• posté le dimanche 27 mai 2007 (12h13) sur Bellaciao:
    Peux-t-on embrigader Eric FROMM dans l'abstinence sexuelle?

    http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=48841

     

    Voici un exemple pris sur doctissimo ou l'abstinence sexuelle ne semble pas signifier absence de masturbation mais chasteté autrement dit absence de rapports sexuel avant le mariage. Ce qui revient à survaloriser à fétichiser l'intitution du mariage et derrière le patriarcat.
    http://www.doctissimo.fr/html/sexua... <http: www.doctissimo.fr="" html="" sexualite="" mag_2002="" mag1011="" se_5987_abstinence_mariage.htm=""></http:>

    Je cite le passage en cause : Dans "L'art d'aimer", le psychiatre américain Erich Fromm ne dit pas autre chose : "Parce que la plupart des gens associent en esprit le désir sexuel et l'idée de l'amour, ils en arrivent facilement à la conclusion erronée qu'ils sont mutuellement amoureux lorsqu'ils se désirent physiquement" (...), or "le désir sexuel peut être stimulé par l'angoisse de la solitude, par l'espoir de conquérir ou d'être conquis, par la vanité, par le souhait de blesser et même de détruire". Préserver sa virginité avant le mariage réserve aux partenaires la découverte commune de l'autre et la construction d'une sexualité épanouie. Fin de citation.

    Les propos d'Eric FROMM dans son ouvrage "l'art d'aimer" prennent il est vrai une tournure rigoriste . Une lecture superficielle pourrait y trouver une apologie des couples simplement cohabitants . C'est qu'Eric FROMM se réclame de Spinoza pour critiquer la passivité du "tomber amoureux" au profit d'une démarche active du "prendre soin" véritable signification de l'amour. S'il distingue assez classiquement l'amour du désir, il ne va pas cependant pas jusqu'à dire que le "prend soin de " ou "avoir de l'attention et de la sollicitude pour" ne doit pas passer par une sexualité épanouie.

    Je crois que le "tomber amoureux" (1) peut avec le temps et une démarche active déboucher sur un réel amour et non sur le clone des cohabitants sans tendresse (2) Reste la question de la sexualité et du désir : le désir est là tant mieux, il est absent tant pis mais le désir et la sexualité fait partie de la vie. Une absente totale et durable de désir et de sexualité peut déboucher - ce n'est pas une fatalité - sur une dépression c'est à dire une forme de vie limitée, rabougrie. Or Eric FROMM a fait l'apologie d'une philosophie de la vie. Il ditingue même dans "le coeur de l'homme" les caractères biophiles - amour de la vie - et nécrophiles - amour de la mort. Se protéger à tout prix de ses désirs sexuels peut entrainer un "durcissement du coeur" que Fromm stigmatise comme d'orientation nécrophile et sadique.

    suite sur Bellaciao


    Christian DELARUE


    Autres références :

    1) Le "tomber amoureux" sur ce blog et sur bellaciao

    2) "Les cohabitants : sans passion et peu d'amour" sur ce blog et sur bellaciao

    Aimer d'amitié. L'amour véritable commence avec l'amitié de Jacqueline KELEN - Robert LAFONT

    "Libres extraits de "Qui est l'autre ?" (de Robert MISRAHI) par Christian Delarue (sur la rencontre amoureuse véritable) http://rennes-info.org/Libres-extraits-de-Qui-est-l-autre



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  • IL Y A 10 ANS : LES MARCHES CONVERGENTES SUR AMSTERDAM

    Dix ans après ces marches qui ont sillonnées la France et l'Europe, les revendications sociales perdurent

    Dix ans après les marches contre le chômage et la précarité (dont celle partie de Brest le 12 avril 1997) qui ont convergé vers Amsterdam le 14 juin 1997 il importe toujours de vouloir mettre en place querlques mesures du type interdiction des licenciements mais aussi récupération des
    subventions publiques accordées aux entreprises qui licencient. Au regard du long processus de compression des salaires évoqué par Michel HUSSON dans le Monde Diplomatique de ce mois d'Avril 2007 il faut toujours et encore revendiquer une augmentation des salaires (300 euros), des minima sociaux, et des pensions de retraite.

    Dix ans après les marches contre le chômage et la pécarité c'est aussi le MANIFESTE d'ATTAC qu'il faut propulser contre la même régression sociale qui perdure . Le Manifeste dispose en effet d'un volet social conséquent . Ce Manifeste mérite bien d'être porté haut et fort contre le libéralisme économique, surtout contre les ultralibéraux de plus en plus dangereux mais aussi contre les sociaux-libéraux . Notamment le néo CPE nommé « contrat première chance » proposé pour l'emploi des jeunes est une nouvelle récidive du socialibéralisme. Il s'agit bien d'un nouveau contrat spécifique alors que les jeunes veulent très majoritairement un CDI et un emploi stable.

    Une autre politique est possible pour construire un autre monde vraiement social et solidaire.
    Christian DELARUE militant à AC! (d'oct 1993 à 1997)

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  • Changer la société : c'est aussi une question de vocabulaire

    http://www.ecologielibidinale.org/fr/miel-vocabulaire-fr.htm


    Jetons à la poubelle de l'histoire les concepts et le vocabulaire
    du patriarcat et de la répression sexuelle

    Notes : certains mots peuvent avoir plusieurs sens, nous ne considérons ici que le sens pertinent par rapport à notre problématique.
    La liste qui suit est loin d'être exhaustive. N'hésitez pas à nous fournir d'autres définitions.

    1 *MARIAGE*, divorce, époux(-se), conjoint(-e), fiancé(e), entremetteur(-teuse), devoir conjugal
    Le mariage est l'institution clé du système patriarcal, capitaliste
    et réactionnaire. C'est l'union de deux personnes de sexe opposé,
    mais aussi l'union de deux familles ou clans.
    Les caractéristiques originales du mariage patriarcal sont les
    suivantes : Les partenaires sont choisis par les familles (on parle de mariage
    arrangé, généralement par le biais d'un ou une entremetteuse). Le
    mariage fait l'objet d'une transaction financière (dot ou achat)
    impliquant les familles.
    Il est un contrat financier (permettant la mise en commun de biens
    et leur transmission, donnant droit à des avantages fiscaux), un
    contrat moral (les époux s'engagent à une exclusivité sexuelle, un
    partenaire ne se peut refuser sexuellement à l'autre, il doit
    accomplir le "devoir conjugal") et un sacrement religieux qui
    renforce l'engagement moral (l'engagement est contracté pour la
    vie). Les futurs époux (les fiancés), au moins la femme, doivent
    être vierges* avant leur mariage. Les enfants portent le nom du père.

    Les règles du mariage se sont parfois assouplies en fonction de
    l'évolution des sociétés (choix des futurs époux, possibilité de
    divorce, de remariage, abandon de la virginité, caractère facultatif
    du sacrement, répression du viol au sein du mariage, transmission du
    nom de la mère, extension à des personnes de même sexe...).
    Toutefois ces aménagements ne peuvent changer la nature
    fondamentalement réactionnaire de cette institution.

    2 MONOGAMIE(-andrie), polygamie(-andrie)
    Ces termes n'ont de sens, pour l'être humain, que dans le cadre du
    mariage*, il définissent les possibilités pour l'un des partenaire
    de contracter plusieurs mariages simultanément. Dans ce cas
    l'exclusivité sexuelle est à sens unique.
    Les défenseurs du mariage hétérosexuel monogamique prétendent que
    l'exclusivité sexuelle à vie est naturelle et s'appuient sur
    l'exemple d'espèces animales ayant ce comportement. Or tous les
    types de comportements sexuels se rencontrent chez les animaux y
    compris l'homosexualité.
    Quand à la polygamie rencontrée dans les sociétés patriarcales, elle
    est l'application d'une domination sexuelle des hommes sur les femmes.

    "La vie sexuelle monogamique exige un dur labeur de préparation.
    Tout le plaisir érotique extra et prégénital est canalisé dans
    les voies de la procréation, c'est à dire de la reproduction de
    la force de travail , nécessaire au capital." Jean-Marie Brohm,
    in l'introduction à "La lutte sexuelle des jeunes" de Wilhelm Reich

    3 FAMILLE

    La famille patriarcale autoritaire est la structure de base du
    système social. Toutes les forces politiques réactionnaires ont pour
    priorité de défendre la "Famille" et la natalité.
    Cette famille se compose d'un couple hétérosexuel marié et de ses
    enfants. Le père est dépositaire de l'autorité, il a parfois droit
    de vie et de mort sur son épouse et ses enfants. Les époux se
    doivent d'avoir des enfants qu'ils devront élever dans le "droit
    chemin", c'est à dire de leur transmettre les règles et les valeurs
    de la société. La famille est le lieu privilégié de la reproduction
    de la structure sociale autoritaire ainsi que de la névrose.

    "Ainsi par la famille se maintient et se perpétue à travers les
    générations la répression sexuelle qui sert de fondement à la
    soumission des masses, à l'anéantissement du sens critique, à
    l'angoisse de transgresser l'ordre établi, à la culpabilité du
    bonheur, toutes choses qui garantissent la solidité de l'état
    capitaliste et de son appareil répressif." Jean-Marie Brohm, in
    l'introduction à "La lutte sexuelle des jeunes" de Wilhelm Reich

    4 FIDELITE, adultère, cocu, tromper, volage

    La fidélité consiste à appliquer l'exclusivité sexuelle au sein d'un
    couple (marié ou non). L'infidélité est en général un élément de
    conflit essentiel au sein des couples. L'infidélité est un fait
    suffisant pour obtenir le divorce dans le cas d'un couple marié, il
    est aussi une circonstance atténuante (permettant parfois
    l'acquittement) dans le cas ou celui qui est trompé (le cocu)
    assassine son conjoint (on parle dans ce cas de "crime d'honneur*").
    Volage est un synonyme d'infidèle en moins péjoratif.
    L'adultère (infidélité dans le cadre du mariage*) n'est pas
    seulement une rupture du contrat moral du mariage, c'est aussi un
    péché* capital et parfois un crime puni de mort pour les femmes.
    L'infidélité de l'homme est généralement une moindre offense que
    celle de la femme et elle peut être même parfaitement admise si elle
    s'exerce avec une prostituée (d'où l'age d'or des bordels européens
    au XIX^ème siècle.) On admet dans ce cas un "besoin" sexuel de
    l'homme qu'il ne peut toujours satisfaire avec son épouse. Ce besoin
    par contre est dénié aux femmes.

    "Le mariage bourgeois et le bordel sont indissociables, ces deux
    institutions sont aussi exécrables l'une que l'autre." Michel
    Leiris, Journal.

    "Le bonheur d'un homme marié dépend des femmes qu'il n'a pas
    épousées." in Une femme sans importance, de Oscar Wilde
    "Les hommes se marient parce qu'ils sont las ; les femmes parce
    qu'elles sont curieuses ; les deux sont déçus." in Le Portrait
    de Doryan Gray, de Oscar Wilde

    5 *AMANT*, maîtresse, concubine
    Désigne un ou une partenaire sexuelle d'une personne vivant en
    couple, en dehors du couple. Cette notion n'a de sens que par
    rapport une notion de couple supposant l'exclusivité sexuelle.

    6 *JALOUSIE*
    Sentiment éprouvé par celui ou celle qui ne supporte pas l'idée que
    son partenaire sexuel habituel puisse avoir des relations sexuelles
    ou sentimentales avec une autre personne. Ce sentiment se fonde sur
    le désir d'une exclusivité sexuelle c'est à dire d'une relation de
    possession et de contrôle de l'autre. La jalousie est souvent la
    motivation des meurtres au sein des couples (dits alors "crimes
    passionnels <http: mp1pm.ouvaton.org="" mp1pm-marie.htm=""></http:>" - à propos
    du meurtre de Marie Trintignant, sur le site du MP1PM).
    Lire aussi une petite chanson sur ce thème : "petit propriétaire
    <http: www.ecologielibidinale.org="" fr="" miel-petitproprio-fr.htm=""></http:>."

    7 *HONNEUR*, déshonorer, compromettre la réputation
    La notion patriarcale et puritaine de l'honneur est notamment
    attachée au comportement sexuel de la femme. Une femme qui a une
    relation sexuelle hors mariage* (consentie ou non) se déshonore et
    déshonore également sa famille (parents) et son mari (si elle est
    mariée). Elle s'expose alors a une punition allant de l'exclusion à
    la mort. Il est à noter que dans les sociétés les plus patriarcales, une
    femme violée est non seulement déshonorée mais aussi considérée
    comme responsable (par immodestie*) et donc exécutée comme adultère*.
    Être vue en compagnie d'un homme autre que parent proche ou mari
    peut compromettre la réputation d'une femme, c'est à dire jeter un
    soupçon d'immoralité* sur son comportement. Ceci peut suffire dans
    certaines sociétés à lui faire subir le châtiment réservé aux femmes
    "déshonorées".

    8 **PECHE**, mauvaise vie, impure, immoral
    Une femme de mauvaise vie (qui "vit dans le péché") est une femme
    qui a des relations sexuelles en dehors du mariage (qu'elle soit
    mariée ou non). La notion de péché introduit la morale religieuse
    (le bien , le mal) dans les relations sexuelles.

    9 *FILLE FACILE*, salope, pute
    Insultes et qualificatifs dévalorisant visant toute femme qui
    s'adonne avec plaisir à la sexualité, notamment en variant les
    partenaires sexuels. Une femme ainsi dévalorisée et méprisée (sans
    honneur*) sera alors l'objet privilégiée de sollicitations sexuelles
    violentes de la part des machistes et peut être parfois violée
    impunément.
    Dans les schémas patriarcaux, la femme ne peut être que "mère"
    ("chaste et pure") ou "putain". ("Toutes des salopes sauf maman"
    entends-on répéter dans les cours de récréations.)
    A l'inverse un homme qui multiplie les "conquêtes" féminines sera
    parfois valorisé comme "séducteur".

    10 *VIERGE*, virginité, immaculé, pureté, souillure

    Vierge se dit d'une personne n'ayant jamais eu de relation sexuelle.
    L'usage du terme immaculé indique bien que la sexualité est ici
    considérée comme une tâche, une souillure.

    Voici un fait divers qui s'est déroulé en France dans les années
    80 : un garçon avait réussit à inviter chez lui une jeune fille
    très timide pour prendre le thé. Lorsqu'il essaya de
    l'embrasser, elle paniqua et se mit à crier. Voulant la faire
    taire le garçon eu un geste violent et maladroit de la main qui
    brisa la trachée de la jeune fille. A son enterrement les
    parents de la jeune fille ont disposé une couronne mortuaire sur
    laquelle on lisait /"morte plutôt que d'avoir été souillée"/.

    La virginité est "le bien le plus précieux" d'une jeune fille, son
    honneur* y est attaché (celle qui a conservé sa virginité est dite
    "pure"). Lorsque la virginité est requise pour le mariage, la femme
    qui a eu des relations sexuelles ne peut se marier, elle est rejetée
    par la société et le plus souvent obligée de se prostituer pour
    survivre. Le caractère physiquement vérifiable de la virginité chez
    les femmes (hymen) les place bien évidemment en situation de
    désavantage par rapport aux hommes. A noter que dans ces sociétés il
    existe un métier bien particulier : celui de recouseuse de virginité !

    On peut penser que l'importance accordée à la virginité avant
    mariage, prolongée par l'exclusivité sexuelle dans le mariage, est
    liée à l'incertitude dans laquelle se trouve l'homme par rapport à
    la paternité : cette exclusivité sexuelle lui garanti en effet que
    les enfants nés de sa femme sont bien les siens, ce qui est très
    important pour la transmission du patrimoine.
    De plus cette exclusivité sexuelle assure au mari que sa femme
    n'aura pas de point de comparaison et ne sera pas ainsi tentée de
    chercher un meilleur "amant".

    La survivance de l'importance de la virginité dans certains milieux
    de notre société (exemple : la "bonne société" Versaillaise) conduit
    certaines jeunes filles à avoir des rapports sexuels basés sur la
    sodomie pour préserver leur hymen : l'hypocrisie grotesque de ce
    concept éclate en plein jour !

    11 *PUDEUR*, modestie, honte
    La pudeur consiste à dissimuler ce qui est honteux ou intime : son
    corps et ses sentiments (de nature amoureuse). L'enseignement de la
    pudeur (ou "modestie" pour les jeunes filles) est une des
    principales façon de réprimer durablement les pulsions sexuelles
    (qui sont considérées comme honteuses) des jeunes.
    Les formes les plus extrêmes de pudeur (courantes au XIX^ème siècle
    et jusqu'au milieu du XX^ème siècle dans certains milieux sociaux)
    vont jusqu'à interdire aux femmes la vision de leur propre corps :
    elles se lavent alors vêtues d'une chemise.
    Les puritains désignent généralement les organes génitaux par la
    périphrase "parties honteuses".
    En art, la figure de la "Vénus pudique" est une représentation d'une
    femme nue dissimulant à l'aide de ses mains sa poitrine et son
    entrejambes. *chasteté*, abstinence
    L'abstinence sexuelle est valorisée (au moins lorsqu'elle concerne
    les femmes) dans les milieux patriarcaux et religieux. La chasteté
    est souvent imposée aux représentants de la religion. Les
    perturbations psychiques et corporelles qu'elle entraîne sont
    favorables aux "délires mystiques" mais conduisent aussi aux
    perversions et crimes sexuels.
    Chaste est parfois utilisé comme synonyme de pudique. Est chaste une
    personne ou une relation qui ne donne pas prise aux fantasmes sexuels.

    12 *PLATONIQUE*
    se dit d'une relation amoureuse d'où les contacts sexuels sont
    volontairement absents. Les partenaires s'astreignent à la chasteté
    par timidité (répression intégrée de leur propre sexualité), pour ne
    pas commettre de péché* (adultère ou relations sexuelles avant le
    mariage) ou pour conserver leur virginité*.

    13 *LUXURE*, permissivité
    La luxure est un péché* capital qui consiste à s'adonner aux
    fantasmes ou activités sexuelles sans retenue. Les puritains
    stigmatisent ce qu'ils appellent la "permissivité" (la liberté
    sexuelle) en lui attribuant tous les maux sociaux (crimes et
    perversions sexuels, violence, régression de la "morale"...)

    14 *CONTRE NATURE*
    Est dite "contre-nature" toute forme de sexualité non strictement
    hétérosexuelle. Ce qui est évidemment absurde au regard des
    situations variées rencontrées dans le règne animal.




    Pour en savoir plus sur la déconstruction des catégories de genre, lire le livre de Monique Wittig "La pensée straight", 1992. Fiche de lecture <http: www.mix-cite.org="" bibliotheque="" index.php3?refarticle="203"></http:> sur le site de Mix-cité.

    <http: www.ecologielibidinale.org="" fr="" miel-cadre-fr.htm=""></http:>

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  • Réunion publique avec Christian DELARUE à gauche puis Alain KRIVINE  Bruno LEVEDER et Ammi MOUSSA en 1997 

    POUR UNE ALTER-REPUBLIQUE

    publié notamment sur le site Bellaciao en septembre 2006

    http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=34627

     

    1 - UNE REPUBLIQUE POSTCAPITALISTE - écosocialiste - LAIQUE ET SANS SEXISME MAIS AUSSI ET SURTOUT SANS RACISME.

    L'alterépublique comme l'alterdéveloppement ou l'alterdémocratie n'existe pas, pas encore du moins . Bien sûr on peut penser que cet autre monde est déjà petitement présent dans celui-ci très largement sous domination du capital sous ses trois formes marchande, financière et d'appropriation privée . Mais les ruptures nécessaires pour qu'il advienne une société à dominante non capitaliste, une société postcapitaliste sont possibles que si l'on entrevoit relativement clairement les différences.
    Un monde ou les services publics sont majoritaires et ne fonctionnent plus sous une logique de marché.
    Un monde ou la démocratie sera sortie de sa sphère misérable pour permettre non seulement le choix des dirigeants politique mais le choix des dirigeants économiques dans les structures productives, mais aussi le choix des grands biens de productions et de consommation à l'échelle d'une région (à minima) via une planification démocratisée. Bref avec l'alterdémocratie c'est la maîtrise des choix de la production des valeurs d'usage et des conditions écologiques de l'existence sociale qui est donné au peuple. La séparation du peuple et des élites dirigeantes est alors réduite et tend à sa distinction.

    On ne saurait concevoir une alter-république petite, fermée sur elle-même. Nécessaiement elle s'est constituée sous l'effet d'un alterdéveloppement mondial et non en vase clos. L'altermondialisme "dans un seul pays" n'a aucun sens ni aucune probabilité d'effectivité. Ce qui ne signifie pas usage ponctuel de la "déconnexion" (cf Samir AMIN). L'alterépublique fonctionne sous principe de libération sociale, d'égalité "une et indivisible" et de fraternité mondiale entre les peuples contre lla raison d' Etat. Ce n'est pas donc pas une pensée bisounours mais le refus d'oublier le but au profit du mou. Quand on pense au but on sait les combats à mener.

    Le trajet d'altermondialisation (le processus) allant vers la réalisation du projet (l'autre monde, l'autre république) peut se réclamer de diverses cultures politiques athées ou croyantes mais toutes de transformation sociales profonde. De Jaurès à Trotsky, ou de Jésus ou Mahommet à la théologie de la libération des points de départ critique sont nombreux . Aucun n'est absolument mauvais, aucun n'a la prétention de répondre à toutes les questions posées par l'ampleur de la tâche. Banalité non?

     

    2 - DE LA CRITIQUE BIAISEE DU COMMUNAUTARISME COMME DANGER IDEOLOGIQUE ET POLITIQUE.

    Aussi suis-je surpris de lire certains propos républicains se réclamant d'une certaine république - celle de Jaurès du moins d'un certain Jaurès - (encore dans le Respublica 471) complétement et obsessionellement arqueboutés sur la critique du communautarisme (islamique), de l'idéologie de "frère Tariq" (sic) et mezzo voce sur la LCR et son alternative.

    Non pas que le communautarisme ne doive pas être critiqué . Le néolibéralisme pour partie s'appuie sur le communautarisme pour prospérer . Donc sa critique est nécessaire . Mais l'idéologie néolibérale issue de l'interprétation du "choc des civilisations" ne néglige pas non plus de s'appuyer sur les communautés nationales occidentales et sur l'existences de frontières pour favoriser le développement inégal et combiné du capital . Une critique unilatérale du communautarisme n'est donc pas de mise sauf à tomber dans l'idéologie nationaliste-républicaniste, celle porteuse de division entre travailleurs français et travailleurs immigrés, donc d'exclusion des immgrés, d'inégalité parmis ceux "d'en-bas' et de stigmatisation des arabo-musulmans ; une idéologie qui s'appuit sur le flou de la notion de République pour cacher ses insuffisances critiques réelles et même son absence de critique du capitalisme contemporain in compris dans la société française, ici et maintenant. La critique du communautarisme me semble donc devoir faire l'objet d'une critique sérieuse et non d'un vulgaire combat idéologique qui finalement masque assez peu son objet conservateur voire sa haine de l'étranger musulman. Une haine qui renforce les divisions qui comoufle les responsabilités.

    3 - QUI DE SEGOLENE ET DE SARKOZY OU DE MOULOUD AOUNIT ET DE YVES SALESSE FAIT LE JEU DU FN ?

    On sait que pour écarter le FN et la demande sécuritaire il faut construire une politique sociale conséquente, clairement antilibérale . Or dans le propos de Respublica la critique de la LCR a une fonction première celle de maintenir la critique de la société bourgeoise dans l'accompagnement laic et social du capital dominant . Je me suis aperçu dans divers débats que la référence aux propos de Krivine ou Besancenot intervenait fréquemment en ce sens : "Krivine est pour la liberté de circulation des capitaux et des hommes !" Cette critique outrèe de ce qui est perçu comme à gauche de la gauche vient implicitement approuver une "gauche plurielle" modérée, ou mieux un chevènementisme bon teint . Car l'article en question aurait pu dégagé tout l'intérêt d'une candidature antilibérale comme celle d'Yves SALESSE notamment par son profil tout à fait en capacité de rassembler dans la bataille le mouvement social mais aussi des proches du PCF, ceux de la LCR, des Verts de gauche... Ce n'est pas le cas . Voici le texte : "On commence à prononcer le nom d'un autre candidat, Yves Salesse. Peu connu du grand public, ancien trotskiste de la LCR, puis membre du cabinet de Jean-Claude Gayssot, il est le président de la fondation Copernic, qui se voulait un outil pour mettre au service de la gauche antilibérale des dossiers bien argumentés, comme la fondation Saint-Simon le faisait pour la deuxième gauche. Mais la fondation Copernic a été rapidement instrumentalisée par l'extrême gauche et les communautaristes, et a choisi de passer sous silence les principes laïques. Résultat : de nombreux Indigènes de la République, dont la démarche n'a jamais été condamnée par Salesse, y sévissent. " Cet article ne trouve rien de mieux que de stigmatiser le passé (très ancien) de Salesse à la LCR - ce qui n'est pas une tare que je sache mais qui sert d'artifice pour dévaloriser toute politique de contestation de l'ordre actuel du monde - et surtout son présupposé entourage "indigéniste" . Le procédé est ignoble . Il n'aide pas à compendre le programme d'Yves SALESSE . Mais ce n'est pas le but .

     

    4 - DERRIERE SALESSE ET LA LCR... LES INDIGENES SONT LA... ils sont donc tous communautaristes !

    Et tout l'intérêt de cet article - pour qui l'apprécie - réside bien dans sa charge obsessionnelle contre les "Indigènes de la République" et les communautaristes. Disant cela ainsi je manque de précision car je laisse croire que les seuls Indigènes de la République sont ici attaqués ou les seuls "communautaristes" - ce que je pourrait alors se comprendre - alors que ce qu'il faut surtout souligner ici c'est l'usage répété et insistant d'une caractérisation stigmatisante pour des personnes qui ne sont ni "Indigène" ni communautariste,absolument ni l'un ni l'autre. Lisez ce qui est écrit dans le dernier numéro de Respublica sur Clémentine AUTAIN : "On a d'abord eu la candidature de Clémentine Autain, apparentée PC, adjointe à la mairie de Paris. Un peu de jeunisme et un peu de féminisme, cela c'est moderne, coco ! Seul problème, cette jeune personne a quand même signé l'appel des « Indigènes de la République », avant de se rétracter un peu tardivement, ce qui ne change en rien la gravité de sa signature, et montre sa fragilité aux thèses communautaristes et son absence de culture républicaine". La doxa républicaniste ne pardonne pas. Dura lex sed lex ! Et que dire sur Mouloud Aounit qui est catalogué "communautariste" puisqu'il "défend le droit à ce que la viande hallal soit servie dans les cantines scolaires de l'école publique" Diable, on mange pas de ce pain-là à l'école publique ! C'est un sacrilège à la laïcité sans doute ! Ce qui serait contraire à l'esprit laïc ce serait le hallal obligatoire pour tous comme jadis le poisson obligatoire pour tous le vendredi.

     

    5 - POURQUOI TANT DE HAINE?

    Quel est le but d'un tel travestissement intellectuel et idéologique ? N'est-ce pas pour adorer de façon quasi religieuse - disons plutôt fétichiste - une notion floue lorsqu'aucun adjectif ne l'accompagne, j'ai nommé "la très sainte République" ? Si la République majuscule et sans adjectif est fétichisée alors ce qui n'est pas elle doit être corrélativement dégradé, abaissé, satanisé . Il importera dès lors de stigmatiser à outrance les éventuels ennemis de cette vénérable République. Et si la République manque d'enjeux et d'ennemis alors il faut en trouver :(ils sont antirépublicains et procommunautaristes) .

    Que cache ce "forçage" du conflit ? Notons que le capital ne subit pas lui la stigmatisation . La république selon respublica n'est-elle pas inscrite dans la fin de l'histoire chère à Fukuyama. Il ne s'agit pas d'une république altermondialiste, mais d'un république bourgeoise, laique et sociale qui s'acccomode du capitalisme dominant et de ses tares dont le racisme . La stigmatisation anticommunautariste se veut antilibérale mais je crois qu'elle se coule bien dans la théorie du "choc des civilisations" qui stigmatise l'islam par assimilation aux intégristes et terroristes . Méfiance donc.

    Comme altermondialiste et membre d'ATTAC, je suis pour une "alterrépublique" qui ne ne se conçoit bienet clairement que dans un autre monde hors donc la domination du capital . Je suis favorable à une alterépublique qui mette en oeuvre les principes républicains de Liberté, d'Egalité et de Fraternité dans un sens nettement antilibéral, tel que Salesse ou Bové ; Marie-George B, ou Olivier B. peuvent le faire ; une alterépublique certes laïque et non sexiste mais surtout non raciste, une alterépublique ouverte, égalitaire et fraternelle. En peu de lignes...

     

    6 - TARIQ RAMADAN, LE "COMMERCE EQUITABLE" DU RELIGIEUX OU LA THEOLOGIE DE LA LIBERATION ?

    Je ne trancherais pas . Il faudrait trop de temps ! Respublica sans prends à Tariq Ramadan . Pourquoi pas ! Je pense qu'il n'est pas plus altermondialiste que Max Havelaard. Surtout, l'un comme l'autre ne saurait être protégé de la critique . Mais pour Respublica la critique contre "frère Tariq" tourne à l'obession d'autant que, comparativement à Max Havelaard, je crois que les lecteurs de Respublica ignorent, du moins au travers de leur revue, ce qu'est la critique du néosolidarisme comme troisième voie infra-altermondialiste . Ajoutons que la critique n'est pas l'insulte ni la haine. Il est vrai que d'aucuns - côté indigènes - font de Tariq Ramadan une sorte de divinité intouchable, ce qui dés lors incite mécaniquement au blasphème ! Même avec le retour du religieux il est acquis que la mentalité moderne ne supporte pas la sacralisation. Par contre le respect dans la critique doit être assuré. Valeur alter...

    Christian Delarue

    MRAP ATTAC


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    INVITATION CONFERENCE DE PRESSE

    Le collectif « l'Egalité d'abord ! » – mouvement civique qui rassemble des citoyennes et des citoyens ainsi que des personnalités d'horizons divers – lancera officiellement le mouvement civique du même nom lors de la Conférence de presse qui se tiendra le 17 octobre 2006 à l'Assemblée Nationale

    Assemblée Nationale de 12 h30 à 14h30

    7ème bureau, 126 rue de l'Université Paris

    Paris, le 13 octobre 2006 — Depuis maintenant plus d'un quart de siècle, les campagnes électorales deviennent des épisodes traumatiques pour une partie de la population. La République n'arrive pas à s'accommoder de la richesse des singularités et du respect de la diversité.

    Des femmes et des hommes sont exclus de l'enceinte de la république. Elles et ils refusent une citoyenneté au rabais et clament haut et fort leur droit à être des acteurs à part entière dans les institutions, les débats et la vie de la cité.

    Désormais, il est urgent de répondre au vrai problème de déficit de représentativité au sein de nos institutions et d'assurer concrètement la prise en compte de la diversité de la société à toutes les élections.

    Si, aujourd'hui, nous interpellons toute la société et tous les acteurs politiques et sociaux démocratiques, c'est parce que nous comptons favoriser une démarche alternative et rassembleuse permettant de créer les conditions du dépassement des blocages institutionnels et politiques au regard de l'exigence d'égalité réelle comme fondement premier de la liberté.

    Le collectif « l'Egalité d'abord ! » – mouvement civique qui rassemble des citoyennes et des citoyens ainsi que des personnalités d'horizons divers – lancera officiellement le mouvement civique du même nom lors de la Conférence de presse qui se tiendra le 17 octobre 2006 à l'Assemblée Nationale de 12 h30 à 14h30 (7ème bureau - 126 rue de l'Université).

    À cette occasion, il rendra public son manifeste, le texte de son appel, la liste des premiers signataires, les orientations générales et les initiatives qu'il compte prendre d'ici la fin de l'année.

    Contact presse :

    Abdelmajid Guelmami – 06 26 41 87 08

    Si Hocine Madjid – 06 80 90 42 95

    Mouloud Aounit – 06 07 73 73 71

    presse@egalitedabord.com

    webmaster@egalitedabord.com

     

    L'appel :

    Aux lendemains du second tour des présidentielles de 2002, le sursaut d'indignation populaire contre la percée électorale du candidat de la haine a fait renaître pour des millions de manifestants l'espoir d'une société pétrie d'égalité, de solidarité, de fraternité, d'humanité. Cet évènement politique devait tenir lieu d'un acte de refondation politique de la citoyenneté, de la démocratie et de l'universalité des droits. Or, depuis, il n'en fut rien. L'état des débats politiques ne fait au contraire qu'empirer. Et comme si le «choc du 21 avril» n'avait jamais eu lieu, les thèses racistes, révisionnistes, discriminatoires et culturalistes font tache d'huile sur l'échiquier politique et – en débordant la seule surface politique de l'extrême droite – se découvrent une deuxième vie dans les mesures gouvernementales et la législation.
    A la fracture sociale, les forces du conservatisme veulent surajouter une fracture ethnique en vue de blinder les séparations et soumettre les quartiers populaires à des traitements particularistes de ségrégation. Cependant que d'autres acteurs de la vie politique, dans les rangs progressistes, considèrent comme un simple mauvais fonctionnement passager de la République ce qui ressemble davantage à une mise à mort politique, sociale et culturelle d'une composante de la population.

      .../...


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