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Spiritualité différente : valeur de lattachement pour un athée.
Spiritualité *différente : valeur de l’attachement pour un athée.
http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article2000Un athée a tendance à accorder plus de valeur à un attachement qui a représenté pour lui Amour . Si un croyant accorde de la valeur à ses parents et à son époux(se) il n’oublie pas, en principe, de placer la ressource de ce qui vaut pour lui dans Dieu. Ce n’est plus à proprement de l’ordre de l’attachement. De cela il tient sa force ; en principe. En fait, il faudrait (en France au moins) distinguer ici les chrétiens "cultuels" (les pratiquants) des "chrétiens culturels agnostiques " (ayant des liens distanciés avec la religion quoique de subculture chrétienne) . Les attitudes et comportements de ces derniers sont plus proches des athées affirmés.
Pour un athée - dont la conception du monde est nécessairement inscrite dans l’espace et le temps et non pas en-dehors - la spiritualité prend racine dans ce que prend sens dans la vie et l’expérience vécue . L’attachement n’y est alors pas dévalorisé comme dans les spiritualités déistes ou théistes. L’attachement peut être pathologique mais aussi positif et porteur de sens . Il procède alors de ce qui a représenté un amour vécu enrichissant . Cet amour-là est pluriel car il est nourri par plusieurs personnes : les parents bien souvent ainsi que les frères et sœurs mais aussi les amours charnels, ceux qui ont pu être vécu comme temps de beauté et de transcendance (élévation). C’est dans cette perspective que je ressens positivement l’apport d’une ex (malgré la séparation lointaine) mais aussi de mes parents décédés (en 2007 et 2011). Les parents et les amis ne vous apprennent quasiment rien sur l’intimité, sur la synthèse du sexuel et du spirituel. Ce sont les amant(e)s et compagnes ou compagnons qui enrichissent la vie sentimentale personnelle. Ils peuvent aussi enrichir une vie intellectuelle ou artistique mais ce n’est pas là ce qui leur est spécifique.
Cet amour pluriel nourrissant n’est pas divin mais d’ici puisqu’il n’y a pas d’ailleurs concevable à ce jour (nous sommes tous des membres de l’univers et pour l’heure de la planète terre) . Evoquant l’attachement comme lien d’enrichissement il faut préciser que cet amour vécu n’est plus actuel. Il a eu sa force et il la conserve.
Il est aussi peut-être un autre domaine ou une différence est perceptible : le pardon. Ce dernier ne relève pas seulement des religions comme certains le pensent. Les athées eux aussi pardonnent mais sans doute "pas en tendant la joue gauche juste après avoir reçu un coup sur la droite". Il existe une éthique athée de la riposte autolimitée et proportionnée. Elle tient au fait que l’on ne saurait tolérer l’oppression, la violence active ou passive. Une agressivité réactionnelle mais mesurée et circonscrite est concevable. On peut se reporter ici à Erich Fromm et à son gros ouvrage sur La destructivité. Une autre conception athée est concevable, celle d’ André Comte-Sponville. Lire : Ce qui s’apprend ici c’est la miséricorde : leçon de tolérance et de pardon.
Christian Delarue
* Spiritualité Les rapports de la conscience et de l’existence sociale amènent à poser ces questions : — Qu’est-ce que "le corps" ou physis ? Le domaine des physiciens, des médecins et des biologistes ? — Qu’est-ce que "l’âme" ou psychée ? Le domaine des psychologues, des médecins psychiatres et des psychanalystes ? — Qu’est-ce que l’esprit, ou pneuma ? Le domaine des…
Tags : spiritualité, élévation, athéisme
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