• LA DEMOCRATIE, L'EDUCATION POPULAIRE ET LA REDISTRIBUTION DES RICHESSES.

    LA DEMOCRATIE, L'EDUCATION POPULAIRE ET LA REDISTRIBUTION DES RICHESSES.

    (Com. Démocratie)


    I - ATTAC ET LA REDISTRIBUTION DES RICHESSES


    ATTAC s'est interessé d'abord à la taxe Tobin (cf petit livre de François CHESNAIS) puis aux paradis fiscaux (du moins certains comités comme celui de St Malo) Cela était nécessaire au regard de l'évolution de la financiarisation du monde (cf appel d'Ignacio RAMONET de décembre 1997) . Mais il faut aller plus loin car notre système démocratique est déficient à propos du budget . La démocratie devrait normalement permettre une information claire sur l'impôt et sur la redistribution financière. Ce n'est pas vraiment le cas.

    Dés lors ATTAC association d'éducation populaire a bien à remplir une mission en la matière. ATTAC a publié en 2005 un petit livre intitulé "Vive l'impôt" qui brosse largement le sujet et qui contredit d'emblée la vulgate libérale-populiste. Enfin localement, Michèle RAULT du comité de St Malo a récemment clarifié les notions utiles à une bonne appréhension de la question.



    II - LA DEMOCRATIE ET LA REDISTRIBUTION DES RICHESSES


    Pour son fonctionnement en mode réduit (façon libérale ou social-libéral) ou en mode élargi (développement des services publics) l'appareil d'Etat, via le MINEFI et notamment la DGI et le Trésor, doit régulièrement prélever des ressources pour les réaffecter . Un souci élémentaire de justice sociale implique se pencher sur les deux aspects : d'abord le prélèvement des ressources et ensuite la redistribution financière.

    - Quel prélèvement des ressources : Revendiquer de façon démagogique - si ce n'est poujadiste - la "baisse des impôts" permet aux libéraux de sauter le questionnement critique et citoyen pour maintenir le peuple dans un état de réaction émotionnelle primaire .Avant de répéter bêtement le mot d'ordre des riches encore faut-il savoir qui est surtout sollicité pour la contibution . En clair, qui paye ? Plutôt les entreprises ou surtout les particuliers? Ou en est-t-on de l'impôt sur les sociétés ? Parmi les particuliers - les ménages - les riches sont-ils réellement sollicités "à proportion de leur facultés contributives"? Ou en est-on de l'impôt sur la fortune? N'est-ce pas les couches salariées intermédiaires que l'Etat sollicite surtout? Le mode d'imposition est-il juste faisant appel à un impôt progressif tel l'impôt sur le revenu ou, au contraire, est-il particulièrement injuste, faisant appel à une taxation fixe sur la consommation qui désavantage les ménages modestes qui ne peuvent épargner et qui consomment l'intégralité de leur salaire? La recherche des fraudeurs est-elle ambitieuse par la mise en oeuvre de moyens efficaces à l'encontre des professions qui peuvent aisément dissimuler leurs bénéfices ou se contentent-elle de vérifier les professions les plus transparentes?

    - Quelle redistribution des ressources? Les entreprises ont besoin d'un environnement qui favorise leur implantation et le développement de leur production marchande. Va-t-on prendre sur les profits accumulés des entreprises pour satisfaire les besoins du capital ou va-t-on pomper les "contribuables" ordinaires? Les services publics ont aussi besoin d'être financé. Mais est-ce les pauvres et les couches moyennes qui vont devoir payer ce financement?



    III - LA JUSTICE FISCALE ET LES LIBERTES

    Bien d'autres questions sont posées tant sur les prélèvements que sur l'allocation. Le débat démocratique lors des prochaines élections devrait permettre d'éviter le détournement des aspirations du peuple à la justice fiscale par le patronat. Le récent "besoin d'air" du MEDEF (livre de Laurence PARISOT) consiste une fois de plus à exiger de nouvelles libertés pour le capital au détriment des salariés : liberté de ne pas payer d'impôts, liberté d'entreprendre, liberté de licencier, liberté de mal payer, liberté de faire travailler plus vite et plus longtemps, bref liberté d'exploiter toujours plus... Décidemment, nos libertés ne sont pas les leurs!

    Christian DELARUE
    Commission démocratie

    Fiscalité internationale pour des ressources publiques
    http://www.france.attac.org/article.php3?id_article=3583

    A économie mondialisée, fiscalité globalisée
    http://www.france.attac.org/spip.php?article2901

     


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