• CAUSEUR ne voit pas le racisme anti-palestinien 

    http://krismondial.blogg.org/causeur-ne-voit-pas-le-racisme-anti-palestinien-a144666344

    I - CITATION d'un extrait :

     CAUSEUR " Nous ne sommes pas antisémites, Madame !"

    L’orateur crache un discours de haine absolument insupportable à l’égard d’Israël. « Tueurs d’enfants ! Les sionistes chassent les gens de leurs propres terres ! Israël assassin ! Israël terroriste ! Aidez-nous à sauver les enfants palestiniens de l’entité sioniste ! » Sa voix était emplie de colère, le ton martial et l’antisémitisme sortant de chaque pore de sa peau. Il était rouge, le visage dégoulinant de sueur, exalté. Cet appel à la haine ne dérangeait apparemment personne. Le stand attirait même des clients.

    Mon sang n’a fait qu’un tour. Je suis allée voir les personnes qui tenaient ce stand, et j’ai crié pour tenter de recouvrir la voix du prêcheur : « Nos enfants tuent des Juifs en France ! Vous êtes moralement responsables de ces meurtres ! Cessez d’inciter les gamins à la haine ! »

    La rage avait mis des larmes dans ma voix. Une femme derrière le stand, chargée de vendre les t-shirts de cette association, me dit : « Nous ne sommes pas antisémites, Madame ! » Celui qui distribuait des tracts a tenté l’apaisement, calmement il s’est approché de moi et m’a dit à voix basse: « Est-ce qu’on peut discuter des enfants tués par les Israéliens ? »

    Au marché d'Argenteuil, la haine des "sionistes" a pignon sur rue - Causeur
     
    II - NE PAS CONFONDRE HAINE D'UNE BARBARIE et ANTISEMITISME
     
    Si un discours de haine s’adresse à Israel c’est encore un bon procédé pour ne pas haïr de trop des humains - si tenté que ce soit toujours possible - qui méritent en vérité de très sévères critiques mais une entité étatique spécifique et une politique destructrice précise.
     

    Nous sommes très nombreux en France, en Europe et partout à être horrifié des politiques extrémistes de l’Etat d’Israel, sans nullement être antisémite, sans détester les juifs . 

    Des juifs peuvent certes être critiqués vigoureusement, tout comme d’ailleurs des musulmans, puisque nous refusons les intégrismes religieux, notamment ceux sexoséparatistes et sexyphobiques . Mais il ne s’agit pas de cela ici avec l’article de Causeur .

    Nous sommes contre la montée de la barbarie et du militarisme haineux et raciste anti-palestinien d’un nombre important d’israéliens . Il s’agit dans comprendre les mécanismes. Personnellement je peux avoir du mal à bien saisir ce qui produit dans sa complexité une telle haine des palestiniens au point de mener des pratiques aussi barbares .

    Pour autant nous critiquons et nous démarquons des propos antisémites de M Abbas 

     [Communiqué de presse] L’UPJB dénonce vigoureusement les propos antisémites et révisionnistes de Mahmoud Abbas | UPJB

     
    Christian DELARUE

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  • Voile crypto-fasciste imposé ou voile libre. Christian DELARUE
    https://altermd.blogspot.fr/2018/05/voile-crypto-fasciste-impose-ou-voile.html

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  • FETE A MACRON le 5 MAI : Quid du lien avec les quartiers populaires?

     

    D’aucuns ont pu observer ce lendemain du 5 mai 2018 (grande fête à Macron) que les habitants des quartiers populaires étaient relativement absents de cette grande manifestation. Difficile à dire. Est-ce que cela se repère aisément un habitant des quartiers populaires ? Faut-il beaucoup de Noirs et d’ Arabes ? De quel type (car ils sont extrêmement divers) ? Faut-il un grand nombre de femmes voilées ? Oups ! Sans doute pour partie mais pas absolument. Admettons néanmoins que les « quartiers populaires » soient restés relativement hors de la manifestation. Bien que l’on puisse faire erreur, cela pose la question des liens entre espaces territoriaux et sociaux.

    http://amitie-entre-les-peuples.org/5-mai-Le-lien-avec-les-quartiers-populaires-Christian-DELARUE

    I - Les « quartiers populaires » ne concernent pas que les familles immigrées ou issues de l’immigration.

    Les quartiers populaires sont divers : multicolores (blancs et non blancs) et multi-ethniques (soit avec une diversité culturelle et d’origine). Il ne faut donc ni accepter la racialisation externe (venant du FN ou de la droite), ni celle interne, en réaction. C’est Michel Kokoref qui exprimait cette tendance ainsi : « Tout se passe comme si la racialisation « par le haut » s’inversait dans un processus d’ethnicisation « par le bas ». Cependant, on ne saurait pour autant « ethniciser les rapports sociaux » dans les « quartiers de relégation » comme le disait jadis Jean-Marie DELARUE. Il s’y pose certes le problème des discriminations cumulées sans doute plus fortement qu’ailleurs.

    nb : Mes connaissance sur ce sujet sont certes anciennes mais s’y ajoute les propositions récentes de M Borloo (1). Comme militant antiraciste et engagé jadis sur cette question spatiale, sociale et culturelle (je travaillais alors aux HLM ), je me suis très longtemps appuyé sur cette question sur l’ouvrage désormais ancien - 1991 - de Jean-Marie DELARUE « Banlieues en difficultés : la relégation » ( 1) . J’y ai ajouté plus tard Michel Kokoreff (invité à Rennes par Michèle Fougeron présidente du MRAP 35) sur la subjectivité active et les liens sociaux dans ces QP. On a tendance - moi aussi parfois - à oublier cet aspect.

    II - Classisme au plan territorial et social.

    Les QP concentrent les phénomènes d’exclusion et ceux du mal-vivre des grands ensembles. Deux aspects donc. Retour ligne manuel

    - Les quartiers évoquent au plan SPATIAL un milieu urbain assez dégradé et des logements peu spacieux (HLM) à franchement insalubres fort différents des lotissements des classes plus aisées (sans parler de l’habitat du 1% d’en-haut). Retour ligne manuel

    - Au plan SOCIO-ECONOMIQUE la population des QP concerne les classes sociales modestes et pauvres soit les plus dominées au plan économique et social (2), qu’ils s’agissent des nationaux ou de simples résidents, d’ athées ou de croyants, de métropolitains ou de « domiens » (issus des DOM-TOM) ou de migrants ACP, etc.

    Que ce soit en termes d’espace territorial ou en termes de populations subissant plus fortement le chômage (à deux chiffres ici), c’est à eux que le FN et le MEDEF pensent à propos d’« assistanat ». Il y a une alliance objective entre l’extrême-droite et une fraction du patronat pour limiter les investissements et les aides dans les quartiers délaissés de la République.

    III - République, services publics et quartiers populaires

    La République, l’intérêt général et le bien commun valent pour tous et toutes au plan des territoires comme au plan humain donc des différentes couches ou classes sociales. Il en va de notre modèle social que de faire un tel effort.

    Cet effort proprement politique - autonomie du politique - suppose de combattre le « développement inégal et combiné du capitalisme » ou pour le dire plus simplement le « mal développement » tant au plan territorial que social. C’est sur ce plan que l’implantation diffuse des services publics prend toute son importance. Or il se trouve que la démarche actuelle est à l’inverse en réduction du maillage territorial. Cela se voit dans plusieurs secteurs.

    IV - Sexisme et racisme

    On trouve, en plus de la forte domination économique et sociale et du mal-habitat, un grand nombre de victimes du sexisme et du racisme, victimes que l’on retrouve certes aussi au sein des « classes moyennes » (je n’aime guère cette expression mais la stratification socio-économique existe véritablement du fait du rapport social de solvabilité face aux marchés, surtout quand les services publics sont rabougris) et même au-dessus encore (au sein des classes dominantes). Ces deux formes d’oppression sont endogènes et exogènes ce qui signifie qu’elles sont intra-espace communautaire et extra-espace communautaire. Il y a cumul.

    S’agissant du racisme, - qui est mon propos - l’accent est souvent mis par les acteurs (de mobilisation intra-espace communautaire) contre le « racisme d’Etat » (interpellation policière au faciès) et le silence est souvent fait contre les intégrismes religieux, notamment celui musulman.

    Il importe de défendre ici un antiracisme universaliste, sans campisme, sans populisme, sans communautarisme, c’est à dire sans amalgame ni essentialisme. Ce qui suppose dans le contexte actuel de combattre tout autant l’antisémitisme que l’islamophobie. Le tout sans accepter les intégrismes religieux.

    V - Quels liens de solidarité ? 

    Marcher ensemble ou marcher séparément ?

    Les « quartiers populaires » interviennent publiquement via divers organes de représentation avec lesquels nous pouvons être partiellement en désaccord. Soit nous arrivons - c’est fonction des discours tenus, des compromis possibles - à marcher ensemble soit nous marchons séparément contre un ennemi commun : le capitalisme financier par exemple avec ses déclinaisons variables qui frappent différemment les fractions du peuple-classe multicolore.

    Christian DELARUE

    1) Plan Borloo pour les quartiers : le décryptage du Bondy Blog - Bondy Blog

    https://www.bondyblog.fr/reportages/cest-chaud/plan-borloo-pour-les-quartiers-le-decryptage-du-bondy-blog/

    Thomas Kirszbaum : « On a atteint un point critique dans la désolidarisation vis-à-vis des quartiers » - Bondy Blog

    https://www.bondyblog.fr/reportages/au-pouvoir/thomas-kirszbaum-atteint-un-point-critique-dans-la-desolidarisation-vis-vis-des-quartiers-populaires/

    XXX

    « La force des quartiers populaires : de l’indifférence à l’engagement » - Christian DELARUE - BELLACIAORetour ligne automatiqueRetour ligne automatique
    http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=48866

    Plan du livre « Banlieues en difficultés : la relégation » de Jean-Marie DELARUE -Ed Syros Ten 1991

    1- Des habitants tenus en lisièreRetour ligne automatiqueRetour ligne automatique
    2 - Les politiques publiques et les quartiersRetour ligne automatiqueRetour ligne automatique
    3 - Quelle stratégie ? Citoyenneté plus trilogie du 4.Retour ligne automatiqueRetour ligne automatique
    4 - L’urbain, le social, l’économique.Retour ligne automatiqueRetour ligne automatique
    5 - Cultiver la ressemblance, cultiver la différence.Retour ligne automatiqueRetour ligne automatique
    6 - Jalons pour la mise en oeuvreRetour ligne automatiqueRetour ligne automatique
    7 - Les réalisateurs

     

    2) On trouve aussi des pauvres et des couches sociales modestes en habitat peu confortable en milieu rural. N’oublions pas au passage les agriculteurs pauvres . Il n’y a pas que les gros agriculteurs défendus par la FNSEA .


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  • AG ATTAC 2018 : Expression pour avancer plus encore.

    
Contribution au débat d’AG.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article159673

    NB : L’Assemblée générale 2018 d’Attac France se déroulera le dimanche 6 mai au CICP, 21 ter, rue Voltaire 75011 Paris.
    https://vie-interne.attac.org/ag/2018/

    XX

    ATTAC, association altermondialiste s’oppose aux régressions diverses et pose des pistes alternatives théoriques et pratiques (concrètes et pragmatiques) pour construire un autre monde. 

    Les grèves et les manifestations du premier semestre 2018 sont la réponse à l’imposture d’un président réactionnaire (1) qui, sous couvert de « modernité », casse l’Etat social, les services publics, la protection sociale, les statuts des fonctionnaires, le code du travail des travailleurs et travailleuses du privé ...

    Ce contre-mouvement vient de loin (années Reagan & Thatcher) et se nomme néolibéralisme, une forme historique de capitalisme de plus en plus nuisible à la nature et au monde du travail .

    La finance - comme pouvoir - est le fer de lance de l’oligarchisation du monde qui réduit les conquêtes démocratiques, sociales (les services publics, la protection sociale...), laïque, féministes (et anti-homophobie), pacifiques et anti-guerre, celles enfin anti-racistes et anti-xénophobie.

    Combattre la finance, les banques privées, les dettes illégitimes, les paradis fiscaux : nous le faisons. Il faut aussi promouvoir la démocratie contre son rabougrissement, les services publics contre leur atrophie. Nous défendons une alterdémocratie (élargie et participative ) avec des droits politiques économiques, sociaux et culturels pour tous et toutes.

    Notre perspective est transversale, internationale, mondiale, tout en étant aussi locale et nationale. Les hommes et femmes de progrès sont partout. Nous militons pour un « empowerment » (2) du peuple-classe et notamment des classes sociales les plus dominées face à la classe dominante. La démocratie-souveraineté contre les dispositifs agressifs des peuples (OTAN, UE, CETA,...) doit être complétée par une démocratie-socialisation . L’ouverture aux peuples-classe de l’Europe et du monde (et notamment les pays dits ACP) doit être maintenue.

    Dans une perspective de pluri-émancipation(s), il importe de mettre l’accent sur la défense des migrants – c’est fait - mais aussi contre toutes les formes de racisme. C’est le point faible. Or on voit qu’aujourd’hui un antiracisme campiste prend forme avec la défense des juifs et contre l’antisémitisme d’un côté et la défense des musulmans contre l’islamophobie de l’autre. Dans ce « binarisme intellectuel » et ce positionnement campiste c’est le silence contre les intégrismes religieux qui progressent avec tous les maux qui vont avec. L’altermondialisme ne doit donc pas - c’est notre position - se borner à défendre la dignité des migrants au travers de nouveaux droits mais aussi faire de la lutte contre toute forme de racisme un objectif primordial dans un cadre laïque (3).

    Il y a aussi à intégrer, nous le faisons déjà, à la question démocratique les principes écologiques et la lutte pour des conditions de vie plus équilibrées avec les autres pour gagner en harmonie sociétale.

    Christian Delarue & Monique Demare
    Commission Démocratie

    Christian DELARUE  a participé à deux livres en rapport avec cette contribution "Pour une politique ouverte d'immigration" en 2009 (Syllepse) et "Urgence antiraciste - Pour une démocratie inclusive" en 2017 (Le Croquant) 

     

    Ce texte est soutenu par d'autres membres de la commission dont, à ce jour, Jeanne Parreau, Jean-Michel Toulouse, Clément Jourdain, François Schalchi et Martine Boudet coordinatrice du livre Urgence antiraciste précité et par ailleurs à l'initiative d'un autre texte sur le même sujet mais de facture différente

    XX

    1) cf livre ATTAC & Fondation Copernic : "L’imposture Macron - Un business model au service des puissants"

    2 ) On évoque le « care » mais aussi « l’empowerment » à traduire par un accroissement de la puissance d’agir . En référence aux acteurs donnant dans un cadre le plus souvent collectif de la puissance d’agir à celles et ceux d’en-bas, les plus dominés, exploités, oppressés, soumis, fragilisés.

    3) La lutte pour l’égalité de traitement est un enjeu démocratique dans la mesure ou un effort est requis pour qu’elle s’exerce sans essentialisme et sans amalgame, c’est à dire de façon universaliste, non populiste, non campiste, non communautariste, sans idées préconçues mais aussi sans faiblesse face aux intégrismes religieux.


     

     


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