• Porno "soft" - porno "hard" et retour à la vie réelle.

    http://www.dazibaoueb.com/article.php?art=29502

    Entre désublimation répressive (tout est permis) et sublimation répressive (tout est interdit), on trouvent, des hommes, jeunes ou âgés, qui regardent des films porno. Surtout des hommes. Mais les femmes s'y mettent aussi. A deux souvent. Tous ne regardent pas la même chose. Si certains se contentent de photos "sexy" pour la masturbation d'autres recherchent des pratiques diverses pour changer leur sexualité. L'âge a aussi son importance. Il y a le porno "soft" qui exhibe ce qui est à voir (car ordinairement caché) mais sans montrer de la violence (du moins visible), sans apologie de la souffrance (du moins visible) et le porno "hard", tout en force, apologie du viol, de la violence, de l'égoisme masculin.

    Quid alors du retour à la vie réelle. Pour cela, j'ai trouvé le message en lien ci-dessous assez pédagogique dans l'ensemble. Chacun en prend ce qu'il veut.

    Du porno à la réalité.
    http://www.artdeseduire.com/sexualite/du-porno-a-la-realite

    Ces recommandations étant faites reste quelques problèmes.

    Il y a un premier problème à ce que les jeunes puissent passer aisément du porno soft (photos, dessins, clips "soft") au porno "hard". Fondamentalement l'industrie du sexe joue sur l'ambiguité car le soft attire et le hard dégoute pour beaucoup mais la frontière est incertaine.

    Le second problème tient au fait que l'arrière plan réel de cette industrie n'est pas, même pour le "soft", aussi rose qu'il apparait. Le problème du "soft" n'est pas doit-on cacher ou montrer les sexes féminins et masculins. C'est, à mon avis, secondaire. C'est quelles sont les conditions de travail des actrices et acteurs? Pas d'argent pour le porno reste une revendication juste.

    Christian DELARUE


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  • Définition du classisme et du travaillisme

    http://www.dazibaoueb.com/article.php?art=10686

    L'altermondialisme critique à tous les niveaux différentes formes de domination ou d'oppression comme le classisme, le sexisme, le racisme.

    L'altermondialisme mène une double critique contre le capitalisme et contre le productivisme. Le travaillisme est un des éléments critiqué.

    CLASSISME :

    On trouve deux acceptions :

    1 - Il y a d'une part le classisme comme mépris social. Il s'agit du mépris d'un membre ou de toute une fraction d'une classe sociale contre un groupe social humain .Ce n'est ni du sexisme ni du racisme. Ce peut être la haine des pauvres qui ne travaillent pas ou la haine des bourgeois qui vivent dans le luxe. Il s'agit d'un discours dévalorisant et d'une pratique politique à l'encontre d'une fraction du peuple. Venant de droite ce mépris est tourné vers en-bas avec parallèlement une protection de la classe dominante, des hauts dirigeants économiques et politiques.

    2 - Il y a aussi, sens plus courant, le classisme comme domination d'une classe sociale. C'est une abréviation indistincte d'une domination, oppression et/ou exploitation et des rapports sociaux de classes qui les génèrent. 

    Le classisme a donc deux acceptions l'une étroite qui le rapproche du racisme (stigmatisation, mépris, exclusion) et l'autre plus générale qui donne un nom à un rapport social emprunt d'une certaine dureté sous le capitalisme dominant. Le terme classisme est apparu dans le langage altermondialisme pour égrener aisément des formes transversales d'oppression au niveau mondial tel le sexisme, le racisme, le fondamentalisme-intégrisme, le communautarisme, le nationalisme, et le classisme.

    TRAVAILLISME :

     Le sens des mots n’est pas figé. Un sens peut décliner et un autre apparaître. C’est ici le cas. L’ancien sens perdure - quoique beaucoup moins qu'avant - pendant que le nouveau s'installe.

    La devise du travaillisme c'est Travailler pour travailler. La formule accompagne beaucoup celle du "produire pour produire" qui résume le productivisme. Mais il importe de séparer nettement ces deux catégories. Il est possible d'être en présence de surtravail sans société productiviste.

    * Dans un premier sens - maximaliste (rare) - il n'y a alors aucun raison sérieuse de travailler ni pour la société ni pour soi . Soit on ne fait rien ; soit on travaille juste dans son jardin pour manger. La thèse plaide pour la production autonome, artisanale mais limitée au juste nécessaire. Ce sens n'est guère employé car les critiques procèdent d'emblée à une critique du travail salarié.

    * Dans un second sens - position intermédiaire qui accepte une dose de travail salarié - la formule équivaut à la critique du surtravail.

    Il y a nécessité d'assurer sa propre subsistance (pour soi) et nécessité de construire et d'entretenir les conditions matérielles et morales de vie (pour la société). La société a besoin d'une production minimale de biens et services. Au-delà de cette production de base c'est du surtravail, du travaillisme.

    Le travaillisme dans ce second sens se comprend actuellement comme incitation à "travailler toujours plus" (en quantité, en durée, en intensité). La critique de ce travaillisme pose néanmoins le  besoin d'un travail nécessaire mais partagé entre tous et toutes . Il s'agit de promouvoir une activité de labeur sans excès qui laisse aussi du travail à ceux qui n'en n'ont pas car, par principe, tous doivent travailler sauf les jeunes, les vieux, les handicapés, et assimilés.La question du meilleurs travail se relie alors à celle de l'emploi.

    La question du travail, de son sens, de son utilité, de sa valeur se pose donc d’abord en critiquant (pour le réduire et le neutraliser) le travaillisme (5) qui n’est pas seulement la critique des excès d’un certain management tant dans le privé que dans le public.- harcèlement, contrat d’objectifs, management par le stress, humiliations hiérarchiques répétées, etc... mais aussi critique de son inscription capitaliste et donc - pour aller à l’essentiel - de sa durée (plus de 35 heures hebdomadaires), de son intensification, de sa faible rémunération.

    La critique du travaillisme ne se limite donc pas à la critique de certains travaux et de certaines catégories de salariés. Elle est relativement globale dans la mesure ou elle est critique du travail salarié mais pas du travail en soi. Elle ne débouche pas pour autant sur une apologie du travail indépendant instrumentalisé par l’idéologie entrepreneuriale .

    La logique de la compétition sportive et de la performance s'applique au travaillisme : Plus vite, plus haut, plus loin, plus fort . Elle débouche sur sa version dopée par le sarkozysme : travailler plus pour gagner plus (pour soi) et produire plus (pour la société). Mais le culte du travail est ancien : il a été bien porté en France tant par le christianisme que le mouvement ouvrier.

    La critique du "culte du travail" ne signifie pas dans ce second sens apologie de l'inactivité puisque chacun doit participer à la production de l'existence sociale. Dans une organisation capitaliste du travail cette critique du fétichisme du travail revendique un travail sans cadence imposée avec des horaires hebdomadaires très inférieurs à ce qu'ils sont aujourd'hui.

    Christian DELARUE


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  • LO et les mères voilées à l'école.

    La réponse de LO à MTE

    Extrait CD d'une lettre plus longue.

    Nous combattons nous aussi pour l'égalité entre hommes et femmes. Dans ce combat, les femmes ont toujours du se battre contre les religions précisément pour gagner l'égalité. Toutes les religions imposent une vision inégalitaire entre les hommes et les femmes. Elles ont toujours défendu une vision de la société ou les femmes n'ont pas la même place que les hommes.

    Le voile n'est pas une quelconque tenue vestimentaire, même religieuse, mais un signe portée par les femmes et non par les hommes, un signe discriminatoire dans son essence même. Que les femmes veuillent le porter est une chose, que ce fait discriminatoire soit reconnu par la société en est une autre.

    Ce n'est ni au nom de la laicité, ni au nom du combat pour lles religions que nous critiquons votre démarche, mais au nom des femmes pour leur émancipation. Celle-ci passe par l'autorisation de porter le voile dans les structures publiques, mais au contraire par l'autorisation de ne pas le porter, pour celles qui lle sohaitent. Et nous savons à quel point le moindre recul dans ce domaine peut être utilsé par ceux qui cherchent à imposer de force leurs conceptions.


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  • Populisme - Mélenchon : peuple-nation ou peuple-classe.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/120412/populisme-melenchon-peuple-nation-ou-peuple-classe

    Jean-Luc Melenchon a déjà gagné ! Je ne lis rien dans la boule de cristal pour son résultat dans les urnes mais j'appréhende par contre une évolution franche concernant le peuple mis en mouvement. Et ce qui est extrêmement positif est qu'il s'agit bien du peuple-classe et non du peuple-nation. Une différence capitale.

    Dans un papier (1) récent, Benoit Schneckenburger, un des intellectuels du Parti de Gauche, explique très bien cela. " Chaque populisme renvoie à une vision différente du peuple. Si l'on qualifie parfois Chavez de populiste, c'est précisément parce qu'il en appelle au peuple pour que ce dernier s'approprie les enjeux politiques : c'est ici le demos en action. En revanche, les replis identitaires de Jörg Haider eux n'en appellent pas à un peuple en mouvement, mais à une idée figée, le genos. Le Pen et Berlusconi font mine de nier les différences de classes et d'en appeler à un peuple ethnique, alors que tout leur programme social est un programme de dérégulation, eux-mêmes appartenant aux classes favorisées". Le peuple-nation à composante ethnique figée pour l'extrême-droite n'est pas la copie conforme d'un peuple-classe appelé à intervenir sur la scène publique.

    La dite scène ne saurait se réduire aux élections politiques. Ces élections ne sont d'ailleurs pas la quintessence de la démocratie. Evoquer la République sociale, c'est en filigrane ou plus nettement reposer la question de l'appropriation sociale, laquelle ne saurait se réduire à l'appropriation publique par des hauts fonctionnaires. L'appropriation sociale signifie bien socialisation et socialisation suppose l'intervention de secteurs militants, de personnes "de base" mais actives et impliquées dans la vie de la cité, dans le travail et hors travail.

    Un des autres intérêts de l'article de Benoit Schneckenburger est qu'il distingue explicitement le peuple-fiction  interclassiste et homogène qui permet de poser un chef mythique porteur d'un projet ethnique et un peuple nécessairement en opposition avec les élites ou les dominants et leur pouvoir oligarchique. Il ne dit pas peuple-classe mais c'est de cela qu'il s'agit. Le capitalisme présuppose cette lutte de la classe dominante. La notoriété de cet illustre spécialiste du populisme devrait permette de valider définitivement la notion de peuple-classe qui forme bien l'ensemble des classes populaires soit environ 98 % de la population sur le territoire national. Mais à ce niveau des enjeux, il importe de sortir "l'ensemble des classes populaires" du discours de l'ordre des classes pour le faire entrer dans l'ordre des peuples. Car trop souvent quand on pense "social" dans les débats sur le peuple c'est de la populace qu'il s'agit ou de la "classe populaire" réduite aux ouvriers et employés. Or ici, Benoit Schneckenburger ne réduit pas ce peuple-classe au pléthos, à la foule, au bas-peuple, à la populace. C'est une avancé dans le débat.

    Christian DELARUE

    1) Populisme : le peuple en accusation Par Benoit Schneckenburger

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/arguments/populisme-le-peuple-en-accusation/

    En outre, l'auteur a rédigé un petit livre récemment dont j'ai fait une note de lecture.

    Note sur "Populisme Le fantasme des élites" de Benoît Schneckenburger - Amitié entre les peuples
    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article2218


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  • Appel aux peuples-classe d’Europe. Francfort 17 - 19 mai.

    Appel à une action transnationale à Francfort, 17 - 19 mai * Solidarité internationale dans nos luttes communes *

    Transnational call to action in Frankfurt, May 17-19 * International solidarity in our common struggle

     

    Nous appelons à des manifestations massives à Francfort au mois de mai contre la crise de régime de l’Union européenne. Nous sommes des militants représentant une multitude de mouvements et de luttes dans différents pays d’Europe et d’ailleurs, nous nous sommes levés ces derniers mois et années pour protester contre les agressions sur nos libertés, nos emplois et nos moyens de subsistance, agressions qui se sont farouchement intensifiées avec la crise mondiale. Nous nous sommes réunis pour partager nos luttes et expériences, et nous nous sommes rendus compte qu’au travers d’une multitude de formes locales, nous menons le même combat. Comme jamais auparavant, nos mouvements commencent à se renforcer mutuellement. Une réelle opposition transnationale est en train d’émerger. A Francfort, nous allons montrer notre force !

    Immédiatement après les journées mondiales d’action des 12 et 15 mai, où nous protesterons dans nos propres villes et des régions, nous regrouperons toutes nos forces à Francfort, le centre européen du capitalisme mondial. Origine de la détresse et la misère que la dictature financière a causé à de millions de personnes.

    Nous protesterons contre la paupérisation généralisée et le refus des droits démocratiques qui se produisent dans la zone euro dans le cadre de la crise globale.

    À la périphérie de l’Union européenne, nous subissons les effets extrêmes de la politique actuelle imposée par les gouvernements de l’Allemagne et la France et adoptée par les institutions représentatives du capitalisme mondial : la BCE, le FMI, la troïka, et leurs gouvernements technocratiques imposées. Des millions de personnes sont poussées à la misère par les plans d’austérité et les programmes d’ajustement structurel, la casse des droits du travail, les coupes et la privatisation des services publics, tels que l’éducation, la santé et le bien-être. Au grand jour, nous subissons un pillage des ressources naturelles et humaines par de soi-disante institutions démocratiques !

    Ces processus ne sont que le signe le plus évident de la précarisation des nos conditions de vie expérimentée dans toute l’Europe et au-delà. La dictature du marché est en train de privatiser nos sociétés, en essayant de nous individualisant et nous mettant face à une insécurité constante. Les soulèvements sociaux qui traversent les frontières de l’UE sont l’expression d’une indignation agissant en dehors de toute forme de représentation politique. Comme la démocratie représentative tombe en panne, nous l’abandonnons et créons nos propres pratiques démocratiques dans des luttes quotidiennes contre l’exploitation.

    En Europe et au-delà, nous sommes aussi confrontés à l’émergence de mouvements politiques qui remettent en cause le pouvoir de la finance, l’exploitation quotidienne des gens et de la terre, la fragmentation sociale, la précarisation et le racisme qui prétendent nous diviser et nous affaiblir. En créant des liens entre ces mouvements pour nous rendre plus visibles et plus forts, nous expérimentons une nouvelle démocratie. À Francfort, nous aurons l’opportunité de faire ces liens une réalité, et à de passer des luttes locales à un niveau transnational. Nous bloquerons un centre essentiel du capitalisme mondial, en mettant en application l’expérience d’Oakland et des mouvements occupy aux États-Unis, issus des révolutions d’Afrique du Nord et Moyen-Orient. Faisons en sorte que nos mouvements tous ensemble continuent la lutte ! Luttons solidairement contre leur politique de dictature financière ! Ne laissons pas passer cette occasion de réinventer notre avenir en commun !

    Le 17 mai, nous occuperons les parcs et les places principales du centre-ville avec nos tentes pour créer des espaces de discussion et d’échange. Le 18 mai, nous avancerons à partir de points différents vers le quartier financier. Notre objectif est un blocus complet de la BCE et de toutes les autres institutions financières d’importance à Francfort pour interrompre leurs activités en cours. Le 19 mai, nous allons montrer notre force avec une manifestation de masse, en indiquant que nous ne laisserons pas nos sociétés être détruites par les institutions financières. Nous allons montrer notre solidarité avec les manifestations contre le G8 et l’OTAN qui se dérouleront au même moment aux États-Unis.

    POUR METTRE FIN À LA PRÉCARITÉ ET À L’APPAUVRISSEMENT !

    contre la dictature financière et ses règles anti-démocratique !

    Participez aux luttes transnationales !

    Pour une solidarité internationale, la liberté et une démocratie réelle maintenant !

    Attac France, 21 ter, rue Voltaire - 75011 Paris (adresse postale) Villa du Moulin Dagobert - 75011 Paris (adresse physique) Tél. 01 56 06 43 63 (dir) - 01 56 06 43 60 (std)

    FOR INTERNATIONAL SOLIDARITY, FREEDOM and REAL DEMOCRACY NOW !

    BLOCKUPY FRANKFURT !/

    May 16 – arrival and actions at the ECB board meeting

    May 17 – OCCUPY the financial district, asambleas, cultural program

    May 18 – BLOCKADE the ECB and major banks

    May 19 – MASS international demonstration

    http://17to19m.blogsport.eu /

    http://european-resistance.org


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