• Crimes d’honneur : Jesus et la lapidation.

    Crimes d’honneur : Jesus et la lapidation.

    La lapidation des femmes infidèles est une pratique très très ancienne (1) bien antérieure aux trois grands monothéismes (pour ne retenir que ces religions). Ce ne sont pas des pratiques explicitement inventées par les religions.

    Mais cette pratique barbare a perduré là ou les religions "de paix et d’amour" auraient du, au fil des siècles, diminuer le nombre et la dureté de ces pratiques. A minima ! La première fonction des religions est de moraliser les pratiques humaines, de faire prévaloir le bien contre le mal, mais pas comme le ferait un païen. C’est dans la façon de punir - plus humaine - que l’on aurait du trouver l’empreinte des religions d’amour. Ce ne fut pas le cas. Alors que tous ces siècles étaient des "siècles religieux" ou l’athéisme était quasiment inexistant et que le pouvoir religieux était puissant ces barbaries ont perduré. Les siècles sont passés et les crimes d’honneur se sont maintenus dans divers coins de la planète. Les religions ont donc fait - au mieux - silence. Pire certains de ses interprètes - que l’on nomme intégristes - ont trouvé dans les textes sacrés des justifications pour continuer ces crimes honteux.

    Pour ne pas prendre le cas de l’islam qui s’est, dans plusieurs pays, accommodé de ces crimes d’honneur des hommes, pères ou frères, tuant les femmes par lapidation ou autres meurtres plus dur encore (enterrement vivante) nous allons prendre le cas de Jésus.

    "Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre !"

    Jésus a eu - si on en croit les textes - à se prononcer sur le sort d’une femme adultère devant la foule mais surtout devant des pharisiens très attentifs à sa décision. En effet soit Jésus allait dans le sens de la loi et il discréditait la défense d’un Dieu d’amour et de pardon soit il se prononçait en compréhension de cette femme infidèle contre la rigueur de la loi et il subissait lui aussi la lapidation en même temps que la femme. Qu’a fait Jésus ?. Il s’est d’abord montré en silence tendre et compatissant à l’égard de la femme sans nom menacé de mort. Puis dans un second temps, il s’est relevé et à regardé les pharisiens en disant "que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre". Les pharisiens partirent peu à peu. Par ces mots Jésus sauva cette femme car elle n’avait plus d’hommes pour la tuer sauvagement.

    Jésus "politique" ? féministe ? réformateur ?

    Jésus a-t-il à cette occasion remis en cause l’injustice de cette loi ? A-t-il été féministe ? Non. A aucun moment il n’a critiqué cette loi. Il n’a pas demandé son adoucissement, ni l’égalité entre femmes et hommes. Il n’a pas relativisé l’importance de ce "péché". Aujourd’hui les gens civilisés, ceux qui défendent l’égalité, la réciprocité et le pardon savent qu’il s’agit d’un agissement humain mineur qui a traversé les siècles. Rien de grave . C’est un comportement qui se comprend. Surtout, il y a beaucoup plus grave. Ce qui est très grave et qui a aussi traversé les siècles c’est l’oppression sexiste.

    Un des crimes sexistes les plus permanent à éradiquer est le viol. Comment les femmes peuvent-elles aborder les hommes librement et à égalité si des hommes peuvent à tout moment choisir le viol ou même plus modérément se montrer agressif et injurieux. Pour autant percevoir tous les hommes comme des prédateurs est nuisible en plus d’être une erreur (2).

    Christian Delarue

    1) Contre l’hyper-sexisme et les crimes d’honneur

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article1140

    2) Nous sommes riches de nos différences ! Toutes ?

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article1143


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