• Retraite : Macron au service de la bourgeoisie assurantielle

    Hendrik DAVI (tweeter et vidéo) : « Nous vivons un moment orwellien, les macronistes nous font croire qu’ils défendent la retraite par répartition, alors que toute leur reforme vise à faire prospérer les fonds de pension !  »

    Effectivement la reforme en cours va aboutir à un appauvrissement des retraités, de celles et ceux qui vont partir avant 64 ans, soit du fait du chômage soit du fait de la pénibilité et donc avec des retraites faibles. Ces personnes vont anticiper une faiblesse de pension du système par répartition en se retournant de façon individuelle vers des contrats d’assurance privée. Contrats qu’on leur propose déjà .

    J’ai eu pour ma part, en 1998, la visite d’une assurance belge (Fortis - qui a d’ailleurs fait faillite plus tard - le privé peut faire faillite pas l’Etat), avec comme argument le fait qu’ayant été étudiant plusieurs années après mes 5 années d’armée j’allais avoir une petite retraite... sauf si je continuais à travailler tard (maxi à 67 ans)... ce qui est arrivé effectivement (et ce malgré la dégradation des conditions de travail tant dans le privé que le public). Il n’y a que choix entre deux maux : soit petite retraite, soit travail tardif (si c’est possible).

    Ce qui va donc se développer plus encore (car cela existe déjà - c’est mon propos) et massivement (c’est la mission de Macron, son job de classe) c’est bien la capitalisation et le recours contractuel et individuel aux fonds de pension, lesquels fonds permettent bien d’engraisser surtout une bourgeoisie assurantielle (faut nommer les prédateurs) déjà ultra-riche , et derrière eux un encadrement aisé (assez variable), la masse de l’ensemble des personnels d’assurance privée restant eux plutôt mal payée.

    Le peuple-classe de France (pas que les salarié-es mais surtout eux) s’oppose donc à raison à la réforme Macron-Borne.
    Il lui faut renforcer le triptyque de la République sociale : 1 - Retraite par répartition à l’âge de 60 ans avec des montants de retraite suffisants pour les hommes et les femmes (les femmes aussi - ne pas oublier cela), 2 - Sécurité sociale à dés-étatiser et socialiser, 3 - Services publics à faire fonctionner pour les besoins sociaux avec une fonction publique statutaire non gangrenée par la contractualisation multiforme, y compris dans les secteurs ou elle restait très marginale il y a encore dix ans.

    Christian Delarue
    CGT UFR Finances
    (point de vue personnel)

    http://altermd-krisdlr.centerblog.net/190-retraite-macron-au-service-de-la-bourgeoisie-assurantielle


    votre commentaire
  • Derrière Macron, la bourgeoisie assurantielle des fonds de pension

     
    Derrière le système de retraite par répartition, malgré ses inégalités et ses insuffisances certaines, il y a l’Etat social du capitalisme post-guerre (1946) qui veut des mécanismes d’une protection sociale et collective solide pour les 97-99% d’en-bas, soit le peuple-classe. 
     
    Le social est ce qui est concédé par le patronat et la classe dominante capitaliste de l'époque. Le système reste évidemment à dominante capitaliste - pas de socialisme dominant - mais il cède des dispositifs sociaux pour les ouvriers et employés de l'époque, pour le peuple-classe plus largement.
     
    La fin progressive de ce système, attaqué régulièrement depuis 1993 -- nous sommes d'ailleurs 30 ans après à un moment crucial du rapport des forces -- signerait la victoire quasi certaine des fonds de pensions et de la bourgeoisieassurantielle privée. Elle veut la capitalisation et ses profits.
     
    En son sein, existe aussi un secteur transnational ultra-riche pour sa petite fraction oligarchique . Dites alors ici finance prédatrice si bon vous semble. Mais d’être plus précis ne nuit pas - donc nommons les profiteurs du 1% du système d'assurances privés, celui qui veut la capitalisation ! 
     
    Christian Delarue
     
     
    ATTAC explique : La contre-réforme des retraites présente une autre opportunité pour les fonds d’épargne-retraites et, indirectement, pour les gestionnaires d’actifs tels que BlackRock. En effet, le gouvernement prévoit que les plus hauts revenus ne cotiseront plus pour leur retraite personnelle au-delà de 121 626 euros de revenus annuels, soit environ 10 000 € par mois. Cela concerne environ 300 000 personnes. Au delà de cette somme, les revenus seront prélevés d’un taux de 2,81%, sans ouverture de droits nouveaux à la retraite, afin de financer le système général. Cette proposition, qui est présentée comme une mesure de solidarité par le gouvernement, risque fort d’avoir pour conséquence que les personnes concernées soient renvoyés vers la capitalisation pour tenter de maintenir leur niveau de retraite.
    Comme l’écrit l’UGICT-CGT, « Voilà qui est de nature à créer un marché juteux pour les fonds d’épargne retraite qui lorgnent sur l’épargne des français·e·s et coûtera très cher à nos systèmes de retraite solidaires » [5]. Même le Figaro reconnait que « les cadres gagnant plus de 10 000 euros par mois seront de fait incités à investir dans une retraite par capitalisation pour leur retraite » [6].
    https://france.attac.org/se-mobiliser/retraites-pour-le-droit-a-une-retraite-digne-et-heureuse/desintox-sur-les-retraites/article/non-la-france-n-est-pas-un-smarties-pour-blackrock

    votre commentaire
  • PATRIARCAT AU FEU, PATRONS AU MILIEU

    Nous toutes 35 : Flashmob à Rennes pour la grève féministe

    Vidéo sur :  

    http://amitie-entre-les-peuples.org/Patriarcat-au-feu-patrons-au-milieu-par-Nous-toutes-35?var_mode=recalcul


    votre commentaire
  • Le programme de l’extreme-droite n’est pas que raciste il est aussi classiste 

     

    Cette dimension est parfois non dite ou sous-estimée or elle est importante. Les syndicats le savent bien. Les historiens aussi.

    Tout programme d’extreme-droite de France ou d’ailleurs doit donc être analysé sous ces aspect important, celui du soutien à la classe sociale dominante et au grand capital, ce qui va aussi politiquement, et malgré les critiques conjoncturelles, dans le sens de la droite libérale et en France de la « macronie ». 

    - Mensonges du « faux social » (et du vrai classisme) : c’est nécessaire pour eux, pour s’implanter via de vagues promesses sociales dans les milieux populaires soit les catégories ouvrières et employées à présence syndicale mais dont les syndicats sont accommodants car tous les syndicats ne sont pas vigilants soit le monde des artisans et paysans mais aussi des chômeurs plus éloignés du syndicalisme

    - Mensonges du « faux social » est nécessaire aussi pour repousser les prétentions du mouvement syndical et de mouvement social ainsi que des partis faisant promotion de la perspective écosocialiste

    - Mélanger le « faux social » avec des considérations identitaires et communautaires nationales est une constante qui permet d’avancer à l’occasion des propositions xénophobes et racistes comme celles actuelles contre les africains tant du Maghreb que d’Afrique noire

    - Il existe un « faux féminisme » d’extrême-droite qui se reconnait au fait que seul les musulmans sont visés , comme si tous les musulmans étaient intégristes sexyphobes et sexoséparatistes, comme si chez tous les autres aucune lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) n’était pertinente. S’y ajoute aussi l’homophobie du fait d’un virilisme exacerbé.

     

    Christian Delarue

     

    EXEMPLE

    Voici une trame d'exposé sur "RN et retraite" au stage CGT (de Courcelle sur Yvette) contre les idées d'extrême-droite : "Du faux social" au vrai classisme" - Soit un travail de groupe (3 camarades) réalisé à partir de documents fournis par les formateurs concernant les positions du RN concernant la réforme des retraites en cours.

    xx

    RN - Retraites : Du « faux social » au vrai classisme.

    Avant 2011, tu temps du FN et de Jean-Marie Le PEN : il s’agissait d’aller vers les 65 ans de retraite pour les pleins droits. Ici point de mesures sociales, sur-travail et classisme vont ensemble.

    Le classisme suppose des mesures anti-sociales et pro-classes dominantes.

    Après 2012, avec le RN et Marine Le PEN, le mot d’ordre est d’affiche « sociale » et plus en distance des désidératas du MEDEF : 43 ans de cotisations et 60 ans pour l’âge de la retraite.

    En 2022 : même affiche plus sociale et populaire moins favorable aux riches.

    Problème : Au-delà de l’affiche des éléments les plus visibles on ne trouve plus rien de progressiste, bien au contraire.

    I - Un "FAUX SOCIAL" : Des éléments de langage trompeurs

    A) Un langage dur contre la Macronie classiste (on dirait la gauche ou le syndicat de classe - donc trompeur) cf doc-

     

    B) Des mots d'ordre d'aspect "sociaux" et revendicatifs mais avec un contenu anti-social : ne pas lire que les titres chez le RN lire les développements anti-sociaux, anti-populaires, pro-classe dominante

     

    II - UNE POSITION DROITIERE et TRES CLASSISTE comme le FN et la macronie

    A) Urnes : Le RN vote au parlement contre toutes les mesures sociales proposées par la NUPES - comme LR et la macronie : cf liste ci-dessous de VISA

    B) Rue : le RN s'oppose (comme le FN de JMLP) constamment

    a) aux grèves,

    b) aux manifestations,

    c) aux syndicats du travail salarié (sauf ceux corporatistes et sous paternalisme patronal)

    XX

    Liste des votes classistes nettement antisociaux du RN en Assemblée nationale en 2022 - fiche stage VISA

    Salaires :

    Contre l’indexation des salaires sur l’inflation

    Contre l’augmentation du SMIC

    Pouvoir d’achat

    Contre le blocage des prix des produits de première nécessité

    Contre la gratuité des cantines

    Contre la garantie d’autonomie des jeunes à 1063 euros

    Contre le gel des prix des loyers

    Contre l’augmentation de l’hébergement d’urgence

    Fiscalité

    Contre une taxe sur les revenus supérieurs à 3 millions d’euros

    Contre l’augmentation de la TVA sur les produits de luxe

    Contre la hausse des moyens pour lutter contre la fraude fiscale

    Services publics

    Contre le recrutement de sapeurs-pompiers et la revalorisation de leurs salaires

    Contre la gratuité des fournitures scolaires pour les plus modestes

    Il y a aussi une dimension économique du refus de lutter contre les violences faites aux femmes par le non vote du milliard d’euros à cette fin.

    Ecologie

    Contre la taxation des yachts et jets privés 

    Contre la suppression de la niche fiscale du kérosène aérien

     


    votre commentaire
  • Le NSDAP et le RN : ni nazi, ni populiste.
     
    I - Le NSDAP, le parti nazi d'Hitler.
     
    Il y a très exactement 90 ans, le NSDAP parti nazi allemand parvenait au pouvoir, avec son chef Adolf Hitler, le 30 janvier 1933. Sans doute convient-il de s’en souvenir à l’heure ou de nombreux partis politiques fascistes entrent dans les parlements un peu partout en Europe et notamment en France avec le RN.
    Pour autant, il apparait réducteur - on le verra - d'assimiler le RN au parti nazi.
     
    Remarquons que le NSDAP fut fondé trois ans plus tôt, le 24 février 1920. Qu'il se proclame « socialiste » mais qu'il est violemment anti-marxiste et fondamentalement anti-socialiste et anti-communiste. Cette violence se manifestait dans les affrontements de rue contre les forces de gauche . Son discours est ouvriériste pour s’implanter et mieux diffuser ses haines des juifs et des étrangers mais il est férocement répressif contre les grèves et manifestations ouvrières.
     
    Il y a là un point commun avec le RN qui se montre, notamment à l’occasion du projet de retraite de Macron, comme affichant un « faux social » tout en étant réellement un vrai classiste (voir ci-dessous) .  Quelques positions peuvent apparaitre sociale et populaire mais c'est pour mieux tromper sur son activité réelle car au parlement ce parti vote contre les propositions sociales de la Nupes. Il se positionne donc bien comme un "vrai classiste », soit un parti de droite qui tous soutiennent surtout les classes dominantes !
     
    II - Le RN n’est ni nazi ni populiste.
     
    A) Il n'est pas nazi car si il reste encore des admirateurs du parti nazi ce n’est pas eux qui définissent une ligne que l'on peut dire identitaire nationale et xénophobe. C’est maladroit et faux de l’accuser de nazi même si des groupes violents sont toujours présents pour les basses besognes répressives.
     
    Le RN a comme le FN de Jean-Marie Le Pen une dimension classiste, raciste, sexiste, homophobe mais il ne veut pas mettre les juifs en camps de concentration. L'antisémitisme n'a pas déserté le RN pour autant . Son racisme est multi-forme . Il vise les africains, tant la composante noire ou arabe, surtout ceux de confession musulmane. Les asiatiques sont aussi dans le collimateur tout comme les tziganes.
     
    B) Le RN n'est pas plus populiste au sens de soutien des classes populaires, de soutien du peuple classe que ce soit 98 ou 99% d'en-bas . Il peut l'être au sens de défense du peuple-nation contre l'étranger mais c'est alors en prédisant quelques points :
    - D'une part, son communautarisme national passe surtout et avant tout par un classisme, autrement dit par une défense ferme et soutenue de la classe dominante d'abord (ou des classes dominantes branche privée et publique). Il est ici de droite.
    - D'autre part, le RN refuse de reconnaitre les conflits de classe qui clivent une nation et cela se voit par son souci de refuser tout à la fois les syndicats de travailleurs et travailleuses, les grèves et les manifestations. C'est une constante. Il veut soit créer des syndicats corporatistes à sa botte ou travailleurs et patrons sont ensemble pour un intérêt commun, soit les marginaliser.
     
    User pour lui du terme populiste est aussi à déconseiller car ce terme qui sonne pro-peuple risque fort de plaire au dit peuple, celui qui précisément se voit abandonné ou trahi depuis le long cycle de "thatchérisation du monde" () ou même celui molesté (les Gilets jaunes) par les forces de police ou celui méprisé par les élites dominantes dont M Macron lui-même. 
     
    Populiste n’est donc pas plus un bon terme que celui de nazi pour qualifier un RN qui est surtout nationaliste et xénophobe ou si vous préférez "communautariste national" et férocement identitaire et porteur d'exclusions. Ce faisant il va d’une part, dénier les conflits de classe en interne - au sein de la nation - afin de mieux porter sa haine sur l’extérieur, contre les migrant-es et les étrangers.
     
     
     
    Ch DLR

    votre commentaire