• QUE FAUT-IL NATIONALISER ?

    A propos de deux façons d'aborder la question qui ne s'opposent plus !

     

    Au préalable la question n'est pas ici de débattre sur nationalisation- appropriation publique – appropriation sociale – on tiendra ces termes pour équivalent. Il s'agit d'aborder ce que je perçois très subjectivement au sein de la mouvance « alter » comme deux visions d'aborder la question « que faut-il nationaliser ? ». La nationalisation de SIDOR relance le débat (1).

    La problématique de la nationalisation semble abordé dans certains débats d'ATTAC pour les valeurs d'usage essentielles à la vie quotidienne et pour les biens communs et donc pour ce qui doit être dégagé de la marchandisation (valeur d'échange) et de l'appropriation privée mais pas – en tout cas pas pour les mêmes camarades - pour assurer la souveraineté d'un pays par rapport à une puissance impériale. Pour affirmer cela je n'ai guère d'études scientifiques mais plutôt une impression issue de multiples discussions.

    En fait, c'est le regard tourné vers les pays de l'Amérique latine qui peu à peu a fait émerger des différences de point de vue. Plus que la question des délocalisations (2). Certains pays d'Amérique latine – Bolivie, Brésil, Venezuela – sont en train d'engager difficilement une déconnexion relative (3) à l'encontre du marché mondial et des USA change les perceptions mais avec quelques résistances.

    Disons que l'on pouvait - dans le contexte idéologique altermondialiste antérieur à la prise de conscience collective des enjeux d'émancipation en Amérique latine - proposer l'appropriation publique nationale avec enclenchement d'une démarchandisation et d'une démocratisation radicale pour des secteurs tels que l'eau, la chimie médicamenteuse et la santé, l'énergie, le logement, les télécommunications, et quelques autres secteurs... mais être plus circonspect lorsqu'il s'agit de l'aviation ou l'automobile et plus largement de l'industrie.

    Etait-ce parce qu'il y avait un doute sur la possible et réelle définanciarisation - démarchandisation - démocratisation d'une nationalisation dans ces secteurs et donc sur le fait que le processus profite réellement aux travailleurs ? La nationalisation n'était peut être vu que comme un changement de patron sans autre enjeu ou comme un compromis perdant avec le capital (financier et industriel).

    Il y a un an la question se posait par rapport aux gâchis du capital industriel. (4) Et certains débats à l'université d'été 2007 de Toulouse tenus à la suite de l'intervention d'Hubert PREVAUD (5) ont provoqué un « bougé ». La question se pose aussi pour le secteur bancaire (6).

    Christian Delarue

     

    Des commentaires sur Bellaciao
    http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article64948

    1) Cf. « RIPOSTE » le Chavez nationalise SIDOR : une victoire pour les travailleurs
    http://www.lariposte.com/Chavez-nationalise-SIDOR-une-victoire-historique-1011.html

    La LCR aussi : Nationalisation de SIDOR au Venezuela, une victoire qui en appelle d'autres !
    http://www.jcr-red.1901.org/spip.php?article612

    2) lundi 26 septembre 2005 : De : Jérôme Métellus Comment lutter contre les délocalisations ?

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article19042 

    3) j'emprunte le mot à Samir AMIN avec réserve (non pour ce qu'en dit l'auteur mais pour l'application adéquate aux processus en cours).

    4) il y a un an le lundi 23 avril 2007 (22h29) : CONTRE LES GÄCHIS INDUSTRIELS DU CAPITAL Je pose ici un certain nombre de conditions pour la réussite de l'entreprise.
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article46949

    5) jeudi 30 août 2007 (22h46) : Sortir Airbus de l'impasse. Hubert PREVAUD CGT Airbus

    http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=51993 

    6) Renationaliser les banques cf. « Un spectre hante la finance » publié par Paul Jorion à propos de la nationalisation éventuelle de Northern Rock,
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article59470



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  • LE MRAP DOIT POURSUIVRE SES COMBATS
     
    Cadre : 
    Le MRAP au bord de l'implosion
    http://vigilance-laique.over-blog.com/article-18368149.html
     
    Réponse à l'article “le MRAP au bord de l'implosion” écrit par Yann Barte dans le Courrier de l'Atlas d'avril 2008
    http://mrapnancy.over-blog.com/article-18800119.html
     
    Comment continuer ?

    Les trois visons de la lutte antiraciste dans le monde sous contrainte néolibérale.

    Il est assez clair que ma position au sein du MRAP est médiane, non par goût du "centrisme" mais par positionnement au fond depuis plusieurs années. Je suis pas le seul en ce cas. Mais comme membre de la direction du MRAP cela pose problème car il n'y a pas trois tendance dans le MRAP comme dans certains syndicats. Le MRAP est clivé entre deux camps, pire que dans ATTAC en 2005 puisque un courant autour de Régine TASSI avait réussi a former un troisième courant qui s'est fait écraser entre les deux blocs. Le MRAP n'a pas connu d'affaire d'élection truquée mais ce sont les activités politiques de son Président qui suscite les tirs croisés. Disons d'emblée que c'est nettement moins grave mais le problème est qu'il n'y a pas que cela. Evidemment . Il y a aussi des questions de fond.

    La mondialisation néolibérale et sa vulgate nommé "choc des civilisation" a eu d'énormes répercutions sur les luttes des peuples contre les diverses dominations et oppressions. la question des différences et des identités religieuse notamment est venu accroitre les différenciations au sein des peuples. Or la gauche et le syndicalisme travaille peu ou prou à l'unité de classe salariée pour son émancipation, à l'unité du peuple contre les élites dirigeantes qui colonisent les sommets de l'Etat et de la République. Cette mondialisation avec ses effets est donc venue aussi percuter de plein fouet le mouvement antiraciste (le MRAP) ainsi que diverses associations de droits de l'homme (LDH) et plus largement le mouvement antimondialiste devenu altermondialiste. Ainsi dans ATTAC comme dans le MRAP ceux qui défendaient le citoyen résident - pas que le nationa - et ce partout - pas que dans l'isoloir - car d'abord défenseur du monde du travail se sont trouvé coincé entre les défenseurs des identités et des différences d'un côté et les défenseurs de la Nation et de la République de l'autre . C'est mon cas mais pas seulement (car ce serait alors sans aucune importance).
    L'accusation de la gauche républicaine - exemple B CASSEN à Londres au FSE de 2004 - contre la gauche radicale - type SWP anglais - pointe l'abandon du combat social - ce que dit aussi Bernard TEPER - au profit du combat identitaire et différentialiste mais pour le rabattre sur la République et la Nation . Comme s'il n'y avait que deux grandes voies . C'est que défend explicitement Jean-Yves CAMUS : cet abandon du social a eu lieu parce que ces mouvements "ont oublié les deux notions clés que sont la citoyenneté et la Nation, cadres naturels dans lesquels peuvent se concilier les appartenances particulières et les idées universalistes". Défendre le peuple contre les élites, le salariat contre les bourgeoisies ne saurait être une position intermédiaire possédant sa logique propre. En somme il faut choisir entre le communautarisme et la Nation, entre la défense des identités et l'universalisme. Pas toujours !

    Dans l'entourloupe le social entendu soit comme le salariat exploité (ATTAC) ou le peuple (dominé) n'existe plus, pas plus que les migrations qui sont autre chose que des flux (migratoires). D'après
    Jean-Yves CAMUS, la Nation serait "en quelque sorte le chaînon manquant qui permet d'être critique vis-à-vis de la mondialisation et de la massification des cultures, qui est une mauvaise chose, sans tomber dans le modèle de la société tribale, lequel ne nous promet qu'un avenir de conflits, de concurrence victimaire et de choc des civilisations". Or l'idée de "chainon manquant" est ambivalente car le capitalisme mondial s'appuie aussi sur les frontières pour diviser les travailleurs et les peuples et donc accroitre l'exploitation salariale et opérer d'autres méfaits que je ne développe pas ici . Pour autant, si je ne partage pas pleinement la thèse de "la Nation chainon manquant" c'est pour un motif sérieux : les adeptes de la Nation fétichisée et ses défenseurs juristes se sont montrés incapables de défendre la citoyenneté des résidents étrangers d'origine extra-européenne. Par contre je pense qu'il convient d'articuler une citoyenneté de résidence avec la laicité. Le nationalisme solidaire est largement une vue de l'esprit. Parler d'ambivalente c'est reconnaitre une part de vrai . Par exemple la Nation comme simple cadre étatique et territorial permettant la nationalisation des entreprises conserve toute son utilité.

    Un champ durablement conflictuel entre les "Indigènes de la République" et Respublica ou Riposte laïque
    Il y donc bien une position intermédiaire entre les "Indigènes de la République" et Respublica ou Riposte laïque qui se manifeste au sein du MRAP au travers d'une position qui reconnait l'islamphobie comme forme de racisme (à la différence de l'opposition ici proche de Caroline FOUREST ) tout en défendant la libre critique des religions et même le blasphème (ce que fait aussi la majorité mais avec beaucoup de circonspection). Mon positionnement, qui a donné lieu à critique plus en externe qu'en interne (cf. "le MRAP ATTAC" ) est maintenant bien affirmé et même confirmé à chaque affaire qui a pu surgir depuis trois ou quatre ans et ce même si j'ai choisi d'être tantôt du côté de l'opposition tantôt du côté de la majorité, comme depuis l'affaire REDEKER confirmée par le clip de Wilders . Comme je ne ménage pas non plus l'islam radical je ne peux certainement pas être accusé d'être un faire-valoir de l'islamisme en général et de Tariq Ramadan en particulier ainsi que cela à pu être dit pour une branche de l'altermondialisme et de la gauche trotskiste britannique comme d'une fraction de l'antiracisme notamment le MRAP proche de Mouloud AOUNIT.
    La direction du MRAP a répondu longuement et sur plusieurs chefs d'accusation à la charge de l'opposition parue ce mois d'avril dans le Courrier de l'Atlas. Est-ce que les relations internes vont s'améliorer ? Je ne sais . Toujours est-il que le MRAP joue actuellement son avenir comme outil de l'antiracisme en France du fait de ce clivage qui perdure. Comme dans le mouvement ouvrier internationale la fraction dissidente s'organise et crée un MRAP Reconstruction (diffusé ce soir sur les listes internes et sans doute prochaine ment sur le site oppositionnel).

    La question de la diversité en politique : un test à réussir pour le "MRAP historique" !
    Aujourd'hui, le MRAP se pose la question de la diversité dans la sphère politique. C'est une orientation de congrès à mettre en oeuvre mais avec prudence . Il s'agit de bien débattre et d'écouter tous les arguments . Ce thème malgré les précautions de mise en débat peut tout aussi bien être l'occasion d'un approfondissement du clivage interne que d'un rapprochement . Du fait des discriminations et des inégalités sociales, la diversité en politique piétine. Comment la faire mieux respecter sans tomber dans le différentialisme ou le communautarisme . Voilà l'enjeux des débats à venir . Ceci dit, ce n'est pas le MRAP qui va pousser le mouvement altermondialiste à oublier la dimension proprement politique et sociale des luttes, celle qui devrait viser à l'instauration d'un ordre économique et social prenant pleinement en compte les besoins des citoyens, et non "d'une véritable tyrannie de la diversité et des droits des groupes, qu'ils soient religieux, ethniques, linguistiques ou de genre, plutôt que des droits politiques, économiques et sociaux des individus" (JYC). Le MRAP se doit de lutter contre toutes les formes de racisme dont l'islamophobie mais sans faire l'apologie des différences pas plus d'ailleurs que l'apoligie du "même". Pas facile.
    Toute différence n'est pas en soi respectable De la différence on peut passer au différencialisme, c'est-à-dire le projet idéologique qui consiste à promouvoir une société dans laquelle l'unicité du genre humain, l'égalité juridique entre les individus et la citoyenneté disparaissent au profit de la valorisation de ce qui sépare, c'est-à-dire les aptitudes intellectuelles et physiques données comme innées, et aussi l'appartenance ethnique, raciale ou religieuse. Dans le projet différentialiste, les individus ne sont pas des acteurs de leur propre devenir : toute leur vie est déterminée par leur patrimoine génétique, leur hérédité. De l'autre côté l'apologie du "même" débouche sur l'acceptation de la logique libérale et de sa pratique capitaliste et mmarchande qui standardise et uniformise les besoins et les désirs au plan culturel . Une certaine droite pouvait se trouver aux côté de l'antimondialisation monochrome quand en 2002 Alain de Benoist du GRECE désignait « l'idéologie du Même » comme l'ennemi principal car le projet ultra-libéral vise à massifier les cultures et à abolir les Nations, ce qui pour lui comme pour une certaine gauche républicaine est intolérable.
     
    Christian DELARUE
    ------------

     

    Altermondialisme et gauche radicale face au différentialisme par Jean-Yves Camus, chercheur associé à l'IRIS, spécialiste des extrémismes politiques, auteur de Extrémismes en France, faut-il en avoir peur ? (Editions Milan, 2006) Intervention de Jean-Yves Camus lors du colloque « La République face aux communautarismes » organisé au Sénat le 24 novembre 2006.


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  • 7 avril 2007 : Doa Khalil Aswad était assassinée...

    La vidéo montre sa lapidation "pour l'honneur"

    Ces images sont difficilement supportables mais il faut montrer de quoi ces hommes, au nom d'une religion, mais en fait aussi du patriarcat, sont capables !

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    Voir toutes les infos sur le site de ICAHK – « Campagne internationale contre les crimes d'honneur »

    http://www.stophonourkillings.com/index.php

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    Amicalement

    Michèle LOUP

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    7 avril : Il y a un an, Doa Khalil Aswad était assassinée...

    A la mémoire de Doa et de toutes les victimes des prétendus "crimes d'honneur"
    et de toutes les victimes de meurtres commis "au nom de l'honneur familial".

    Le 7 avril 2007, Doa Khalil Aswad (ou Dua Khalil Aswad selon les transcriptions) était horriblement lapidée à mort par des centaines d'hommes, dont son oncle et ses proches parents. Ce meurtre était un prétendu "crime d'honneur" : Doa, étudiante en art, était accusée d'être amoureuse d'un jeune commerçant. Ce meurtre scandalisa le monde entier, puisque les assassins ont filmé la scène de violence avec leurs téléphones portables puis ont publié des vidéos du meurtres sur internet. Le monde entier a ainsi pu voir à la fois l'horreur du meurtre et la collaboration des forces de sécurité (nombreux articles en différentes langues sur ce crimes à cette adresse).

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    Venez commémorer cette journée avec nous, lors d'une conférence, le lundi 7 avril, de 18h à 19h, dans les locaux de Buddhachannel/ParisTVProd, 206 rue Lafayette Paris 10ème.

    Nous aborderons les lois internationales relatives aux crimes d'honneur, une intervention sera faite par M. Camille Boudjak, auteur du livre « Un totalitarisme contre les femmes, Répercussions des crimes et du système de « l'honneur familial » sur les conditions de vie des femmes au Moyen Orient ». Nous vous parlerons également de nos actions en faveur de la défense du droit fondamental de toute femme, en particulier contre les crimes d'honneur, puis nous vous présenterons un clip en mémoire de toutes ces femmes assassinée au nom d'un code d'honneur morbide oppressif et rétrograde.

    Merci de confirmer votre présence par email à : abysse.gipf@gmail.com


    Conférence organisée par l'ONG GIPF (Groupe international Parole de Femmes) et ICAHK (Campagne Internationale contre les crimes d'honneur).


    Afin que l'anniversaire de l'assassinat de Doa soit l'occasion de dénoncer et de combattre les meurtres et violences commis "au nom de l'honneur", nous souhaitons qu'un maximum de publications, que ce soit sur format papier ou sur internet, publient des articles sur Doa, sur les autres victimes, sur les meurtres "d'honneur" et sur ce que vivent celles qui sont soumise à cette forme d'oppression patriarcale et tribale.

    <o:p> </o:p>

    Vu sur le site :

    Nous demandons aussi que des e-mails soient envoyés au Gouvernement Régional Kurde (à cette adresse) pour lui demander ce qu'il compte faire pour combattre les crimes d'honneur au Kurdistan irakien. En effet, depuis le meurtres de Doa, les crimes "d'honneur" persistent au Kurdistan irakien (voir un article à ce sujet). On peut aussi toujours signer la pétition, mise en ligne il y a bientôt un an et adressée au Gouvernement Régional Kurde, pour dénoncer l'horrible assassinat de Doa.

    Depuis le 7 avril 2007, les meurtres de femmes mais aussi d'hommes et d'enfants, au nom de l'honneur familial n'ont pas cessé.

    Selon l'ONU, ce sont 5 000 femmes et jeunes filles qui sont assassinées tous les ans, soit 13 victimes par jour en moyenne !

    Il faudrait aussi y ajouter celle qui, comme en Arabie Saoudite, en Afghanistan, où ailleurs se suicident pour se libérer d'une vie ou tout est interdit, celles qui sont enterrées vivantes, condamnées au mariage forcé, aux violences et à l'oppression quotidienne.

    À la mémoire de Zahra, Banaz, Reem et Hamda dans des familles musulmanes, Faten dans une famille chrétienne, Surjit Kaur Atwal et Anita Gindha dans des femilles sikhs, Gudiya dans une famille indoue, ou Samar dans une famille druze, qui sont tombées victimes de ce système d'honneur.

    Liste de femmes assassinées « pour l'honneur » depuis l'assassinat de Doa, non exhaustive bien sûr !

    Avril 2007 à Ahwaz (Iran) : Nejat, 22 ans, est enterrée vivante par son père.

    9 avril 2007 au Camp de la Plage (Bande de Gaza, Palestine) : Amna Maher Kalloub, 19 ans, est assassinée par son frère.>

    9 Avril 2007 en Jordanie :Nom inconnu, une femme de 26 ans est assassinée par son père après avoir été forcée d'avorter et emprisonnée deux semaines par sa famille.

    10 Avril 2007 à Sobdar Jatoi (Pakistan) :Sohani et son amant supposé Sheral Jatoi sont assassinés.

    25 avril 2007 à Zarqa (Jordanie) : Nom inconnu, une femme de 30 ans, assassinée par son frère qui la soupçonne d'être amoureuse.

    5 Mai 2007 à Gullo Pitafi (Pakistan) : Rasheeda, 20 ans, est assassinée ainsi que Akbar Pitafi, son supposé amant.>

    5 Mai 2007 à Erbil (Kurdistan d'Irak) : Amina Fakhir Kroy, 12 ans, est assassinée par son père. Article en anglais sur le site de KWRW

    8Mai 2007 à Rafah (Bande de Gaza, Palestine) : Khawla Ahmed Owaida, 35 ans, assassinée par son frère.>

    11Mai 2007 à Manchester (Grande-Bretagne) : Sana Ali, 17 ans, est assassinée par son mari après un mariage forcé.

    12 Mai2007 sur le site du lac Dokhan (Kurdistan d'Irak) : Shwbo Rauf Ali est torturée et assassinée par sa famille, son bébé de neuf mois est porté disparu.

    14 Mai 2007 à Thul Taluka (Pakistan) : Bakhtawar est assassinée par son frère qui tue aussi Rano Khan.

    22 Mai 2007 à Ameer Bux Solangi (Pakistan) : Mai Kundal est tuée par son mari qui assassine aussi Arz Mohammad Gopang (son supposé amant) et son frère Allah Dad Gopang.

    24 Mai 2007 à Alep (Syrie) : Sahar, 25 ans, est assassinée par son frère.

    25 Mai à Bahoo Sabzoi (Pakistan) : Shabana Naseerani, 25 ans, est assassinée par son mari.

    31 Mai 2007 à Kaboul (Afghanistan): Shakiba Sanga Amaj, 22 ans, est assassinée.

    9 Juin 2007 àMardan (Pakistan) : Nom inconnu, une femme est lapidée par des membres de sa famille et son mari.

    10Juin 2007 à Sukkur (Pakistan) : Nazir Ahmed Lund, 18 ans, est tué par son cousin qui l'accuse d'avoir une liaison avec sa fille.

    Juin 2007 en Turquie :Hülya Taş et son petit amid Ömer Karaboğa sont assassinés.

    Juin 2007 à Lakarna (Pakistan) : Khairan est grièvement blessée à coups de hache par son mari et meurt peu après à l'hôpital.>

    Juin 2007 à Cologne (Allemagne) : Nom inconnu, une femme de 23 ans, mariée de force, assassinée par son mari.

    19 Juin 2007 à Jundo (Pakistan) : Zaibun Nisa est assassinée par son père.
    23 Juin 2007 à Bello Banglani (Pakistan) : Zarina, 25 ans, et son amant supposé Gahi, 15 ans, sont assassinés. Deux autres femmes présentes, Jamali et Jannat Khatoon, et Zahina, une fillette de huit ans, sont sérieusement blessées.

    29 Juin 2007 à Bazigar Pul (Pakistan) : Shabnam, 22 ans, et sa soeur Sharifan, 29 ans, sont assassinées.

    12 juillet 2007 à Badarash (Kurdistan d'Irak) : Ronak Khalel Abdullah, 23 ans, est assassinée.

    12 Juillet 2007 à Jalandhar (Inde) : Baljit Kaur et son mari Ashwini Kumar sont enlevés et assassassinés par la famille de Baljit qui s'opposait à

    leur mariage.

    15 juillet 2008 à Hundjarwal (Pakistan) :Sumaira Bibi, 35 ans, et sa fille Saba sont assassinées.

    Juillet 2007 à Urfa (Turquie) :Yasemin K. est assassinée par son père.

    20/21 Juillet 2007 à Deir Elbalah (Bande de Gaza, Palestine) : Nahed, Suha et Lina Hidscha (qui avaient 16, 19 et 22 ans), trois soeurs, ont été

    égorgées.

    21 Juillet 2007 à Ali Murad Kaheri (Pakistan) : Najma est poignardée par son mari.

    24 Juillet 2007 à Janoo Shah Muhalla (Pakistan) : Naseem Khatoon est assassinée par son frère.

    26 Juillet 2007 à Maral (Pakistan) : Jamila, femme divorcée de 40 ans, est assassinée par son fils qui la soupçonne de "relations illégales"

    3 Août 2007 à Khanagin (Kurdistan d'Irak) : Sara Jaffar Nimat, 11 ans, est assassinée

    5 Août 2007à Jamra (Pakistan) :Hameeda est assassinée par son frère.

    11Août 2007 à Kocaeli (Turquie) : Noms inconnus, une femme de 47 ans qui avait quitté son mari et sa fille divorcée, 27 ans, sont assassinées.

    13 Août 2007à El T'wam (Bande de Gaza, Palestine) : En'am Jaber Deiffallah, 37 ans et mère d'un enfant, est assassinée.

    16 Août 2007 à Barota (Inde) : Saroj, 27 ans, est assassinée par son frère et son cousin.

    27 Août 2007 à Nahiyo Kando (Pakistan) : Zarina est assassinée par son fiancé qui tue aussi Saroo, une jeune fille de sa famille.

    31 août 2007 à Bangul Khan Chang (Pakistan) : Janna Bibi, 22 ans, est tuée par son oncle.

    Septembre 2007 à Lakarna (Pakistan) : Samina est assassinée par son beau-frère après avoir quitté son mari toxicomane.

    21 Septembre 2007 à Islamabad (Pakistan) : Zainab Shar est assassinée à coup de hache par son beau-frère.

    23 Septembre 2007 à Abdullah Rajeri (Pakistan) : Un homme assassine sa femme Sakrina Rajeri, sa belle-mère Budhi et son beau-frère Haji Rajeri âgé de 4 ans "au nom de l'honneur".

    23 Septembre 2007 à Haji Khan Kalhoro (Pakistan) : Shahida, 18 ans, est assassinée par son frère qui tue aussi son petit ami Zahid Kalhoro, 25 ans.

    Octobre 2007 à Marka (Jordanie) : Nom inconnu, une jeune femme de 25 ans, poignardée par son frère après avoir divorcée.

    13 Octobre2007 à Tando Masti (Pakistan) : Nosheen, 18 ans, est assassinée par son mari "au nom de l'honneur".

    Octobre 2007 à Qalqilya (Cisjordanie, Palestine) :Sima Mohammad Ali El-Adel, 27 ans, et sa soeur Eman, 25 ans, sont assassinées par leur frère.

    24 Octobre 2007 à Charleroi (Belgique) : Sadia Sheick (20 ans) est assassinée par son frère. Sa soezur Sarya, 18 ans, est blessée.

    Dans le monde, 5000 femmes assassinées chaque année "pour l'honneur"

    Sadia Sheick, 20 ans, assassinée par son frère

    Octobre2007à Qalqilya (Cisjordanie, Palestine) : WafaWahdan, 29 ans,est assassinée.

    8Novembre 2007 à Karachi (Pakistan) : Irshad Ali, 22 ans, et Nusrat, 20 ans, sont assassinés peu après leur mariage.

    Novembre2007 à Amman (Jordanie) : Nom inconnu, une femme de 33 ans assassinée par son frère.

    Novembre 2007 à Jérusalem (Israël) : Nadia Abu Amar, 22 ans, est portée disparue, son assassinat est confirmée le 16 mars 2008.

    Novembre 2007 en Syrie : Yasmine Kef aya Edleb est assassinée par son frère.

    Novembre 2007 à Surjani (Pakistan) :Mehwish et son mari Kashif son assassinés. Mehwish a été violée avant le meurtre.

    Novembre 2007 à Jhang Tehsil (Pakistan) :Une jeune fille est tuée à coup de hache par son père parce qu'elle est soupçonnée d'avoir un petit ami.

    Décembre 2007 à Marham (Illilois, USA) : Monika Rani, 22 ans, son mari Rajesh Kumar, 36 ans, et leur fils Vansh, 3 ans, sont tués dans un incendie criminel.

    Décembre 2007 à Al-Quba (Egypte) :Hoda Salem est poignardée le jour de la nuit de noce par son mari ; il la soupçonnait de n'être pas vierge.
    10 Décembre 2007 à Toronto (Canada) : Aqsa Parvez (16 ans), assassinée par son père.

    1er Janvier 2008 à Lewisville (Texas, USA) : Amina (18 ans) et Sarah (17 ans) sont assassinées par leur père

    Janvier 2008 en Jordanie : Nom inconnu, une femme de 30 ans.

    Janvier 2008 à Jerash (Jordanie) :Nom inconnu, une jeune fille de 17 ans.

    Janvier 2008 à Sine (Kurdistan turc) :Nom inconnu, une fillette de 13 ans.

    28 janvier 2008 à Karimdad (Pakistan) : Noms inconnus, une femme et sa fille adolescente.

    30 janvier 2008 à Sadar (Pakistan) : Qaisha assassinée par son frère

    4 février 2008 à Sukkur (Pakistan) :Nom inconnu, une jeune fille assassinée par son père.

    9 février 2008 à Biskra (Algérie) :Nom inconnu, une mère de six enfants, tuée par son mari.

    17 février à Shahadara (Pakistan) :Yasmeen, 33 ans, assassinée par son frère.

    Février 2008 à Zahedan (Iran) :Samieh, 14 ans, est lapidée à mort par son père et un de ses amis.

    Février 2008 à Malmö (Suède) :Nom inconnu, une jeune fille de 16 ans, morte après être tombée du balcon.

    29 février 2008 à Sher Shar Colony (Pakistan) :Saima Ameen, 15 ans, est étranglée par son oncle.

    6 Mars 2008 à Khaipur (Pakistan) :Nom inconnu, une femme assassinée par son mari "au nom de l'honneur".

    8 Mars 2008 à Batman (Turquie) :Lahilan, 17 ans, assassinée pour avoir refusé un mariage forcé.

    9 mars 2008 à al-Azraq (Jordanie) : Noms inconnus, une jeune femme de 19 ans et son petit ami agé de 30 ans.

    Mars 2008 à Pattan (Inde) :Hilal Ahmad, 24 ans, est assassinée pour l'empêcher de se marier avec celui qu'elle aime.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article65122

     


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  • Se refaire l'hymen avant mariage :

    le grand retour des pratiques moyenâgeuses !

     

    Voilà des jeunes femmes qui ont eu des rapports sexuels avant mariage et qui du fait des pressions du futur mari doivent se faire remettre un hymen. Pourquoi ? Pour que l'homme soit rassuré.. Autre raison complémentaire : pour exhiber le drap rouge ! Car c'est aussi une affaire familiale ! Et ce n'est pas facultatif ! Une tradition ne se discute pas !

    Vous pensiez alors qu'il s'agissait d'une pratique moyenâgeuse et patriarcale qui était en voie de disparition. Moi aussi. Faites un tour sur la toile sur les blog santé, blog jeunes musulmanes, etc... et vous verrez que les questions fleurissent, et les propositions marchandes aussi, car ce n'est pas gratuit ! Un marché en pleine croissance !

    Il est exact qu'il a eu un net reflux de la barbarie patriarcale dans de nombreux pays à partir des années 1970 mais depuis quelques années on assiste ici ou là au retour aux traditions obscures avec cette pratique sexiste qui ne refait pas surface seule. Dans le lot intégriste et machiste on retrouve aussi la virginité obligatoire et le mariage forcé.

    En fait ce sont les valeurs et les normes d'égalité, de liberté et de réciprocité entre hommes et femmes qui reculent. Dans certains milieux les forces réactionnaires sont très à l'offensive !

    Christian DELARUE


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  • Retraites : les femmes paient le prix fort !

    par Annick Coupé, Ghyslaine Richard et Sophie Zafari


    LE MONDE | 11.04.08 | 14h37  •  Mis à jour le 11.04.08 | 14h37

    Après la réforme de 1993 et celle de 2003, imposées au nom de l'équité !, le premier ministre vient d'affirmer que la durée de cotisation pour un taux plein serait portée de quarante à quarante et un ans entre 2009 et 2012. Il veut confirmer les orientations de 2003 sans qu'aucun bilan n'en soit tiré.

    Les femmes paient le prix le plus lourd pour les réformes de 1993 et 2003. Les réformes des retraites accroissent les inégalités de pensions entre hommes et femmes. Les pensions de droit direct des femmes (référence aux salaires) sont de moitié inférieures à celles des hommes. Avec la réversion, la différence est encore de près de 40 %. Les petites retraites, ce sont celles des femmes : la moitié des femmes partant en retraite dans le régime général sont au minimum contributif. Elles constituent 75 % des bénéficiaires de ce minimum.

    Ces inégalités sont la conséquence logique des inégalités constatées sur le marché du travail en termes d'emploi et de salaires. Celles-ci sont encore aggravées avec la montée du temps partiel et des petits boulots chez les femmes. Mais ce n'est pas tout : les réformes des retraites qui privilégient la durée de cotisation pénalisent d'abord les carrières courtes, discontinues (chômage, retrait d'activité) et à temps partiel. Dans le secteur privé, le passage des dix aux vingt-cinq meilleures années pour le calcul du salaire de référence touche les femmes, qui ont davantage de "mauvaises années".

    Les femmes sont donc victimes d'une discrimination indirecte : une disposition (l'allongement de la durée de cotisation) apparemment neutre désavantage les personnes relevant d'un genre. Le système de décote constitue une double peine. Les droits familiaux, notamment la majoration de durée d'assurance (huit trimestres par enfant dans le régime général) et l'assurance-vieillesse des parents au foyer permettent aux femmes de valider de nombreux trimestres dans le secteur privé. Cela ne compense que faiblement les inégalités de pensions, très fortes chez les salariés du privé.

    Dans la fonction publique, la réforme de 2003 a réduit les droits familiaux dont bénéficient les femmes. Cette mesure antiredistributive n'a jamais été justifiée publiquement. Les mères d'enfants nés avant 2004 n'ont gardé leur bonification d'un an que si elles étaient fonctionnaires au moment de l'accouchement : les femmes inactives, en disponibilité, non titulaires ou travaillant dans le privé ont perdu ce droit, tout comme une partie des étudiantes. Ubuesque : les jumeaux ne comptent plus que pour un !

    SPIRALE DE LA PAUPÉRISATION

    Pour les enfants nés après 2004, le nouveau système pénalise les femmes qui poursuivent leur carrière sans s'interrompre. Le régime de retraite de la fonction publique valorise donc un modèle social qui est rejeté par les femmes. Plutôt que de chercher à faire des économies sur le dos des femmes, les régimes de retraite devraient au contraire favoriser leur activité (qui contribue au financement des retraites) et s'adapter pour répondre aux aspirations des femmes à avoir des droits propres et pour prendre en compte les mutations sociales (Pacs, concubinage, montée du divorce et de la proportion de femmes arrivant seules à l'âge de la retraite, etc.)

    Parler de l'égalité le lundi et, dès le mardi, s'appliquer à imposer des réformes qui aggravent les inégalités entre hommes et femmes, aggraver la précarisation sociale et la pauvreté pour une partie de plus en plus importante des femmes, voilà le résultat de la politique de "réforme" des retraites. Il s'agit donc bien d'une politique régressive à tous points de vue.

    Il faut stopper cette spirale de la paupérisation, et c'est possible. Garantir un niveau des retraites décent pour les femmes dans une société solidaire est possible. Le droit à une retraite à 60 ans à taux plein doit être accessible à toutes et à tous. Garantir à chacun un niveau futur de pension au moins égal à 75 % de son salaire, avec un minimum global de retraite qui ne soit pas en dessous du smic. Il est aussi possible d'agir pour le droit au travail et le plein-emploi des femmes, de s'attaquer aux inégalités salariales entre femmes et hommes, d'assurer ainsi un niveau correct de pension, enfin de reconnaître la pénibilité du travail des femmes.

    Les moyens financiers existent. Financer la retraite doit porter l'exigence d'une modification de la répartition des richesses en faveur du travail. Le recours au travail précaire et au temps partiel imposé doit être lourdement taxé. Les profits financiers doivent être mis à contribution, le système des exonérations financières en faveur des entreprises doit être revu afin d'inciter à l'investissement dans les politiques sociales. Les femmes prendront toute leur place dans les mobilisations pour refuser la dégradation systématique des acquis sociaux, pour exiger un niveau correct de pension pour toutes et tous, et pour exiger l'égalité et une vie digne.

    Annick Coupé, Solidaires ;

    Ghyslaine Richard, CGT ;

    Sophie Zafari, FSU.


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