lire la suite de l'article sur :

    http://orta.dynalias.org/archivesrouge/article-rouge?i=7761


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  • FITNA , RFI A TORT
    Fitna a dépassé les bornes de la simple critique de l'islam


    RFI fait une présentation réductrice du film Fitna car Geert Wilders ne se contente pas d'une critique de l'islam via la lecture de certaines sourates symbolisées par des pages tournées du Coran.

    Certes cette critique de l'islam idéologique prend beaucoup de place mais le film n'est pas qu'une exégèse outrancière du Coran. Résumer le Coran à un livre d'appel au meurtre des mécréants - les athées, les homosexuels, les juifs - serait sans doute critiquable par des spécialistes des religions mais pas condamnable au titre de l'islamophobie.

    Pour qu'il y ait islamophobie il faut aussi que la dévalorisation de l'islam soit rapportée aux musulmans dans leur globalité. Dans une seconde partie du film on voit des imams, des responsables politiques appeler à tuer tous les mécréants mais pas le peuple. Plus tard, on voit des femmes en burka - qui symbolise l'islam dur - entrer dans les ministères mais pas vraiment une attribution à l'ensemble des musulmans. Puis vient la description de l'envahissement. En quelques instants la caméra quitte les pages du Coran, quitte les leaders pétris de la morbidité du Dieu Thanatos pour montrer des graphiques avec des colonnes de musulmans envahissant l'Europe... Ici s'opère le passage l'islamophobie condamnable : tous les musulmans arrivant en France sont des barbares. RFI a tort le film va plus loin que la critique de l'islam qui n'est qu'un prétexte pour stigmatiser les musulmans, tous les musulmans installés en Europe et tous ceux qui y sont supposés y entrer. Il y a incitation à la haine raciste.

    Ce que dit le film n'est pas totalement faux. Des responsables politiques de pays musulmans et de nombreux imams militent activement à interdire les libertés et la démocratie au profit de la loi islamique partout dans le monde . Nous sommes bien dans le cadre du Choc des civilisations . Ce militantisme politico-religieux est réel et évidement il doit être fermement combattu comme une barbarie . Mais un tel combat n'a nul besoin de se placer du côté du gouvernement nord-américain . Pour cela il faut aborder le problème de cette "vérité" : A aucun moment dans le film on ne dit que la critique porte sur l'islamisme, sur une expression particulière ou spécifique d'une partie de l'islam. A aucun moment on voit une réserve indiquant sinon l'existence d'un autre islam du moins la réalité de millions de musulmans progressistes... et plus intelligents et moins fascistes que Geert Wilders. Pourtant, pour cela, nul besoin d'être expert en religion !

    Christian DELARUE

    Secrétaire.national. du MRAP

    Fitna - Version française - Geert Wilders sur dailymotion http://www.dailymotion.com/search/fitna/video/x4vfdf_fitna-version-francaise-geert-wilde_news

    RFI - Fitna, le film anti-islam de Geert Wilders

    Dans le film de Geert Wilders, différents versets du Coran sont illustrés par des images sanglantes, sur fond de musique dramatique. On peut y revoir les attentats du 11-Septembre, de Madrid et de Londres, ainsi que les photos du cinéaste Theo van Gogh, après son assassinat dans une rue d'Amsterdam. Suivent des images de prêches radicaux, de pendaisons d'homosexuels en Iran et d'excision en Somalie. Le film, qui dure 17 minutes, se termine sur la plus célèbre des caricatures danoises du prophète Mahomet, avec un turban en forme de bombe. En fond sonore, on entend une déflagration, qui s'avère n'être qu'un bruit de page déchirée – mais pas du Coran lui-même, comme Geert Wilders en avait sans doute l'intention, initialement.

    suite sur 

    http://www.rfi.fr/actufr/articles/099/article_64410.asp


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  • MAINTENANT POUR UNE FORCE POLITIQUE A GAUCHE PLURIELLE HEGEMONIQUE

    Le même jour l'appel en lien était publié:

    samedi 29 mars 2008 (01h39) :
    Après la sanction, une gauche d'alternative !

    http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article63974

     

    MAINTENANT POUR UNE FORCE POLITIQUE A GAUCHE PLURIELLE HEGEMONIQUE


    - Que vient faire l'altermondialisme dans cette galère?

    Mon propos n'est pas un soutien au post-altermondialiste qui d'après Bernard CASSEN réunirait les altermondialistes classiques, les forces politiques de gauches et les gouvernements révolutionnaires. Dans mon propos l'altermondialisme sert de fédérateur politique pour construire le pôle hégémonique de rupture contre le libéralisme et le capitalisme mais ne participe pas comme tel à un gouvernement, ni même à des élections. Le post-altermondialisme tel que je le comprends au moment ou il sort à peine la tête des fonds baptismaux n'exclue pas nécessairement l'altermondialisme comme force autonome indépendante. Il s'agit de deux sphères indépendantes mais qui peuvent se concevoir de façon complémentaire : les individus et les organisations peuvent se vouloir acteur dans un champ - l'altermondialisme indépendant - à un moment donné et éventuellement acteur dans un autre - le post-altermondialisme - à un autre moment en fonction de leurs logiques propres et des dynamiques sociales à l'oeuvre.

    - Pour une fédération permanente des forces politiques de gauche - vertes, rouges, noires - et des citoyens altermondialistes

    Il s'agit de construire une force de contestation et de proposition qui soit hégémonique à gauche ce qui suppose qu'elle soit à gauche et qu'elle admette une variété de positions en son sein . A gauche signifie le rejet du libéralisme et du socialibéralisme et donc de ce qui constitue le fond de commerce idéologique d'une grande partie du PS mais aussi des Verts . A gauche suppose aussi l'abandon de l'alternance pour l'alternative, la convergences des alternatives.

    Un tel rejet antilibéral et anticapitaliste suppose une mise en mouvement du salariat exploité tant dans les lieux de production (mais les marges de manoeuvre y sont restreintes) que dans la société elle-même sous forme de grèves massives à dimension insurrectionnelle (peu ou prou comme en 2003, 1995 ou 1968) ce qui implique de construire un syndicalisme interprofessionnel transversal et  non sectaire (1) de luttes conséquentes sur les décombres du syndicalisme d'accompagnement du socialibéralisme . Un tel syndicalisme doit créer des liens avec les paysans refusant le productivisme capitaliste et ainsi lier combat social et combat écologique .

    Un tel rejet implique de favoriser une participation la plus active et la plus éclairée possible des citoyens dans tous les champs de la société. Les mécanismes de la domination systémique sont complexes mais la complexité ne doit servir d'alibi à la démarcation de repères clairs qui permettent une orientation des dominés, exploités et opprimés de toutes sortes.

    Un tel rejet ne signifie pas - puisque la question a été posée - refus d'intégrer des PS ou Verts modérés à un gouvernement clairement à gauche ie disposant à la fois d'un programme alternatif bien débattu et connu et de l'appui des masses populaires . Cependant ces sociolibéraux ne doivent pas être en position majoritaire, en position de donneur d'ordre. La gauche accédant au pouvoir d'Etat doit pouvoir impérativement faire valoir ses choix antilibéraux et anticapitaliste contre le PS et les Verts-roses qui doivent se contenter d'un strapontin. Tout est là : faire en sorte que le PS et son socialibéralisme soit marginalisé dans un front ou il occupe le strapontin. Ce qui n'est évidemment pas le cas. Car une gauche de transformation sociale radicale ne saurait accéder au pouvoir sans entreprendre toute une série de réformes de structures qui affrontent directement les intérêt du capital et de la bourgeoisie.

    Une telle force, quelqu'en soit la forme - partidaire ou autre - , suppose une méthode de débat qui permette tout à la fois la libre expression des différents courants de pensée de la gauche, de l'écologie, de l'anti-productivisme, de l'anticapitalisme, etc.. et l'accord sur une base minimale qui fasse de cette force politique une vraie force qui ne succombe pas aux premières manoeuvres de la droite ou des sociaux-libéraux roses ou verts.

    Une telle force doit soutenir et prolonger politiquement les luttes contre le sexisme, le racisme, les discriminations, les dégâts écologiques en les articulant aux luttes des travailleurs pour fonder un nouveau un nouveau projet hégémonique à gauche. » Toute la difficulté réside sans doute dans les modalités de cette articulation.

    Christian DELARUE

    1 donc sans exclusive à l'encontre de SUD ou de la FSU pour mieux intégrer la CFDT

    Hégémonie difficile mais à conquérir.

    Je recours à Daniel BENSAID non pour l'argument d'autorité mais simplement pour ses compétences car on ne peut guère parler d'hégémonie de façon trop naïve, simplement en ressortant ce qu'en dit le Larrousse.

    Dans la gauche la notion d'hégémonie a été instrumentalisée à des fins diverses qui incitent à l'exploration non dogmatique. Reste qu'il ne s'agit pas pour autant de se taire. Il s'agit d'avancer en admettant de se tromper . Par ailleurs, point d'auteur fétiche, d'autres auteurs peuvent et doivent être sollicités sur cette question .En attendant voici donc ce que j'ai retenu de Daniel BENSAID sur l'hégémonie et Gramsci. Il s'agit d'extraits d'un exposé de formation à l'université d'été de la LCR conservés sous forme de thèses (ou de positions) dégagées des arguments qui les soutiennent.

    Christian DELARUE

     

    Au cours des années 1970, la notion d'hégémonie servit de prétexte théorique à l'abandon sans discussion sérieuse de la dictature du prolétariat par la plupart des partis « eurocommunistes ». Comme le rappelait alors Perry Anderson, elle n'élimine pourtant pas, chez Gramsci, la nécessaire rupture révolutionnaire et la transformation de la défensive stratégique (ou guerre d'usure) en offensive stratégique (ou guerre de mouvement).

    Gramsci élargit la question du front unique en lui fixant pour objectif la conquête de l'hégémonie politique et culturelle dans le processus de construction d'une nation moderne. Cette compréhension élargie de la notion d'hégémonie permet de préciser l'idée selon laquelle une situation révolutionnaire est irréductible à l'affrontement corporatif entre deux classes antagoniques.

    En opposant à la dictature du prolétariat une notion d'« hégémonie » réduite à une simple expansion de la démocratie parlementaire ou à une longue marche dans les institutions, les eurcommunisstes édulcoraient la portée des Cahiers de Prison.

    Elargissant le champ de la pensée stratégique, en amont et en aval de l'épreuve de force révolutionnaire, Gramsci articule la dictature du prolétariat à la problématique de l'hégémonie. Dans les sociétés « occidentales », la prise du pouvoir est inconcevable sans une conquête préalable de l'hégémonie, c'est-à-dire sans l'affirmation d'un rôle dominant/dirigeant au sein d'un nouveau bloc historique capable de défendre, non seulement les intérêts corporatifs d'une classe particulière, mais d'apporter une réponse d'ensemble à une crise globale des rapports sociaux.

    La notion d'hégémonie implique donc chez Gramsci

    * l'articulation d'un bloc historique autour d'une classe dirigeante, et non la simple addition indifférenciée de mécontentements catégoriels.

    * la formulation d'un projet politique capable de résoudre une crise historique de la nation et de l'ensemble des rapports sociaux.

    Ce sont ces deux idées qui tendent à disparaître aujourd'hui de certains usages peu rigoureux de la notion d'hégémonie.

    La lutte des classes n'est pas soluble dans le kaléidoscope des appartenances identitaires ou communautaires, et l'hégémonie n'est pas soluble dans un inventaire des équivalences à la Prévert.

    Les classes sont hétérogènes, déchirées par des antagonismes intérieurs, et n'arrivent à leurs fins communes que par la lutte des tendances, des groupements et des partis.

    Dans le discours léniniste, l'hégémonie désignait un leadership politique au sein d'une alliance de classes. Mais le champ politique restait conçu comme une représentation ou un reflet directs et univoques d'intérêts sociaux présupposés.

    L'ambiguïté du concept d'hégémonie doit être dénoué, soit dans le sens d'une radicalisation démocratique, soit dans celui d'une pratique autoritaire.

    Dans son acception démocratique, il permet de lier en gerbe une multiplicité d'antagonismes. Il faut alors admettre que les tâches démocratiques ne sont pas réservées à la seule étape bourgeoise du processus révolutionnaire. Dans l'acception autoritaire du concept d'hégémonie, la nature de classe de chaque revendication est au contraire fixée a priori (bourgeoise, petite-bourgeoise, ou prolétarienne) par l'infrastructure économique. La fonction de l'hégémonie se réduit alors à une tactique « opportuniste » d'alliances fluctuant et variant au gré des circonstances. La théorie du développement inégal et combiné obligerait en revanche à « une expansion incessante des tâches hégémoniques » au détriment d'un « socialisme pur ».

    La conception gramscienne de l'hégémonie jette les bases d'une pratique politique démocratique « compatible avec une pluralité de sujets historiques ».

    L'introduction du concept d'hégémonie modifie la vision du rapport entre le projet socialiste et les forces sociales susceptibles de le réaliser. Elle impose de renoncer au mythe d'un grand Sujet l'émancipation. Elle modifie aussi la conception des mouvements sociaux, qui ne sont plus des mouvements « périphériques » subordonnés à la « centralité ouvrière », , mais des acteurs à part entière, dont le rôle spécifiqyue dépend strictement de leur place dans une combinatoire (ou articulation hégémonique) de forces.

    Suivant une « logique de l'hégémonie », dans l'articulation entre anti-racisme, anti-sexisme, anti-capitalisme, les différents fronts sont censés s'épauler et se renforcer les uns les autres, pour construire une hégémonie.

    Pris dans un sens stratégique, le concept d'hégémonie est irréductible à un inventaire ou une à une somme d'antagonismes sociaux équivalents. Chez Gramsci, il est un principe de rassemblement des forces autour dans la lutte de classe. L'articulation des contradictions autour des rapports de classe n'implique pas pour autant leur classement hiérarchique en contradictions principales et secondaires, pas plus que la subordination de mouvements sociaux autonomes (féministes, écologistes, culturels) à la centralité prolétarienne.

    Le concept d'hégémonie est particulièrement utile aujourd'hui pour penser l'unité dans la pluralité de mouvement sociaux. Il devient problématique en revanche lorsqu'il s'agit de définir les espaces et les formes de pouvoir qu'il est censé aider à conquérir.

    Se reporter au texte intégral pour ne pas se contenter de l'os !

    http://www.prs12.com/article.php3?id_article=3954

    Elément de contexte antérieur à l'appel:

    L'urgence du rassemblement

    Christian Picquet 15 février 2008

    Voici une tribune publié dans l'hebdomadaire Politis

    L'urgence du rassemblement

    Christian PICQUET (courant Unir de la LCR)


    http://www.unir.asso.fr/2008/02/15/l%e2%80%99urgence-du-rassemblement/

     

     



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  • La Sécurité sociale et le socialisme.
     
     
    Arrière plan idéologico-politique de :  "MAINTIEN DE <st1:personname productid="LA SOCIALISATION DE" w:st="on">LA SOCIALISATION DE</st1:personname> <st1:personname productid="LA SECURITE SOCIALE" w:st="on">LA SECURITE SOCIALE </st1:personname>et ETATISATION DES FIRMES PHARMACEUTIQUES ET DES CLINIQUES PRIVEES"
     
    sur ce blog et sur Bellaciao le jeudi 27 mars 2008 (23h47) (2
     
     
    Quelles sont les formes de socialisations concevables qui peuvent tirer le mouvement vers le socialisme à l'aide de revendications transitoires ? D'après Xavier Verner, la première position est celle d'une socialisation intégrale de l'économie, défendue par Ernest Mandel, la seconde est la socialisation de l'investissement au sein des grands moyens de production et d'échange, comme les banques ou les entreprises industrielles. La troisème est la socialisation de la gestion des entreprises, l'autogestion au sens stricte. La quatrième est la socialisation du marché du travail revendiquée par Bernard FRIOT (2)
     
    Quelles sont les formes de socialisation que l'on repère au sein des socitétés dominées par le capital ? La Sécurité sociale manifeste à l'intérieur du mode de production capitaliste dominant une forme de socialisation propre au salariat qu'il importe d'encourager pour qui pense que le capitalisme n'est pas un horizon indépassable et que le socialisme est toujours la perspective de notre temps .
     
    La socialisation directe (en fait via des délégués)n'étant pas possible pour tous les secteurs notamment pour ce qui suppose une importante distribution de biens ou de service égale sur tout le territoire national il est alors necessaire de recourrir aux processus de déprivatisation-socialisation qui passe par l'étatisation qui permet de reprendre la maîtrise politique et citoyenne de d'une partie de l'économie mais il importe de ne pas s'en tenir là . L'éatisation opère une relative démarchandisation ( tarification et non prix de marché, etc.) qu'il faut absolument poursuivre par le refus de la mise en concurrence et surtout une démocratisation multiforme qui fait intervenir le citoyen et l'usager en plus des représentants du personnel.
     
    On peut ici suivre Yves Salesse qui distingue les entreprises autogérées par les travailleurs des services publics qui devraient relever des autorités publiques parce qu'ils relèvent d'un « bien collectif », d'un droit universel. Ce processus pose la question de la nature de l'Etat - qui n'est pas neutre et au-dessus des classes - et de sa transformation au moment du passage au socialisme puis ensuite de son déperrissement complet . Le passage du système capitaliste - ou les rapports sociaux capitalistes sont dominants - à un système socialiste au sein duquel les rapports capital-travail sont devenus marginaux ne se conçoit pas sans une rupture révolutionnaire qui concentre toutes les ruptures partielles et qui change la nature de l'Etat pendant et après la crise révolutionnaire. 
     
     
    Christian DELARUE
     
    1) SOCIALISATION DE LA SECURITE SOCIALE et ETATISATION DES FIRMES PHARMACEUTIQUES...
     
     
    2) Socialisation, capitalisme et socialisme par Xavier Verner in "Le marxisme face au capitalisme contemporain"
     
     
     
     

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  • Pour une alternative à gauche en 2008 :

    rebond sur la contribution d' Armelle CHEVASSU et de Rémy JEAN

    Dimanche 30 mars 2008 (12h20) :
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article64021


    Armelle CHEVASSU et Rémy JEAN souhaitent un parti de masse antilibéral et anticapitaliste. Ils le disent dans une contribution nommée : Un nouveau parti, oui ! Mais avec tous les anticapitalistes et tous les antilibéraux .

    http://www.gauchealternative.org/spip.php?article1115

    Comme eux je crois qu'il s'agit d'une nécessité issue de la situation sociale et politique. Les divisions entre partis de gauches sont très nocives. D'une certaine manière la LCR a bien pris en compte cette nécessité mais elle n'y répond pas par un processus d'agrégation des acteurs en lutte mais par élargissement autour d'elle même. Sans doute le processus d'agrégation n'était-il pas vraiment possible. Sans doute l'élargissement est-il conçu d'une manière différente du processus PCI - MPPT - PT. Reste que l'initiative est marquée d'ambiguïté. Mais qu'elle veuille changer est déjà un signe. A chacun d'intervenir.

    Armelle Chevassu et Rémy JEAN mettent la barre haut : "Il faut viser à regrouper à la fois tous les courants de la gauche radicale et tous les citoyens, militants et acteurs des mouvements sociaux, qui veulent en finir avec ce système." Ils ont raison. Encore faut-il pouvoir proposer des moyens concrets. Certains dans les collectifs antilibéraux ont sans doute des propositions. Elles peinent à s'intégrer dans un processus réel d'agrégation.

    Par contre, on peut penser que certaines initiatives, telle celle de la liste Béziers (sous réserve du bonne campagne unitaire 1), pouvaient permettre un processus concret de construction à partir de la pluralité des appartenances. Ce genre de situation met côte à côte pendant un certain temps des militants et des citoyens qui partagent des tâches pratiques (diffusion de tracts, collages, conférences de presse, etc..) qui créent de la camaraderie mais aussi des débats programmatiques et théoriques. C'est positif.

    Par ailleurs, la LCR a une longue histoire de construction plurielle qui va en ce sens, : dans les années 80 elle oeuvrait déjà à la construction avec d'autres à " une alternative à gauche ". Plus de quinze ans de militantisme sans un débouché fructueux de cet ordre crée non seulement une certaine fatigue mais aussi une autre orientation. Elle a choisi des orientations multiples difficiles à décrire en deux lignes mais dont une combinait pluralité et élargissement autour de soi avec d'autres ; notamment en Bretagne.

    Par contre je suis dubitatif sur une proposition : "le nouveau parti dont nous avons besoin ne saurait exclure par principe toute alliance avec le PS, ni toute participation aux institutions locales ou nationales de l'Etat". On ne peut s'en tenir à cette position. Il faut rester dans le cadre de la leçon tirée début juillet 2003 par celles et ceux qui se sont mis autour d'une table dans le restaurant Ramulaud pour tirer le bilan des années social-libérales de la gauche plurielle (2).

    Ce qui signifie : Oui une alliance avec le PS est possible mais avec le PS - tel qu'il est aujourd'hui - sur le strapontin... et non sur le fauteuil central. Autrement dit dans la gauche les forces hégémoniques doivent être le PC, la LCR, le PT, les bovétistes et tous les courants antilibéraux et anticapitalistes sans exclusive. Ce qui signifie qu'il y a tout un travail à mener pour que les anticapitalistes et les antilibéraux (ce qui comprends la gauche du PS avec Filoche et ses amis) construise cette hégémonie. Pour ce que j'en sais c'est pas gagné !

    Christian DELARUE

    Altermondialiste qui est :

    POUR UNE AUTRE FORCE POLITIQUE HEGEMONIQUE A GAUCHE
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article63983#forum231633

    et le même samedi 29 mars 2008 (01h39) :

    Après la sanction, une gauche d'alternative !

    http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article63974

    Notes :

    1) Un processus de rassemblement à encourager : jeudi 20 décembre 2007 (20h37) :

    PCF, LCR, PT : UN, DEUX, TROIS "BEZIERS"

    http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=58217

    2) il s'agit de l'appel dit "Ramuleau" pour une Alternative à gauche" (PAG) Nb : Ramulaud Je suis toujours aussi récalcitrant pour écrire correctement le nom de ce vénérable restaurant !



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