• Christian Delarue : lutter, aimer, partager !

    Le 31 mai 2012.

     

    Dominique A - Rendez-nous la lumière - YouTube

    http://www.youtube.com/watch?v=K6oBgyM_WHo


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  • Une vie laisse plusieurs attachements

    et parfois un grand amour.

     

    Une vie bien remplie laisse derrière soi plusieurs attachements de valeur et parfois un grand amour.

    La vie moderne, plus longue et moins centrée sur le "couple à vie", laisse apparaitre, à partir d'un certain nombre d'années, une vie riche, faite de plusieurs rencontres et surtout de plusieurs vies communes. Ces vies laissent des empreintes plus ou moins fortes selon les personnalités, le caractère sentimental ou non, et surtout le type d'attachement. On se souvient donc aisément des femmes (c'est un homme hétérosexuel qui parle) qui ont partagé des fractions de vie. C'est une indéniable richesse.

    Ce propos quoique authentique et vrai ne constitue pas une apologie du divorce ou d'une vie plurielle. C'est un constat effectué à postériori et non décidé au sortir de l'adolescence. C'est un constat partagé de certains mais pas de tous. Ce n'est donc pas un modèle.

    Cela tient à la pluralité des modes de vie en société moderne, qui respecte plus les individus qu'auparavant, du temps des mariages arrangés, des couples imposés pour affaire, sans parler des contraintes pesantes des religions quand aux désirs et plaisirs.

    Cette richesse de vie relationnelle amoureuse a nécessairement ses joies et ses peines. Personnellement, j'ai eu longtemps les joies et assez peu les peines jusqu'à ce que le vent change. Là, quand un grand amour s'en va, c'est une grande déchirure. On peut alors rester vivre tristement avec une "aile cassée" plusieurs années. Difficile en ce cas de voler aisément vers un autre bonheur ou même d'autres petits bonheurs, ceux que l'on nomme les bonheurs de contentement, plus raisonnés que profondément ressentis.

    Après la période longue de reconstruction, reste le temps du souvenir. Un grand amour ne disparait jamais totalement. Il reste en creux au fond du coeur. Comme une bise à faire ou à attendre.

    Christian Delarue

     

     


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  • STROKE : "Mieux vaut boire de l'eau sale que pas d'eau du tout"

    Le meilleur en terme de transactions interindividuelles est l'échange de signes de reconnaissance, de signes positifs authentiques. Mais la vie courante amène son lot de signes négatifs divers ou de signes faussement positifs, ambigus (stroke en plastique).

    Dans certaines situations, nombres d'individus sont amenés à préférer des signes négatifs ou des signes de mauvaise qualité (bonjour à la va-vite)  à aucun signe (néantisation).

    La formule "Mieux vaut boire de l'eau sale que pas d'eau du tout" rend compte de cette préférence par défaut : mieux vaut une baffe que le mépris complet.
    "Pas d'eau du tout" signifie absence totale de signe de reconnaissance dans une situation d'attente de stroke positif minimal (un bonjour par exemple).

    La dynamique, difficilement "bridable", est alors la recherche de signes négatifs. Faute de mieux évidemment. Non pas que l'on ne préfère pas les signes positifs mais on sait qu'ils font défaut, vont faire défaut et que c'est probablement voulu. Mieux vaut alors chercher se faire relativement agresser que de subir un mépris fondamental et radical celui qui signe votre inexistence comme être humain digne (ce que l'on nomme néantisation).

    Christian DELARUE


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  • Quelles fractures au sein du peuple ?


    Le "peuple", mot qui désigne à la fois le sujet de la politique et la classe qui en est exclue, porte en lui la fracture biopolitique fondamentale que l'Occident tente d'éliminer. L'auteur précise : "Dans les langues européennes modernes, le même mot, "peuple" (popolo en italien, pueblo en espagnol, people en anglais) désigne soit le sujet politique (le peuple souverain, le peuple en corps), soit la partie la plus déshéritée du peuple (le peuple malheureux, le menu peuple). Cette ambiguité ne procède pas du hasard, car ce que nous appelons "peuple" n'est pas un objet unitaire. C'est une oscillation entre deux pôles opposés : le corps politique intégral, et la multiplicité des corps nécessiteux et exclus."
    http://www.idixa.net/Pixa/pagixa-1005141851.html

    L'objet de ce texte est de s'opposer à deux visions du peuples, l'une qui le voit sans fracture, l'autre qui porte une fracture seulement par rapport aux exclus, aux plus miséreux.

    1) Le peuple sans fracture à l'heure de la fracture sociale est grande.


    Le rôle de certaines élites est de "désubstantialiser" le peuple pour masquer la lutte des classes. Pour le dire plus simplement il s'agit à tout prix de cacher son épaisseur sociale sous une abstraction démocratique, "citoyenniste", pour masquer l'existence d'une classe dominante et d'un peuple-classe dominé.

    Les politiques - au sens de ceux qui font l'opinion - aiment volontier montrer un corps politique abstrait composé de citoyens sans appartenances diverses ayant pour seule activité le fait d'aller voter pour des élus au sein d'une démocratie représentative conçu comme la seule possible ou du moins comme le meilleur existant. Tout au plus admet-on une division entre individus ayant des opinions variables . On constate aussi mais pour le critiquer des divisions entre corporations (que l'on ne nomme pas lutte des classes) ou entre communautés.

    Rabattre la fête du 1 er Mai sous revendication démocratique c'est faire injure à la spécificité de cette fête internationale des travailleurs et travailleuses, c'est faire injure à la double dimension sociale (ou socio-économique) et clivée du peuple. Masquer le social c'est aussi masquer la conflictualité de classe. C'est plus exactement intégrer cette conflictualité sociale qui caractérise le capitalisme dans le système démocratique plus interclassiste quoique toujours favorable aux dominants avec la droite mais aussi avec la gauche. Ce qui ne signifie pas que droite et gauche sont similaires et que l'élection est seulement un "piège à con".

    Cette critique doit être faite et redite. Pour autant ce peuple démocratique existe et doit être défendu mais sans excès car on l'a dit il a aussi une fonction de voilage. Il a le tort de se conformer largement au peuple-nation qui comme lui se veut interclassiste et  ignore la coupure provoquée par la guerre de classe de la bourgeoisie. C'est un tort immense. Cela fait aussi le jeu de la droite et de l'extrême-droite.


    2) Le peuple-société ou la fracture admise sur un mode marginalisé donc sans danger.



    Les élites peuvent montrer un petit peuple très dominé mais pas un très gros ! Plus est important en nombre, en taille, et plus il est menaçant pour la classe dominante.

    A) Premier type de fracture sans danger : Les "in"  de la société et les "out" hors société.

    Il y a la fracture inclus-exclus qui pose une société largement intégrée sans grand problème avec à ses marges des exclus qui doivent faire l'objet d'une politique compassionnelle. Ici pas de lutte de classe, juste de bonnes politiques sociales à mener à l'égard des grands exclus et pour certains des précaires.

    Devant la réalité du fossé qui s'accroît ces élites en arrive à poser la réalité d'un peuple dominé, qu'il disent exclus ou nécessiteux ou pauvre . Qui ne voit qu'il s'agit d'une réduction. Les autres n'aurait pas à se plaindre de la domination. Les autres ce sont dans le langage contemporain les couches moyennes qui sont au-dessus des "couches populaires".

    A l'évidence il existe des couches sociales plus avantagées que d'autres eu égard à leur revenus, pouvoir d'achat et niveau de vie. Ce n'est pas rien. Ce n'est pas du "culturel". C'est de bonnes conditions de vie. De ce point de vue. C'est à dire du point du rapport social d'accès aux marchés. Par contre du point de vue de la production ces couches sociales subissent, pour certaines d'entre elles une domination. Elles doivent travailler au-delà des 35 H et souvent de façon intensive. Elles sont aussi dominantes à l'encontre des travailleurs subordonnés. Elles sont en position ambivalente.

    Ils savent faire cela. C'est que cette réalité existe. Pourquoi la nommer peuple. C'est un mystère. Pourquoi nommer peuple-classe les couches sociales les plus soumises à l'austérité et pas l'ensemble des couches sociales dominées. Après tout la notion de peuple est à priori très englobante. On ne saurait confondre l'ordre des classes et l'ordre des peuples. Chaque ordre a sa spécificité.

    B) Second type : Un peuple-classe très réduit bien différent du peuple-classe à 98%.

    La notion de peuple-classe est liée à l'étude du peuple et du populisme. Elle ne se rattache pas ici à l'étude du peuple-juif. Dans ce cadre on trouve deux formats du peuple-classe. Il y a la notion réduite de peuple-classe qui est développée par Yves MENY et Yves SUREL et la notion large excluant seulement la classe dominante qui est défendue par Christian DELARUE du MRAP et d'ATTAC.

    Par ailleurs, dans un autre cadre, des auteurs parlent de couches populaires dépossédées au cœur du peuple. On sort donc de la distinction inclus-exclus (évoquée en A). Les dites couches populaires sont les ouvriers mal payés et les petits employés précarisés. Ils peuvent être des fonctionnaires mais le plus souvent ce sont des travailleurs modestes du privé. En terme de chiffre, cela donne autour de 55% de la population. Là encore le chiffre est approximatif.

    On notera que les couches dites moyennes ou les petites-bourgeoisies ne font pas partie du peuple d'en-bas. Ce qui montre une volonté d'ignorer la classe dominante et de masquer la frontière entre elle et les couches aisées mais dominées.

    Il y a donc une critique à porter. Il y a en effet un paradoxe à évoquer sous le nom de peuple un en-bas restreint (qui est certes le plus dominé) mais de ne rien dire d'un peuple dominé plus large qui atteint aujourd'hui 98 % de la population. Le chiffre n'est pas un absolu mais une donnée approximative. Il peut être plus étroit ou plus vaste mais il tourne autour de ce niveau très important.
    Le peuple-classe a 98 % n'est pas un peuple-classe réduit à 20 ou même 55 %. Un peuple-classe large pose d'emblée la question de l'alliance des dominés contre la classe dominante intérieure (nationale) à 2%. Elle permet l'offensive contre les classes dominantes externes en Europe ou au plan mondial.

    Christian DELARUE


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  • A Francfort en mai 2012, première étape, contre la BCE de la finance, pour une BCE des peuples-classe !

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article2294

    (500 ème billets du blog)

    Tenons une perspective socialiste pour l’Europe . Contre la dictature de la finance construisons une fédération des gouvernements des peuples-classe ! A la dimension sociale et même socialiste il importe plus que jamais d’ajouter la nécessaire transition écologique.

    I - Les forces de transformation sociale et écologique vont devoir assumer un probable soulèvement d’un peuple-classe avec extension à d’autres.

    La crise économique et sociale monte en puissance de façon très inégale en Europe mais la tendance lourde est toujours de poursuivre des politiques favorables à la finance. On va au clash !

    Le peuple-classe grec, le plus frappé à ce jour, réagit et réclame l’euthanasie des rentiers en Europe . Il veut la fin des politiques de défiscalisation des classes possédantes et des riches et plus généralement l’arrêt des politiques d’hyper-austérité !

    Les forces révolutionnaires et celles diverses de transformation sociale et écologique doivent s’unir en favorisant les luttes. Rien ne sera conquis en dehors des luttes. L’orientation du gouvernement issu de ces luttes sera importante contre l’anarchie contre-révolutionnaire qui risque de monter. Mais ce qui est décisif c’est la grève général en lien avec l’appropriation des usines et des entreprises

    Ni en Grèce, ni dans les autres pays de l’Union européenne il ne peut y avoir une souveraineté avec les pleins pouvoirs de la bourgeoisie. Il importe d’imposer par la grève générale et les occupations d’usine dans chaque pays des gouvernements des peuples-classe en lien avec une expropriation des capitalistes.

    II - Changer la politique et les animateurs de la BCE !

    Les lignes qui suivent sont issues d’un texte de Jean-Marie HARRIBEY (Conseil scientifique d’ATTAC)

    L’euro et la Banque centrale européenne (BCE) ont été mis au service exclusif de la globalisation du capital. La création monétaire avait été pratiquement réservée aux restructurations financières et absolument pas à l’investissement productif 
et donc à l’emploi.

    1 - Socialisation de tout le secteur bancaire avec la mise sous contrôle démocratique de l’institution au sommet qu’est la BCE. Et ainsi retrouver la capacité de création monétaire et la mettre au service d’une politique véritablement sociale et écologique. Car il faudra des investissements massifs pour amorcer cette transition écologique que l’on ne pourra accomplir que si on maîtrise le levier monétaire.

    2 - Deuxièmement, l’annulation de la partie de la dette publique que l’on peut considérer comme illégitime. Autour d’Attac s’est d’ailleurs constitué un collectif pour la réalisation d’un audit citoyen sur la dette publique.

    3 - Troisième point, une réforme fiscale radicale remettant en cause le déclin de la progressivité et frappant les hauts revenus, la restauration d’une égalité de traitement 
entre petites entreprises et grandes sociétés qui, elles, 
ne paient pratiquement pas d’impôt.

    4 - Quatrièmement, 
une revalorisation forte de la force de travail et des conditions salariales en instaurant progressivement un salaire minimum décent dans tous les pays européens et un revenu maximum pour en finir avec les écarts d’un à mille. Je pense que d’un à dix serait déjà un immense progrès dans les entreprises.

    Ces quatre propositions mettraient en échec les programmes politiques libéraux qui ne peuvent qu’aggraver la récession. Il n’y a pas d’exemples historiques où l’austérité ait permis de sortir d’une crise majeure… au contraire.

    http://www.humanite.fr/monde/jean-marie-harribey%C2%AB-mettre-la-bce-sous-controle-democratique-%C2%BB-486786

    Christian DELARUE


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