• Nu : Essai pour une bonne publicité pour les strings.

     

     

    Cet essai "politiquement correct" est une exception à une tendance "gauchiste" à résister à la publicité et à son "imaginaire capitaliste".

    Suite de : La burqatitude est la mauvaise réponse à la publicité sexiste. et notamment de l’ajout final concernant le string .

    I - SUR LA PUBLICITE en général


    1 - La publicité comme appareil productif spécialisé efficace.

    La publicité se conçoit non seulement comme une entreprise de décervelage mais aussi comme un appareil idéologique de production d’un modèle particulier de consommateur, une sorte de surconsommateur insatiable de biens marchands.

    Cet appareil est efficace car peu d’humains échappent à "l’imaginaire capitaliste" produit par l’industrie de la publicité et au-delà par certaines émissions de télévision.

    2 - Objets près du corps et objets éloignés du corps.

    On peut distinguer d’une part les biens matériels - auto, moto, maison, etc... - que certains voient comme des appendices de leur moi surtout quand ils négligent leur moi et d’autre part l’habillement qui plus naturellement cache et montre le corps. Le corps et la présentation de soi sont choses relativement importantes pour les humains hors de toute dérive narcissique. La phase du miroir ou l’on porte attention à son corps se situe ordinairement le matin et le soir pour la plupart des gens. Certaines professions sont plus astreintes que d’autres à une présentation de soi très soignée. Reste les moments ou le cacher-montrer constitue un des plaisirs de la vie même si l’essentiel à promouvoir n’est pas là mais plus de l’ordre de la culture, de la connaissance, de l’agir politique.

     

    II - SUR LA PUBLICITE DU NU.


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    3 - Le principe de congruence en publicité du nu

    Ici il peut y avoir congruence entre l’objet de la publicité et le nu. Autrement dit on comprend que l’on puisse voir en publicité une femme (ou un homme) nue portant un string Ce qui est souvent critiqué en matière de publicité c’est de mettre des femmes nues pour vendre des automobiles, des paquets de lessives, etc...

    4 - Le nu admis ici .

    Le nu en publicité n’est pas le nu total mais plutôt le dénudé. Les publicités pour le string relèvent des publicités de nu. Il suffit en général que l’on voit les fesses ou les seins pour que le regard critique cherche à savoir si c’est justifié. Pour certaines personnes le nu n’est jamais justifié. C’est une manifestation de la dégénérescence occidentale, de la lubricité des athées.

    5 - Un nu non dégradant et non humiliant.

    Pour tous les autres qui admettent le nu, une condition est à ajouter : le nu ne doit pas être dégradant ou humiliant. C’est tout à fait possible . Pour autant il ne faut pas non non plus couper pieds et têtes pour faire un zoom "technique" sur l’objet de la publicité, ici des fesses en strings. Il faut faire comme si porter un string était chose naturelle alors qu’il s’agit pour beaucoup d’un "vêtement" sexy. L’exercice suppose sans doute un peu de sensibilité. Mais les publicistes n’en sont pas dépourvus n’est-ce pas !

    Question : peut-on avoir un nu "aguichant" qui ne soit pas dégradant ? L’exercice est beaucoup plus difficile. Il faudrait aussi réciprocité entre la femme et l’homme sur le même thème. En fait, ici il convient d’éviter les connotations par trop aguichantes, car cette publicité peut se trouver près d’une école, regardée par des jeunes en général plus troublés par ce qui se rattache à la sexualité .

    Ce que l’on trouve alors ce sont des modèles retouchées. Cela pose une question qui me tient à cœur depuis longtemps , celle de la diversité des modèles.

    6 - Pour la diversité du nu.

    Il serait bon de varier doublement les types de femmes photographiées : d’une part avec des femmes minces, des moins minces, et des charnues bien proportionnées ; d’autre part, des femmes venant de continents divers, pas que des blanches.

    Il faudrait aussi des hommes en string soit à part soit avec les femmes. Les hommes seraient aussi divers dans les apparences.

    7 - Perspective

    Celles et ceux qui n’apprécient pas le string ne vont pas en avoir des pleins tiroirs !

    Il pourrait ainsi devenir pensable pour les femmes les moins minces que le string soit aussi un vêtement pour elle... et pour leur partenaire ou compagnon. Idem pour les hommes, moins adeptes cependant, semble-t-il.

    CD


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  • La burqatitude est la mauvaise réponse à la publicité sexiste.

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1173

    Sauf dans de rares endroits, les femmes ne sont pas dénudés dans la rue, ni librement ni de façon contrainte. les femmes ne sont pas dénudés dans la rue, ni librement ni de façon contrainte. Quand elles le sont en privé de façon contrainte, cela se nomme viol ou violence sexiste. Dans la rue, nous ne voyons que des femmes habillées diversement. La tendance mondiale serait plutôt la "burqatitude" (1).

    Par contre les femmes nues sont fréquentes dans la publicité. La publicité montre ce que d’ordinaire les femmes cachent. A moins que ce soit le contraire les femmes cachent ce que la publicité montre excessivement. Mais le problème n’est pas de voir un sein ou une fesse chez une femme exposée sur papier glacé.

    La publicité n’est pas sexiste parce que des femmes (ou des hommes) sont nus. La nudité n’est pas en soi condamnable (sauf pour les fondamentalistes religieux voir les religions ordinaires). La séduction ne l’est pas plus non plus. Ce qui est critiqué dans la publicité c’est l’instrumentalisation marchande du corps des femmes (et des hommes secondairement). Ce qui devrait changer impérativement c’est l’exposition humiliante ou dégradante des femmes ou des hommes.

    Un clip (2) dénonce la publicité sexiste. Une bonne pub !

    CD

    1) Contre la burqatitude. C Delarue

    2) clip "Antipublicitésexiste"

    http://www.dailymotion.com/video/x5gp3x_antipublicitesexiste_webcam


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  • Contre la burqatitude.

    Petit texte du 27 juin 2010 écrit par Christian DELARUE né le 20 juillet 1955 et dédié à Isabelle ADJANI né un 27 juin 1955 récompensée pour La journée de la jupe.

    La burqatitude a ici peu à voir avec la mode et le gout des burqas customisées. Une burqa rose fushia est plus gaie qu’une burqa noire mais c’est toujours un voile intégral. La burqatitude, au sens critique, est une forme montante de sexisme qui pousse de façon ferme ou insidieuse les femmes à se couvrir, à se cacher le plus possible, voire totalement.

    Le sexisme de burqatitude vient des hommes mais les femmes y participent aussi. Il relève du sexo-séparatisme.

    Le terme fait référence au voile intégral pour son aspect radical, maximaliste et hypersexiste mais la burqatitude ne se limite bien évidemment pas à cette extrémité. Elle ne se réduit pas plus au port du voile islamique ordinaire. Il s’agit d’un phénomène social plus profond et plus vaste qui pousse par divers moyens à prescrire pour les seules femmes un habillage couvert.

    Certains hommes disent "digne", comme si la longueur des jupes ou l’ouverture des décolletés pouvaient être le reflet d’une quelconque dignité. Ce qu’ils pensent c’est que le corps des femmes par effet d’attirance sexuelle est dangereux pour la société, pour les mœurs. Ce faisant ils placent la responsabilité du "désordre" du seul côté féminin . Ils déresponsabilisent les hommes. Le corps des femmes ou celui des hommes est digne et peu importe ici la forme ou l’âge.

    Certaines églises catholiques disposent à l’entrée d’une pancarte avec une femme dessinée qui indique la hauteur de la jupe et la longueur des manches les robes à bretelles étant interdites. Le ridicule n’a jamais tué les coincés en tout genre.

    Hors de ces interdictions, la burqatitude est l’effet d’un conditionnement social fonctionnant sur la peur ou du moins l’intimidation des femmes . Les insultes participent de ces intimidations. Qui supporte d’être traité de "putes" ? (1) Que ces femmes astreintes à se résigner à ces diktats vestimentaires veulent alors se donner des vertus spirituelles se comprend précisément comme phénomène compensatoire, comme cache-misère de ce conditionnement.

    La burqatitude concerne toutes les religions mais aussi les athées. On trouve les défenseurs psycho-rigides de l’ordre moral contre la dépravation des mœurs : la quasi nudité y est assimilée à la bestialité. C’est la question du désir et de la séduction qui n’a pas été intégrée à la maîtrise de soi de chacun ; ce qui débouche systématiquement sur des attitudes répressives .

    Ici, il n’y a pas que les hommes d’orientation conservatrice à la promouvoir, des femmes s’y montrent aussi très incitatrices. Cependant les femmes peuvent avoir une bonne raison de se couvrir : la protection contre le viol masculin ou à minima contre les insultes. Il n’y a pas toujours cet argument. C’est aussi du sexisme que de concevoir l’homme de façon essentialisée et constamment comme prédateur. Reste que le viol est l’une des horreurs que les hommes font subir aux femmes. Cela nuit à des relations libres, égalitaires et réciproques

    Christian Delarue

    1) Réplique osée : "Nous sommes tous et toutes des putes" in Voile islamique et séduction

    2) Nous sommes riches de nos différences ! Toutes ?

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article1143


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  • Crimes d’honneur : Jesus et la lapidation.

    La lapidation des femmes infidèles est une pratique très très ancienne (1) bien antérieure aux trois grands monothéismes (pour ne retenir que ces religions). Ce ne sont pas des pratiques explicitement inventées par les religions.

    Mais cette pratique barbare a perduré là ou les religions "de paix et d’amour" auraient du, au fil des siècles, diminuer le nombre et la dureté de ces pratiques. A minima ! La première fonction des religions est de moraliser les pratiques humaines, de faire prévaloir le bien contre le mal, mais pas comme le ferait un païen. C’est dans la façon de punir - plus humaine - que l’on aurait du trouver l’empreinte des religions d’amour. Ce ne fut pas le cas. Alors que tous ces siècles étaient des "siècles religieux" ou l’athéisme était quasiment inexistant et que le pouvoir religieux était puissant ces barbaries ont perduré. Les siècles sont passés et les crimes d’honneur se sont maintenus dans divers coins de la planète. Les religions ont donc fait - au mieux - silence. Pire certains de ses interprètes - que l’on nomme intégristes - ont trouvé dans les textes sacrés des justifications pour continuer ces crimes honteux.

    Pour ne pas prendre le cas de l’islam qui s’est, dans plusieurs pays, accommodé de ces crimes d’honneur des hommes, pères ou frères, tuant les femmes par lapidation ou autres meurtres plus dur encore (enterrement vivante) nous allons prendre le cas de Jésus.

    "Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre !"

    Jésus a eu - si on en croit les textes - à se prononcer sur le sort d’une femme adultère devant la foule mais surtout devant des pharisiens très attentifs à sa décision. En effet soit Jésus allait dans le sens de la loi et il discréditait la défense d’un Dieu d’amour et de pardon soit il se prononçait en compréhension de cette femme infidèle contre la rigueur de la loi et il subissait lui aussi la lapidation en même temps que la femme. Qu’a fait Jésus ?. Il s’est d’abord montré en silence tendre et compatissant à l’égard de la femme sans nom menacé de mort. Puis dans un second temps, il s’est relevé et à regardé les pharisiens en disant "que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre". Les pharisiens partirent peu à peu. Par ces mots Jésus sauva cette femme car elle n’avait plus d’hommes pour la tuer sauvagement.

    Jésus "politique" ? féministe ? réformateur ?

    Jésus a-t-il à cette occasion remis en cause l’injustice de cette loi ? A-t-il été féministe ? Non. A aucun moment il n’a critiqué cette loi. Il n’a pas demandé son adoucissement, ni l’égalité entre femmes et hommes. Il n’a pas relativisé l’importance de ce "péché". Aujourd’hui les gens civilisés, ceux qui défendent l’égalité, la réciprocité et le pardon savent qu’il s’agit d’un agissement humain mineur qui a traversé les siècles. Rien de grave . C’est un comportement qui se comprend. Surtout, il y a beaucoup plus grave. Ce qui est très grave et qui a aussi traversé les siècles c’est l’oppression sexiste.

    Un des crimes sexistes les plus permanent à éradiquer est le viol. Comment les femmes peuvent-elles aborder les hommes librement et à égalité si des hommes peuvent à tout moment choisir le viol ou même plus modérément se montrer agressif et injurieux. Pour autant percevoir tous les hommes comme des prédateurs est nuisible en plus d’être une erreur (2).

    Christian Delarue

    1) Contre l’hyper-sexisme et les crimes d’honneur

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article1140

    2) Nous sommes riches de nos différences ! Toutes ?

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article1143


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    Nous sommes riches de nos différences ! Toutes ?

     

     

    Voilà une formule antiraciste qui a fait l'accord jadis au sein du MRAP entre les chrétiens et les marxistes, ces derniers ayant ajouté l'exigence d'égalité avec la formule : " Vivre ensemble égaux avec nos différences ". L'idée que toutes les différences ne sont pas nécessairement enrichissantes est venue ensuite. Il est en effet des relations aliénantes, toxiques. Il est des relations d'oppression et de dominations. Psychologiquement, on le sent parfois à la gêne respiratoire, au regard fuyant ou absent. Le phénomène peut être provisoire et il importe de ne pas voir comme définitif ce qui ne l'est pas. Si la liberté n'est pas dans la relation, pas plus que
    l'égalité c'est qu'elle porte l'empreinte de la domination ou du moins de la peur de la domination ou de la violence.

    Sortir de "l'enfer c'est les autres"!

    Il y a certes des peurs réelles et d'autres fantasmées, source de projections sur l'autre. La peur trop forte de l'inconnu empêche d'aller vers la rencontre "au risque de l'autre" . Une telle peur non jugulée pousse au repli sur soi et à une vie limitée, réduite, pauvre.

    Il y a la peur des cultures différentes. Les cultures différentes peuvent se mélanger peu à peu si le commun est respecté. L'ouverture culturelle ne doit pas être synonyme de relativisme culturel signifiant acceptation de l’oppression, de la violence notamment du sexisme.

    La peur du sexe différent est courante. Le système patriarcal reconduit la peur des femmes pour les hommes, la peur des hommes pour les femmes. Ces peurs prennent appui sur des dominations lourdes, historiques et transnationales. Néanmoins, pour vivre et non survivre il importe de sortir de "l'enfer c'est les autres" (formule sartrienne), entendez tous les autres ! Voir autrui comme " élément " nécessaire de sa propre richesse est une première révolution à accomplir . Il faut ajouter immédiatement que cette vision est fondée sur le consentement, la réciprocité et l'égalité. Autrui est autonome et respecté dans sa différence dans la rencontre. Une telle rencontre est le premier pas vers l'enrichissement de soi et de l'autre.


    Hommes et femmes : sans autrui je ne suis rien.

    C'est grâce à une femme que l'on devient homme et vice et versa. Tout ce qui est fondamental, dans notre existence, s'est construit dans une rencontre personnelle, amicale ou amoureuse ou fortuite et sans lendemain. L'humain se crée dans la relation. Nous sommes le fruit de nos multiples rencontres. Certaines nous marquent plus que d’autres certes.

    S'agissant des rencontres essentielles, on peut sans doute dire que nous sommes alors co-construit par et dans une relation durable par la différence de l’autre. Mais ce qui est commun est aussi reconnu. C’est ce qu’on ne saurait oublier. Si la différence ne doit pas être méprisée l’humanité commune avec le souci de dignité, d’égalité doit être aussi valorisé comme élément de richesse. La différence y vient en plus.

    L’humanité commune et les corps différents.

    Si comme homme je vois telle femme comme belle et séduisante et que je la respecte dans sa différence qui me fait homme c’est que je la vois aussi et principalement comme être humain et que cette dignité fondamentale me permet de l’approcher et de la rencontrer quelque soit le type de relation à vivre. La formule vaut pour un regard empreint de répulsion. C’est bien l’humanité de l’autre qui me fait écarter provisoirement ou durablement parfois des différences repoussantes.

    La séduction n’est pas seulement celle de l’esprit mais aussi celle du corps et de ses attributs. La séduction n’est pas qu’une dérive du capitalisme c’est aussi une constante de l’humanité. Ce qui est de l'ordre de l'histoire et de la géographie ce sont les modalités de ce phénomène. La séduction est un phénomène social variable. Il y a là une lutte à engager contre les " coincés " des deux bords les fondamentalistes religieux qui prône le sexo-séparatisme et les marchands de corps féminins qui négligent soit la féminité de la femme soit l’humanité de la femme.

    Encore faut-il qu'il y ait relation ! Encore faut-il des humains !

    Que dire d'une femme sous burqa pour entrer en relation. Quelle reconnaissance de cette différence ? Quel enrichissement ? Toute différence n'est pas richesse. Certaines relations portent l'empreinte de l'oppression. Rien d'éternel . La libération est possible. Au fondamentalistes religieux comme aux érotomanes il faut dire de cesser de mépriser le sexe féminin , le réduire soit à un objet (pour les femmes) soit à un prédateur (pour les hommes).

    Pour finir retenons que l'autre peut être un ami, une aide, une richesse si l'on s'ouvre à lui. Rester cadenassé dans sa muraille intérieure ne facilite aucune relation enrichissante. Ce texte déploie une vision non naïve – puisque l’humanité est partiellement aliénée, soumise, exploitée, dominée et que cela a nécessairement des effets que Marx et Freud et bien d’autres ont souligné au plan social et individuel - mais néanmoins optimiste et surtout active des relations humaines


    Christian Delarue


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