• Mieux vaut cinq jours de grève à la suite que...
    jeudi 29 janvier 2009 (19h19)

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article79211

    Mieux vaut cinq jours de grève à la suite que 10 journées éparpillées dans l'année.

    Les premiers chiffres entendus sont impressionnants. Il ne sont pas encore justes. Reste qu'on en rêvait depuis longtemps de cette manifestation !

    C'est clair, le peuple-classe de France ne veut pas trimer plus quand les fauteurs de crise s'en mettent encore plein les poches ! La minorité politiquement dirigeante autour de Sarko, de son gouvernement et de son parti ainsi que la minorité économiquement dominante autour de Parisot, du MEDEF et du grand patronat doivent entendre le peuple-classe en colère dans toute sa diversité, tant en âges qu'en professions y compris les retraités et la jeunesse étudiante. Il y manquait sans doute des indépendants et les hauts cadres du privé et du public. Il y manquait ceux et celles qui risquent le licenciement s'ils font grève. Il y manquait les "fayots" en tout genre. Mais cela importe peu ce 29 janvier il y avait bcp de salariés et des professions indépendantes dans la grève et dans la rue pour NE PAS VOULOIR PAYER LEUR CRISE, celle de l'oligarchie financière, celle de la bourgeoisie, celle des capitalistes. Je l'ai entendu comme jamais ! Je n'en reviens pas. Les revendications sont loin d'être identiques. Un syndicat cfdt ne voulait qu'un "contenu social" à la relance ! Des batailles sont à mener !

    Ce qui signifie que la question de la suite de la grève se pose avec force. Maintenant aux syndicats d'entendre aussi que la journée massive ne suffit pas. Il ne suffit pas de scander grève générale pour qu'elle surgisse. Mais dans plusieurs villes, comme à Rennes, des syndicalistes unitaires et de lutte ont crée des assemblées pour envisager les modalités de reconduction démocratique et collective de la grève. Mieux vaut cinq jours de grève à la suite que 10 journées éparpillées dans l'année. Voilà une idée qui fait son chemin.

    La base militante bouge. Elle sait bien qu'il faudra pousser pour gagner ! Par chance une large fraction des manifestants semble déterminée.

    Christian Delarue

    Un texte plus long publié le lendemain

    29 janvier, une première réponse à Sarkozy et Parisot. C Delarue

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article586

     


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  • "Et après" : En tout amant, il y a un ami qui sommeille.

    C Delarue

    dimanche 4 janvier 2009 sur amitie-entre-les-peuples.org

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article541
     
     

    Il s'agit là d'une phrase du livre de Jacqueline KELEN "Aimer d'amitié" (Lafond) qui a écrit de bons développements sur l'amitié après la rupture sentimentale (Chapître intitulé "... et après" p 149). " Garder relation et amitié avec l'autre, après séparation ou divorce, c'est aussi une fidélité à soi-même, c'est ne pas se renier, c'est garder l'estime, toute l'estime pour celui qu'on a aimé, désiré et que maintenant - la faute à personne - on aime moins ou plus de cette façon.(p 166). L'amitié permet se surcroit d'éviter un risque dit J Kelen : "Une rupture court toujours le risque de la laideur, de la vulgarité, de la mesquinerie". Passer de l'amour amoureux à l'amour-amitié c'est conserver l'estime et l'admiration que vous portiez à l'autre au-delà des effets du désir sexuel (avec un petit "d"), des effets du partage d'une forte intimité sexuelle.

    Lire ici Amour et Désir (et non désir)

    "Aimer d'amitié" précise que l'amour véritable commence avec l'amitié. C'est d'ailleurs le sous-titre de l'ouvrage qui dit tout le mal qu'il y a dire sur l'amour non amical. Comment définir d'ailleurs l'amour non amical ? Amour passion ? pas nécessairement. Amour amoureux ? Pas toujours. Alors disons que l'amour non amical serait l'amour qui inclut le rapport charnel et sexuel. Mais si l'amour véritable est celui que l'on porte à ses amis il peut alors paraître inquiétant de passer tant de temps de notre vie en "mauvais amour" avec une compagne ou un compagnon avec qui nous avons des relations sexuelles (en réalité ou "en réserve"). Non dit J Kelen car "l'amitié peut entrer dans le couple". Tout son chapître 5 porte sur l'amitié dans le couple. Mais dire cela bouscule la distinction précédente. A moins de penser que quand l'amitié entre dans le couple, c'est la sexualité qui s'en va. Soit elle s'éteint soit elle s'en va chercher ailleurs satisfaction. Si la sexualité s'éteint, la question est tranchée. Il ne peut y avoir que de l'amitié tant que le désir est mort. Le couple ne se transforme pas nécessairement en couples simplement cohabitants qui partagent sans affection ni tendresse les tâches quotidiennes mais cela peut survenir. C'est même loin d'être rare ! Des personnes vivent alors côte à côte plutôt qu'ensemble. Et lorsqu'elles se touchent ou s'embrassent c'est de façon conventionnelle et sans affection. On appelle cela les couples "as if" (comme si) . Et lorsque le désir revient, ce n'est alors pas nécessairement le compagnon "officiel" qui en est l'objet d'attention. Rien d'étonnant ici.

    J Kelen ajoute d'autres éléments qui bougent la distinction entre amour-amitié et amour-autre. Ainsi l'amitié n'est pas asexuée. Elle ne nie pas le corps de l'autre. Va-t-on caresser son ami(e), l'embrasser ? Oui répond J Kelen. Mais alors ce n'est plus de l'amitié ! On ne voit guère les amis se dire des mots doux ou avoir des gestes tendres . Cela arrive mais c'est rare . Si le désir sexuel est absent : on a alors une amitié un peu charnelle mais qui évite le désir et la relation sexuelle . On trouve cette configuration chez les couples "officiels" (mariés ou non) âgés ou la sexualité n'est plus mais ou la tendresse est restée. Mais dans le cadre des rapports d'amitié ordinaire il s'agira le plus souvent d'amitié-amoureuse, celle qui met en présence des amis qui font l'amour de temps en temps . On voit que les frontières sont floues, incertaines dit J Kelen. Autre élément qui montre encore que la stricte séparation entre amour-amitié et amour non amical est à relativiser c'est l'idée défendue par J Kelen que l'on peut passer de l'amour-amoureux à l'amour- amitié après la rupture.

    Un des intérêt de cette lecture c'est le rapprochement opéré sur certains points car J Kelen et moi-même ne partons pas du même postulat . Pour J Kelen c'est le sentiment amical qui est valorisé d'emblée et elle y introduit le charnel et le désir à petites doses. Alors que pour ma part je pense à partir de l'inverse : j'accepte pleinement sans le dénigrer le fait du "tomber amoureux" ( 1), et le bonheur de se jeter avec passion dans les bras de l'autre (2). Valérie Daoust a valorisé, elle aussi, l'authenticité de la passion (3). C'est donc là une divergence de départ et une opposition pour partie à J Kelen comme d'ailleurs à Eric Fromm de l'Art d'aimer. Mais cette opposition circonscrite au rigorisme frommien (issu de la philosophie de Spinoza que partage aussi mais dans une orientation et une tonalité différente proche de celle de Robert MISRAHI) ne doit pas masquer ce que je dois au Maître de la philosophie culturaliste . Au-delà de la violence du désir et des fantasmes partagés un "travail amoureux" (Max Pagès) construit des sentiments mixtes pour ne pas dire ambivalents ; "travail" qui produit parfois (pas toujours) de la durée et à tout le moins de l'estime et du respect pour l'ex et pour les proches de l'ex. Le bel amour qui a dépassé sa phase amoureuse sans tomber dans la froide amitié passe du captatif réciproque à l'oblatif sans sacrifice ; il entretient l'un et l'autre dans le passage des émotions fortes aux sentiments surs et durables.

    Christian DELARUE

    1) Le "tomber amoureux", de la chute à l'élévation. C Delarue
     Le "tomber amoureux", une chute et un point de départ.


    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article540

    2) "CARTE DU TENDRE" ET CHOIX DU PARTENAIRE

    http://bellaciao.org/fr/article.php3 ?id_article=58628

    3) S'engager pleinement, sans retenue...

    http://bellaciao.org/fr/spip.php ?article52684

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article541


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  • L'Appel Politis "Européennes 2009" : rudiments de politique par temps de crise.


    L'appel de Politis pour les élections européennes de 2009 débute ainsi : "Les politiques de l'Union européenne ont lourdement contribué à la crise financière, économique, sociale, écologique et démocratique. Elles ont sur nos vies des effets désastreux. Plus que jamais, il est nécessaire de remettre en cause cette Europe libérale et de construire autrement l'Europe, avec les Européens, et pour eux."

    I - De quels européens s'agit-il ?

    1) Quand les dirigeants savent que le peuple-classe (salariés + indépendants mais sans la bourgoisie) risque de mal voter ils annulent purement et simplement la démocratie. L'histoire récente fournit l'exemple de la vision utilitariste des libéraux en matière de démocratie. Nos démocrates sont bien mal placés désormais pour critiquer la fraction du mouvement ouvrier qui avec Staline a remisé la démocratie comme avatar de la République bourgeoise.

    "En 2005, les peuples français et néerlandais avaient rejeté, par référendum, le Traité constitutionnel européen (TCE), sur la base de leur expérience, et après un très large débat sur le contenu et les conséquences de ce traité. Depuis, Sarkozy a fait ratifier par le Parlement le traité de Lisbonne qui reprend l'essentiel du TCE, en contradiction avec le choix du peuple, et sans même le consulter. Le seul pays qui a organisé un référendum, l'Irlande, a dit « non » à ce nouveau traité, bloquant sa mise en œuvre et permettant de proposer une alternative."

    En France, les élections européennes de juin 2009 doivent permettre aux citoyens de s'exprimer sur ce qui a été décidé sans eux, au mépris de toute démocratie, de rejeter la politique de Sarkozy, de prolonger la victoire de 2005 et de se prononcer sur le projet européen qu'ils appellent de leurs vœux.

    2) Les procédures démocratiques en régime libéral ne sont mis en œuvre que quand le peuple-classe vote bien c'est à dire de façon conforme à ce que souhaite la bourgeoisie de leur pays si cette dernière à une vue unifiée sur la question ou à défaut en respectant les intérêts supérieurs de leur bourgeoisie national et au-delà des bourgeoisies européennes. Car s'il y a des concurrences réelles entre les différentes bourgeoisies nationales en Europe il y a surtout des intérêts communs entre elles par rapport à leur peuples-classe et notamment par rapport à leurs salariés.

    C'est pourquoi dit l'Appel, "ces élections doivent être l'occasion de proposer ensemble un projet nous libérant d'une logique capitaliste qui sacrifie les intérêts de la grande majorité de la population et l'avenir de la planète pour permettre à une petite minorité d'accumuler le maximum de profits". L'appel Politis distingue le peuple-classe des capitalistes regroupés en classe dominante contre ce peuple et en classe exploiteuse contre les travailleurs salariés.

    II - "Construire autrement l'Europe" : les grandes lignes du projet sont connues.


    Ce que dit l'Appel : Un projet d'Europe sociale, écologiste, démocratique et de paix, c'est-à-dire de coopération et non de concurrence entre les peuples, en Europe comme dans le monde, avec les changements des institutions et des traités internationaux que cela implique. Avec une harmonisation des droits par le haut, favorisant une meilleure répartition des richesses. Avec une réorientation globale des choix économiques et sociaux porteuse d'une plus grande efficacité au service des besoins humains. Avec l'instauration d'un bouclier social protégeant les salariés des conséquences de la crise financière.

    Un projet reposant sur un autre mode de développement, pour éviter la catastrophe écologique qui menace. Sur une égalité des droits pour les résident(e)s dans l'Union européenne. Sur des services publics développés et démocratisés. Et des pouvoirs aux peuples pour leur permettre d'être souverains.

    Nous disposons pour cela de toutes les propositions crédibles et réalisables élaborées en commun ces dernières années. Les campagnes contre le TCE ou le Traité de Lisbonne l'ont montré : il est possible de mener ensemble une grande campagne de mobilisation, d'éducation populaire, de débats, riches de notre diversité, en lien avec les luttes et dans le prolongement des dynamiques altermondialistes. Cela, alors qu'au sein du Parti socialiste dominent les forces favorables au Traité de Lisbonne et à l'Europe libérale, dont la crise montre la nocivité et l'échec.

    Commentaire : On ne saurait s'accommoder de Maastricht et Amsterdam pour construire cette belle Europe. Cela va de soi mais je préfère l'ajouter. Mais ajouter cela ne se conçoit pour cet Appel que dans le cadre d'une dynamique alter europe et non pas pour un repli nationaliste seul. Seul, car pour autant on ne saurait négliger trop facilement ce qui peut se faire au plan national (nationalisations notemment). Pas simple la politique en temps de crise !
    De même que le "social" et le "démocratique" devraient pouvoir s'appliquer aussi (progressivement) aux résidents étrangers extra-communautaires. Un oubli ? De la fatigue après avoir débattu longuement des grandes questions économico-sociales et écologiques ? ou un désaccord ? On verra là si une "alliance de civilisation" est possible. Soyons ouvert et optimiste. Mais le nucléaire va fâcher.

    III - Le pari du rassemblement.

    L'Appel dit : Pour sortir de cette impasse et rendre possibles d'autres choix, nous appelons toutes les forces de la gauche de transformation sociale et écologiste à faire front commun. Unies elles peuvent envoyer un grand nombre de députés européens porteurs de ce projet et de cette démarche au Parlement de Strasbourg, faisant en sorte que ce dernier corresponde plus fidèlement à la volonté exprimée par les peuples qui ont rejeté le TCE et le Traité de Lisbonne, et aux aspirations de tous ceux qui partagent cette autre vision de l'Europe.
    Plusieurs forces politiques se sont d'ores et déjà prononcées pour la constitution de listes communes aux élections européennes et d'autres n'ont pas écarté la possibilité d'une démarche unitaire. C'est aussi, évidemment, l'esprit des signataires de l'Appel « L'alternative à gauche : organisons-la ! » lancé à l'initiative de Politis. De nombreuses citoyennes et de nombreux citoyens non organisés ou membres de syndicats, d'associations, de réseaux, de collectifs, aspirent à un tel rassemblement.
    La diversité des forces de la gauche de transformation sociale et écologiste qui peuvent s'unir est un atout pour rassembler les citoyens autour d'un projet commun.

    Commentaire : C'est quoi la "gauche de transformation sociale et écologiste" (label GTSE non déposé) ? Est-ce le PS? Est-ce le PG? Quel Verts ? Le pari est que la réponse n'est pas donné d'avance. Mais on ne pars pas de rien. La base d'appui est circonscrite mais elle existe.Le NPA doit en faire parti nonobstant ce qu'en dit Samy Joshua.

    IV - Reproduire 2005 ?

    L'Appel dit : Comme en 2005, la dynamique politique à créer devrait s'enraciner dans les localités, les lieux de travail et dans tous les secteurs de la société. Elle dépendra de l'engagement et la mobilisation des centaines de milliers de citoyennes et citoyens et de membres d'organisations politiques, de syndicats, d'associations qui avaient permis de rejeter le Traité Constitutionnel européen, et sur tous ceux qui ont envie de porter ce projet. Tout dépend de cette unité. Elle est possible ; elle est indispensable. Nous y appelons.

    Commentaire : Le rassemblement n'exclue pas les divergences. On sait qu'il y en a sur le nucléaire, sur les alliances ou non avec le PS, etc.. La liste est longue. Partons de ce qui nous est commun contre le capitalisme de casino.porté par les forces au pouvoir en Europe. Exprimons les divergences au sein du cadre commun. Ce qui se fait au plan syndical ne peut-il se faire au plan politique ? L'unité syndicale se fait souvent sur une base minimaliste avec peu de revendications précises mais tous les syndicats engagés dans la lutte avancent leurs revendications. C'est la pratique syndicale du recto(unitaire) et du verso (revendicatif) . C'est ainsi que le syndicalisme de classe vient bousculer le syndicalisme d'accompagnement social pour inverser de façon significative et durable le rapport de force entre le travail et le capital au lieu de conforter la dynamique du capital.

    Christian Delarue

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  • L'intolérance à l'infidélité en général et celle des intégrismes religieux en particulier.


    Le thème de la tolérance a connue une certaine notoriété avec la montée de la laïcité dite positive. Il s'agirait d'être tolérant, et donc de brider son propre sentiment d'oppression pour permettre l'expression ostensible du religieux de l'autre (1). Ce phénomène a donc pour contexte français l'affaire du voile islamique mais aussi plus largement la montée de l'islam rigoriste.

    Cet islam là, qui n'est pas le seul, se montre très sévère à l'encontre de l'infidélité. Des courants des autres religions ont profité de la vague pour renforcer leur emprise dans la société. Le christianisme a aussi sa branche patriarcale et "familialiste" très rigoriste qui s'appuie notamment sur un propos de Jésus : Jésus dit : “Celui qui convoite une femme seulement du regard, a déjà commis l'adultère avec elle dans son coeur". Ils ne sont pas très loin de Tariq Ramadan même s'ils se haïssent en fait.

    Quand aux athées la situation est variable . Certains ont réellement accomplis par une longue réflexion une démarche de libération de l'emprise des religions, et sont en général plus ouverts dans les principes. Ce qui n'exclue pas des contradictions et des inconséquences au plan de la pratique réelle puisque la violence à l'encontre des femmes qui ont "trompés" leur mari est universelle et touche toutes les couches sociales croyantes ou non.

    Ce petit texte ne porte pas sur la violence proprement dite mais sur l'intolérance et le mépris issu de l'infidélité.

    - Le passif de l'intolérance à l'infidélité est lourd !

    La désacralisation progressive de la fidélité, qu'il convient de nommer plus justement "fin de l'exclusivité sexuelle" (voir ci-après) participe de la fin de la répression de l'adultère et corrélativement d'un montée de l'égalisation de la tolérance. Le processus en cours ne fait que débuter. Le passif de l'intolérance à l'infidélité est lourd. Il est très sexué dans la mesure ou les hommes et les femmes sont loin d'être à égalité face à l'intolérance. En effet les hommes ont largement bénéficiés de beaucoup d'indulgence que les femmes. Avec les intégrismes religieux l'intolérance vire carrément aux comportements barbares.

    Lire par exemple : L'infidélité hors les lois
    http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag_2000/mag1103/dossier/ps_2841_fidelite_culture.htm

    Dans le film "Yol", le cinéaste turc Yilmaz Güney raconte la répudiation d'une épouse infidèle par son mari, qui l'abandonne dans la montagne, sous la neige. En Iran, sous la domination de Khomeyni, les coupables d'adultère étaient punis de lapidation. En Afghanistan, depuis la prise de pouvoir par les Talibans, tout dévoilement public d'une partie de son corps par la femme est assimilé à de l'infidélité et puni de mort...


    - Les amours pluriels s'affirment peu à peu.


    Les amours plurielles ne sont pas un phénomène récent. Ce qui est récent c'est qu'on se mette à en parler. En parler n'est pas chose évidente dans la mesure ou pour l'heure il faut combiner dire et discrétion et ce même dans les milieux sociaux les plus ouverts. L'amour pluriel ou le polyamour a été défendue par Françoise Simpere dans son livre "Il n'est jamais trop tard pour aimer plusieurs hommes !" L'auteure ne condamne pas la monogamie mais revendique d'autres modèles.

    http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/amour/8879-amours-plurielles-itw.htm

    - La fidélité change de forme.

    L'amour "pluriel" désacralise la fidélité au sens traditionnel dans la mesure ou elle débouche sur la remise en cause de l'exclusivité sexuelle. Mais, à mon sens, la fidélité perdure sous une autre forme : elle devient plurielle. Aimer c'est "prendre soin de" dit Eric Fromm  . Ajoutons y compris sexuellement au travers d'une bonne "carte du tendre". Autrement dit on accorde de l'attention à plusieurs femmes ou hommes y compris sexuellement et ensuite on s'en souvient plus positivement. La pluralité est évidemment variable selon les individus et sans normes précises. D'ailleurs un même individu pourra passer d'une période polyamoureuse à une période monoamoureuse. Le "tomber amoureux" ne me semble pas compatible avec la pluralité.

    L'après rupture : Si la relation a été riche, source de satisfactions et de bonheur, il n'y a alors aucune raison de ne pas rencontrer à nouveau l'autre sereinement après la rupture. Ce n'est pas une obligation. Evidemment! Mais, à priori, ce n'est pas un problème.

    Christian Delarue

    1) Crèche, une parenthèse dans la laïcité.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article76163 


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