• L’oligarchie est derrière tous les grands fétiches politiques laïcs.

    Critique pour la République et la démocratie socialiste.

    http://www.amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article2291

    Pour le préalable sur la nature de cette critique lire les liens en notes de fin de texte.

    I - Deux mots sur l’oligarchie.

    Le terme oligarchie est très ancien mais il a fait une réapparition salutaire ces toutes dernières années au sein de la gauche et des écologiste ainsi que dans le mouvement altermondialiste. Ce bénéfice n’est vrai d’une part que s’il ne sert pas à masquer l’existence d’une classe sociale possédante et dominante et d’autre part que s’il n’induit pas une sorte de fatalité contre la démocratisation des sociétés et des Etats.

    L’oligarchie est la minorité qui gouverne au profit de la classe dominante en général ou d’une de ses fraction : la finance, la banque, l’industrie, le commerce, etc... Il ne s’agit plus ici de pression et de groupe de pression mais de véritable collusion ploutocratique.

    D’autres que moi l’ont dit, l’oligarchie se cache pour légitimer son activité derrière ses compétences doublement critiquées - au fond d’abord mais aussi quand au but car trop souvent au service d’intérêts particuliers déjà très privilégiés - mais aussi et surtout derrière les grands fétiches du discours politique au premier chef duquel se trouve la Démocratie. Les grands fétiches sont des mots- valise particulièrement englobants et rassembleurs. Mais ils très souvent mystificateurs car ils masquent des rapports sociaux.

    II - Les fétiches portent des Majuscules : énumération.

    Les élections présidentielles sont plus que d’autres élections l’occasion de diffuser un langage politique qui mobilise massivement des catégories englobantes comme Nation, République, Entreprise, Peuple, Souveraineté, Europe, etc... Il n’est pas anodin de s’adresser aux compatriotes plutôt qu’aux citoyens. Au-delà de la différence, il s’agit de deux abstractions qui ne renvoient guère à des appartenances précises pour beaucoup de monde. Un esprit critique dira que le compatriote est celui qui appartient à la France ethnique alors que le citoyen apparient au peuple démocratique. Mais pour certains dans les deux cas il s’agit du peuple nation.

    III - De la critique des mots-valises à la défense des catégories critiques.

    Une catégorie critique a fait aussi son apparition : le peuple-classe. Il s’agit des 98 % de la population d’en-bas d’un pays, y compris les résidents extracommunautaires. Ce n’est pas seulement le "bas-peuple", vieille terminologie qui évoque les ouvriers et employés pauvres.

    A quoi sert une catégorie critique ? Les groupes critiques engagé dans un processus d’émancipation peuvent s’en servir pour adresser des messages d’action solidaire.

    Qui s’adresse alors au peuple-classe ? Qui, des politiques ou des "corps intermédiaires" de la société civile s’adresse, aux 98% de la population d’en-bas en y intégrant les résidents extra-communautaires ? La réponse est assez simple pour les politiques : d’une part le NPA et LO et d’autre part de façon moins nette les écologistes EELV et le Front de Gauche.

    Les gauches d’inspiration marxiste s’adressent aux travailleurs salariés mais aussi secondairement aux paysans. On n’est donc pas loin du peuple-classe. Les commerçants et autres professions libérales sont peu nombreuses et dans une situation contradictoire, tantôt dominée par la finance, tantôt dominante au plan des revenus perçus (pas toujours). Quand aux salariés, il existe des salariés bourgeois et même des hauts fonctionnaires bourgeois mais c’est estimé - à tort - secondaire.

    Jean-Luc Mélenchon s’adresse lui au peuple. C’est la grande innovation politique de ces dernières années. Évidemment ce n’est pas le même peuple que celui de M Le Pen ou de N Sarkozy. Il s’agit plus du peuple-classe que du peuple nation. Lire : Populisme - Mélenchon : peuple-nation ou peuple-classe.

    http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/120412/populisme-melenchon-peuple-nation-ou-peuple-classe

    IV - De l’usage d’un procédé "difficile" : la "fécondation".

    Pour autant, il ne s’agit pas de retourner au seul individu et de nier comme Friedrich August von Hayek (1899-1992) et à sa suite Margaret Thatcher l’existence même de la société et du vivre ensemble qui sert de matrice à la République.

    On peut donc vouloir user des catégories englobantes et mystifiantes mais en les nourrissant d’un contenu social positif. Le contraire de ce que fait la droite ou l’extrême-droite avec facilité .

    De nombreux politiciens de gauche usent de ce procédé. Outre que ce contenu social n’est pas toujours franchement perceptible et qu’il donne lieu à manipulation il faut bien dire que souvent c’est un social qui tente de marier les contraires. Ce qui profite trop souvent aux dominants. Idéologie du soupçon ?

    Ce débat n’est pas terminé. Lire ici : La fécondation des catégories politiques abstraites : Peuple, République, Nation, Démocratie... C Delarue

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1792


    Bien qu’altermondialiste, et en internationaliste des peuples-classe, je ne néglige nullement le cadre national mais je le vois plus que jamais clivé précisément entre la classe dominante et le peuple-classe ; et pas seulement avec un ennemi extérieur de type Troika. En ce sens le peuple-classe doit changer de République et de démocratie mais avec des catégories critiques. La catégorie "peuple-classe" n’est pas la seule (1). Un travail immense est à réaliser. A "La République dans la tourmente" (de Christian Picquet- Ed Sylepses) il faut avancer une perspective écosocialiste "arc-en-ciel" à la lutte de classe.

    Christian DELARUE

    Au Nord comme au Sud, la critique sociale altermondialiste porte contre les dominations.

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1962

    La critique anti-fétichiste ou la dialectique réification / déification

    http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/060112/la-critique-anti-fetichiste-ou-la-dialectique-reification-deifica

    1) ENA Friburg / La planète et nos féroces divisions sociales et culturelles.

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1807


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  • C'est la lutte de classe de la bourgeoisie qui empêche la fraternisation !

    http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/020512/la-lutte-de-classe-de-la-bourgeoisie-empeche-la-fraternisation

    L'idée de nation et l'idéologie de l'entreprise sont les deux gros vecteurs d'atténuation des conflits internes entres classes sociales. S'y ajoute les opérations de division du peuple-classe dont N Sarkozy use et abuse largement. Malgrè tout cela, difficile de ne pas voir qu'il y a une sévère lutte de classe de la bourgeoisie - lutte nommé "guerre de classe" par un de ses membres Warren BUFFET (1) - qui empêche la fraternisation nationale ou d'entreprise. Ce n'est pas parceque les travailleurs sont de vilains marxistes ou anarchistes ! (Pas que en tout cas).

    Que fait-on sans riposte de classe ? Au mieux on peut courber l'échine ou même négocier des accords qui ne satisfont personne. Mais ce n'est pas là donner de la tendresse à qui vous pompe du temps, de l'énergie et du pouvoir d'achat pour s'enrichir. De plus, plus la négociation se fait "à froid" et plus les accords sont mauvais du point de vue des travailleurs. La lutte de classe est une constante historique, le reste n'est que fumisterie.

    Outre la question du vol d'un symbole - celui du 1er mai - il est utile d'expliciter le double niveaux de la lutte de classe qui clive la société française car ce n'est pas toujours perceptible .
    .

    1) La réponse de la rue et des "corps intermédiaires" (syndicats) à N Sarkozy ce 1er mai : 'pas touche au symbole de nos solidarités' ! C'est notre jour pas le tiens !

    Les syndicats de travailleurs salariés sont chargés de défendre les intérêts matériels et moraux des travailleurs. Il y a aujourd'hui à Y ajouter la défense des intérêts symboliques. Car N Sarkozy s'est employé comme Pétain jadis à voler le symbole des luttes internationales des travailleurs. Ici comme ailleurs on voit que N Sarkozy est un prédateur. Et même un pervers puisqu'il jouit du mal qu'il fait. Il est fier d'enrichir les riches et d'appauvrir de larges fractions du peuple-classe. Rien ne l'arrête: celui qui pendant 5 ans a défendu bec et ongles les riches, la Finance et la bourgeoisie n'a cessé de proférer des discours de division du peuple-classe par la stigmatisation soit de type raciste (les Roms, les migrants, etc...) , soit de type classiste (les fainéants, les assistés, les "faux" travailleurs, etc...).


    2) En plus il critique la "vielle lune" de la lutte de classe pour en appeler à la fraternisation nationale entre les classes.

    a) Aimer celui qui vous cogne dessus ou le fond du christianisme au service du patronat !

    Monsieur Sarkozy, il faut vous rappeler qu'on ne saurait aimer celui qui vous tape dessus. Mais dans un cadre parternaliste qui conçoit la baffe dans l'intérêt supérieur du mineur égaré ! Il est regrettable que le discours politicien du moment oblige à dire ce genre de chose. Le mot aimer s'entend ici au sens d'agape qui signifie amitié. Plus que jamais, la bourgeoisie soit 2 % de la population est derrière Sakozy contre le peuple-classe en général (travailleurs indépendants et travailleurs salariés auquel on ajoute le petit-patronat) mais surtout contre le prolétariat en particulier. Ce qui conduit à préciser les deux niveaux de la lutte de classe.

    b) Les dominations sont à droite soit inexistantes soit naturelles.


    Pour les patrons et l'UMP la domination et l'exploitation relèvent de la nature humaine qui pose avantageusement des individus supérieurs en capacité tant au plan économique que managérial. Cette domination n'est donc pas à combattre mais à accepter comme une fatalité. D'ailleurs les libéraux ne connaissent pas la domination. On voit que la nature a bon dos. Elle se fonde sur l'ignorance et permet d'introduire la croyance en politique comme dans l'entreprise. La démocratie réellement existante qui fait une large place à l'oligarchie politico-financière s'appuie sur un obscurantisme largement favorisé par le besoin de divertissement issu du travaillisme. Cette oligarchie dont Sarkozy est membre est bien loin de promouvoir la raison émancipatrice qui combine libération et égalité. Elle plaide au contraire pour la croyance en une nature forcément inégale favorise toujours les dominations qu'elles soient classistes (celle de la classe dominante), sexistes (celle des hommes) ou racistes (celle des blancs).

    3) La bourgeoisie derrière Sakozy contre le peuple-classe et le prolétariat : deux niveaux de la lutte de classe.


    Dans les deux niveaux de la lutte de classe il y a toujours l'offensive de la bourgeoisie, celle des 2 % d'en-haut. C'est le point sûr de l'analyse matérialiste critique. C'est la portée de l'attaque qui est variable et qui donne lieu à des positionnements variables au sein du peuple-classe (les 98%).

    Dans un cas c'est tout le peuple-classe qui est dominé, les petites-bourgeoisies (1) comme les prolétaires ; dans l'autre cas le petit-patronat et l'encadrement supérieur est préservé car l'attaque porte contre le prolétariat à l'exception des hauts cadres du privé et du public. Il y a donc deux niveaux de la guerre de classe de la bourgeoisie. Cela demande développement.

    Dans le premier cas, la classe dominante favorise la bourgeoisie bancaire et financière ainsi que la bourgeoisie industrielle mais pas le petit patronat, les petits commerçants et les professions libérales qui sont membres du  peuple-classe. Je les classe dans la petite-bourgeoisie, ce qui est discutable mais sans grande importance. Disons qu'ils sont en position dominé par rapport à la classe dominante mais que ce n'est pas eux les plus dominé. Cela a des conséquences en termes de positionnement politique. Ils peuvent aisément changer de position et devenir couche d'appui du capital financier.

    Ces couches sociales - que j'ai nommé petite-bourgeoisie - peuvent trouver intérêt à combattre les paradis fiscaux, à réglementer les marchés financiers, à ce qu'un pôle public bancaire soit instauré, contre la bourgeoisie mais ils n'iront pas réclamer une nouvelle RTT et des augmentations de salaire. Là on en vient au second niveau de la lutte de classe qui est nettement plus frontal. Ici, en effet, la contradiction principale dans les rapports sociaux de production demeure l'antagonisme entre les propriétaires des moyens de production - les capitalistes y compris les petits - et ceux qui ne possèdent que leur force de travail et qui sont obligés de la vendre pour vivre: les travailleurs salariés ou les prolétaires.Certains travailleurs salariés en fonction d'encadrement large et hautement rémunérés sortent du lot mais il s'agit d'une minorité.

    4) Le "travail sobre" pour tous et une nouvelle RTT forment le vecteur du dépassement du salariat.


    Sous certaines conditions, à bien examiner pour éviter toute récupération à l'instar du partage du travail, le travail sobre peut s'opposer pied à pied au travaillisme de la droite et du capital.

    Quand la droite parle (mal) de travail (travaillisme en fait), il faut répondre encore et toujours dans la ligne historique du dépérissement futur du salariat (et non de son abolition peu crédible) avec la RTT (30 heures hebdo) (2) et évoquer le refus de l'intensification du travail (3) , le tout sans perte de salaire (du moins pour les moins de 4000 euros net).. En ce sens le 1 er mai, F Hollande aurait du défendre les 35 h du PS au lieu d'adouber feu le réformiste des marchés financiers. Il est profondément regrettable qu'une certaine gauche défendent encore le travaillisme, celui des chrétiens, des gaullistes et des communistes de la reconstruction du pays juste après-guerre. Le maire de Nantes va être content. Pour construire ND des Landes il faudra passer aux 40 h sous la coupe de la croissance...  de Vinci !


    Christian DELARUE

    1) Warren BUFFET a dit « Tout va très bien pour les riches dans ce pays, nous n’avons jamais été aussi prospères. C’est une guerre de classes, et c’est ma classe qui est en train de gagner »

    2) Jean-Marie HARRIBEY : Du chômage partiel, de la RTT et de la résurrection de la « valeur travail »

    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2012/01/24/du-chomage-partiel-de-la-rtt-et-de-la-resurrection-de-la-%c2%ab-valeur-travail-%c2%bb/#_ftn10

    3) A propos de l’intensité et l’intensification du travail. C Delarue -
    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1310


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  • RENNES 1 er Mai : Contre le "vrai" travail et le travaillisme de Sarkozy, vive le travail "sobre" pour tous les résident(e)s sur le territoire national.

    "Considérer le travail, respecter le travail, récompenser le travail, encourager le travail ! tel est le crédo travailliste et anti-humaniste de N Sarkozy. Ne compte pour lui que le "vrai" travail et les vrais travailleurs ; ceux qui bossent beaucoup sans se préoccuper de savoir si les autres peuvent faire pareillement. Sans se préoccuper si son voisin gagne correctement sa vie. Le travaillisme est un égoisme naturel du néolibéralisme.

    Contre le discours raciste et xénophobe de Sarkozy complété par son récent discours cocardier et travailliste bien opportuniste pour cirer les pompes des "vrais" travailleurs, des fayots et des lèche-culs du patronat on à vu à Rennes pendant une heure et demi les principaux syndicats de salariés et les associations antiracistes (MRAP, RESF, etc. ) qui se sont massivement opposés aux deux formes actuelles de division du salariat : le racisme et le travaillisme des patrons exploiteurs et des cadres du même acabit.

    Sarkozy est d’une part le roi de l’assistanat aux riches, aux grands créanciers, aux banquiers et à la finance et d’autre part - c’est le complément logique - le principal vecteur de la dégradation salariale d’une immense majorité de travailleurs qu’ils soient précaires ou non et ce que ce soit au niveau des rémunérations ou niveau des conditions de travail proprement dites. Il a accompagné le néolibéralisme au lieu de le combattre.

    ATTAC Rennes et le CADTM Rennes membres du CAC Rennes ont distribué massivement un tract qui montre les responsables de la crise de la dette et les perspectives pour en sortir.

    AELP

    POUR UN PREMIER MAI UNITAIRE ET COMBATIF A RENNES

    http://blogs.mediapart.fr/blog/chri...

    En l’état actuel, outre des individus, le réseau local de vigilance contre le racisme et la xénophobie d’Etat met en relation les organisations suivantes : ATMF - AC35 ! – Collectif antifasciste de Rennes – Conseil des migrants – EELV – FASE 35 – FSU 35 – Gauche Unitaire – MRAP – NPA – PCF – PG – PS – Relais étrangers – Solidaires – UDB


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