Altermondialiste : Refus : Ni classisme, ni sexisme, ni racisme - Pour : le social, l'écologique, le démocratique
Darwin dans le champ politique
1 ) DARWIN et la droite et l'extrême droite
L'idéologie libérale de la sélection et de l'élimination des faibles
avec ou sans racisme se fonde sur la théorie de Spencer. Il ne faut donc
pas confondre Spencer et Darwin ... et pour cela distinguer deux œuvres
majeures de Darwin. Enjeux : On a rapproché Darwin du nazisme à partir
du livre ou Darwin ne dit rien des humains :/ L'Origine des espèces/.
a) Les deux principaux ouvrages de Darwin:
En 1859 : Darwin publie sa théorie /De la descendance modifiée par le
moyen de la sélection naturelle/ qui parle uniquement des végétaux et
des animaux. Ce n'est qu' en 1871 dans /La descendance de l'homme,/ que
Darwin consacre quelques chapitres à l'homme et à son évolution. La
sélection naturelle dit-il sélectionne aussi des instincts, dont les
instincts sociaux qui s'accompagnent du sentiment de sympathie : ce
sentiment pour Darwin est appelé à s'étendre indéfiniment. Cette
tendance évolutive, qu'il appelle *civilisation*, tend à dépasser les
fontières créées par l'homme entre lui là où il est et ses semblables
là où ils sont. C'est la naissance de l'éthique, sans saut ni rupture.
La sélection naturelle sélectionne la civilisation qui s'oppose à la
sélection naturelle.
b) Spencer le système philosophique le plus puissant de l'Occident
moderne
Spencer à la recherche d'une loi générale, produit en 1860 une théorie
globale du devenir biologique et social. Sous l'influence de Galton qui
prône l'eugénisme, sous l'influence de l'idéologie des gagneurs de
cette époque, se construit une pensée biologique soucieuse
d'applications à la société. Apparaissent alors les idées de sélection
artificielle des hommes, fondées sur la crainte d'une dégénérescence des
races.
Tout cela se passe avant que Darwin n'ait pu dire un seul mot sur
l'homme et la société.
Poursuivre avec *La seconde révolution darwinienne *Patrick TORT.1996
http://www.cerclegramsci.org/archives/tort.htm
2 ) DARWIN et la gauche
- Darwin progressiste pour aménager le monde : l'option hiérarchique
caritative.
Aujourd'hui, on sait que Darwin était un penseur extrêmement
progressiste sur les questions d'éthique et de civilisation. Qu'il était
un violent adversaire de l'esclavage, des brutalités coloniales et du
racisme. Qu'il était interventionniste sur le plan économique et social,
et qu'il rêvait de chances égales pour tous au départ de la vie sociale.
Que l'assistance aux faibles était pour lui la mesure du degré de
civilisation. L'anthropologie darwinienne, telle qu'elle se met en place
en 1871 dans « la Descendance de l'homme », outre qu'elle promeut ces
valeurs éthiques sur un plan autre que celui des morales de l'obligation
transcendante, ouvre un horizon indéfiniment élargi de reconnaissance de
l'altérité et de paix universelle.
Enfin, Darwin rend possible le matérialisme en soustrayant le phénomène
de la conscience et l'émergence de la morale à toute irruption
miraculeuse d'un principe transcendant.
http://www.humanite.fr/1997-09-01_Articles_-Le-spectre-de-Darwin-hante-toujours-une-certaine-idee-de-l
On découvre explicitement trois Darwin dans le régistre "progressiste "
: l'anti-malthusien , l'antiraciste, l'anti-esclavagiste avec les
quelques phrases rapportées en fin de "Pour Darwin"
http://www.methodologia.it/l1702/pse/meth172e.pdf
- De Darwin à Marx : une alliance pour transformer le monde : l'option
égalitaire
- "Les raisons d'une longue méprise" entre Marx Engels et Darwin sont
explicité par Patrick TORT dans Pour DARWIN:
http://www.methodologia.it/l1702/pse/meth172e.pdf
mais aussi ici :
Le rapport véritable entre Karl Marx et Darwin est assez complexe. Marx
est enthousiaste à la lecture de « l'Origine des espèces ». Le
fondement, dit-il, de « notre conception » dans une lettre à Engels. Il
pense qu'il a trouvé là un socle naturaliste, donc cohérent et solide
sur lequel il va pouvoir faire reposer sa théorie du devenir de
l'humanité. Deux ans plus tard, en 1862, le revirement paraît complet.
Il écrit à Engels : « Il est amusant de constater la manière dont Darwin
retrouve, dans la
nature, sa société anglaise avec sa concurrence, ses ouvertures de
nouveaux marchés et sa malthusienne lutte pour la vie. » Là, Marx rate
Darwin.
http://www.humanite.fr/1996-02-01_Articles_-Patrick-Tort-Darwin-une-matrice-pour-penser-l-histoire-de-l
- La synthèse de Jaurès
Si Jaurès récuse comme Marx l'idéalisme de la connaissance en vertu de
la consistance du réel sensible qui est indépendant de la conscience, en
revanche il revendique un idéalisme moral, historique et finaliste tout
en le conciliant fondamentalement avec le matérialisme économique
historique. Il n'admet point un matérialisme intégral non circonscrit au
devenir historique. Certes, celui-ci se déroule nécessairement et
dialectiquement, mais il est en même temps une aspiration qui se réalise
dans « une direction intelligible et un sens idéal » (pp. 24-25). C'est
comme logique d'une telle contradiction dans l'essence du développement
historique que Jaurès conçoit celui-ci, unité de deux contraires. Sans
nous avancer idéalistement aussi loin, nous insistons, plus encore que
Marx, sur la force de l'idéal et des idées. Surtout nous recommandons un
autre dépassement de contradictions, l'union indissociable de la réforme
et de la révolution dans l' « évolution révolutionnaire » (p. 37),
laquelle dépend, pour une part, justement, du rôle des idées et donc des
luttes idéologiques.
http://www.gabrielperi.fr/Questionnement-duel-Jaures-et-Marx
- Retour à Marx sans Darwin ?
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- Marx, l'animal, l'homme<o:p>
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Marx (et le marxisme après lui) pose le principe de la
détermination sociale et historique de la « nature humaine » : « L'essence
de l'homme n'est pas une abstraction inhérente à l'individu singulier. Dans sa
réalité effective, elle est l'ensemble des rapports sociaux » dit K Marx dans
sa Thèse n° VI sur Feuerbach.
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Georges LABICA qui a commenté les thèses sur Feuerbach ( ) précise
que « les individus, placés dans des conditions d'existence déterminées, naturelles
se distinguent des animaux non parce qu'ils pensent mais parce qu'ils
produisent leur moyens d'existence et donc « indirectement leur vie
matérielle » (p 45). Individus et société sont fait de la même matière. Les
individus dépendent des conditions matérielles qu'ils produisent et qui les
produisent. Chaque génération trouve devant elle un mode de vie, structuré par
le travail accumulé, les forces productives et le patrimoine culturel. Cet état
donné est celui de la division du travail, laquelle se confond avec la
propriété privée. Les contradictions qui surgissent au sein de la famille,
entre familles ou entre intérêts particuliers et intérêts collectif ou général
notamment sous la forme de la « communauté illusoire » qu'est l'Etat
n'ont pas d'autre explication.<o:p>
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Karl Marx Les Thèses sur Feuerbach par Georges LABICA
- Marx et la morale par Yvon Quiniou<o:p>
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http://netx.u-paris10.fr/actuelmarx/m4quiniou.htm
Extrait d'un texte paru dans Sciences et Avenir, hors série, n° 139, pp. 39-42
Ce que nous rappelle Marx, c'est qu'il n'y a pas la morale, conçue comme
instance suprahistorique, mais des morales, toujours historiquement situées. La
morale doit donc être pensée comme un phénomène idéologique, comme une
production de la conscience qui exprime, chaque fois, tout en le déniant, des
intérêts de classe ou, plus largement, de groupe de nation, de culture
qu'elle réfléchit dans l'élément de la valeur et en leur conférant indûment une
signification universelle. On est bien en présence d'une approche immanente
pour laquelle /« c'est la vie qui détermine la conscience »,/ sauf que cette
vie n'est pas biologique mais historico-pratique et traversée par des intérêts
contradictoires. Le problème est que rien, dans cette perspective, ne permet de
penser la spécificité de la morale : celle-ci n'est que le langage déguisé de
l'intérêt matériel, fonctionnel à celui-ci ; elle n'est qu'une éthique, mais de
groupe, et l'on ne voit pas comment une problématique de l'universalité morale
est concevable sur cette base théorique. On ne voit pas non plus comment on
pourrait choisir entre les différentes morales de classe ou indiquer un progrès
historique de l'une à l'autre, sauf à réintroduire un critère d'appréciation
suprahistorique que la théorie refuse.
Christian DELARUE
Théorie de l'évolution : j'accuse les créationnistes...
Suite aux polémiques suscitées par l'offensive créationniste qui,
partie des Etats-Unis, s'étend désormais à l'Europe et tout récemment à
la Turquie, nous avons rencontré Patrick Tort, directeur de l'Institut
Charles Darwin International, pour faire le point sur la théorie de
l'évolution de Darwin. Le combat contre une certaine forme de «
révisionnisme » de la science se poursuit ici.
Plusieurs vidéos
http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/science_actualites/sitesactu/question_actu.php?langue=fr&id_article=7403