•  LE FETICHISME DE <st1:PersonName productid="LA RENTABILITE FINANCIERE" w:st="on"><st1:PersonName productid="LA RENTABILITE" w:st="on">LA RENTABILITE</st1:PersonName> FINANCIERE</st1:PersonName>

    SURDETERMINE LES AUTRES FORMES DE FETICHISME ECONOMIQUE.

     

     

    Une critique introductive des rapports « hiérarchiques » entre flux économiques et les "flux migratoires".


    Le point 1 vient corriger un exposé précédent (2) qui lui-même annonçait un nécessaire combat en faveur des migrants.

     

    <o:p> </o:p>

    1) La leçon d'ATTAC : prendre pleine mesure de la financiarisation.

    <o:p> </o:p>

    Ce passage d'un texte d'ATTAC (non encore publié ce jour) met l'accent sur les deux aspects nécessaires et même impératif à tout processus de fétichisation, à tout fétichisme dominant en période de capitalisme néolibéral:

    <o:p> </o:p>

    - d'une part la soumission des activités humaines (qui doivent s'agenouiller devant le nouveau dieu-fétiche) ;

    - d'autre part l'importance accordée aux dynamiques économiques (qui exigent la servilité humaine) . Mais ici l'accent est mis – à raison – sur la pleine liberté accordée à la rentabilité du capital financier.

    <o:p> </o:p>

    Le scénario était écrit : la financiarisation de l'économie mondiale, c'est-à-dire la soumission de toutes les activités humaines à une rentabilité humaine exorbitante, devait mener à la crise. Nous y sommes. La crise financière qui menace de dégénérer en récession économique est le résultat logique des choix opérés depuis trente ans par les gouvernements, les dirigeants des institutions internationales et des grandes firmes, pour le compte des actionnaires. La circulation sans entraves des capitaux et la multiplication des produits financiers a entraîné une spéculation permanente sur les monnaies, les titres financiers et tous les produits dérivés nés de la titrisation, c'est-à-dire de la revente sans fin de tout contrat commercial. Les banques centrales ont laissé courir le crédit qui alimentait cette spéculation pendant que les autorités politiques fermaient les yeux sur la prolifération des paradis fiscaux.

    <o:p> </o:p>

    L'élévation continuelle de l'exigence de rentabilité des capitaux a contraint les salariés à l'austérité, au point de casser toute dynamique capable de répondre aux besoins sociaux, ne laissant comme échappatoires qu'une consommation ostentatoire des classes riches et qu'un crédit facile mais dévastateurs des classes pauvres comme le montre l'exemple des Etats-Unis. La financiarisation de l'économie se fait à l'avantage des plus riches et au détriment des droits sociaux et des conditions de vie du plus grand nombre. Pire la financiarisation suppose la destruction des droits sociaux.

    <o:p> </o:p>

    Ce texte, qui met à raison l'accent sur la financiarisation, vient rectifier avantageusement celui ci-dessous qui met trop « à plat » les différentes dynamiques économiques.

     

    Nb : La partie sur le passage nécessaire par une crise révolutionnaire pour le retour à l'application des droits sociaux a été enlevée, car trop explicite (2). Mais le document d'ATTAC cité en est fort proche. J'en reproduis la conclusion : La gravité de la crise sociale, écologique et peut-être économique, est telle que les rafistolages et encore moins les déclarations de bonnes intentions ne suffiront pas pour la résoudre. Il faut aller au cœur d'un système injuste et prédateur qui détruit tous les fondements de nos sociétés.


    <o:p> </o:p>

    2) Les migrants et le fétichisme du néolibéralisme au plan mondial

    par Christian DELARUE représentant le MRAP comme membre fondateur d'ATTAC

    La phase actuelle de la mondialisation capitaliste renforce ou exacerbe un certains nombre de phénomènes économiques et sociaux :- l'internationalisation et la libéralisation des échanges marchands, - la libéralisation de la finance (qui est la plus mondialisée) - l'augmentation des investissements productifs à l'étranger et donc l'implantation croissante d'entreprises à l'étranger pour bénéficier d'une main d'oeuvre bon marché, - la privatisation des biens publics et des services publics. Il faut y ajouter les migrations humaines qui se sont mondialisées.

    Le regard des néolibéraux porté sur la mondialisation s'intéresse surtout aux aspects économiques de la mondialisation en omettant d'évoquer les aspects sociaux et écologiques. Ainsi les migrations humaines constituent bien "le chaînon manquant" (1) de la mondialisation. Pour être plus précis dans la critique, il importe de souligner la survalorisation des processus économiques abstraits (cités au premier paragraphe) au regard de la dévalorisation des migrations. Ces processus économiques qui ensemble forment le capitalisme contemporain sont sans alternatives pour les dirigeants soumis aux bourgeoisies impérialistes, aux intérêts des grandes firmes multinationales. TINA disait M Thatcher (There is non alternative) Les migrations sont bien moins intouchables. C'est le moins que l'on puisse dire ! Elles ne sont pourtant pas des processus abstraits, ce sont bien des humains qui changent de pays de façon très souvent contrainte soit pour des motifs politiques (menaces sur les libertés) soit pour des motifs économiques (menaces sur les ressources financières) . Les autres processus économiques relatés ne sont pas non plus dégagés du facteur humain mais c'est sans doute moins visible.

    Si nous adoptons le regard dominant sur la mondialisation économique, nous sommes alors au coeur d'un immense fétichisme qui dans un même double mouvement accorde d'une part une importance et une grande valeur aux libertés économiques qui sont surélevées au-dessus des sociétés et des humains, qui sont en quelque sorte déifiées et d'autre part le mépris, l'utilitarisme, la répression contre les migrants.

    Les gouvernements sont pris dans une logique de guerre qui approfondit et renforce la vision dévalorisante et réifiante des migrants transformés en choses, en "flux migratoires". C'est pourquoi le MRAP lutte pour le droit de circulation et le droit d'installation des migrants. Il milite aussi pour le droit de vote des résidents étrangers extracommunautaires. Il milite pour la régularisation des sans papiers.

    Le MRAP est membre d'ATTAC pour s'attaquer aussi à l'autre volet. La dynamique du capital emporte un fétichisme croissant. La crise de rentabilité du capital au plan mondial accroît cette dérive qui rabaisse l'humain et qui survalorise des processus abstraits.

    3) Lutter contre la finance mondialisée c'est aussi garantir le séjour de tous les migrant(e)s

    Lutter contre la finance et le fétichisme économique mondialisé (1) qui en découle c'est garantir le séjour de tous les migrants. Ajoutons en tant que citoyen, et citoyen n'ayant pas à subir le célibat perpétuel ou le racisme et la xénophobie.

    Il ne sert à rien d'exhiber des statistiques de la population mondiale, de la population française et de la population en migration pour soutenir, ainsi que je l'ai entendu à Rennes lors de la semaine de débat sur les migrations, la thèse que <st1:PersonName productid="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> ne peut recevoir tous les migrants du monde. Ce qui a changé, on le voit sur la carte de l'ONU, lors de la dernière décennie c'est la mondialisation des migrations. Quasiment aucun pays n'y échappe. Mais les migrants ne convergent pas depuis les divers pays d'immigrations d'origine ou de transit vers <st1:PersonName productid="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> ! De plus bien des pays beaucoup plus pauvres que <st1:PersonName productid="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName>, notamment en Afrique, doivent héberger des migrants de tout type.

    Lutter contre le fétichisme mondialisé - programme de travail commun à ATTAC et au MRAP - tel que proposé (1) c'est non seulement garantir la liberté de circuler avec des papiers mais aussi la liberté d'installation de tous les migrants et avec les droits à la citoyenneté (voter et pouvoir se faire élire).

    Il y a peu cela était considéré comme une utopie au sein du continent européen. Aujourd'hui l'Union européenne déclare : "La citoyenneté de l'Union confère à chaque citoyen de l'Union un droit fondamental et individuel de circuler et de séjourner librement sur le territoire des Etats membres, sous réserve des limitations et des restrictions fixées par le traité et des mesures adoptées en vue de leur application" . Cette règle doit être appliqué et élargie à l'ensemble des migrants, c'est à dire aux migrants extra-communautaires. La préférence communautaire doit cesser ! Les migrants ne sont pas une charge mais une richesse pour un pays ; Quand on dit richesse on ne pense pas qu'à l'utilité pour les entreprises et l'économie.

    A travers des législations affichées de plus en plus répressives, le besoin de main d'oeuvre étrangère est peu à peu reconnu. Ce qui a conduit à passer de " l'immigration zéro " à " l'immigration clandestine zéro " puis à " l'immigration choisie ". Il faut remarquer aussi que c'est un des rares sujets sur lesquels le patronat n'est pas en accord parfait avec le gouvernement. Il connaît les besoins de l'économie. Il profite aussi de cette main d'oeuvre judicieusement stigmatisée et réprimée.

    La liberté d'installation suppose une politique d'insertion sociale et économique valable pour l'ensemble de la famille sauf à vouloir transformer les migrant(e)s en célibataires perpétuels. Un séjour dans de bonnes conditions implique également que l'Etat et les communes mettent fin aux normes discriminatoires sur le marché de l'emploi et du logement. Il faut donc abolir le principe des emplois réservés aux personnes de nationalité française, sauf en ce qui concerne les "emplois de souveraineté". De telles mesures permettraient une sortie du chômage ou des emplois typés ( professions indépendantes du commerce et de l'industrie) ainsi qu'une meilleure mobilité socioprofessionnelle.

    Christian DELARUE

    Membre de la commission mondialisation du MRAP

    Membre du groupe "migrations" d'ATTAC France

    1) Formule d'Antoine PECOUD et Paul de GUCHTENEIRE chercheurs à l'UNESCO

    2) Partie remplacée:

    L'humanisme conséquent est d'abord un anticapitalisme au sens d'un refus de la religion du libéralisme économique et de l'appropriation privée des moyens de production et d'échanges. L'humanisme conséquent vise aussi à créer un "autre monde" que celui-ci, pas un monde plus juste avec deux doigts d'économie sociale et solidaire . Vouloir un autre monde c'est moralement et politiquement ne pas s'accomoder d'une "amélioration" aux marges du coeur capitaliste. Il ne s'agit pas plus de vouloir "brider" une logique capitaliste qui dans sa dynamique profonde va rester telle quelle à savoir la recherche du profit d'abord, la satisfactions des besoins humains après si rentable. En fait l'altermondialisme travaille à la promotion d'une prise en charge des activités humaines par le peuple par les travailleurs salariés. Il s'agit d'aller vers l'alterdémocratie, ce qui ne se fera pas sans crise et même sans révolution tant le chemin à prendre est radicalement contraire à celui du capital et des grands possédants.

     

    Addendum : Crise : J'ai mal à mon capital Jean-Marie HARRIBEY
    http://www.france.attac.org/spip.php?rubrique1067

     



    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>


    votre commentaire
  • MAINTIEN DE <st1:PersonName productid="LA SOCIALISATION DE" w:st="on">LA SOCIALISATION DE</st1:PersonName> <st1:PersonName productid="LA SECURITE SOCIALE" w:st="on">LA SECURITE SOCIALE</st1:PersonName>

    et

    ETATISATION DES FIRMES PHARMACEUTIQUES ET DES CLINIQUES PRIVEES.

    %

     

     

    Introduction : Le poids de la finance mondialisée.
     
    Le complexe médico-industriel (1) français subit toujours plus le poids de la mondialisation du capital, ce qui déséquilibre un équilibre déjà fragile entre <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité</st1:PersonName> social comme système socialisé autonome, le capital industriel et l'Etat lui aussi sous influence de la finance mondialisée. La sécurité sociale et les mutuelles gèrent les ressources mais ce sont les firmes industrielles multinationales qui produisent les médicaments et les matériels de santé du plus ordinaire au plus sophistiqué au plan technologique. En fait leur influence va bien au-delà de la stricte production matérielle des moyens de santé. Elles produisent aussi des connaissances et des technologies destinées à être brevetées. Elles ont aussi une emprise forte sur les pratiques des médecins afin d'assurer un débouché commercial à leur production. Le capital industriel s'est diversifié. Certaines entreprises pharmaceutiques ont du se délocaliser pour accroître leurs profits, surtout celles productrices de médicaments et d'appareils simples.
    La tendance lourde de ces dernières années en matière de santé a consisté à attaquer <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité</st1:PersonName> sociale pour soit une étatisation partielle (via la fiscalisation) soit une privatisation partielle (sur le principe de la privatisation des bénéfices et de la socialisation des pertes). Bien entendu ce qui était déjà privé l'est resté et ce qui avait été nationalisé et étatisé a été privatisé. Il y a là une double attaque qu'il faut refuser pour qui veut défendre le droit à la santé pour toutes et tous.
     
    D'une part le maintien et l'amélioration du système socialisé de Sécurité social est la chose la plus essentielle à défendre parmi l'ensemble de nos institutions, d'autre part la privatisation- marchandisation est source de d'inégalité et de gâchis qui indique assez que la nationalisation-étatisation est une alternative à défendre.
     
     
    I - Maintien et l'amélioration du sytème socialisé de Sécurité social
     
    Trois points brièvement, chaque point ayant fait l'objet ici ou là de plus amples développements:
     
    - Avec <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité</st1:PersonName> sociale nous sommes en présence d'une alternative tout à fait spécifique à l'étatisation et à la privatisation. Pour défendre ce bijou il faut maintenir sont unité par réintégration des mécanismes d'aides en périphérie et donc par une double suppression d'une part de <st1:PersonName productid="la CMU" w:st="on">la CMU</st1:PersonName> (pour les « pauvres ») et de l'AME (Aide médicale d'État) donc sans pénaliser les sans-papiers d'autre part des mutuelles (2) et des assurances . En somme il s'agir de retrouver le noyau dur de <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité</st1:PersonName> sociale et de le renforcer.
     
    - Il faut aussi se rapprocher d'un modèle d'autogestion quasiment socialiste. Il faut donc en premier lieu rétablir les élections des délégués syndicaux qui gèrent <st1:PersonName productid="la Sécu" w:st="on">la Sécu</st1:PersonName> - ce qui n'est pas la pleine autogestion - mais aussi dans le même mouvement faire sauter le paritarisme en excluant le patronat (ce qui spécifie le volet socialiste de l'autogestion). Pour aller plus loin vers le socialisme lire Alain NAZIER (3)
     
    - Côté financement Il faut aussi défendre le salaire ainsi que le fait Bernard FRIOT. Ce faisant on s'oppose à l'étatisation du financement tel que préconisé par certains syndicats qui suivent par exemple les préconisations de Jean-Christophe LE DUIGOU. Le financement de <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité </st1:PersonName>sociale doit rester basé sur la cotisation sociale.
     
     
    II - Etatiser, démarchandiser et démocratiser les entreprises privées de santé
     
     
    1 - Etatiser les cliniques (et les mettre en service public )
     
    Il y a deux grandes catégories de cliniques privées: On trouve des cliniques cotées en bourses donc financiarisées et d'autres qui ne le sont pas.
     
    Les cliniques privées commerciales financiarisées fonctionnent prioritairement pour le profit des actionnaires et très secondairement pour la satisfaction des besoins de santé de qualité. Leur taux de rentabilité dépasse les 15% l' an selon une étude du ministère de la santé. Leur obsession est en conséquence immédiate de réduire les personnels au maximum ainsi que les salaires. C'est le plus grand scandale de ces cliniques commerciales financiarisées. Les malades doivent rester le moins possible en clinique. Et les malades les plus prisés sont ceux qui rapportent gros à la fois pour la clinique et pour les chirurgiens spécialisés.
     
    Les cliniques privées commerciales ordinaires marchandisées, ne sont pas soumise à cette logique financière implacable. Une certaine qualité des soins est possible mais du fait de la logique marchande il y a une contradiction forte entre le travail des infirmières et des aides-soignantes mal payées et celui des médecins spécialisés hyper rémunérés. L'étatisation avec un personnel sous statut de fonctionnaire permettrait de régler cette contradiction. Encore faut-il que les hôpitaux publics ne fassent plus les frais de la logique de concurrence et de compétition
     
     
    2 - Sortir les hôpitaux publics de la logique de concurrence.(4)
     
    - Côté implantation géographique: les hôpitaux obéissent à une politique de répartition territoriale équilibrée sur le territoire dès lors qu'une politique volontaire est engagée. Cela permet un accès pour tous, citadins ou non, aux établissements de santé.
     
    - Côté fonctionnement, les hôpitaux publics reçoivent eux 24H/24 tous les patients sans ségrégation d'âge ou de condition sociale. La mise en service public permet déjà une meilleure satisfaction des besoins hors exigences marchandes de solvabilité. De plus, hors logique de concurrence cette satisfaction des besoins seraient meilleures encore.
     
    - Côté personnels, les professions hospitalières n'ont pas été véritablement revalorisées depuis 1988. Aujourd'hui une infirmière (Bac +3) débute à moins de 1500 Euros nets, une aide-soignante à moins de 1150 Euros. Lorsque l'on compare aux rémunérations pharaoniques des chirurgiens et autres spécialistes, les infirmières ne sont que des miséreuses ! Et le médecin généraliste conventionné, pourtant pas à plaindre, un SMICard!
     
     
    3 - Etatiser les entreprises pharmaceutiques
     
    Ces dernières produisent des médicaments conçus pour le profit (4) et non pour les besoins. La logique capitaliste pousse à la satisfaction de la valeur d'échange d'abord et avant tout et très secondairement à la valeur d'usage. Ce n'est pas spécifique eux firmes pharmaceutiques ! Mais les conséquences sont dramatiques pour les pauvres du Sud comme du Nord. De plus cela renforce les inégalités.
     
    La logique de satisfaction des besoins de santé revient à <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité</st1:PersonName> sociale et pourrait être aussi celle de l'Etat mais un Etat réellement au service de l'intérêt général et de la satisfaction des besoins sociaux du plus grand nombre. Pour cela il doit enclencher une dynamique de réappropriation publique du capital privé pharmaceutique et faire fonctionner les entreprises publiques étatisées sur un mode de service public démocratisé qui respecte la socialisation de <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité</st1:PersonName> sociale
     
     
    Christian DELARUE
     
    Notes:
     
    1) Livret ATTAC sur "Le complexe médico-industriel" par Jean Claude SALOMON Mille et une nuits
     
    2) La sélection par le risque (selon l'age, le sexe, les conditions sociales et sanitaires individuelles, etc.) est consubstantiel à la logique assurancielle chère au néolibéralisme, qui commence à s'installer y compris dans les mutuelles, soumises au nouveau code de la mutualité imposé par l'Union européenne
     
    3) Le contrôle ouvrier et démocratique de <st1:PersonName productid="la Sécu" w:st="on">la Sécu</st1:PersonName> vue par un socialiste révolutionnaire .http://www.lcr94.org/spip.php?article182
     
    La démocratie ce n'est pas seulement l'élection, c'est aussi le contrôle. Des liens réguliers avec les usagers sont à envisager, avec les comités de chômeurs, avec les comités d'hygiène et de sécurité, avec les comités d'entreprise ou les délégués du personnel à propos des conditions de travail, des maladies professionnelles et des accidents du travail. Il faut développer une médecine du travail digne de ce nom, indépendante des entreprises et disposant de véritables moyens. C'est aussi faire une place aux salariés de <st1:PersonName productid="la Sécu" w:st="on">la Sécu</st1:PersonName> eux-mêmes qui doivent disposer d'un droit d'alerte sur les problèmes rencontrés, que ce soit avec les employeurs ou les prestataires de service. De même, un temps de formation rémunéré sur le temps de travail devrait être systématisé pour affronter ces questions. C'est aussi le compte-rendu de mandat régulier qu'il faut instaurer, et pas au seul moment de la réélection, dans les entreprises, dans les quartiers. S'il faut refonder l'institution pour la rendre plus indépendante de la bourgeoisie, c'est bien d'un projet d'ensemble dont nous avons besoin.
     
    Alain NAZIER
     
    4) Silence, on tue l'hôpital public !
     
    5 ) EGSAM : Une nouvelle politique du médicament s'impose pour faire en sorte que l'assurance maladie arrête de servir de vache à lait à l'industrie pharmaceutique. Un réel contrôle public de l'efficacité des médicaments doit être effectué, l'autorisation de mise sur le marché (AMM) ne doit être donné qu'à des médicaments réellement novateurs, utiles et nécessaires, pour être remboursés à 100 %. Le développement de nouvelles molécules, en relation avec les associations de malades, doit être, en prolongement d'une véritable politique de santé publique, l'aboutissement d'une politique volontariste et consciente de progrès sanitaire, et non dépendre de la seule volonté de prospérité des industriels.
     
     
    De Philippe PIGNARD : Notre vrai problème collectif est la sous-estimation des menaces que l'industrie pharmaceutique fait peser sur <st1:PersonName productid="la Sécurité" w:st="on">la Sécurité</st1:PersonName> sociale. Dans le débat qui a lieu depuis un an, beaucoup se sont efforcés de relativiser la dépense en médicaments (plus de 20 %, mais on a entendu Roselyne Bachelot dire, au cours d'une émission de télévision, que c'était 4 % sans que personne ne la contredise) alors que c'est le poste qui augmente le plus vite et de plus en plus vite. On est malheureusement obligé de dire que l'on ne sait pas aujourd'hui si la plupart des nouveaux médicaments qui sont mis sur le marché sont supérieurs aux anciens en termes d'efficacité et de tolérance, alors qu'ils peuvent être de 10 à 35 fois plus chers.
     
    in TRIBUNE LIBRE : Les menaces de l'industrie pharmaceutique par Philippe Pignarre (1), éditeur et chargé de cours sur les psychotropes à l'université de Paris-VIII.
     
    6) Ecart de rémunération
     
    Le schéma ci-dessous montre la montée des salaires des médecins du privé depuis 1999. Or c'est à cette date que l'on trouve les grilles salariales des PH. Elles sont obsolètes. Les rémunérations des médecins ont triplées pour certaines catégories. Cela mériterait une étude fine. Car l'enjeu est énorme en matière de santé pour tous.
     
    Salaire des médecins : une augmentation plus importante que la moyenne
    LEMONDE.FR | 25.09.07 | 15h13 • Mis à jour le 25.09.07 | 15h44



    La consommation des soins face à l'évolution du revenu des médecins | Le Monde

    votre commentaire

  • Pour que le monde de Monsanto ne devienne jamais le nôtre !

    http://www.combat-monsanto.org/


    votre commentaire
  • LES FORUMS ALTERMONDIALISTES
    ENTRE "LE TROP" IDEOLOGIQUE ET LE "PAS ASSEZ"
     
     
    Il s'agit d'une simple mise en forme d'une intervention sans grands développements, Jean-Michel COULOMB ayant longuement dressé le bilan (non encore publié à ce jour) pour le CA d'ATTAC du 15 mars 2008 . Je renvoie juste à quelques notes de références.
    La critique vient de deux bords ce qui permet de montrer plus qu'avant le positionnement des forums se réclamant de la Charte de Porto Alègre.
     
    %
     
    I - LA DOUBLE CRITIQUE DES FORUM PORTO ALEGRE
     
    %
     
    Tout ce qui est forum n'est pas altermondialiste. Il y a une double critique : trop militant, trop idéologique, trop doctrinal, trop programmatique trop politique ou au contraire pas assez et donc inefficace, et donc dépassé . Ce qui débouche sur : il faut aller plus loin et faire autre chose!
     
    A) EN TROP ! L'exemple du Forum de TINTENIAC.
     
    C'est l'exemple du Forum de Tinténiac en Ille-et-Vilaine qui ressemble un peu à un petit forum alter qui ne dure qu'une après-midi avec la présence d'associations diverses dont le MRAP mais pas ATTAC(sauf la première année) . Le forum de Tinténiac d'une part reçoit un fort volet promotionel d'activités marchandes artisanales qui ne manquent pas d'intérêts mais dont le contenu altermondialiste n'est pas évident . Par ailleurs ce forum n'organise pas des débats avec les individus et organisations voulant "un autre monde" possible . Les différentes associations présentent simplement leurs activités. Ce ne sont d'ailleurs pas elles qui décident de ce qui se fait. Ce forum n'est pas autogéré. Il est vrai que les organisateurs en lien avec la municipalité n'ont pas souhaité se conformer à la charte de Porto Alègre de 2OO1. En fait ce Forum est né en 2002 d'un refus - ne pas soutenir le FN - mais pas d'une volonté de lutter contre le néolibéralisme.
     
    B) EN PAS ASSEZ ! LE POST-ALTERMONDIALISME
     
    De puis que Bernard CASSEN à promu le post-altermondialisme, on sait que le format forum se limitant à des discussions sans débouché donc des discussions sans fin se reconduisant d'année en annèe ne suffit plus à ce qu'exige la période. Pour répondre au néolibéralisme, il faut y ajouter les partis qui y sont interdits mais aussi les gouvernements anti-impérialistes. Le regard porte évidemment sur l'Amérique latine, sur le Vénézuéla surtout. Ce afin de construire le socialisme du XXI siècle.
     
    %
     
    II - POUR UNE DEFENSE DES FORUM ALTER "PORTO ALEGRE"
     
    %
     
    A) LES FORUM ALTER "PORTO ALEGRE" EVITE DES TRAVERS PREVISIBLES
     
    Les FSM sous toutes leurs déclinaisons mais se conformant à la Charte de Porto Alègre de 2001 ont de l'avenir dans la mesure ou ils évitent deux écueils qui sont :
     
    1 - le vide de discussions sur ce que l'on combat franchement, ainsi que - cela va souvent de pair - l'absence de perspectives pour "un autre monde possible". En somme il s'agirait de dégénérescence social-libérale des forum qui ne viserait qu'une amélioration de l'existant, qui ne voudrait qu'un monde plus juste mais sans remettre en cause la logique profonde du capital. En général cela se fait sous couvert d'altermondialisation, terme qui évoque des processus mais qui ne dit rien sur les buts, les objectifs. L'altermondialisation à la différence de l'altermondialisme conséquent montre des pratiques sociales existantes différentes partiellement "alternatives" au sein et aux marge du mode de production capitaliste dominant.
     
    2) cela concerne plus le post-altermondialisme tel qu'il se présente aujourd'hui, le danger de récupération par les partis politiques (moindrement sans doute) mais surtout par les gouvernements fussent-ils révolutionaires. Les forum doivent rester critique et d'alternative mais indépendants, indépendants des mairies comme des gouvernements. Il a aussi plus sérieusement le refus d'une internationale structurée.
     
    B) POUR DES FORUM VRAIEMENT ALTERMONDIALISTES
     
    Il y des forum en toc, en plastique ! Ils ressemblent à des forum alter mais n'en sont pas. Il faut défendre les vrais forum!
     
    1 ) Défense en 4 points :
    - Les associations non partidaires ne sauraient y être interdites sous prétexte que trop hiérarchisées. L'apologie de l'horizontalité ne doit pas dériver en un sectarisme qui refuse les organisations et qui n'admet que les individus.
    - Les discussions ne sauraient y être limitées : soit en limitant la critique du capitalisme - puisque la charte l'évoque - à la surconsommation marchande. Cet aspect touche parfois le vocabulaire : capitalisme, impérialisme, bourgeoisie etc... seraient des "gros mots" marxistes. Il faudrait être marxiste avec des périphrase voire avec la novlangue néolibérale !
    - Un vrai forum intègre aussi les luttes sociales en cours au lieu de les exclure. Ce qui ne signifie pas absence de débats sur ces luttes bien évidemment.
    - Les partis politiques ont le droit d'intervenir en fin de Forum pour participer à des déclaration ou pour participer à des mnifestations. Ce point est aussi à défendre.
     
    2) ...plus un sur les collectifs
    cf L'ALTERMONDIALISME ET LES INTERNATIONALES COMMUNISTES ENSEMBLE
    Entre l'entre soi associatif et le post-altermondialisme il y a place pour les têches de convergences des luttes avec les forces politiques qui se réclament de la transformation sociale ou du communisme ou de l'écologie "rouge" notamment dans les collectifs qui apparaissent contre telle ou telle réforme (exemple : le traité constitutionnel européen). L'altermondialisme n'est pas réservé à ceux qui s'en réclament que ce soit José BOVE ou dans les milieux associatifs (comme ATTAC).
    Ceci dit il reste encore un débat interne à l'altermondialisme à poursuivre.
     
    CCL : DEBATTRE DE L'AVANCE DE 2005!
     
     
    Lors du FSM de 2005, dix-neuf personnalités altermondialistes éminentes dont Bernard CASSEN ont publié un Manifeste de Porto Alegre. L'ambition de ce texte qui contenait « Douze propositions pour un autre monde possible » qui ont été diffusées largement. Ces propositions ont le mérite de compléter la Charte de 2001. A l'époque, j'ai salué favorablement cette initiative que je ne concevais pas comme remplaçant celle de 2001. Ces propositions marque une étape; Elles montrent une avancée. Elles ne brident pas le débat. Elle indique aussi dans une certaine mesure "l'esprit de Porto Alègre" On aurait tort de les oublier comme on aurait tort de les survaloriser. Elles font partie de la mémoire de l'altermondialisme. Celles et ceux qui s'en réclament ne sauraient ni en faire un dogme ni les oublier totalement.
     
     
    Christian DELARUE
    Représentant le MRAP comme membre fondateur d'ATTAC
    Membre du CA d'ATTAC France
    Secrétaire national du MRAP
     
    Notes:
     
    - ALTERMONDIALISME et ALTERMONDIALISATION.
     
    Plus net : mardi 7 août 2007 (11h41) :
    L'ALTERMONDIALISATION N EST PAS L'ALTERMONDIALISME
     
    mardi 8 janvier 2008 (03h15) :
    L'ALTERMONDIALISME ET LES INTERNATIONALES COMMUNISTES ENSEMBLE
    http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=58960
    ou

    - Où en est le mouvement altermondialiste ? Réflexions sur l'essoufflement par Eddy Fougier [03-03-2008]

    http://www.laviedesidees.fr/Ou-en-est-le-mouvement.html

    Une analyse de Bernard CASSEN

    votre commentaire
  • La diversité en politique au MRAP !
     
    A l'issue du récent congrès du MRAP les termes du débat sur la diversité restaient trop imprécis pour beaucoup . Une position claire et majoritaire ne pouvait donc être diffusée dans le MRAP. Mais le principe d'avancer sur cette question y a été adopté.
     
    Sur cette base Mouloud AOUNIT président du MRAP a donc procédé à une présentation "pédagogique" au Conseil d'Administration du MRAP de ce 15 mars 2008 des grandes lignes de ce que l'on pourrait mettre sous le terme de diversité.
    Cet exposé introductif renouvelle et approfondit en fait ce qu'il disait un peu différemment il y a un et demi (en novembre 2006) mais hors du MRAP lors de la fondation du collectif « l'Egalité d'abord ! » – mouvement civique qui rassemble des citoyennes et des citoyens ainsi que des personnalités d'horizons divers.
     
     
    « l'Egalité d'abord ! » voir : http://www.legalitedabord.com
     
    Christian DELARUE (signataire d'Egalité d'abord)

    votre commentaire