• LA CRITIQUE RADICALE DE L' ETATISME COMPLEMENT DE L'APOLOGIE BEATE DES COOPERATIVES

    LA CRITIQUE RADICALE DE L' ETATISME
    COMPLEMENT DE L'APOLOGIE BEATE DES COOPERATIVES
    UNE TENDANCE CONTEMPORAINE DE L'ALTERMONDIALISME ?
     
    La critique radicale de l'étatisme combinée à l'apologie des coopératives figure en de bonnes places parmis les thèmes de l'altermondialisme. Vu la fréquence des propos voire des slogans entendus, cette combinaison est en passe de constituer une quasi pensée unique de l'altermondialisme. Elle s'appuie sur tout un corpus de textes en défense des coopératives.
     
    I - ETATISME / COOPERATION : OPPOSITION OU COMPLEMENT ?
     
    On pourrait penser d'emblée par réflexe critique que poser ainsi la question étatisme ou coopérative en terme d'exclusion systèmatique d'un d'eux au profit de l'autre relève d'une pensée binaire et trop schématique. A considérer abstraitement l'Etat - donc sans adjectif - trois positions sont possibles : 1 - abolition de l'Etat et démocratisation-socialisation maximale de la vie locale (quartiers et entreprises notamment celles à statut de coopératives) 2 Renforcement de l'Etat social et marginalisation - ignorance des coopératives comme de la démocratie participative 3 Tenir ensemble Etat (lequel?) et coopération?
     
    - Etatisme ou coopération
     
    La tendance montante écolo-sociale-solidaire prone la multiplication des coopératives lié au développement de la démocratie participative un socialisme par-en-bas, surtout sous l'angle de la critique de l'étatisme et de l'apologie des coopératives de production. La critique de l'étatisme provient majoritairement du courant libertaire . Une critique récente de Patrick MIGNARD figure sur le site PAG 69.
    La tendance inverse est perceptible chez d'autres auteurs. Dans "Réformes et révolution" Yves SALESSE (4) s'est interessé au socialisme et à la transformation de l'Etat mais pas aux coopératives. Denis COLLIN aussi (4bis ). Pour ma part j'ai aussi critiqué certaines positions apologétiques du néo-solidarisme et l'économie sociale et solidaire, celle qui emportaient critique de la voie vers le socialisme.
     
    - Etatisme et coopération
     
    Il s'agit de "tenir les deux bouts" : faire vivre le secteur coopératif tout en changeant l'Etat. La question "étatisme ou coopération" est sérieusement et explicitement posée par Thomas COUTROT membre du Conseil scientifique d'ATTAC dans son ouvrage "Démocratie contre capitalisme" mais pour y discuter des positions de Marx. Les chapîtres qui suivent portent sur "La démocratie directe des conseils ouvriers" puis sur l'expérience yougoslave et notamment "Du contrôle ouvrier au contrôle citoyen" puis sur l'intérrogation plus actuelle concernant "les coopératives de production : embryon ou avorton?" Cette dernière interrogation débouche sur l'idée que "les expérience coopératives ne sont pas forcément subversives mais demeurent précieuses". En son temps Jean-Marie HARRIBEY (6) avait déjà porté une analyse critique similaire concernant l'économie sociale et solidaire. A ces lectures qui ne débattent pas de la place de l'Etat il semble bien qu'il soit maintenu mais avec un rôle restreint.
     
    II - QUE FAIRE DE L'ETAT ?
     
    - Mais de quel étatisme parle-ton?
     
    Certes dans l'abstrait on peut dire que tout Etat de par sa rationalité, sa prise en compte du long terme, est en capacité d'assurer certaines missions de redistribution des richesses, de péréquation des sercices, de régulation économique. Mais en réalité l'Etat se soumet aux forces dominantes, celles du marché, des marchés et derrière du capital.
     
    - Etat "transformé" nécessaire : est-ce possible?
     
    Donc, pour le dire avec d'autres malgré quelques divergences (5) "nous ne défendons comme perspective immédiate ni la disparition de l'État - c'est évident - ni sa réduction. Ce que nous défendons, c'est sa transformation, qui doit être de plus en plus contrôlée par la population organisée et consciente, qui se constitue de plus en plus en véritable chose publique"
     
     
    - Etat capitaliste ou Etat socialiste : une rupture franche nécessaire !
     
    Passer de l'Etat capitaliste à l'Etat socialiste ne se fera pas sans douleur et sans crise car il y a un changement de nature. Nous sommes dans l'après révolution, dans le cadre d'un post capitalisme.
     
    UN POSTCAPITALISME ECOSOCIALISTE
     
    Christian DELARUE
     
    1) Thomas COUTROT Démocratie contre capitalisme page 149 La Dispute 2005
     
    2) LA TENTATION DE L'ÉTATISME de Patrick MIGNARD
     
    3) Contre le néo-solidarisme et l'économie sociale et solidaire:
     
    a) L'altermondialisme n'est pas soluble dans le néosolidarisme.
     
    b) Vous critiquez l'Economie sociale et solidaire mais n'osez pas vous dire écosocialiste!
     
    4) Yves Salesse, Réformes et révolution : propositions pour une gauche de gauhce, Contre-feux, Agone, 2001,

    Quelques commentaires du livres :

    - À propos de la « révolution nécessaire »

    http://www.cairn.info/article_p.php?ID_ARTICLE=MOUV_017_0165

    - J Zin http://pagesperso-orange.fr/marxiens/egep/economie/livres/salesse

    - Catherine SAMARY : De l'émancipation de chacun/e à l'intérêt général- et réciproquement Quelle appropriation sociale ?
     
    - Un premier pas vers une discussion programmatique François Chesnais
     
    4 bis De la république au socialisme par Denis COLLIN mars 2002
     
    5) Le socialisme comme autogouvernement solidaire du peuple organisé
     
    6) De Jean-Marie HARRIBEY
    L'ESS, un appendice ou un faux fuyant?
     
    Du grain de sable au grain de sel

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