• On ne dit pas peuple-strates dominées

     
     Deux textes rassemblés ici
    On ne dit pas peuple-strates dominées
     
     
    Avant d’aborder le vaste peuple-classe ou peuple-strates dominé (2) évoquons la classe dominante (1) car c’est elle qui mène la danse pas la classe ouvrière .
     
    1) Classe dominante 
     
    Il y a une seule classe sociale qui le soit en soi et pour soi, disait Bensaid , c’est la classe dominante au sommet de la société et qui n’est pas le petit groupe oligarchique. 
     
    Aspects à retenir :
    1 - Elle existe en soi et pour soi
    2 - Elle mène la lutte de classe et elle la gagne donc fort classisme de domination (pas que discrimination)
    3 - Elle s’est internationalisée avec la globalisation économique
    4 - Elle peut être bi-céphale avec branche privée capitaliste, branche publique HFPE: pluriel possible ici
    5 - Elle est stratifiée au sein du 1% au plan des richesses matérielles
     
    2) Le vaste peuple-classes ou peuple-strates dominés 
     
    Tout le reste sous cette classe dominant forme un ensemble qui relève plus du peuple dominé que des classes mais si on dit peuple-classe c’est que ce peuple lest composé de classes dominées en intégrant le fait que de nos jours nombreux parle en terme de strates au sein du peuple : classes populaires et classes intermédiaires relèvent beaucoup d’une analyse stratificationniste mais on ne dit pas peuple-strates des 99%.
    Le terme qui est apparu chez plusieurs auteurs et que j’ai repris c’est peuple-classe, et ce aussi à la suite du « nous sommes les 99% ».
     
    3) Le problème de la mobilisation et des convergences
     
    On entend ci-dessous un débat sur les classes intermédiaires dominées qui se mobilisent plus que les classes populaires plus dominées encore mais qui peinent à se mobiliser car plus soumises aux diktats patronaux
     
    Les intérêts communs des 99% sont de se libérer du classisme soit de la très forte domination de classe de la classe dominante, mais les alliances ou convergences sont difficiles car il y a des divisions catégorielles, de genre (sexisme) plus des oppressions diverses et différenciées
     
     
    4) Lire - Ecouter
     
    Pierre COHEN-SEAT (un autre PCS que P Cours-Salies) a écrit un livre en 2016 sur le peuple ou les classes populaires et celles intermédiaires forment les classes dominées soit le peuple sous la classe dominante (et il a dit parfois peuple-classe)
     
    Ch DLR 
     
    Ma pomme : Je suis marxo-populiste du peuple-classe soit un travail théorique et pratique qui tente d’intégrer le refus du sexisme et du sexisme au refus du classisme, qui intègre aussi les cadres (comme l’UGICT CGT). Je peux me dire de gauche que si cela signifie rassemblement difficile mais possible du peuple-classe sur des bases émancipatrices du classisme mais aussi du sexisme et du racisme. En ce sens les syndicats de classe et de masse sont incontournables malgré les insuffisances. Les féministes ont aussi leur mot à dire. Et le combat antiraciste contre toutes les formes repérables est aussi décisif.
     
    Domination classiste et sexiste.   `
     
    Pour un libéral comme François Perroux la domination caractérise d'une manière générale le fait qu'une entité économique est capable de mobiliser à son profit des effets d'asymétrie qui lui permettent d'influencer de façon forte et durable d'autres entités ou acteurs économiques et d'en tirer bénéfice.
    Cette définition se limite aux entreprises et au secteur économique.
     
    Elle ne dit rien de la domination de classe. D’autres, dans cette ligne théorique, ajouteront l’Etat néolibéral aux firmes multinationales mais les groupes humains agissant reste absent, invisibilisés, à l’exception de quelques multi-milliardaires bien référencés.  
     
    La domination de classe ne se réduit absolument pas aux privilèges et pouvoirs des milliardaires les plus riches, qui serait plutôt de l’ordre de la domination oligarchique.
     
    Ce sont surtout des sociologues, pour l’essentiel Max Weber, Bourdieu et tous ceux marxistes, qui se sont intéressés à la domination de classe (dite classiste) et de genre (dite sexiste) et - c’est là fun point important - l’une et l’autre ne relèvent pas que de la discrimination ou du mépris comme dans une certaine conception - vraie aussi - du sexisme et du racisme, compris ainsi dans ce sens restreint.    Il y a plusieurs niveaux ou conceptions pour le classisme et le sexisme. Il y a un sens plus global et un plus réduit.  
    Le classisme ne se réduit pas non plus à la pauvrophobie.
     
    Pour citer aussi ici un autre aspect de la question.   Le classisme, comme la domination masculine (cf Bourdieu), est aussi compris de deux façons : d’une part comme discrimination sociale ou mépris de classe et d’autre part comme domination de classe.  
     
    A cette conception s’est ajouté en 2005 la fameuse phrase de Waren Buffet sur la « guerre des classes » ou il dit que c’est sa classe (des riches) qui la mène et qui la gagne.
    Et Bernard Thibault a lui écrit en 2016 «  La troisième guerre mondiale est sociale » . Elle est mondiale, transnationale, et venant des classes dominantes.
     
    La troisième guerre mondiale ne vient pas des classes dominées, du peuple-classe. Elle ne vient pas d’en-bas, même si on trouve des petits patrons à s’identifier aux grands patrons. Elle vient d’en-haut, là ou on trouve aussi des personnes nullement "patrons" ! C’est là une difficulté de la composition de la classe dominante, c’est qu’elle bi-céphale, et pas qu’en Chine à économie mixte : une branche capitaliste et une autre qui ne l’est pas, notamment celle de la HFPE.  
     
    Ch DLR

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