• PCF, LCR, PT : UN, DEUX, TROIS « BEZIERS »

    Christian DELARUE, Pierre KHALFA et Bénédicte VEILHAN (AG ATTAC Rennes in Libération juin 2006)

    <o:p> </o:p>PCF, LCR, PT : UN, DEUX, TROIS « BEZIERS »

    La section de Béziers du Parti Communiste Français, la section locale de la Ligue Communiste Révolutionnaire et la section de Béziers du Parti des Travailleurs, se sont rencontrées dans le cadre de la préparation des élections municipales.

    http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=58176

    Combien de chômeurs, de salariés, de retraités ont rêvé de l'unité des « 3 B » : Buffet, Besancenot, Bové ! Cela a capoté. Il y a eu beaucoup de déceptions et de rancoeurs. Nous – la gauche « sociale » (associative : ATTAC, FONDATION COPERNIC, etc..) et la gauche « politique » (partis : PCF, LCR, LO, PT , autres ) – avons une lourde tâche à convaincre du rassemblement nécessaire à gauche. L'espoir viendra du rassemblement des partis et des sans-partis pour le changement.

    Tous ne voient pas pareillement le changement. Mais le débat se mène mieux en luttant et se mène mieux dans l'unité.

    CLARIFICATION OUI MAIS "AU COUDE A COUDE" !

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    Les hasards de la circulation des textes militants m'a fait lire les nécessités d'une nouvelle révision du programme stratégique de la gauche du fait des cycles qui s'achèvent : celui de la capitulation du PS, celui du schisme entre réformisme et révolution, celui de la tradition colbertiste en France.
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    Entre crispation dogmatique sur les grandes références historiques et volonté de tout « brader » pour une autogestion aléatoire il y a place pour une élaboration alternative et plurielle.
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    I - REVISION OU REFONDATION : LES CYCLES QUI S'ACHEVENT...

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    Voici pour ne citer que les principales questions en vue d'une révision. Bien sûr, il y a des résistances (dogmatique ?) à ces révisions : Par exemple :
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    1) <st1:PersonName productid="LA CAPITULATION DU" w:st="on"><st1:PersonName productid="LA CAPITULATION" w:st="on">LA CAPITULATION</st1:PersonName> DU</st1:PersonName> PS n'est pas nouvelle, c'est un approfondissement, Son passé ne semble plus porteur d'avenir pour un changement radical de société. Toutes les alliances durables avec le PS (qu'elles proviennent du PCF ou des organisation trotskystes) entérinent donc une renonciation au changement social.
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    2) LE CYCLE DU SCHISME ENTRE REFORMISME ET REVOLUTION distinguait les projets participatifs sur des valeurs (mais bien souvent hors vision d'un but altermondialiste) d'un projet authentiquement socialiste qui fait encore la place à l'appropriation sociale des moyens de production via l'étatisation mais avec une réelle volonté de démocratisation qui l'éloigne des aberrations étatiste du système stalinien. L'ampleur des débats appropriation sociale / démarchandisation / démocratisation montre que l'on ne se situe plus dans le bureaucratisme pour sortir du capitalisme. Ces débats ne sont pas terminés. Pas avant longtemps !
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    3) LE CYCLE DE <st1:PersonName productid="LA TRADITION COLBERTISTE" w:st="on"><st1:PersonName productid="LA TRADITION" w:st="on">LA TRADITION</st1:PersonName> COLBERTISTE</st1:PersonName> garantissait via les services publics l'égalité sur tout le territoire. Ce n'est pas rien ! On peut changer d'échelle territoriale : préférer la région à au territoire national pour enclencher la dynamique d'intervention des citoyens sur des grands choix de productions de biens et services participant au développement durable celui non soumis à la logique de profit, celui qui distribue des valeurs d'usage et non des valeurs d'échange.

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    II – NI REVISIONNISME, NI DOGMATISME

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    Surtout ce qui surgit avec ce débat c'est : encore ! Car la question n'est évidemment pas nouvelle. Elle se pose juste différemment. Déjà en 1994 Eric MELCHIOR posait la question « Révision ou refondation pour la gauche française ? (1)
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    Peu de temps après la fin du système stalinien et en pleine crise de la social-démocratie française la gauche française entreprenait de « s'interroger sur la validité de son référentiel idéologique et stratégique ». L'auteur reprend le parcours depuis « la première grande crise révisionniste » de 1896 date de publication des thèses d'Eduard Bernstein jusqu'au discours de Michel Rocard de février 1993 à Montlouis-sur-Loir.
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    Il cherche ensuite à repérer d'une part quelles sont les raisons de cette continuité révisionniste qui aboutit à changer d'objectif historique et à vider le projet socialiste de tout contenu, d'autre part quel est le point commun caché par la dispute entre révisionnisme et dogmatisme. Le « caché » portait sur l'accord de fond à propos du le développement des forces productives qui pour partie s'avéraient être destructrices de la planète. Par ailleurs il démontrait que le révisionnisme n'est pas qu'un opportunisme politique même si sa fonction est d'entériner une adaptation au réel. Et que le dogmatisme ne sert pas toujours à maintenir des positions gauchistes.

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    III – L'ALTERMONDIALISME COMME PROCESSUS CONFLICTUEL D'ELABORATION D'UN CORPUS DE « RUPTURES FRANCHES » AVEC L'ORDRE DOMINANT.

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    Rien à voir avec l'économie mixte des socio-démocrates mittérandiens !

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    L'altermondialisme ne fournie pas une théorie et une stratégie achevée. Il lui manque d'ailleurs les élaboration qui concerne la conquête du pouvoir. Mais il a l'avantage de présenter :

    - 1) un cadre d'accueil large de type organisation souple et de masse

    - 2) une caractérisation du monde présent – la phase néolibérale du capitalisme - avec une déclinaison de champs différents de réflexion et de mobilisation qui permet l'investissement différencié des acteurs en fonction de leur temps disponible

    - 3) des ruptures à enclencher pour s'engager vers la construction d'un autre monde.

    - 4) un profil de les résistances qui rassemble l'altermondialisation de simple mouvement sans but que l'on verrait comme « réformiste » (exemple : promotion de la démocratie participative mais comme complément à la démocratie représentative sans volonté de bousculer radicalement la dynamique du capital) et altermondialisme de conception plus « révolutionnaire » soucieux des convergences des luttes offensives contre le capital même si les acteurs agissent sur des bases idéologiques ou programmatiques différentes.

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    L'ensemble se veut congruent et non sectaire mais cependant de nature très conflictuelle car l'exposé des différences de conception non protégé par la forme parti.

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    En fait, il s'agit de penser à la fois mobilisation de la société civile non patronale pour approfondir les pratiques autogestionnaires et le passage par la conquête du pouvoir d'Etat. Il s'agit de concevoir la nécessité des nationalisations mais sans les fétichiser. Il s'agit de faire place au coopérativisme mais sans lui vouer des vertus extraordinaires en matière de transformation sociale.

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    Il s'agit d'accepter le mélange des genres (internationalisme et cosmopolitisme, croissance durable et décroissance généralisé, etc.), de conserver des éléments du programme transitoire pour une autre société que l'on appellera éco-socialiste mais en l'assouplissant pour y introduire les manques issus des « retards » dans l'analyse de la situation. Il s'agit de prendre acte que l'invocation péremptoire des grands principes du programme de transition au socialisme n'inverse pas le processus de droitisation de la gauche : il faut plus que des slogans. Les slogans ne deviennent pas inutiles mais les besoins d'approfondissement des questions vont au-delà des revendications .L'éducation populaire d'ATTAC a de ce point de vue de l'avenir !

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    Christian DELARUE

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    1) L'article a été publié dans le numéro 8 de Politis <st1:PersonName productid="La Revue" w:st="on">La Revue</st1:PersonName> de nov-dec 94 – janv 95. Eric MELCHIOR docteur en science politique était à l'époque responsable du Mouvement des citoyens en Ille-et-Vilaine

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