• MAINTIEN DE LA SOCIALISATION DE LA SECURITE SOCIALE et ETATISATION DES FIRMES ET DES CLINIQUES PRIVEES.

    MAINTIEN DE <st1:PersonName productid="LA SOCIALISATION DE" w:st="on">LA SOCIALISATION DE</st1:PersonName> <st1:PersonName productid="LA SECURITE SOCIALE" w:st="on">LA SECURITE SOCIALE</st1:PersonName>

    et

    ETATISATION DES FIRMES PHARMACEUTIQUES ET DES CLINIQUES PRIVEES.

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    Introduction : Le poids de la finance mondialisée.
     
    Le complexe médico-industriel (1) français subit toujours plus le poids de la mondialisation du capital, ce qui déséquilibre un équilibre déjà fragile entre <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité</st1:PersonName> social comme système socialisé autonome, le capital industriel et l'Etat lui aussi sous influence de la finance mondialisée. La sécurité sociale et les mutuelles gèrent les ressources mais ce sont les firmes industrielles multinationales qui produisent les médicaments et les matériels de santé du plus ordinaire au plus sophistiqué au plan technologique. En fait leur influence va bien au-delà de la stricte production matérielle des moyens de santé. Elles produisent aussi des connaissances et des technologies destinées à être brevetées. Elles ont aussi une emprise forte sur les pratiques des médecins afin d'assurer un débouché commercial à leur production. Le capital industriel s'est diversifié. Certaines entreprises pharmaceutiques ont du se délocaliser pour accroître leurs profits, surtout celles productrices de médicaments et d'appareils simples.
    La tendance lourde de ces dernières années en matière de santé a consisté à attaquer <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité</st1:PersonName> sociale pour soit une étatisation partielle (via la fiscalisation) soit une privatisation partielle (sur le principe de la privatisation des bénéfices et de la socialisation des pertes). Bien entendu ce qui était déjà privé l'est resté et ce qui avait été nationalisé et étatisé a été privatisé. Il y a là une double attaque qu'il faut refuser pour qui veut défendre le droit à la santé pour toutes et tous.
     
    D'une part le maintien et l'amélioration du système socialisé de Sécurité social est la chose la plus essentielle à défendre parmi l'ensemble de nos institutions, d'autre part la privatisation- marchandisation est source de d'inégalité et de gâchis qui indique assez que la nationalisation-étatisation est une alternative à défendre.
     
     
    I - Maintien et l'amélioration du sytème socialisé de Sécurité social
     
    Trois points brièvement, chaque point ayant fait l'objet ici ou là de plus amples développements:
     
    - Avec <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité</st1:PersonName> sociale nous sommes en présence d'une alternative tout à fait spécifique à l'étatisation et à la privatisation. Pour défendre ce bijou il faut maintenir sont unité par réintégration des mécanismes d'aides en périphérie et donc par une double suppression d'une part de <st1:PersonName productid="la CMU" w:st="on">la CMU</st1:PersonName> (pour les « pauvres ») et de l'AME (Aide médicale d'État) donc sans pénaliser les sans-papiers d'autre part des mutuelles (2) et des assurances . En somme il s'agir de retrouver le noyau dur de <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité</st1:PersonName> sociale et de le renforcer.
     
    - Il faut aussi se rapprocher d'un modèle d'autogestion quasiment socialiste. Il faut donc en premier lieu rétablir les élections des délégués syndicaux qui gèrent <st1:PersonName productid="la Sécu" w:st="on">la Sécu</st1:PersonName> - ce qui n'est pas la pleine autogestion - mais aussi dans le même mouvement faire sauter le paritarisme en excluant le patronat (ce qui spécifie le volet socialiste de l'autogestion). Pour aller plus loin vers le socialisme lire Alain NAZIER (3)
     
    - Côté financement Il faut aussi défendre le salaire ainsi que le fait Bernard FRIOT. Ce faisant on s'oppose à l'étatisation du financement tel que préconisé par certains syndicats qui suivent par exemple les préconisations de Jean-Christophe LE DUIGOU. Le financement de <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité </st1:PersonName>sociale doit rester basé sur la cotisation sociale.
     
     
    II - Etatiser, démarchandiser et démocratiser les entreprises privées de santé
     
     
    1 - Etatiser les cliniques (et les mettre en service public )
     
    Il y a deux grandes catégories de cliniques privées: On trouve des cliniques cotées en bourses donc financiarisées et d'autres qui ne le sont pas.
     
    Les cliniques privées commerciales financiarisées fonctionnent prioritairement pour le profit des actionnaires et très secondairement pour la satisfaction des besoins de santé de qualité. Leur taux de rentabilité dépasse les 15% l' an selon une étude du ministère de la santé. Leur obsession est en conséquence immédiate de réduire les personnels au maximum ainsi que les salaires. C'est le plus grand scandale de ces cliniques commerciales financiarisées. Les malades doivent rester le moins possible en clinique. Et les malades les plus prisés sont ceux qui rapportent gros à la fois pour la clinique et pour les chirurgiens spécialisés.
     
    Les cliniques privées commerciales ordinaires marchandisées, ne sont pas soumise à cette logique financière implacable. Une certaine qualité des soins est possible mais du fait de la logique marchande il y a une contradiction forte entre le travail des infirmières et des aides-soignantes mal payées et celui des médecins spécialisés hyper rémunérés. L'étatisation avec un personnel sous statut de fonctionnaire permettrait de régler cette contradiction. Encore faut-il que les hôpitaux publics ne fassent plus les frais de la logique de concurrence et de compétition
     
     
    2 - Sortir les hôpitaux publics de la logique de concurrence.(4)
     
    - Côté implantation géographique: les hôpitaux obéissent à une politique de répartition territoriale équilibrée sur le territoire dès lors qu'une politique volontaire est engagée. Cela permet un accès pour tous, citadins ou non, aux établissements de santé.
     
    - Côté fonctionnement, les hôpitaux publics reçoivent eux 24H/24 tous les patients sans ségrégation d'âge ou de condition sociale. La mise en service public permet déjà une meilleure satisfaction des besoins hors exigences marchandes de solvabilité. De plus, hors logique de concurrence cette satisfaction des besoins seraient meilleures encore.
     
    - Côté personnels, les professions hospitalières n'ont pas été véritablement revalorisées depuis 1988. Aujourd'hui une infirmière (Bac +3) débute à moins de 1500 Euros nets, une aide-soignante à moins de 1150 Euros. Lorsque l'on compare aux rémunérations pharaoniques des chirurgiens et autres spécialistes, les infirmières ne sont que des miséreuses ! Et le médecin généraliste conventionné, pourtant pas à plaindre, un SMICard!
     
     
    3 - Etatiser les entreprises pharmaceutiques
     
    Ces dernières produisent des médicaments conçus pour le profit (4) et non pour les besoins. La logique capitaliste pousse à la satisfaction de la valeur d'échange d'abord et avant tout et très secondairement à la valeur d'usage. Ce n'est pas spécifique eux firmes pharmaceutiques ! Mais les conséquences sont dramatiques pour les pauvres du Sud comme du Nord. De plus cela renforce les inégalités.
     
    La logique de satisfaction des besoins de santé revient à <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité</st1:PersonName> sociale et pourrait être aussi celle de l'Etat mais un Etat réellement au service de l'intérêt général et de la satisfaction des besoins sociaux du plus grand nombre. Pour cela il doit enclencher une dynamique de réappropriation publique du capital privé pharmaceutique et faire fonctionner les entreprises publiques étatisées sur un mode de service public démocratisé qui respecte la socialisation de <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité</st1:PersonName> sociale
     
     
    Christian DELARUE
     
    Notes:
     
    1) Livret ATTAC sur "Le complexe médico-industriel" par Jean Claude SALOMON Mille et une nuits
     
    2) La sélection par le risque (selon l'age, le sexe, les conditions sociales et sanitaires individuelles, etc.) est consubstantiel à la logique assurancielle chère au néolibéralisme, qui commence à s'installer y compris dans les mutuelles, soumises au nouveau code de la mutualité imposé par l'Union européenne
     
    3) Le contrôle ouvrier et démocratique de <st1:PersonName productid="la Sécu" w:st="on">la Sécu</st1:PersonName> vue par un socialiste révolutionnaire .http://www.lcr94.org/spip.php?article182
     
    La démocratie ce n'est pas seulement l'élection, c'est aussi le contrôle. Des liens réguliers avec les usagers sont à envisager, avec les comités de chômeurs, avec les comités d'hygiène et de sécurité, avec les comités d'entreprise ou les délégués du personnel à propos des conditions de travail, des maladies professionnelles et des accidents du travail. Il faut développer une médecine du travail digne de ce nom, indépendante des entreprises et disposant de véritables moyens. C'est aussi faire une place aux salariés de <st1:PersonName productid="la Sécu" w:st="on">la Sécu</st1:PersonName> eux-mêmes qui doivent disposer d'un droit d'alerte sur les problèmes rencontrés, que ce soit avec les employeurs ou les prestataires de service. De même, un temps de formation rémunéré sur le temps de travail devrait être systématisé pour affronter ces questions. C'est aussi le compte-rendu de mandat régulier qu'il faut instaurer, et pas au seul moment de la réélection, dans les entreprises, dans les quartiers. S'il faut refonder l'institution pour la rendre plus indépendante de la bourgeoisie, c'est bien d'un projet d'ensemble dont nous avons besoin.
     
    Alain NAZIER
     
    4) Silence, on tue l'hôpital public !
     
    5 ) EGSAM : Une nouvelle politique du médicament s'impose pour faire en sorte que l'assurance maladie arrête de servir de vache à lait à l'industrie pharmaceutique. Un réel contrôle public de l'efficacité des médicaments doit être effectué, l'autorisation de mise sur le marché (AMM) ne doit être donné qu'à des médicaments réellement novateurs, utiles et nécessaires, pour être remboursés à 100 %. Le développement de nouvelles molécules, en relation avec les associations de malades, doit être, en prolongement d'une véritable politique de santé publique, l'aboutissement d'une politique volontariste et consciente de progrès sanitaire, et non dépendre de la seule volonté de prospérité des industriels.
     
     
    De Philippe PIGNARD : Notre vrai problème collectif est la sous-estimation des menaces que l'industrie pharmaceutique fait peser sur <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité</st1:PersonName> sociale. Dans le débat qui a lieu depuis un an, beaucoup se sont efforcés de relativiser la dépense en médicaments (plus de 20 %, mais on a entendu Roselyne Bachelot dire, au cours d'une émission de télévision, que c'était 4 % sans que personne ne la contredise) alors que c'est le poste qui augmente le plus vite et de plus en plus vite. On est malheureusement obligé de dire que l'on ne sait pas aujourd'hui si la plupart des nouveaux médicaments qui sont mis sur le marché sont supérieurs aux anciens en termes d'efficacité et de tolérance, alors qu'ils peuvent être de 10 à 35 fois plus chers.
     
    in TRIBUNE LIBRE : Les menaces de l'industrie pharmaceutique par Philippe Pignarre (1), éditeur et chargé de cours sur les psychotropes à l'université de Paris-VIII.
     
    6) Ecart de rémunération
     
    Le schéma ci-dessous montre la montée des salaires des médecins du privé depuis 1999. Or c'est à cette date que l'on trouve les grilles salariales des PH. Elles sont obsolètes. Les rémunérations des médecins ont triplées pour certaines catégories. Cela mériterait une étude fine. Car l'enjeu est énorme en matière de santé pour tous.
     
    Salaire des médecins : une augmentation plus importante que la moyenne
    LEMONDE.FR | 25.09.07 | 15h13 • Mis à jour le 25.09.07 | 15h44



    La consommation des soins face à l'évolution du revenu des médecins | Le Monde

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