• LE BONHEUR : SEXE, AMITIE & POLITIQUE !

    LE BONHEUR : SEXE, AMITIE & POLITIQUE !

    Avec les années on repères les choses importantes d'une vie. Il y les bonheurs de repli plutôt nommés contentements quelque peu obligés, histoire de bien vivre et non survivre . Et puis il y a les sources de bonheurs parfois brefs mais souvent durables.

    I - LES CONTENTEMENTS OBLIGES .

    a) La famille et le travail.

    Freud évoque le travail et la famille et il a raison pour partie car l'un et l'autre prennent beaucoup de temps et d'énergie, trop sans doute eu égard aux reconnaissances (1) attendues. Mais, versus famille, le sens de la responsabilité oblige à assurer l'éducation des enfants que l'on engendre (ce qui mobilise plus de 20 ans de parentage même si divorcé), de même que, versus travail, tout un chacun(e) se doit de participer peu ou prou à l'existence sociale. Le moins que l'on puisse dire c'est que la société (capitaliste) ne permet pas de faire de façon équilibrée ce qu'elle semble exiger. C'est soit le travaillisme à 35h hebdo ou plus, soit le chômage ou la précarité. Recentrons sur le sujet.
    Tout cela donne au mieux le sentiment du devoir accompli. Certains s'en satisfont, d'autres pas. Ces derniers, moins austères, cherchent alors à se réaliser dans dans d'autres univers moins contraignants. La chose n'est pas toujours nettement décidée et formalisée sauf s'il s'agit d'aller faire du sport, de voyager, de sortir en solo de chez soi.

    b) Le bonheur au travail ?


    Le travail peut donner lieu à trois types d'appréciation
    - la satisfaction relative : cela ne signifie pas absence de contraintes puisque précisément le travail salarié est constitutif de ces contraintes mais celles-ci sont jugés acceptables, supportables souvent par comparaison avec un travail antérieur ou par ce que l'on sait du service à côté. On peut dire dans ce cas en plagiant C Baudelot & M Gollac que "le travail ne fait pas le bonheur mais qu'il y contribue" (Sciences humaines 1997)
    - le retrait : le travail n'apporte pas de satisfactions positives mais par une implication modérée les travailleurs parviennent à éviter la souffrance. Le bonheur est alors recherché ailleurs. Problème : Le retrait n'est pas possible là ou l'intensité est réclamée. Et cette dernière est une constante du travail contemporain surtout depuis la RTT. Soit on s'investit, soit on craque. On peut s'investir plusieurs années et craquer.
    - le malheur : le travail est source de souffrances et de frustrations. Le fait de n'être pas reconnu au travail débouche sur une pente mortifère. On peut s'investir plusieurs années et craquer. Le risque est le licenciement ou le harcèlement constant et la maladie.

    II - LE BONHEUR EST AILLEURS !

    a) Un contentement différent car choisi: Amitié & camaraderie

    L'amitié est aussi un aspect important de la vie. C'est un bonheur tranquille que d'entretenir des liens d'amitié avec des êtres appréciés. On distingue à raison l'amitié profonde et durable du copinage et de la camaraderie ; mais il faut remarquer que l'on passe beaucoup de temps avec des personnes estimables et estimées qui ne sont pas pour autant des ami(e)s. Ce qui incite bien souvent à rechercher des liens d'amitié avec des personnes qui ne sont pas à proprement parler des amis. Ce ne sont pas des ami(e)s pour diverses raisons du genre différence importante de statut professionnel, différence d'âge, indisponibilité de l'autre, etc. Ce qui importe alors c'est de préserver de bonnes relations surtout si le cadre n'y est pas systématiquement propice.

    b) Le bonheur par l'investissement politique.


    La politique renvoie à la satisfaction d'un idéal. Aimer la politique c'est défendre une cause. On peut ici étendre le propos à l'activité syndicale ou associative.Il y a plusieurs voies pour la politisation. Les temps actuels (écrit au printemps 2003 mais valable en octobre 2010) incitent à partager le bonheur de la politisation dans les manifestations et les blocages de sites.

    Il y a sans doute beaucoup de contraintes dans cette activité mais elles sont assumées librement du moins quand on exerce pas à titre de salarié. Les "bénéfices secondaires" sont appréciables. Ils sont endogènes et exogènes. De façon endogène, on y rencontre deux ordres de plaisirs différents : celui de l'intellect et de la production idéologique ou théorique et celui de l'organisation du groupe. De façon exogène on notera que la politique est source de reconnaissance mais aussi de revers et de mépris. Il s'agit d'un champ très conflictuel.

    c) Extase : Sexe et amour

    L'amour est très certainement un moment de vie important tout à la fois source d'une forte activité sexuelle et d'une forte attention à l'autre sous de multiples aspects. Cet amour si vivifiant ne se moule pas toujours dans les institutions sociales comme l'hétérosexualité obligatoire ou le mariage obligatoire. L'amour est subversif et tend à sortir des cadres sociétaux normalisés.  C'est une rare et riche expérience que de partager des expériences amoureuses durables et authentiques hors des sentiers balisés par les surveillants de l'amour institutionnel. Surtout quand on sait combien l'amour dans le mariage peut dégénérer en cohabitation sans sexe et parfois sans tendresse (l'alibi du no sexe) ! Certain(e)s vivent longtemps avec une sexualité au ralentie voir inexistante alors que d'autres démarrent plein pot dans l'adolescence et aborde l'âge sénior avec autant de désir et de plaisir même si les modalités de l'expression sexuelle a évolué pendant l'écart des 40 années ! Si "seul le battement à l'unisson du sexe et du cœur peut créer l'extase" (Anaïs Nin) on comprend que l'on veuille conserver le fil de jouissance . Il ne fait pas grossir, il ne rend pas malade (sauf oubli de la capote), on peut pratiquer autant qu'on peut sans souci !

    En 2003, je ne pensais pas aux affres du désamour. Cependant je n'ai rien à enlever à ce texte. Des rajouts peut-être mais pas le temps.

    Christian Delarue


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