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Emancipation : L'amour fait mal mais fait aussi beaucoup de bien.
Emancipation
L'amour fait mal très mal ; mais fait aussi beaucoup de bien.
Eva ILLOUZ auteur de Pourquoi l'amour fait mal (Seuil) remarque que "l'amour et la sexualité sont des moteurs cachés de l'économie, mais l'économie est aussi un des moteurs cachés du sentiment amoureux". Cela n'est pas toujours problématique. Un grand nombre d'individus est en capacité de bénéficier du marché et de ses effets autant qu'il en subit les pressions normatives. Tous et toutes ne sont pas au même niveau mais on ne saurait défendre une position trop unilatérale et victimisante.
Eva ILLOUZ explique dans Psychologie magazine (dec 2012) que "l'amour a été et continue d'être un puissant facteur d'émancipation". Pas seulement l'amitié (l'Agapé) l'amour charnel (Eros) aussi. On aurait tort de le voir comme un nouvel "opium du peuple". C'est un "opium" au sens ou il fait beaucoup de bien, énormément de bien avant de faire parfois ou même souvent du mal, très mal. Une dés plus grande douleur humaine. Mais il est la transcendance quasi divine des athées comme des croyants. Quant au mal, à la souffrance, les esprits chagrins tendent à voir uniquement les souffrances de la rupture. Ils oublient les joies de l'amour vif auparavant.
Il y a un aspect social et historique : il faut pouvoir choisir son amant ou son compagnon. Pour pouvoir vivre une sexualité épanouie, hétérosexuelle ou homosexuelle, il faut pouvoir vivre dans une société suffisamment libre au plan des mœurs. Ce n'était pas évident jadis. Ce ne l'est toujours pas partout. Mais en occident, c'est une chose qui n'est plus minoritaire. Bien sûr, il existe toujours de la misère sexuelle et affective et même trop de violences au sein des couples. Les féministes ont raison de combattre cela. Mais il y a aussi l'autre face. Il existe énormément de femmes qui n'ont jamais connu le viol ni la moindre violence. C'est d'ailleurs heureux. Il faut pouvoir penser qu'il existe des hommes en capacité d'être de bons amants et/ou de bons compagnons. Et ils ne sont pas minoritaires.
Christian DELARUE
Tags : amour, mal
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