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Altermondialiste : Refus : Ni classisme, ni sexisme, ni racisme - Pour : le social, l'écologique, le démocratique

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Dieu, les religions et Erich Fromm

Dieu, les religions et E Fromm
Dieu, les religions et E Fromm

Erich Fromm s'est appuyé sur certaines valeurs culturelles des différentes civilisations, y compris celles positives diffusées par les religions mais il ne défendait pas les religions en soi. Comment par exemple défendre l'Inquisition que l'Eglise post Pie XII n'a jamais officiellement reniée . S'appuyer sur un Christ "anticlérical" avant l'heure  ne suffit pas. D'autant que les thèses pro-Christ et anti-appareil d'un Frédéric Lenoir ne sont pas si connues (1) et encore moins appliquées. C'est donc face à une double méfiance à l'égard des religions on peut rappeler les principes de E Fromm.

1) Une double méfiance .


Affirmer Dieu ne va pas de soi mais c'est la première fonction des religions ne le mettre partout, derrière le moindre fait et geste. Cela suscite un premier refus. Ce refus ne va pas au croyants sobres qui n'invoquent pas Dieu à chaque instant de leur vie mais aux autres.  A ce refus ciblé s'ajoute une méfiance plus qu'une phobie. Cette méfiance est fondée sur la spécificité des religions hors du champ de la simple affirmation de Dieu. Les religions sont une sorte de méga appareil idéologique chargé de propager des principes de vie. Par vocation elles sont prosélytes. Leur job est de faire adopter leurs dogmes . Ces appareils disposent donc de spécialistes qui disent la bonne façon d'interpréter les textes sacrés et de se comporter en conséquence. On sait combien dans l'histoire ce souci de comportement conforme a pu être rigoureux. Cela allait jusqu'à contrôler la conscience même des croyants.

2) Les religions ont un gros défaut : le sentiment de détenir la vérité !

Sans doute ne sont-elles pas les seules . Mais ici ce qui a été prononcé et écrit est irréfutable.

Elles pensent qu'il faut absolument aux humains une croyance en Dieu pour aller vers le bien et ensuite que cette croyance doit être la bonne et c'est là évidemment que les choses se gâtent car elles sont en concurrence pour le bon Dieu et même à l'intérieur de chacune il y a encore dispute sur la bonne orientation.

Elles pensent complémentaire ment que les athées ne peuvent pencher que du mauvais côté, celui de la faute, du péché et ce sans voir que des millions d'athées se comportent relativement dignement malgré des contradictions et des erreurs qui sont le propre de chacun, croyant ou non.

En conséquence, fort de cette supériorité et de cet orgueil congénital, elles ne cessent de vouloir imposer leur Dieu, leur livre, leurs préceptes dument validés par chaque appareil religieux essentiellement masculin et très âgé.

De nombreuses religions proposent une version de l'amour très rigide qui ne favorise pas la libération des femmes du carcan familialiste et patriarcal. Il n'y a qu'à voir l'incompréhension des chrétiens par rapport à la contraception ou l'IVG et les balivernes qu'ils déploient sur le "meurtre des enfants à naître" (entendez la destruction du foetus).

Quand ce sont les pratiques religieuses les plus communément adoptées dans nombres de pays qui se voient critiquées alors elles se réfèrent aux textes sacrés. Mais, quand on pointe des passages fort contestables dans leurs différents textes sacrés soit elles les défendent (les juifs ne sont pas ceci ou cela, les athées sont dans le mauvais chemin, les femmes sont naturellement ceci ou celà) soit elles retraduisent le propos dans une interprétation acceptable pour l'époque.

En général ces pratiques de prosélytisme s'adresse aux personnes faibles, soit les enfants, soit les adultes en difficultés.

Certes il arrive à tout un chacun de connaître la faiblesse. En même temps, c'est au coeur de tout un chacun que réside la force pour repartir la puissance pour se libérer. Point d'orgueil ici ni de surestimation des forces humaines. Les humains en moment de faiblesse peuvent demander de l'aide à d'autres humains. C'est autre chose que de demander des béquilles divines.

Sans doute importe-t-il de fournir des repères aux enfants.

3) Voici en réponse une version très vulgarisée d'Eric Fromm.

Pour ce dernier psychanalyste et philosophe chaque homme a le choix limité dans les conditions que le limite d'aller vers des pratiques épanouissantes et que d'entreprendre et de persévérer dans cette voie empêchait de tomber dans les pratiques aliénantes et destructrices. Il pensait que chaque humain pouvait tomber du mauvais côté mais que ce n'était pas grave si l'on ne s'y complaisait pas et que l'on prenait des dispositions pour en sortir.

Prendre fortuitement une cuite est sans dommage si l'on entreprend de faire du sport et de boire et manger correctement. Il en est de même pour la cigarette. Il en va différemment de la masturbation que des générations de culs bénis ont voulu stigmatiser. Il en va différemment des relations sexuelles avant le mariage. Et le mariage n'est pas l'institution sacrée des chrétiens ou le divorce est interdit et ou la sexualité peut être imposée (aux épouses en général). Et lorsque la sexualité a déserté le couple, il faudrait en plus rester fidèle comme si la fidèlité au lieu de se rapporter à un absolu ne se rapportait pas aussi et surtout au comportement de l'autre. Comme quoi l'absolu peut cacher bien des hypocrisies !

Pour réussir le pari de l'épanouissement, Erich Fromm était favorable à l'entretien d'une certaine discipline. Ce terme n'est pas à entendre de façon rigoriste ou rigide. Ce n'était pas une discipline imposée de l'extérieure mais une auto-discipline. Les parents ne sont pas là pour imposer une discipline rigide mais pour eux-même être un exemple pour leur enfants. Cela ne signifie pas des parents "parfaits" mais certainement des parents qui suivent de façon stable des principes de vie. Ces principes ne sont pas nécessairement ceux de la société dominantes mais ils existent.

Christian Delarue

1) Le Christ philosophe de Frédéric LENOIR Points

2) Sur la conception philosophique del'humain chez Eric Fromm lire:

La conception de l'humain selon Eric FROMM

http://www.erichfromm-blog.com/2010_03_01_archive.html

3) Sur la réhabilitation de l'humain :

Peut-on dévaloriser le sacré pour réhabiliter l’humain ?

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1400

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