• SEXE & GENRE : Regard masculin sur les femmes.

    SEXE  & GENRE: Regard masculin sur les femmes.
    Le possible et ses limites : le scrupulum .

     

    La caresse serait le "top" d'une bonne sexualité selon certains. Des rapports sexuels "féministes" (si l'on accepte le raccourci) présuppose certes la caresse mais n'interdit pas le regard intense du désir, ni même parfois les mots crus. L'amour charnel ne doit pas se réaliser obligatoirement et exclusivement sous les couvertures comme le veulent encore certains religieux. L'usage des artifices vestimentaires "sexy", qui accroissent le désir et le plaisir masculin ne sont pas plus interdits. Ils ne sont pas pornographiques. Heureusement ! La pornographie c'est autre chose ; c'est en version "soft" du "sexe sans amour" (mais pas violent) et en version "hard" du sexe violent et humilant contre les femmes.

    En fait l'éducation sexuelle féministe est fondée sur le consentement mais aussi sur l'égalité et la réciprocité dans le partage du désir et du plaisir. La réciprocité n'est pas un absolu pour chaque acte - ce que tu fais je dois le faire - mais elle porte plus globalement sur le plaisir partagé. C'est une question de mentalité, d'esprit tourné vers l'autre. Si l'autre ne désire pas mon désir va aussi "tomber". La prostitution est impossible dans cette configuration spirituelle. Dans l'absolu, tout est permis entre personnes consentantes, sauf le sado-masochisme. Les femmes aiment d'ailleurs en général les "hommes gentils". Elles ne sont pas, en général, masochistes (préjugé issu d'un mauvais freudisme).

    Quid alors du regard intense porté par l'amant ? Le regard concupiscent ne concerne pas que les amants. On se souvient du discours réprobateur de Tariq RAMADAN à propos des piscines mixtes ou les hommes pouvaient regarder certes les pieds et les visages mais aussi, hélas, les seins et les fesses des femmes. Interdiction totale selon lui. C'est comme si les hommes étaient à se point des obsédés sexuels qu'ils ne pouvaient maîtriser la moindre montée de désir. Comme si le "scrupulum" - ce petit cailloux qui empêche de marcher" - ne pouvait indiquer souplement la zone d'abus et passer à un autre registre. Veiller à ne pas porter atteinte à l'autre représente l'action du "scrupulum". Comme si les hommes ne pouvaient voir la femme comme "être sexuée" et la femme comme "être générique", non sexuée. C'est ce que j'appelle passer à un autre registre. Par exemple, un œil mis fortuitement dans un décolleté gêne s'il tend à y rester eh bien point de coups de fouet ou de main coupée ; il suffit de l'enlever sans tarder et d'assurer à l'autre de toute manière et en toute occasion son respect, d'une façon ou d'une autre. Il ne s'agit pas de devenir des intégristes sexo-séparatiste mais de veiller à la dimension d'humanité du à tous et toutes.

    Le nu n'est pas interdit. Il n'y a guère que les intégrismes religieux qui s'en offusquent. Mais qu'en est-il des femmes "sexy" ? La vue d'une femme "sexy" n'est pas en soi immorale, ni en privé, ni en public, ni pour elle ni pour lui, que ce soit une femme réelle ou une femmes dessinée ou photographiée. Il faut le dire aux intégristes religieux et à d'autres. Cela participe de la domination des femmes que lorsque le "sexy" sert à la publicité marchande (une femme nue devant un produit quelconque) ou lorsque cela sert à la prostitution. La prostitution est comme le viol un gros obstacle à de bonnes relations hommes-femmes. Par contre, on ne saurait stigmatiser les femmes "sexy". Ce qui arrive aussi bien chez les hommes que chez les femmes.

    Christian DELARUE


    Masturbation & politique : Se masturber devant quel objet ? C Delarue -
    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1381


    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :