LE MRAP 1977- 2007 :
CONTRE LE RACISME
SOUS TOUTES SES FORMES
Christian DELARUE
Secrétaire
national
Membre du BE et du CA du MRAP
Le MRAP que je
défends et pour lequel j'appelle à l'unité au-delà des clivages existants
est celui qui a pris nom en 1977 . Le MRAP luttait contre le racisme et
l'antisémitisme et donc principalement contre l'antisémitisme.
Les militants
de l'époque ont pris acte de la diversité des formes du racisme et ont
changé le nom du MRAP qui se nomme Mouvement contre le racisme et l'Amitié
entre les peuples.
Je défends l'unité du MRAP parce que le MRAP a besoin
de tous ses militant(e)s qui disposent d'énormes qualités mais qui divergent
sur de nombreux points. Un vrai maelstrom !
Je défends aussi l'unité
du MRAP du fait que je suis " sur la frontière " interne sur plusieurs
dossiers.
Ce document correspond à une introduction à une débat, donc en
principe adressé à tous, y compris aux personnes non avertis mais au-delà de
ce cadre de base il ouvre des lignes de débats et montrent ici ou là que
l'unité difficile est possible.
En guise d'introduction, quelques
appréciations contenues dans le rapport de la CNCDH.
Pour connaître
sommairement l'état du racisme en France il convient de consulter l'épais
rapport de la CNCDH - année 2005 - Documentation française 2006 .
Il
porte sur l'analyse des différentes formes de racisme et sur la lutte contre
le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie.
Eléments " qualitatifs
" : Voici un propos de Michael Warschawski de 2004 :
"Le racisme relève la
tête en France, c'est un fait. Ou plutôt, il sort du placard. Personne ne me
fera croire que le vieil antisémitisme d'origine chrétien- ne, qui a déferlé
sur la France de Vichy, a soudain disparu, une fois les forces alliées
débarquées en Normandie et en Provence ; il s'est
simplement caché. De même
qu'on ne me fera pas croire que le racisme anti-arabe qui a permis le
massacre des Algériens à Paris en 1961 s'est évaporé une fois l'Algérie
indépendante ; il s'est juste fait plus discret".
http://www.humanite.presse.fr/journal/2004-11-10/2004-11-10-449609
Eh bien cette discrétion ne semble plus de mise, le racisme sort du
placard.
Le rapport 2005 pointe "la levée d'un tabou" (p 81) à propos du
racisme déclaré : Une personne interrogée sur trois dirait qu'elle est
raciste (24% un peu raciste). La xénophobie est en augmentation face aux
inquiétudes économiques : la logique du "bouc émissaire" fonctionne
pleinement.
Autres éléments qualitatifs:
Le Rapport du MRAP
(introduit p277) évoque "la permanence des représentations du passé" mais
aussi l'élaboration et la diffusion de nouvelles formes de
représentations.
Le racisme antimaghrébin va se coupler par amalgame avec
"terrorisme"; "voyou", paresseux", "musulman" (avec connotation négative) Le
racisme anti-Tsiganes, Rom, Manouches est très répandu.
En 2005 la
population issue des pays colonisés (et Dom-Tom) ou ex-colonisés a subi plus
de stigmatisation. Le nom et la couleur de peau sert de référence au
racisme.
Eléments quantitatifs:
Les faits pris en compte sont
les atteintes à la dignité, les atteintes à la personne, les atteintes aux
biens, les discriminations, les injures et diffamations.
Les
violences et menaces antisémites sont en baisse : 974 en 2004 contre 504 en
2005 et sont très concentrées sur la région parisienne.
I -
RACISME, CONNAITRE CE QUE L'ON COMBAT
A - Commençons par le vieux
racisme qui perdure.
Il se fonde sur la subdivision de l'espèce
humaine en plusieurs "races". Il a trouvé son expression française sous la
plume de J A GOBINEAU (1846-1882) avec son "Essai sur l'inégalité des races
humaines" (1855). Outre l'inégalité foncière entre les races, il y a chez
Gobineau l'idée de
l'hybridation nuisible des races car cela entraîne
immanquablement un affaiblissement de la race "ariane" qui est la race
parfaite. Si la race a effectivement été invalidé par la communauté
scientifique il n'en reste pas moins qu'un racisme biologique perdure
notamment sous l'effet des
colonisations . Cette forme de racisme valorise
le blanc et dévalorise le noir ou les "cafés au lait", les arabes. Ce qui
bouge ces dernières années c'est la réponse à ce racisme avec la création du
CRAN. Le Conseil représentatif des association noires ne lutte que contre le
racisme qui frappe les noirs, la négrophobie.
Passons à
l'antisémitisme, un autre vieux racisme . Pour PA TAGUIEFF, la doctrine de
Gobineau a apporté une contribution décisive au racisme biologique et
aryaniste mais rien sur la stigmatisation des juifs.
S'agissant des juifs il
faut plutôt accuser un CHAMBERLAIN qui à partir d'une mauvaise lecture de
Darwin et une prise en charge de l'eugénisme de Galton va élaborer un
programme de sélection raciste qui sera repris par le nazisme. Avant comme
après l'extermination des juifs l'extême droite
porte toujours cet
antisémitisme dans la société. Le MRAP, qui s'appelait Mouvement contre le
racisme et l'antisémitisme a combattu cette forme de racisme dès 1949 ; Mais
l'antisémitisme, dont l'Affaire Dreyfus est le triste symbole, a connu sa
première intensification pendant
les années du changement de siècle XIX -XX
ième siècle. La "France juive" de Drumont connaitra un grand succès malgré la
violence de son racisme antisémite.
B - ... poursuivons par le
"néoracisme".
Il me faut mettre en débat d'une part ce que l'on a appelé
"Les habits neufs de l'antisémitisme" (Marianne 2003) et d'autre part
l'islamophobie.
1 ) Y a-t-il un nouvel antisémitisme?
Je
passe rapidement sur l'aspect quantitatif : Certains ont crié à "l'année de
cristal" (A Finkelkraut) face à la recrudescence du racisme antisémite. Le
racisme antisémite existe mais la France n'est pas antisémite (cf intro).
Ce
nouvel antisémitisme aurait deux origines : il serait produit et diffusé
dans un cas par l'extrême gauche dans l'autre cas par les arabes solidaires
des palestiniens. Pour les défenseurs de cette thèse, sous prétexte de
combattre l'impérialisme américain ou de combattre le sionisme ces
combattants en viendraient à tenir consciemment ou inconsciemment (on
parle alors "d'effet antisémite") un antisémitisme nouveau de type
conjoncturel.
Cukierman en 2003 évoque "un antisémitisme d'extrême-gauche
antimondialiste, anticapitaliste, antiaméricain, antisioniste" . On se
trouve face à une argumentation en chaîne du type : Les américains
soutiennent Israêl, les américains soutiennent la mondialisation capitaliste
comme Israël, Israël et sionisme sont une seule et même chose donc être
antisioniste c'est vouloir la fin de l'Etat d'Israêl, ce qui ne peut
signifier pour Cukierman que l'élimination de tous les israéliens.
Rien
moins!
Outre le nécessaire combat contre l'antisémitisme d'ou qu'il
vienne on trouve deux types de réaction qui pose problème:
- Il importe
d'en finir au plus tôt avec la guerre israelo-palestienne et avec la
situation coloniale imposée sur les territoires palestinien.
- Il faut
serrer les coudes à tout prix face à l'agression d'Israël et utiliser
systématiquement et abusivement l'antisémitisme qui n'est qu'une féroce
judéophobie. Position qui s'exprime soit activement (cf Cukierman) soit
passivement (Elie Wisel a choisi de se taire). Deux points à
souligner
ici.
Il y a bien sûr des antisémites qui critiquent Israel et qui mélange
les genres. La vigilance s'impose. L'attitude d'une certaine partie de la
communauté juive constitue un "intolérable chantage" (ouvrage collectif)
digne des pires pensées de camp. La liberté de critique est stipendiée
surtout à l'encontre des "individus d'origine juive" (formule de TA
Taguieff). Lanzeman a qualifié de traitre Rony Brauman. Les juifs critiques,
"spinosants", sont objet d'une haine farouche.
2) L'islamophobie
raciste.
a) Genèse d'une notion :
En novembre
2003, le MRAP organise une première rencontre de clarification sur ce que
l'on va appeler l'islamophobie, terme qui s'apparente à un autre terme
récent - la judéophobie qui est la haine des juifs. En fait la terminologie
se veut proche de la xénophobie tout comme d'autres néologisme comme
l'arabophobie ou la négrophobie mais aussi l'homophobie. Mais il y a
eu
contestation, sur le contenu et sur la forme du terme.
Pour ma part j'ai
parlé rapidement de l'ambiguité de la formule notamment au regard du terme
religiophobie, pourtant emprunté à Vincent GEYSSER et qui signifie plus
sobrement peur des religions, de toutes les religions dans ce qu'elles
peuvent avoir d'excessif et de prosélyte et donc
sans nécessairement que ce
soit une peur irraisonnée. J'ai distingué alors une islamophobie raciste et
une islamophobie partie prenante de la critique des religions. J'ai avancé
depuis sur cette distinction, notamment avec l'affaire REDEKER.
D'autres,
dans et hors du MRAP, se sont attachés à la critique du contenu de la
notion. A la suite de /Caroline Fourest et Fiammetta Venner des camarades
comme Gérard KERFORN, Maurice CARREL et d'autres ont défendu l'idée que
"//Le mot "islamophobie" a été pensé par les islamistes pour piéger le débat
et détourner l'antiracisme au profit de leur lutte contre le blasphème. Il
est urgent de ne plus l'employer pour combattre à nouveau le racisme et non
la critique laïque de l'islam" .
Le débat virulent a débouché sur une
mise en suspend de la notion. Mais celle-ci a été reprise lors du congrès du
MRAP en 2005 après intervention d'un de ses meilleur avocat - Me Ahcène
TALEB - avec grosso modo la signification qui lui est donné par les
tribunaux européens. Il ajoutait
d'ailleurs : "Si vous prenez le livre
d'Oriana Fallaci et vous mettez le mot juif à la place du mot musulman vous
retrouvez la littérature des années 30".
b) Ou en
sommes-nous?
1 - La notion demeure l'objet d'un débat toujours
virulent tant en France qu'en Europe.
2 - La critique de l'islam
comme de toute autre religion est un fait acquis ; je dirais même qu'il
s'agit d'une conquête de l'humanité tout comme la laïcité. D'ailleurs
certains critiques exagèrent ou ignorent la position réelle du MRAP. Je pense
notamment à Guy KONOPNICKI qui à la suite de
l'affaire REDEKER à appelé le
MRAP , Mouvement de Respect d'Allah et du Prophète. Il ignore que le MRAP ne
respecte pas plus Allah, que Jésus ou Jéhovah . Pour être clair on s'en tape
! Que Mouloud AOUNIT ou d'autres camarades non athées soient plus
respectueux que je ne le suis ne signifie nullement qu'ils entendent faire
du MRAP un outil de protection des religions. Il y a là erreur, je crois,
due à l'intensité de l'affrontement idéologique. De cette erreur, je tends
par contre-poids en quelque sorte à être plus incisif sur la critique des
religions et du religieux, de leurs composantes intégristes ou non
intégristes, mais toujours sans globaliser.
Pour autant, et c'est
important, je crois qu'un racisme anti-arabe ou un racisme anti-musulman
passe bel et bien par la stigmatisation de l'islam.
Nous sommes bien en
présence de ce que je nomme un "racisme islamophobique" (je met ici l'accent
sur le vecteur qui permet le racisme plus que sur les humains racisés) en
acte (pratique) et un racisme islamophobique issue d'un discours soutenu
(théorique).
c) Il faut combattre le racisme
islamophobique.
1 - Le racisme islamophobique en discours
pseudo-théorique : avec "le cas Redeker" (voir site MRAP) nous somme en
présence:
- d'abord, d'une nécessaire généralisation
totalement négative sur l'islam: la très mauvaise critique est acceptable
mais ici elle n'est qu'un alibi pour faire passer un discours
raciste.
- ensuite une essentialisation-racialisation des
musulmans avec attribution de la négativité de la critique de l'islam. Le
mauvais tour est joué. Ce sont bien les musulmans dans leur ensemble qui
sont racisés et infériorisés.
La constitution du racisme est formé
mais le prof de philo ne s'en tient pas là ; il lui faut enfoncer le clou en
inscrivant son propos raciste dans le "choc des civilisations" afin de bien
montrer que les européens chrétiens sont supérieurs.
2 - Le
racisme islamophobique en acte : Subir la menace et les invectives à cause
de cette pratique religieuse en est une autre. Et que penser de l'assimilation
effectuée lorsqu'un jeune élève ingénieur se voit interroger d'après son
faciès sur "ce qu'il pense de Ben Laden" lors d'un entretien professionnel?
Suis-je "islamo-gauchiste" ou "tiers-mondiste primaire" si je consteste ce
type de recrutement comme étant de nature raciste? Ne faut-il pas combattre
les vexations et les pressions subies des musulmans et présumés musulman
travaillant à Roissy depuis les élucubrations haineuses et mensongères d'un
certain de Villiers? S'en prendre aux mosquées à l'aide de graffitis haineux
ou pire de bombes destructrices relève aussi d'une islamophobie aussi
primaire que condamnable.
Passons aux outils de la lutte contre le
racisme sous toutes ses formes tel que posé par le MRAP de 1977 lors de son
changement de nom.
II - COMBATTRE LE
RACISME
Pour le MRAP ce combat ne saurait se mener en choisissant les
victimes à défendre. D'ailleurs il faut penser à combattre le racisme sous
toutes ses formes plutôt que de penser d'abord à " défendre des victimes "
même si dans la pratique c'est la tâche antiraciste quasi quotidienne. Mais
là j'engage une position. Il me faut donc les présenter toutes.
A -
Le choix d'une position : quel antiracisme ?
Il y a plusieurs
antiracismes, il s'agit de s'y retrouver dans le brouillage des
mots.
1 - Si la racisation de l'autre se coule dans le "choc des
civilisations", faut-il alors procéder à une ethnicisation inversée en guise
de riposte? La réponse positive constitue une première position en défense
des indigènes de la République contre une République coloniale et
postcoloniale.
Le MRAP n'adhère pas à cette position tout en critiquant
le colonialisme et ses avatars maintenus . Le MRAP pense que cette position
prend le risque de "la concurrence des victimes" et le risque de la solution
communautariste.
Une position différente tend alors à agir contre la
multiplication des catégories ethniques ou "raciales" constitutives
d'altérité telles que Beur, black car cela amène le groupe majoritaire a
s'autodéfinir explicitement aussi sur le même régistre. Autrement dit cela
alimente une ethnicisation ou une racialisation des rapports sociaux : les
gaulois contre les beurs, etc
que le MRAP combat. Il faut aussi en principe
contre l'ethnicisation du religieux (musulman = arabe ou l'inverse) opérer
un "décrochage du religieux" (Olivier ROY).
On trouve donc alors
sur cette logique antiraciste deux autres positions repérables:
2 -
La défense des principes universels ou universalisables. Sur cette position,
il me semble avoir repéré des variantes qui se combinent pas aisément :
défense des principes républicains, défense de la laïcité, mais aussi sur la
même base universaliste remise en cause de l'Etat-nation.
3 - La
réhabilitation de la communauté (au sens large aussi bien du petit groupe
comme au sens communauté nationale) tend à cacher la conflictualité interne
et à mettre en avant un " eux " menaçant un " nous ". Mettre la question
sociale en avant fait reculer le racisme car la vérité des rapports sociaux
apparaît et c'est le FN qui disparaît. Car les racistes usent et abusent de
notions englobantes : la nation indivisible, la patrie unie, la famille
unie, la société civile non clivée par les rapports capital/travail, etc...
Les racistes, comme les libéraux mais plus qu'eux et à des fins
différentes,
cachent les injustices systémiques issues de la domination du capital.
Mettre à jour les rapports sociaux antagoniques les empêchent de promouvoir
l'apologie de la " race " blanche, de la " nation française " au sens de
celle qui est au-dessus du peuple (pas celle de 1789 qui était
contingente
au peuple en lutte)
Les positions 2 et 3 peuvent se combiner, par exemple
lorsqu'il s'agit de critiquer le racisme dans un pays sous domination
impériale. La complexité d'une situation ne saurait à mon sens ni absoudre
le racisme des dominés ni masquer la domination.
B - Combattre et
mobiliser " en contre " et " en pour "
La tâche des antiracistes
s'effectue au sein d'une pratique répétée de solidarité et de rassemblement.
1 - L'antiracisme contre les stéréotypes et les
amalgames
Les stéréotypes sexistes, racistes et autres sont un produit
culturel . C'est pour cela qu'ils ont la vie dure . En effet, le sens commun
fonctionne beaucoup sur le préjugé et le stéréotype. Ils sont "déjà là" plus
tenaces et plus rigides que les concepts. D'ou l'importance de l'éducation.
Le racisme se diffuse avec des clichés. Le propre des stéréotypes est de
simplifier la réalité sociale. Il opère une standardisation à partir réduit
d'éléments. Le stéréotype est aussi une généralisation du type "quand on en
a vu un on les a tous vus". Le stéréotype est aussi normatif et génère des
modèles à suivre ou à éviter. Ils servent de frontières.
Dans la même
veine, il faut combattre avec détermination tous les amalgames: entre
antisionisme et antisémitisme, entre Arabes, Islam et islamisme, voire
terrorisme.
2 - L'antiracisme pour la dignité et l'égalité
Il
faut alors agir sur les conditions du développement du racisme.
- Contre
les logiques mises en place par les dirigeants économiques et politiques qui
précarisent la situation des humains. Cela se justifie par le fait que le
racisme pousse lors des changements sociaux sources de déceptions, de
craintes et de déclassements sociaux. La lutte antiraciste se
rattache à mon
sens à la lutte contemporaine pour une autre mondialisation.
- Contre les
politiques étatiques qui redistribuent les richesses au profit de riches,
tant en interne (en France) qu'au plan mondial.
- Contre une conception
frileuse de l'identité nationale qui s'enferme dans un différentialisme de
repli sur une homogénéité à protéger.
3 - Les autres tâches entreprises
par le MRAP
- Le travail de mémoire participe de la clarification de ce
qui perdure du racisme colonial dans la conscience populaire, un racisme
constamment alimenté par des élites irresponsables voire clairement partie
prenante de cette oppression. Je pense ici aux propos de Monsieur FRECHE (
) mais il y en a d'autres.
- Un autre travail en cours ( ) porte
contre les intégrismes et l'instrumentalisation politique des religions, et
ce dans une perspective laïque, féministe et antifasciste
- Un recul
du racisme est aussi lié à lutte pour la liberté de circulation et
d'installation des immigrés, un autre - on l'a dit - vise au règlement
politique de la situation au Proche-Orient.
Etc.
*
Face au racisme polymorphe, il y a donc urgence de continuer à construire un
mouvement en capacité de riposte. Le MRAP tel qu'il s'est développé,
notamment depuis trente ans, reste l'outil le mieux adapté à cette lutte.
C'est pourquoi les divergences fortes qui sont apparues ces dernières années
doivent pouvoir être clarifiées et résorbées. Il en va du succès de notre
combat. Quand les antiracistes échouent c'est l'ensemble de la société qui
penche vers la réaction et la régression. Nous avons un devoir pour empêcher cela et ouvrir avec d'autres la voie vers la libération humaine de cette
tare sociale qui ne relève plus du seul
FN..