• Nique le prophète" ou "nique la France" se dit en France
    Respect des personnes, pas des fétiches !

    jeudi 20 septembre 2012

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article2718

     

    Cette façon de désacraliser les fétiches - en écrit, en vidéo ou en dessin - est d’ailleurs conforme à toute une vieille tradition critique en France. Et ce n’est pas les défenseurs rigides d’une conception trop extensive de la notion d’islamophobie qui pourront l’empêcher. Pas plus d’ailleurs, côté "nik la france", pour les adeptes de Riposte laique qui s’offusquent eux des "blasphèmes" (si l’on peut dire ainsi) de potaches contre la France.

    On reproche à Caroline Fourest de critiquer les fondamentalistes et les intégristes de toutes les religions. Une minorité de musulmans radicaux sont visés. Il y a aussi les autres intégristes juifs ou chrétiens également réactionnaires. Elle y ajoute Tariq Ramadan. Moi aussi. Et cela est insupportable à certains, ceux d’oumma.com ou ceux des Indigènes de la République et d’autres encore qui gravitent avec ces racialistes anti-blancs. Les attaques pleuvent sur la toile (le web).

    Pourquoi est-ce insupportable ? Ces radicaux communautarisent tous les musulmans. Une forme d’essentialisme. Et tous les musulmans ainsi que les textes de l’islam doivent alors être protégés au nom de l’isllamophobie. La bataille fait rage au niveau de l’ONU.

    Ces individus mettent dans un même sac la ou le musulman qui souhaite l’égalité homme-femme, qui refuse le sexo-séparatisme dans les pays du Sud, qui défend la laïcité, qui n’entend nullement imposer des dogmes religieux archaiques à autrui avec les plus autoritaires et les plus obscurantistes des musulmans. Ceux filmés par Fitna en début de clip (1) C’est comme si on mélangeait en France les catholiques intégristes avec les défenseurs de la théologie de la libération.

    Cette façon d’englober le loup et l’agneau d’une même religion est non seulement essentialiste et source de racisme mais elle ne résiste pas à la diversité du monde musulman contemporain. Car il ne faut pas croire - ce que l’on dit à droite - qu’il n’existe pas des musulmans d’émancipation. Pas de femmes "parfaites" et pas d’hommes sages en toute occasion mais des individus nettement engagés pour l’émancipation humaine. Ils y passent du temps et de l’énergie quand d’autres défendent l’obscurantisme, l’autoritarisme religieux.

    Islamophobie certes mais laquelle ? Il ne s’agit pas ici de nier qu’il y a en France des individus, y compris haut placés dans la hiérarchie sociale, qui déploient une haine contre les musulmans parfaitement raciste et contraire aux lois françaises. Mais ce n’est pas parce qu’il faut faire reculer l’islamophobie réelle, celle qui s’attaque directement aux musulmans qu’il faut empêcher dans la même veine la critique défétichisante et désacralisante du prophète Mahomet ou d’autres textes religieux (2).

    Christian DELARUE

    1) Ce clip est islamophobe (in fine) ce qui ne signifie pas qu’il soit faux de part en part.

    2) Face à Caroline Fourest, les "Indivisibles" utilisent le terme "islamophobe" à tort

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/627688-face-a-caroline-fourest-les-indivisibles-utilisent-le-terme-islamophobe-a-tort.html


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  • MAUX ?

    Petits et gros mots du sexe.

     

    Les mots du sexe sont entre respect et domination mais aussi entre maux et jouissance. La chose est complexe et il ne suffit pas de dire avec Albert Camus : "Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde". Car San Antonio, qui s'y connaît dans son rayon, sans être un modèle à suivre, explique : "On n'urine que dans un hôpital ; partout ailleurs on pisse". Voilà qui donne, un peu, le ton !

    Au-delà de la justesse (ou non) du propos il faut comprendre que les usages des mots sont variables surtout en fonction du contexte. Il existe grosso modo trois niveaux de langage : les mots crus, les mots savants et les mots d'enfants. A chaque mot son contexte. On ne dit pas le même mot à sa chérie dans l'intimité que devant ses enfants ou dans un séminaire sur la santé des adolescents. On peut quasiment en toute occasion "appeler une chatte..." une chatte (1) car les mœurs ont beaucoup évolué en l'espace de quelques décennies (2) ; mais il n'empêche que les convenances sociales perdurent.

    Certains mots peuvent tout à la fois être excitants ou répugnants selon le contexte et la personne qui le prononce. Par ailleurs, on ne s'exprime pas pareillement à son médecin, ses enfants ou son (sa) compagne. Il existe, pour ce que j'en sais, des codes très strictes dans certains couples : l'usage des mots vulgaires et même très crus est tout à fait permis en privé, dans le cadre amoureux intime, mais strictement interdit hors de ce cadre, dès sortie de la chambre. Dans d'autres couples,  ce sera l'inverse : tel homme qui injurie sa femme devant ses ami(e)s se fera tout timide dans l'intimité. Enfin il y ceux qui sont dans l'excès constant : soit que des mots châtiés en toutes circonstances, soit que des mots vulgaires et obscènes à toute heure de la journée.

    Ici remarquons que l'excès pudibond sera féminin et que l'excès injurieux sera masculin. L'entre-deux en équilibration est à penser comme une recherche qui vise à introduire le jeu sexuel ludique en faisant reculer la domination au profit de l'amour. Le jeu amoureux combinera tendresse amoureuse et transgression verbale selon la tonalité voulue pour l'excitation réciproque. Car ne l'oublions surtout pas, l'amour c'est "faire attention à", "prendre soin de"...  y compris dans le partage intime.

    Christian Delarue

    http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/060912/petits-et-gros-mots-du-sexe

    1) "Appeler une chatte..." est le titre du livre de Florence Montreynaud (Ed Calman-lévy 2004). Composer plus de 300 pages sur le sujet, il faut assurément avoir accumulé un certains nombre de lectures anciennes "orientées" en plus de ce que l'époque actuelle permet de retenir. L'imagination est inépuisable. Une prolixité stupéfiante ! (Ce que ma compagne remarque ici)
    2) Du temps de mes propres parents les mots du sexe faisait si peur que l'éducation sexuelle en était entravée.


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  • C'est merveilleux d'avoir un amant !

    "C'est merveilleux d'avoir des amants. 
    C'est sans doute une des expériences les plus réhaussantes qui soient"
    écrit Pierre Babin (1) qui n'en fait pas particulièrement l'apologie (à cause du fardeau du secret)
    mais qui, de par son oreille attentive de psychanalyste
    en dresse en quelque sorte le constat.

    Par la suite il met son propos au singulier, ce qui n'est pas sans importance.
    Il ajoute "l'amant restaure ; dans les deux sens.

    Et après tout, l'amour des amants,
    pourquoi çà ne pourrait pas faire partie de ce qui se transmet?
    L'amour, ce n'est pas seulement papa-maman.
    Il y a trop peu d'occasion de transmettre l'amour". C'est que "l'amour est un délire, un montage, une série de délacements.
    Mais c'est un moyen infaillible de se sentir vivant.

    Le désamour donne souvent envie de mourir,
    car il remet la menace de l'abandon au premier plan.
    Faire l'amour prend du temps en dehors de l'acte lui-même.

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