• Vive J Boubaaya une musulmane élue Miss Picardie !

    Juliette Boubaaya, musulmane, a été élue reine de beauté de Picardie le 1er novembre à Saint-Quentin (1). Aujourd’hui, 5 décembre 2010, on évoque sur toutes les radios la Miss France de l’année. C’est un fait banal ! L’élection de Juliette Boubaaya ne va pas de soi. Le fait qu’elle soit musulmane n’est pas anodin.

    Les médias sont plus rapides pour évoquer les turpitudes des islamistes radicaux qui stigmatisent la jupe et imposent le voile. Le pire est ailleurs : certains islamophobes vont même jusqu’à mettre ces pratiques de stigmatisation et d’autoritarisme sur le compte de l’islam sans adjectif et de tous les musulmans. C’est là une spécialité de Riposte laïque et des identitaires catho-laïques.

    1) La burquatitude multiforme ! (*)

    a) Intégrisme anticapitaliste et intégrisme islamique. L’élection d’une Miss Picardie s’oppose non seulement au normativisme intégriste musulman mais aussi aux anticapitalistes totalitaires qui voudraient interdire cette institution tout comme les islamistes fanatiques. Motif : le principe de ces élections de "miss" est contestable. Trop capitaliste ! Il y a pourtant beaucoup plus capitaliste que cette institution. Et de loin ! La vérité n’est pas là.

    b) Intégrisme féministe. Il y a aussi le stigmate de reprise d’un certain féminisme du mépris : "elle se considère comme un morceau de viande ! ". Même pour Farah Ahmed (3) le propos est grossier . Chacun conçoit la pudeur selon son histoire et sa culture laquelle n’est pas figée dans une essence. Le problème vient des autoritaires qui impose des normes pudibondes sévères.

    2) Le féminisme "de la viande".

    Il confond le plaisir des yeux et celui de la bouche. Faut-il rappeler qu’un "morceau de viande" n’est apprécié que mangé mais pas regardé. Faut-il rappeler que l’on peut être féministe (femme ou homme) et ne pas se culpabiliser de regarder les filles ou femmes. L’évolution de l’émancipation montrerait plutôt qu’il convient pour s’affirmer d’affronter tout à la fois les intégristes religieux et tous ceux qui refusent le jeu civilisé de la séduction.

    Ce qui est nuisible aux relations humaines entre les sexes ce sont les regards insistants ou pire encore les remarques déplacées. Parceque vouloir plaire à autrui ne signifie pas absolument aliénation. D’ailleurs, vouloir ne plaire qu’à soi-même ne signifie pas non plus émancipation. Pour expliciter ceci il faudrait faire état de remarques de psychanalystes. A défaut de ce type de développement il faut réfuter le discours éternellement adressé aux femmes : Vivez caché sinon vous serez des putes ou de la viande !

    3) La critique dans la tolérance et la liberté.

    De fait, de nombreux adultes sont sobrement critiques de Miss France tout en étant libéral et compréhensif à l’égard des jeunes et donc sans vouloir pratiquer l’ostracisme à l’encontre d’une institution surtout destinée aux jeunes. L’institution Miss France en soi indiffère non seulement beaucoup d’adultes mais aussi certains jeunes garçons ou filles qui voudraient normaliser les vêtements des filles. Pas de bijoux de fantaisies, pas de jupe, pas de rouge sur les ongles, et plus encore aux opérations chirurgicales qui améliorent le look (2), etc.

    La sobriété exigée de ces courants se décline en une austérité monacale très contestable ! Pour autant, il est concevable de penser qu’à l’inverse l’excès de conformisme au look peut produire des individus totalement aliénés. Mais on ne saurait attribuer le stigmate d’aliénation à l’encan. D’ailleurs je ne connais peu de personnes réellement soucieuse d’émancipation procéder de la sorte.

    On pourrait ici plaider éventuellement pour l’équilibration mais ce serait encore poser une norme "moyenne" c’est pourquoi nous militons plutôt pour le pluralisme et surtout pour la liberté. La séduction fondée sur les petits artifices ne doit pas être stigmatisée et encore moins interdite. Le thème de la marchandisation du corps ne doit pas servir à un projet totalitaire. Il ne s’agit pas plus sous couvert d’éducation féministe de produire des "jeunes moines" anticapitalistes austères.

    Christian Delarue

    1) Miss France : Une musulmane pratiquante parmi les candidates

    http://www.jeanmarcmorandini.com/article-32836-miss-france-une-musulmane-pratiquante-parmi-les-candidates.html

    2) Geneviève de Fontenay va jusqu’à réagir avec véhémence à l’augmentation mammaire de Kelly Bochenko, ex miss Paris !

    3) Il s’agit d’une jeune femme musulmane d origine marocaine qui s’est présentée au concours de Miss Espagne en 2004. Son évolution ultérieure est autre chose. Mais il n’y a rien de déterminé sur l’avenir des miss. Une étude sociologique manque ici (du moins à ma connaissance).

    *) La burqatitude est la mauvaise réponse à la publicité sexiste.

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1173


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  • Oui il faut défendre la jupe, la courte, pas la lèche-trottoir !

     

    Face aux machos ordinaires et surtout face aux islamistes sexoséparatistes les plus adeptes de l'agression des jeunes filles en jupe ce n'est pas une plaisanterie de défendre le droit d'être en jupe. Évidemment ce ne sont pas les longues robes lèche-trottoir qui font problème pour les islamistes radicaux de mœurs, ceux que l'on assimile à tort aux musulmans ordinaires.

    Cette assimilation raciste n'est pas que le fait des islamophobes et les laicards façon RL mais aussi le fait des islamogauchistes qui se taisent voire qui couvrent l'oppression sous le label de l'islam pluriel. Le joli mot de pluralisme cache aussi des thèses et des pratiques sexoséparatistes odieuses et ce dans tous les pays du monde. Faut arrêter l'hypocrisie qui fait le jeu du racisme ! Le communautarisme national-bleublancrouge ou celui islamique font l'un et l'autre le jeu des oppressions et de la lâcheté, le premier par exclusion et racisme, le second par silence et lâcheté.

    On pourrait dire avec ZZTOP que le pantalon est à défendre que s'il était moulant avec string visible car pour celui-là les machos sont prêts à siffler et les "frères" prêts à ramener la sœur à la maison à coup de pieds. Là, c'est du même cas que la jupe courte. Mais le pantalon classique ne fait pas souci et encore moins celui couvert par une toge d'avocat.

    Il faut donc défendre le droit à "être habillé sexy" sans regard désobligeant ni injures ou insultes. Parler de vulgarité signifie bien souvent jugement d'ordre moral pour pousser à un habillage conforme.

    Mise sous quasi burqa dehors et viol dedans !

    Rien à voir avec l'islam sexoséparatiste si ce n'est un penchant pour le contrôle de l'autre, la femme.

    Une femme s'est exprimée sur la violence masculine hier matin (24 nov) sur une radio (france inter je crois).

    A un moment, il est fait état d'une violence pour port des divers artifices d'excitation de la sexualité masculine. Ce qui est odieux ce sont les violences pas le gout des artifices.

    Le port par les femmes des divers artifices d'excitation de la sexualité masculine sont un des motifs de violence au sein du couple . Il y en a d'autres. En ce cas les femmes se font tabasser pour être sexy pour une relation sexuelle forcée sans complicité, sans amour. L'érotisme va avec amour ou du moins avec consentements réciproqus.

    Cette violence se redouble d'une seconde car cette femme se fait tabasser encore pour ne pas être belle pour l'extérieur.

    L'érotisme des amants loin des violences intra-familiales use parfois des mêmes artifices féminins . Mais c'est une forme d'érotisme parmi d'autre fondée sur le consentement et même la complicité amoureuse, ou du moins sur la confiance mutuelle et le gout pour les jeux sexuels. Quand il y a amour la femme est admirée en plus d'être regardée comme objet sexuel.

    Christian DELARUE

    Il y a 48 000 viols de femmes par an en France ! par Suzy Rojtman et  Maya Surduts

    LEMONDE.FR | 19.11.09

    http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/11/19/il-y-a-48-000-viols-de-femmes-par-an-en-france-par-suzy-rojtman-et-maya-surduts_1269580_3232.html


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  • Le 25 novembre, toutes en Jupe !

    http://www.npns.fr/fr/posts/actus/les-de-jeuneuses-du-ramadan

    Lorsque je suis en jupe, je remarque, oui, que les hommes me regardent. Lorsque je suis en jupe, je me sens femme, oui, aussi dans mon propre regard. Lorsque mes sœurs, à Vitry ou ailleurs, tentent d’en faire de même, elles se font traiter de putes. Elles bravent l'interdit en arborant trop de liberté et de féminité.

    C’est de là qu’est venue l’idée de se servir des jupes comme un symbole de notre mouvement. Le 25 novembre donc, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, j’appelle toutes les françaises à porter une jupe, qu’elle soit crayon, porte feuille, mini, bouffante, plissée…comme un acte de soutien à toutes celles qui subissent le fait d’être née femme.

    Aussi, ce même jour, Ni Putes Ni Soumises organisera « Toutes en Jupes », une vente aux enchères de jupes de femmes célèbres, qui ont décidé de soutenir notre combat pour les femmes. Les fonds récoltés à l’occasion de cette vente serviront à financer des « appartements-relais », projet de Ni Putes Ni Soumises et de l’association Aurore, un acteur social reconnu. Dans la continuité, des photos de filles des quartiers portant les dites jupes seront exposées et mises en vente.

    J’attends que les valeurs de Ni Putes Ni Soumises de métissage et de mixité empreignent le Palais de Tokyo le soir du 25 novembre, et que cette soirée soit un bel hommage à toutes celles qui se battent, en France et ailleurs, contre les pressions de toutes sortes.

    Sihem HABCHI
    Présidente de Ni Putes Ni Soumises


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  • Contre le sexo-séparatisme : Pour s'habiller librement.

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1184

    jeudi 22 juillet 2010

    La défense de s’habiller librement s’entend, sans pudibonderie obligée, ni respect des traditions religieuses.

    Par principe, les hommes et les femmes de tous âges doivent pouvoir s’habiller librement, y compris de façon gaie et séduisante, sans subir d’injures et de discriminations . Il y a des exceptions qui relèvent de la laïcité (dans les administrations, dans les écoles) et des exceptions qui relèvent des coutumes professionnelles. La plus grosse exception, ne l’oublions pas, reste encore l’interdiction du nu alors que le nudisme existe réellement. Le sein nu et le string ne sont pratiqués sur les plages que depuis quelques années en France et encore pas partout. C’est que l’on observe un retour rigoriste.

    Contre le rigorisme des mœurs et celui des lois.

    D’ailleurs les mêmes qui sont pour la loi interdisant la burqa sont parfois aussi pour des mesures interdisant le string apparent (le bout de string qui dépasse du pantalon ou de la jupe). Citons ici Darcos (2003) et Ségolène (1999). Comme démarche, c’est autre chose que d’interdire par réciprocité des situations extrêmes le "totalement caché" au nom de l’interdiction du "totalement nu".

    Néanmoins on peut penser que ces exceptions sont circonscrites et valident donc la prévalence du principe du "s’habiller librement". Qu’il y aient des contraintes professionnelles qui pèsent sur nos choix est une évidence mais néanmoins le droit de s’habiller librement doit pouvoir être défendu . Il suppose de pouvoir changer sa façon de s’habiller. S’habiller librement relève heureusement du relativisme culturel dominant en occident, pas toujours en orient, du moins dans certains pays musulmans.

    Ce relativisme culturel est combattu sur deux bords ; d’un côté par les intégristes qui stigmatisent violemment les jeunes filles séduisantes et de l’autre, en réaction, par les féministes pro-loi contre la burqa . Les défenseurs de la liberté - en troisième voie - sont pour le droit de s’habiller (ou non) librement. Mais cela n’implique pas la naïveté et d’ignorer la force d’intolérance des intégristes religieux.

    La violence du sexo-séparatisme.

    Ces derniers n’hésitent pas à recourir à la violence verbale et même à la violence physique pour contraindre les jeunes filles. Les familles laissent faire voire approuvent les frères qui agissent ainsi. Ces pressions ne s’arrêtent pas là : d’autres pertes de droits et libertés sont à ajouter.

    C’est ce qui m’a amené à défendre de façon particulière la publicité du string (1), et autres petits artifices allant du soutien-gorge wonderbra, aux boucles d’oreilles, au rouge à lèvre et au rouge sur les ongles et tous les signes divers et variés de séduction que haïssent les forces de thanatos, les fondamentalistes. Contre ces intégristes qui ne rêvent que de recouvrir les femmes de noir certaines féministes ont préconisé la loi d’interdiction totale du voile intégral alors que pour ma part je m’y suis refusé. On ne saurait oublier qu’il y a des femmes qui portent librement cet instrument. A ces femmes, on peut juste leur demander de lever le voile dans certains lieux ou certaines occasions mais sans doute pas interdire totalement le port de ce voile.

    Ceci étant dit, on ne saurait non plus oublier que ces femmes comme d’ailleurs celles qui portent le voile islamique ordinaire se font en quelque sorte les complices des intégristes, ceux qui travaillent à l’enfermement sexo-séparatiste des femmes, ce qui signifie des pertes réelles de droits.

    Christian Delarue

    Nu : Essai pour une publicité "correcte" du string

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article1179

    La burqatitude est la mauvaise réponse à la publicité sexiste.

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article1173



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  • Transcroissance du sexuel intégré en respect humain .

    http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14337&rech=24895#24895

    La spiritualité athée concerne la tendance réflexive et active à construire un au-delà porteur de sens au sein d'un monde dépourvu de sens ou au contraire porteur d'une foule se sens très divers . Alain Bhir parle de "foire des sens" .

    Il s'agit de faire prévaloir le respect fondamental du à l'être humain sans ignorer ou refouler notre animalité, notamment au plan sexuel. Nous avons une face animale et instinctive largement conditionnée par la culture qu'il nous faut admettre et reconnaitre au lieu de la réprimer . La seule chose a exiger est le consentement de l'autre.

    Tout être humain a deux aspects l'un de genre (homme et femme) l'autre d'humanité commune (la personne humaine). Il faut apprendre à voir la femme séduisante et excitante mais aussi l'être humain qu'elle est comme vous et comme des millions d'être humains sur terre.

    Le double regard transforme le regard sexuel objectivant au profit du regard reconnaissant l'être humain comme tel.

    Ce regard de respect fondamental ouvre à d'autres connaissances de l'autre.

    Mais comment pase-t-on de l'un à l'autre ?

    Cet être humain que nous voyons comme femme dans le partage sexuel nous remplie d'excitation et de joie. Cette joie est source de reconnaissance, de remerciement . C'est cette reconnaissance, cette gratitude qui permet d'oublier la femelle au profit de l'être humain.

    L'instinctuel nourrit le transcendantal via le remerciement. Le plaisir issu du désir se transforme en gratitude en passant par le remerciement.

    Le remerciement est donc un aspect très important de la fin du partage sexuel ou plus globalement de la rupture amoureuse.

    CD


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