• Aimer Sans Violence - La violence : Un visage à quatre faces

     

    La violence, c’est pas toujours frappant mais çà fait toujours mal.

    Si on essayait de résumer en une seule phrase la violence dans les relations amoureuses, cela pourrait donner ceci :
    « Un moyen choisi pour dominer une autre personne et la maintenir dans un état d’infériorité ».


    http://www.aimersansviolence.com/fr/4Faces/


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  • SEXE  & GENRE: Regard masculin sur les femmes.
    Le possible et ses limites : le scrupulum .

     

    La caresse serait le "top" d'une bonne sexualité selon certains. Des rapports sexuels "féministes" (si l'on accepte le raccourci) présuppose certes la caresse mais n'interdit pas le regard intense du désir, ni même parfois les mots crus. L'amour charnel ne doit pas se réaliser obligatoirement et exclusivement sous les couvertures comme le veulent encore certains religieux. L'usage des artifices vestimentaires "sexy", qui accroissent le désir et le plaisir masculin ne sont pas plus interdits. Ils ne sont pas pornographiques. Heureusement ! La pornographie c'est autre chose ; c'est en version "soft" du "sexe sans amour" (mais pas violent) et en version "hard" du sexe violent et humilant contre les femmes.

    En fait l'éducation sexuelle féministe est fondée sur le consentement mais aussi sur l'égalité et la réciprocité dans le partage du désir et du plaisir. La réciprocité n'est pas un absolu pour chaque acte - ce que tu fais je dois le faire - mais elle porte plus globalement sur le plaisir partagé. C'est une question de mentalité, d'esprit tourné vers l'autre. Si l'autre ne désire pas mon désir va aussi "tomber". La prostitution est impossible dans cette configuration spirituelle. Dans l'absolu, tout est permis entre personnes consentantes, sauf le sado-masochisme. Les femmes aiment d'ailleurs en général les "hommes gentils". Elles ne sont pas, en général, masochistes (préjugé issu d'un mauvais freudisme).

    Quid alors du regard intense porté par l'amant ? Le regard concupiscent ne concerne pas que les amants. On se souvient du discours réprobateur de Tariq RAMADAN à propos des piscines mixtes ou les hommes pouvaient regarder certes les pieds et les visages mais aussi, hélas, les seins et les fesses des femmes. Interdiction totale selon lui. C'est comme si les hommes étaient à se point des obsédés sexuels qu'ils ne pouvaient maîtriser la moindre montée de désir. Comme si le "scrupulum" - ce petit cailloux qui empêche de marcher" - ne pouvait indiquer souplement la zone d'abus et passer à un autre registre. Veiller à ne pas porter atteinte à l'autre représente l'action du "scrupulum". Comme si les hommes ne pouvaient voir la femme comme "être sexuée" et la femme comme "être générique", non sexuée. C'est ce que j'appelle passer à un autre registre. Par exemple, un œil mis fortuitement dans un décolleté gêne s'il tend à y rester eh bien point de coups de fouet ou de main coupée ; il suffit de l'enlever sans tarder et d'assurer à l'autre de toute manière et en toute occasion son respect, d'une façon ou d'une autre. Il ne s'agit pas de devenir des intégristes sexo-séparatiste mais de veiller à la dimension d'humanité du à tous et toutes.

    Le nu n'est pas interdit. Il n'y a guère que les intégrismes religieux qui s'en offusquent. Mais qu'en est-il des femmes "sexy" ? La vue d'une femme "sexy" n'est pas en soi immorale, ni en privé, ni en public, ni pour elle ni pour lui, que ce soit une femme réelle ou une femmes dessinée ou photographiée. Il faut le dire aux intégristes religieux et à d'autres. Cela participe de la domination des femmes que lorsque le "sexy" sert à la publicité marchande (une femme nue devant un produit quelconque) ou lorsque cela sert à la prostitution. La prostitution est comme le viol un gros obstacle à de bonnes relations hommes-femmes. Par contre, on ne saurait stigmatiser les femmes "sexy". Ce qui arrive aussi bien chez les hommes que chez les femmes.

    Christian DELARUE


    Masturbation & politique : Se masturber devant quel objet ? C Delarue -
    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1381


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  • Violences sexo-séparatistes de juifs ultra-orthodoxes contre les femmes.

    cf. "Cacher la femme" sur France-inter Interception ce matin 22 janvier.

    Les jeunes filles doivent porter des manches longues et cacher leur bras.
    Les femmes ne doivent pas chanter devant les militaires.
    Les femmes sont contraintes d'aller au fond des cars.
    Leur place est à la maison.
    Etc...

    Certaines femmes juives résistantes disent que cela vient du radicalisme musulman. Les radicalismes religieux veulent renforcer le système patriarcal et défendre idéologiquement le sexisme le tout sous couvert de "respect de la femme". Nous ne nous prononçons pas sur la causalité qui n'est que probable mais pas démontrée. On ne peut cependant que constater une forte similitude de discours réactionnaire et hyper-sexiste entre les radicaux juifs et les radicaux musulmans. Discours qui autorise les pratiques ségrégationnistes et violentes à large échelle.

    CD


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  • A propos des stéréotypes sexistes.

    Les femmes apprécient la sexualité autant que les hommes tant en fréquence qu'en diversité de pratiques. C'est là une évolution historique liée au mouvement féministe. Et elles peuvent aussi, comme les hommes, avoir des relations en tant qu'amante au sein d'un mariage toujours en place. Ici il y a recul du poids des religions et une dédramatisation de l'infidélité mais les motivations peuvent différer selon le sexe. Mais les faits sont là. En matière de sexualité, les femmes peuvent jouer des stéréotypes (de certains du moins) tout autant que les hommes pour peu que le respect fondamental et la confiance soient là. Mais pour elles on dira parfois qu'elles sont nymphomanes alors que pour eux on dira que ce sont des Don Juan. C'est là que réside le sexisme et non pas dans l'idée d'une nature qui voudrait que les femmes soient quasiment toutes des nonnes et les hommes tous des "obsédés sexuels". Cet essentialisme est lié à une histoire obsolète.

    Voilà qui amène donc à changer de lunettes. Si l'on voyait que ce n'est ni l'un - donjuanisme - ni l'autre - nymphomanie - mais simplement une appréciation positive et sans complexe du désir et du plaisir issu des relations sexuelles - hétéro ou homo - librement consenties. Cela n'est pas tombé du ciel mais des luttes féministes. Cela est vrai - dans la vie réelle - pour les personnes - hommes ou femmes - "qui ne portent pas la sexualité comme un boulet" (cf Babin). A en croire les psychologues, sexologues et autres psychanalystes ce n'est pas le cas de tout le monde homme ou femme. Il y a là une histoire familiale qui peut être traumatisante disent-ils. Cette histoire crée des perturbations et des souffrances. Mais il y a aussi les violences sociales globales: trop de femmes sont violées. La lutte contre les violences faites aux femmes est donc essentielle.

    Les femmes jugent leur corps tantôt positivement tantôt négativement mais les hommes font de mêmes bien que le paraître soit moins fort. C'est que les femmes comme les hommes sont nécessairement soumis aux normes sociales explicites ou implicites de la beauté. Si la beauté physique est variable dans son contenu en fonction des sociétés et de l'histoire aucune société ne semble s'être libérée de toute appréciation sur le beau notamment en matière de corps et de vêtement. Mais dans de nombreuses sociétés les femmes ont à subir un poids normatif supérieur  (1) qui les empêche d'assumer pleinement leur corps. La démocratisation relative du vêtement et des techniques correctrices ne parvient évidemment pas à combler cette faille.

    L'égalité homme-femme sur ce plan n'arrive qu'au quatrième âge car même au troisième âge alors que la sexualité est pourtant moins agissante les deux sexes sont toujours victimes du "jeunisme" mais de façon inégale. Il faut attendre le quatrième âge pour que la spiritualité puisse se dégager aisément des impératifs dominants de beauté. A un âge moindre la spiritualité doit s'adapter et se greffer aux besoins sexuels des adultes.

    Christian DELARUE

    1) Les stéréotypes sexistes, leur impact sur le corps des femmes - Attac France

    http://www.france.attac.org/archives/spip.php?article12411


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  • Les marqueurs de virilité.

     


    La question des marqueurs de virilité semble plus secondaire que celle de l'ordre viril global dont ces marqueurs participent. L'ordre viril use de la force et de la puissance pour s'imposer tant dans l'entreprise (1) que dans la rue ou le foyer familial.

    Ce qui montre ou grossit les apparences spécifiquement masculines peut être nommé "marqueur de virilité". La virilité n'est pas la masculinité. On pointe ordinairement la barbe, les poils sur le torse, le crâne rasé, etc. Mais on ne saurait préjuger d'une mentalité virile portée à la domination masculine simplement du fait qu'un homme porterait de tel signes. C'est qu'il n'y a pas que ces éléments anodins. Il faut aussi évoquer des marqueurs autrement plus significatifs dont ceux plus éloignés du corps comme les grosses voitures, les grosses moto,etc... ou certaines pratiques sociales comme boire de l'alcool, rouler vite, ou un cran au-dessus encore - car il y a bien des degrés - apostropher les autres (femmes ou jeunes hommes) de façon méprisantes. Ici entre en jeux les stéréotypes sur le genre qui traversent quasiment toutes les sociétés.

    On l'a dit, on ne saurait préjuger d'une mentalité virile portée à la domination masculine simplement du fait qu'un homme porterait de tel signes.du moins lorsqu'il s'agit de signes anodins. L'individu peut les porter comme simple signe de séduction sans pour autant se placer dans un rapport d'inégalité et de domination de genre. De même qu'on ne saurait déduire la mentalité réelle d'une femme qui dévoile les parties les plus féminines de son corps ou qui porte des bijoux, des jupes, des talons hauts et qui se maquille bien que l'on puisse dire qu'il s'agit bien là de marqueurs de féminité. Les traiter de "putes" (2) c'est baculer dans les préjugés sexistes. Pourtant on sait que de nombreux intégristes religieux se montrent méprisants et même violents au vu de ses signes qui semblent les perturber.

    Quant à l'organe sexuel masculin, souvent présenté comme le symbole de virilité par excellence, il n'y a ni à en être fier ni en avoir honte mais tout simplement d'apprécier sa turgescence lorsqu'elle est là. Il est un organe de plaisir partagé dans les relations sexuelles consenties mais pas un organe de domination.

    L'usage des marqueurs de virilité est un moyen de sauvegarde contre les agressions dans certains lieux et notamment dans les prisons (3) ou le machisme règne fortement.

    Christian Delarue

     

    1) Management viril contre la médiocrité.

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1885

    2 ) Voile islamique et séduction.

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article298

    3) Les abus dits sexuels en prison : une affaire d'hommes

    Daniel WELZER-LANG - Lilian MATHIEU

    http://www.traboules.org/text/txtpris.html

     


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