• C'est le grand mercato des transferts de printemps, la braderie des girouettes, le festival des retournements. Cette débacle intellectuelle et morale n'est certainement pas finie. Pathetique, François Hollande pleurnichant sur le debauchage de ses infideles. Pathetique, le Parti communiste négociant au rabais sa survie parlementaire. Pathetique, Jose Bove, acceptant une mission royale sans meme attendre le deuxieme tour de la presidentielle.
    http://yvestag.blogg.org/

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  • CONSIGNE DE VOTE d'ATTAC : Retour sur le premier tour.


    De nombreuses questions se sont posées sur le fait de donner ou non une ou des consignes de vote lors des dernières élections. La question s'est plus posée face à Sarkozy au second tour qu'au premier or il semble que c'est l'ensemble de la campagne qu'il faut appréhender, donc les deux tours.
    Certains affirmaient déjà au premier tour qu'ATTAC était une association d' éducation populaire qui devait s'en tenir à l'explicitation critique du contenu libéral de ce qui se diffuse sans prise de position. Pour d'autres une telle abstention limitait le rôle d' éducation populaire d'ATTAC. D'autres encore, en complément à l'argument éducation populaire précisaient qu' ATTAC était une association de contre pouvoir pas un parti. L'idée d'indépendance par rapport aux partis a été avancée alors que d'autres pensaient que la neutralité n'était pas possible.

    Pour ma part, j'ai défendu l'idée d'une consigne de vote possible au premier tour si les conditions étaient réunies. Ce qui n'était pas le cas. A défaut de position pour le premier tour j'étais contre une position précise au second.


    I - LES ARGUMENTS FAVORABLES A UNE PRISE DE POSITION CLAIRE.



    ATTAC dans son Manifeste opèrent des "ruptures franches" avec l'ordre existant en vu de basculer dans un "autre monde" très différent de celui-ci sur de nombreux aspects.Cela correspond à la "nouvelle dynamique" d'ATTAC.

    A ) UNE CONSIGNE "EN CONTRE" : Au sein d'ATTAC tout un argumentaire est construit contre le néolibéralisme*.

    Au sein d'ATTAC des arguments sont construit à la fois contre l'ultralibéralisme de la droite et contre le socialibéralisme du PS. Certes tout le PS n'a pas adopté le socialibéralisme mais ici le repèrage des courants critiques n'a pas d'utilité. Une consigne de vote "en contre" au premier tour contre la droite et le PS était à priori possible.
    Au sein du Manifeste l'antilibéralisme est à plusieurs niveaux . Il est fort d'un contenu anticapitaliste dans quelques domaines décisifs, notamment en terme d'appropriation publique des moyens de production et de démarchandisation des services publics.
    Voila qui plaidait pour un vote "en contre" : contre la droite et contre le PS.

    B ) UNE CONSIGNE "EN POUR" : Au sein d'ATTAC tout un argumentaire est construit pour "un autre monde"
    *

    Au sein d'ATTAC la distinction altermondialisation comme processus et altermondialisme comme ensemble de théories et de pratiques débouchant clairement sur un but affiché nommé "autre France, autre Europe, autre monde" n'est pas toujours explicite. Néanmoins la nouvelle dynamique d'ATTAC incline à une forete sympathie pour les candidatures dites antilibérales pour peu que deux conditions soient remplies:
    - Qu'il y ait une démarche unitaire et rassembleuse jusqu'au bout afin qu'ATTAC ne soit pas appelé à trancher entre les "trois B": Buffet, Bové, Besancenot. Les membres d'ATTAC soutenant les candidatures antilibérales se sont aussi divisés entre les "trois B" . ATTAC ne pouvait qu'en tenir compte. Cet argument a pesé sur les deux autres qui peuvent pour certains avoir leur importance.
    - Que l'antilibéralisme affiché ait un contenu anticapitaliste suffisant en terme d'appropriation publique toute chose étant égale par ailleurs en terme d'égalité des droits pour les immigrés, pour les femmes, de mesures pour l'écologie et pour un alterdéveloppement, etc.
    - Qu'il y ait parmis les antilibéraux un corpus de propositions amenant clairement "en positif" au basculement vers "un autre monde" fonctionant sur d'autres logiques : alterdémocratie, alterdéveloppement, donc réduction de la place donnée à la finance et à la marchandisation du monde et notamment des services publics.



    II - MAIS UN FACTEUR DETERMINANT A RAPIDEMENT INCITE A S'ABSTENIR DE DONNER UNE CONSIGNE CLAIRE



    A ) LE VOTE UTILE ET LA DIVISION DES ANTILIBERAUX.


    L'absence d'unité des antilibéraux a créé une certaine désorientation au sein de l'électorat antilibéral/anticapitaliste d'ATTAC : la dispersion des candidatures à gauche du PS combinée au souvenir de 2002 a crée une tendance lourde au vote Ségolène. Dans ces conditions une prise de position "éduc pop" précise serait allé à l'encontre de la tendance compréhensible de certains altermondialistes à voter PS au premier tour.

    B) L' APPROPRIATION PUBLIQUE MARGINALISEE
    (toutes les autres mesures étant égales par ailleurs)


    Le thème de l'appropriation publique a été porté par Olivier BESANCENOT et moindrement par MGB et BOVE. Mais la marginalisation de ce thème n'est pas un argument aussi fort que le précédent. Si Olivier BESANCENOT a fait un meilleur score que les autres candidats et candidates à gauche du PS ce n'est sans doute pas à cause de la mise en avant de ce thème . Une remarque gratuite : Si Yves SALESSE avait mené la campagne le thème de l'appropriation publique, des biens communs et de la démarchandisation profonde des services publics aurait été plus largement porté. Mais passons. Car de nombreux droits des travailleurs (salariés) ne peuvent aboutir que si l'appropriation publique est réalisée et la démocratisation enclenchée dans la foulée.

    Christian DELARUE

    Membre du CA d'ATTAC France s'exprimant à titre personnel


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  • EDUC POP ET LANGAGE :

    DE LA PROBLEMATIQUE NOTION DE "DISCRIMINATION RACIALE " A CELLE DE DISCRIMINATION RACISTE.



    La législation nationale sur les discriminations et la plupart des textes internationaux évoquent la "race" y compris quand il s'agit de combattre les discriminations. Les sociologues qui cherchent à comprendre les processus discriminatoires existants parlent de discriminations racistes tout comme les associations de lutte contre le racisme qui combattent les discriminations racistes et non les discriminations "raciales" comme le font les juristes. Pourquoi ?

    Il s'agit pour l'essentiel et pour le dire rapidement de combattre l'effet de reconnaissance du langage. Un effet faux et nuisible.

    - Les effets du langage ordinaire.

    Parler de "discrimination raciale" serait reconnaître l'existence des races au sein de l'espèce humaine, ce que le science contemporaine refuse d'admettre car aucune recherche scientifique n'a pu aboutir à une distinction valide des "races" au sein des humains. Les humains n'appartiennent pas à une race comme ils appartiennent nécessairement à un sexe . Déjà la notion d'appartenance religieuse doit être distinguée de l'appartenance à un sexe car les humains peuvent changer de religion ou, ce qui arrive plus souvent, ne plus embrasser aucune religion..

    - Les effets du langage juridique

    Inscrire la "discrimination raciale" dans le droit n'est pas neutre . Cela emporte des effets de reconnaissance dommageables, effets renforcés par le fait que les textes ne mettent pas le terme entre guillemet pour marquer une distance critique avec le terme employé. C'est la législation coloniale et la législation antisémite de Vichy qui a généralisé cette terminologie que les juristes ont repris. Mais aucun des textes juridiques ne s'aventure à définir le contenu des termes utilisés qu'il s'agisse de race ou d'ethnie.

    Christian DELARUE MRAP

    Je me suis inspiré de l'étude bien documentée de Danièle Lochak : La *race* : une catégorie juridique ?
    http://www.anti-rev.org/textes/Lochak92a/

    1. LA *RACE* OBJET DE REGLEMENTATION POSITIVE

    A. La *race*, référent implicite des catégories du droit positif : la
    législation coloniale
    1. Le code noir
    2. De la législation coloniale au régime des territoires d'outre-mer
    B. La *race* érigée en catégorie juridique explicite : la législation
    antisémite de Vichy

    2. LA *RACE*, REFERENCE AMBIGUE DE LA LEGISLATION ANTI-RACISTE
    1. La mise hors la loi des discriminations raciales
    2. La pénalisation des actes et propos racistes
    3. La *race*, donnée "sensible"

    Il semble d'après Danièle Lochak (1) que l'on puisse faire remonter la première apparition du terme race dans la législation française au décret-loi Marchandeau, du 21 avril 1939, qui réprimait la diffamation commise par voie de presse envers "un groupe de personnes appartenant par leur origine à une /race/ ou à une religion déterminée" dans le but d'exciter à la haine entre les citoyens ou les habitants.

    En toute rigueur, prohiber et punir les discriminations fondées sur la /race/ revient logiquement à postuler que de telles discriminations sont concevables, et donc, par voie de conséquence, que les races existent reconnait D Loschak.
    Le Code Noir, promulgué en 1685, a pour objet de "régler ce qui concerne l'état et la qualité des esclaves" dans les Antilles françaises et en Guyane. Malgré son nom et malgré son objet, on y chercherait en vain le mot
    /race/. Il est vrai que ce mot, appliqué aux groupes humains, n'est pas encore d'usage courant, puisque, selon le /Robert/, il ne serait apparu dans cet emploi qu'en 1684. Une autre distinction apparaît en fonction de la
    couleur de peau entre Blancs et Noirs : "Défendons à nos sujets blancs de contracter mariage avec les Noirs",
    Le droit d'outre-mer ne peut ignorer le pluralisme ethnique des sociétés locales, de sorte que de fréquentes références à l'origine ou à l'appartenance ethnique par exemple pour "tenir compte des coutumes et genres de vie des divers groupements /ethniques/"

    L'ambiguïté de la référence aux "origines raciales" est surtout apparue en pleine lumière lors de la publication au /Journal Officiel/ de deux décrets : le premier, en date du 2 février 1990, autorisant les juridictions à mettre en mémoire les données nominatives nécessaires à l'accomplissement de leur mission et faisant notamment apparaître les origines raciales des parties au litige ; le second, en date du 27 février 1990, autorisant le service des renseignements généraux à collecter des informations nominatives faisant apparaître "l'origine ethnique [des personnes fichées] en tant qu'élément de signalement"


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  • A propos du texte de M-N LIENEMANN :

    « NE PAS CONTINUER DANS L'ERREUR » Paru dans "POLITIS" du jeudi 10 mai 2007 et posté sur Bellaciao sous le titre :
    Le PS peut-il encore développer "une ligne stratégique de transformation radicale" ? par Muncerus
    http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=48145#forum169113

    Réponse sous le même lien:

    Le PS veut-il seulement développer une telle ligne? Non. En théorie depuis le congrès de l'Arche de 1991 qui inscrit le PS dans la "fin de l'histoire". En pratique bien avant depuis 1983.
    Son courant "gauche" le veut-il ? Oui. Le peut-il? Non

    La "gauche" du PS :


    1 SES MERITES : Elle milite pour un "ancrage à gauche" du PS.


    - Elle a fait campagne pour le NON au projet de traité constitutionnel européen -TCE- en créant les "collectifs socialistes pour le NON" .

    La campagne du non amène l'éclatement de Nouveau Monde et la recomposition de l'aile gauche du Parti socialiste . Alors que Jean-Luc Mélenchon se rapproche de Laurent Fabius en vue du congrès du Mans, Henri Emmanuelli crée un nouveau courant : Alternative socialiste . Il est rejoint par Marc Dolez, de Forces Militantes et Gérard Filoche, du Nouveau parti socialiste . Alternative socialiste fusionne avec Nouveau parti socialiste mi-septembre 2005.

    - Elle a milité pour la rupture avec la privatisation de la gestion de l'eau, ce que n'ont pas toujours fait certains communistes.

    2 SES FAIBLESSES :


    Elle se divise et se recentre : La Gauche socialiste (non suivie par Gérard Filoche et d'autres) rallie la future majorité conduite par François Hollande.

    Que reste-t-il de la gauche au sein du PS? J'y vois le courant de Gérard FILOCHE, rédacteur en chef de la revue Démocratie & Socialisme , qui a cofondé en 2005 le courant Alternative socialiste avec Henri Emmanuelli , Marc Dolez et Jean-Pierre Masseret .

    Que propose-t-elle? Rejoindre le PS? L'unité des antilibéraux avec un PS très recentré?



    CCL provisoire : La gauche du PS est un courant utile en interne mais sans poids suffisant en externe sauf pour des campagnes ciblées.

    CD


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  • *jeudi 10 mai 2007 (16h52) :
    Construire l'unité dans la clarté
    5 commentaires

    http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=48122

    FACE A UNE DROITE DURE CONSTRUIRE L'UNITE

    MAIS SUR DES EXIGENCES CLAIRES

    Le sentiment de haine contre "les cons qui ont voté Sarko" doit être transformé. Il ne mène qu'à l'impuissance politique ou à la casse des vitrines ou sur des actions plus classiques mais ultra-minoritaires qui vont donner à renforcer le système répressif et disciplinaire (1) mis en place par N. SARKOZY. Deux principes pédagogiques y aident : 1) Ni rire ni pleurer mais comprendre. 2) Entreprendre pour espérer, persévérer pour réussir.

    NB Je vois à l'instant qu'Olivier BESANCENOT a lui aussi utilisé la première formule. C'est un hasard !

    I – COMPRENDRE


    1 - Une situation contrastée ou les dominés sont sur la défensive.

    2 - Ne pas faire l'économie de la responsabilité de ce désarmement du salariat.

    II – ENTREPRENDRE


    3 - Construire la gauche, ni opportunisme ni sectarisme.

    4 - Construire la gauche, n'oublions pas le positif existant !

    Christian DELARUE






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