•  Le syndicat contre l'affichage religieux identitaire.

     

    Le syndicat se positionne pour rassembler largement ce qui va contre l’affichage religieux identitaire ostensible de son ou de ses représentant-e-s, qu’il(s) soient, catholique(s), juif(ves) ou musulman(es) ou autre religion car cela divise fatalement.

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    Le syndicat se positionne pour rassembler largement ce qui va contre l’affichage religieux identitaire ostensible clivant (voir tout autre signe identitaire ostensible) de ses représentant-e-s, qu’ils soient, catholiques, juif-ves ou musulman-nes ou d’une autre religion . Car ces signes religieux ostensibles sont nécessairement clivants, non universalistes et que cela divise fatalement.

    Le syndicat ne refuse personne sur la base de la croyance ou de la religion mais la représentation du syndicat se fait sur la base du sigle syndical ou de l’expression syndicale sans privilégier une religion ou une communauté religieuse . L’expression religieuse est hors syndicalisme.

    On a le droit de porter partout dans la société civile, le voile islamique ou une kippa juive ou autre signe religieux ostensible, sauf dans les institutions étatiques ou dans les lieux de la représentation politique (Assemblée Nationale et Sénat et autres lieux de réunion) ou dans l’école publique et les lycées (loi de 2004). Mais comme le dit le député Adrien Quaternes (FI) : « Je considère que lorsque l’on est représentant politique ou syndical en fonctions, on ne donne pas à voir ses convictions religieuses car on doit s’attacher à représenter tout le monde. »

     

     

    suite sur :

    http://amitie-entre-les-peuples.org/Le-syndicat-contre-l-affichage-religieux-identitaire-Christian-DELARUE

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article159777

     


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  • Défense des peuples-classe, classisme et autres divisions.

    http://amitie-entre-les-peuples.org/Defense-des-peuples-classe-classisme-et-autres-divisions-Christian-DELARUE

    Les élites tendent à diviser le peuple entre fractions. Souvent à tort. Pas toujours.

    I - CLASSISME : trois sortes

    1)- Celui du FN se cache derrière la Nation . Le FN xénophobe défend les « bons » SdF français subissant le froid mortifère de la rue contre les « mauvais » migrants qui ont juste le tort d’être étrangers, et qui sont enfermés dans des centres de rétention (peu) « chauffés » . On a là deux catégories d’êtres humains particulièrement fragilisées par de très mauvaises conditions de vie. Une politique de civilisation pousserait à une prise en charge de ces deux catégories pour les insérer dans la société . Mais Il se trouve que les Sans domicile fixe sont victimes du classisme de certains élites (Dijon vidéo) qui trouvent appui auprès de personnes BCBG - des commerçants souvent - qui préfèrent la propreté à l’humanité et la barbarie à la civilisation. A ce classisme s’ajoute la xénophobie anti-migrants.

    2)- Celui de Macron se cache derrière le mérite et la performance. Sous couvert d’idéologie méritocratique, on distingue d’un côté les travailleurs performants des travailleurs « bras cassés » que l’on traite de fainéants. Le macronisme est une politique de « bloc social » façon Gramsci qui soude la fraction performante du peuple-classe derrière une élite bancaire et financière, censée être le fer de lance de la France-Entreprise.

    Au lieu de maintenir un double cadre de protection des travailleurs du public et du privé - hommes et femmes - avec un bon statut de la fonction publique (fondé sur la qualification reconnue par diplômes et concours, le tout complété par des formations d’adaptation des compétences au poste réellement obtenu) et un bon code du travail, M Macron (et son gouvernement) veut casser ces cadres de garanties pour mieux soumettre le paiement de la force de travail aux critères de performance et de mérite. Cela va fragiliser les travailleurs. La précarité permet de mieux soumettre les travailleurs et travailleuses aux détenteurs de capitaux ou à leur représentants. Dans la fonction publique la précarisation est un danger qui risque d’aboutir à former une République bananière peu apte à éviter la corruption, peu apte aussi à la réalisation de l’intérêt général face aux lobbies et aux puissances d’argent. C’est globalement moins de civilisation et plus de lutte des places à courte vue.

    3)- Celui d’une évolution de comportements des élites.

    - CLASSISME D’EN-HAUT & CASSE DE LA COHESION SOCIALE REPUBLICAINE
    Extrait :
    Dans une note publiée par la Fondation Jean-Jaurès, le politologue Jérôme Fourquet analyse le creusement depuis 1985 d’un « fossé béant » entre la classe supérieure et le peuple. Concentration d’élites dans les métropoles et les écoles privées, fin du brassage social, exil fiscal : le délitement du modèle républicain est implacablement diagnostiqué.

    in Comment la France d’en haut s’est coupée de la France d’en bas en une génération
    https://www.marianne.net/societe/comment-la-france-d-en-haut-s-est-coupee-de-la-france-d-en-bas-en-une-generation

    - La triche d’en-haut selon l’Observatoire des inégalité

    Extrait : « En réalité, les plus tricheurs ne sont pas là où Emmanuel Macron et Bruno Le Maire le croient. Paul Kiff (de l’université de Berkeley) et ses collègues ont systématiquement étudié l’influence de la position sociale sur la propension à tricher, mentir et enfreindre les règles [3]. Dans sept situations différentes, dans et en dehors du laboratoire, les membres des classes supérieures trichent, mentent et enfreignent davantage la loi que les membres des classes inférieures. Une plus grande complaisance des riches à l’égard de l’appât du gain explique en partie ces résultats. »

    II - AUTRES DIVISIONS du peuple-classe : sionisme et islam voileur.

    En France on trouve des élites sionistes à défendre la politique ultra-répressive d’Israel. Il faut cesser ces soutiens honteux ! Qui se met deux minutes à la place des palestiniens qui subissent une répression constante (expulsions, spoliations, emprisonnements arbitraires, assassinats) . Et si ces jeunes étaient vos enfants ? Les sionistes voient d’abord Israel comme encerclé et comme menacé par le monde arabe. Et les autres - non sionistes - me répondent deux choses : c’est loin et je ne connais pas le problème. C’est compliqué. etc...

    Ces sionistes montrent du doigt les arabes musulmans qui mènent des « campagnes de hidjabisation ». En somme, des barbares montrent d’autres barbares ! Là ils ont raison certes. Mais ce n’est pas une excuse pour valider leur propre malfaisance.

    Ces campagnes de hidjabisation sont la manifestation de ce qu’il y a de plus contestable dans l’islam . Il s’agit d’une peste religieuse hyperpatriarcale transnationale ignoble. Il convient de lutter très fermement contre les intégrismes musulmans. Je fais aussi remarquer que les juifs haredim, beaucoup moins nombreux, sont aussi sexyphobes et sexoséparatistes que les intégristes musulmans.

    III - Unité et pluri-émancipation

    La politique d’unité des classes populaires ne saurait faire l’impasse des intégrismes religieux. C’est pourquoi, face aux menées intégristes, je suis pour l’interdiction de la kippa et du voile islamique comme tout signe religieux ostensible à l’Assemblée nationale, au Sénat, et dans toute enceinte de représentation de la Nation.

    Par ailleurs, il faut lutter aussi bien contre le classisme des élites (qui méprisent aussi bien les moins performants que les SDF) que contre la xénophobie anti-migrants, que contre l’islam autoritaire voileur de femmes. Le tout sans racisme. Les luttes sont nombreuses.

    Christian DELARUE

     


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  • Sans Dieu pas sans idéal :

    Défense d'une mentalité de lutte pour l'émancipation dans le plaisir et la joie.

     

    Etre athée ne signifie pas être sans philosophie de la vie, sans idéal, que l'orientation soit matérialiste ou spiritualiste. Il est agaçant de voir ramener les athées, pourtant si différents entre eux au sein d'une même nation et encore plus au plan mondial, à des pratiques humaines et sociales nécéssairement barbares et destructrices des humains, de la société et de la nature. 

     

    Ceux qui jugent ainsi les athées à partir de leur tribunal dogmatique, de leur conception religieuse de Dieu ou de leur conception spiritualiste de l'Esprit se posent en surplomb de tous les athées.

     

    Nombre d'athées s'emploient, certes avec des contradictions, des erreurs, des faux-pas, à faire avancer la société vers le bien, vers la justice sociale, une plus grande démocratie, un plus grand respect de la nature, une plus grande égalité entre hommes et femmes de toute ethnie, de toute nation. Faisant cela, ils n'ont pas nécessairement abandonné tout lien avec les plaisirs du monde. Avancer vers un autre monde possible ne signifie pas devenir pauvre ou sans désir sexuel.

     

    Qu'il faille réduire les inégalités sociales pour aller plus de justice sociale est chose certaine mais pourquoi le faire en ignorant les rapports sociaux de classe ? Il y a une tendance lourde des religions et des spiritualités à faire l'impasse sur le classisme sous ses deux grandes formes, celle des capitalistes contre les travailleurs salariés et celle de la finance contre les peuples-classe. 

     

    Pourquoi nombre de religions et de courants spiritualistes réduisent l'amour à la compassion et à l'agapé en méprisant l'érotisme. L'érotisme et le sexe peuvent donner du plaisir à tous et toutes à partir de la racine commune de l'amour qui est "prendre soin de" (E Fromm) ou "faire attention à". La pulsion vous pousse vers l'autre mais ce désir peut très bien prendre en compte le désir de l'autre. En ce cas la réciprocité et le partage remplace la prédation.

     

    L'être humain doit être dégagé des pressions du néolibéralisme mais ce n'est pas pour passer sous le joug des religions, celles qui fustigent la séduction trop narcissique et l'érotisme par haine des fantasmes et du sexe mais aussi celles plus autoritaires et patriarcales qui instrumentalisent les croyances et les dogmes vers un sexoséparatisme qui veut cacher à tout prix les femmes. Il ne s'agit pas de les exhiber de force. Mais chacun et chacune doit pouvoir s'habiller librement, y compris d'ailleurs de façon sexy. La règle est "comme je veux quand je veux".

     

    Le désir et le plaisir est source de frustrations très relatives qui incitent à des consommations variables en quantité et intensité. Pour d'autres, il y a fuite dans le spiritualisme. Peu décident de pratiquer à sa mesure selon ses besoins.

    Du coup certains proposent ou imposent des méthodent radicales contre le désir et le plaisir. Mais n'est-ce pas certaines addictions qui sont nuisibles plus que le simple fait de consommer? Fumer, boire de l'alcool, travailler intensément,... sont des addictions plus nuisibles que la masturbation.

     

    Christian D


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  • Affaire Baby Loup. L'arrêt de la Cour de cassation encourage la discrimination envers les laïques et les non-croyants, et restreint leur liberté d'entreprendre
    par Catherine Kintzler

    En ligne le 20 mars 2013


    L'arrêt de la Cour de cassation dans l'affaire de la crèche Baby Loup (1) fait grand bruit et les laïques l'accueillent comme un coup sur la tête. Il y a en effet de quoi s'indigner. Mezetulle n'hésite pas à parler d'encouragement à la discrimination envers les laïques et les non-croyants ainsi que d'une forme d'inégalité entre les entreprises.
    Au-delà de son aspect choquant et à cause de lui (car les magistrats en principe ne font que dire le droit), cet arrêt pose des questions très intéressantes sur la constitution du concept de laïcité et pointe des lacunes dans le droit du travail, lacunes qu'il n'appartient pas au juge de corriger mais que le législateur serait fautif de laisser en l'état.


    En France, sous certaines conditions, on a le droit de créer une entreprise à caractère confessionnel, mais on n'a pas le droit, sous les mêmes conditions, de créer une entreprise qui entend faire valoir le principe de neutralité religieuse en son sein. Voilà ce que nous apprend l'arrêt de la Cour de cassation. Un petit enfant a le droit, dans une crèche privée, d'être soumis à des manifestations religieuses de la part du personnel, mais ses parents n'ont pas le droit de réclamer la neutralité pour lui, mieux : ils n'ont même pas la possibilité de trouver une crèche privée qui par son règlement le mettrait à l'abri de ces manifestations. Plus généralement, un croyant voit ses droits à la manifestation religieuse respectés au sein de son entreprise, mais un non-croyant a le devoir de subir ces manifestations sans pouvoir obtenir un moment et un lieu de retrait où il en serait préservé. La liberté de conscience se restreindrait-elle à la liberté religieuse ?

    Avant de monter sur nos grands chevaux tentons de voir en quoi cet arrêt pose des questions très intéressantes sur la constitution même du concept de laïcité. La lutte en faveur de la courageuse crèche de Chanteloup les Vignes et de son exemplaire directrice Natalia Baleato ne s'en trouvera que mieux soutenue et alimentée (2)

    Sommaire de l'article

    1. Le champ d'application du principe de laïcité en tant que principe organisateur de la cité
    2. Les entreprises privées peuvent afficher des caractères particuliers et des « tendances »
    3. La laïcité peut-elle être présentée comme une « tendance » ou une particularité ?
    4. Peut-on revendiquer et appliquer le principe de laïcité de manière privée ? Le principe de laïcité est-il un monopole d'État?
    5. Y aurait-il des entreprises moins libres que d'autres ? Qui exerce la discrimination religieuse?
    6. La liberté des non-croyants et des indifférents est-elle plus restreinte que celle des autres ?
    7. L'arrêt de la Cour de cassation encourage la discrimination à l'égard des non-croyants et des laïques en montrant que la loi protège leurs libertés moins que celles des autres
    8. Deux poids et deux mesures. Le législateur interpellé

    Notes


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  • L'Etat doit aussi protéger les convictions des incroyants (en Dieu), les athées et les agnostiques.

    • Par altermd le 07/01/13 - 22:16

     

    La tolérance est trop souvent exigée des athées et agnostiques par rapport aux membres "exhibitionnistes" des religions mais rarement des croyants (en Dieu) qui se montre trop souvent rigides et inflexibles. C'est insupportable dans certains cas.

     

    Ce texte ne parle pas de l'école et de la loi de mars 2004 contre les signes religieux ostensibles. J'en ai parlé ailleurs récemment en termes de refus de privilèges aux Sikhs par rapport aux autres.

     

    Libres expressions... inégales.

     

    Le "aussi" ajouté dans le titre (l'Etat doit aussi protéger...) est conforme au principe de laicité qui autorise l'expression de toutes les convictions et croyances dans la société civile. Donc les religieuses comme les autres. Pas que les religieuses. Pas mauvais de le répéter . Du coup, il peut y avoir contradiction ou conflit dans les expressions. D'autant que certains préfèrent la discrétion de leurs opinions que l'affichage ostensible. Les athées sont en général discret.

     

    La séparation de l'Etat et du religieux fait qu'en France la question de l'expression religieuse ne se pose pas dans les administrations publiques, y compris d'ailleurs pour les signes discrets, pas que les ostensibles. Le principe est la neutralité. Le seul personnel à signe religieux (discrets ou ostensibles) qui sont autorisé a y entrer sont les usagers. On y trouve cependant parfois, avec des signes religieux, mais à tort, des employés non fonctionnaires sous contrat d'auxiliaire ou de vacataire. Normalement, ils doivent sur ce point observer les même règles que les fonctionnaires statutaires. J'ai eu l'occasion de remarquer qu'il y avait des assouplissements.

     

    Au bureau, dans les entreprises privées, un employé peut se trouver en présence plusieurs heures de suite et plusieurs jours et mois de suite face à une musulmane voilée ou un juif en kippa. Cela peut être mal ressenti. Certains s'en moquent certes mais pas tous. D'autres prennent cela pour une agression, une emprise et une provocation. Et ce ne sont pas nécessairement des racistes (islamophobes ou judéophobes ou plus rarement cathophobes).

     

    Pour ma part, je ne suis même pas de ceux qui interprètent ces signes de façon univoque. Mais lorsqu'ils "pètent à la gueule" trop longtemps à moins de 2 mètre du visage c'est une agression, un manque de respect.

     

    Respect svp ! Respect ! Non agression ! Halte à l'affichage religieux proximal agressif !

     

    Conditions : Il faut le critère de durée et de proximité. Cela ne vaut pas pour quelques minutes. Il s'agit du cas de travail à deux ou trois en bureau pendant 7 heures par jour sur 5 jours.

     

    Dieu affiché de façon proximal sans possibilité d'y échapper est vécu comme un mépris de la conviction athée ou agnostique, une atteinte à son incroyance en Dieu .

     

    Il s'agit d'une inégalité de situation, d'un abus de tolérance. Car c'est toujours aux mêmes d'être tolérant devant les intolérants, qui eux ne bougent pas d'un iota, raide de la nuque qu'ils ou elles sont. Et pas raide à moitié.

     

    Paradoxe qui permet de comprendre le rapport de force :

     

    un signe affiché de façon ostensible sur une personne peut être beaucoup plus gênant qu'un signe placé haut sur un mur que plus personne ne voit. (débat sur la laicité mis à part)

     

    une personne qui tente de vous convaincre de croire (comme les témoins de Jéhova qui passent chez vous) par la parole entame un échange égalitaire ou qui peut le devenir. On peut répondre. Or, à un signe ostensible on ne peut répondre que par un autre signe ostensible. Et les athées ou agnostiques n'en portent pas, en général.

     

    Il revient à l'Etat et à l'Etat laïque de protéger aussi ce type de convictions.

     

    Christian DELARUE

     

    Pour les amateurs d'insultes, je précise que je suis déjà intervenu fermement (dans un bus notamment à Rennes) quand on a stigmatisé une femme voilée. Je le ferais pareillement pour un juif en kippa.


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