• Sur la voyoucratie du 1%.
     
    Le terme voyoucratie est peu employé. Moins que ploutocratisation qui euphémise la prédation ! Le terme racaille fut préféré pour les voyous des quartiers populaires.
     
    Le terme voyou et voyoucratie a été retourné jadis contre le Président auteur du fameux stigmate et de sa solution : le karcher dans l'article "De la voyoucratie en France" sur Agoravox. Citation : « le voyoucrate n’est pas un enfant de la rue qui a réussi et mérite l’estime de ses pairs, mais un riche qui se nourrit sur la bête, exploite les plus faibles et freine le développement de la communauté. » Depuis, à partir de là, il y a eu regard contre la voyoucratie financière ou contre les adeptes d'en-haut de la grande corruption.  Certes, il n’y a pas des "racailles financières ou managériales" que dans le 1% (on en trouve ailleurs disait jadis NS) mais il y en a beaucoup dans le 1% d'en-haut.
     
    Objet ce court texte : La détestation du néolibéralisme, de la thatcherisation et de ces acteurs au sein du peuple-classe qui subit ces politiques de classe. 
     
    Le syndicalisme du monde du travail salarié se renforce par deux moyens : d’une part avec l’effet du temps lorsque se reproduit au fil des ans puis des décennies des politiques destructrices, des mécanisme sociaux destructeurs et d’autre part à partir d'un minimum d’instruction sur les grandes caractéristiques d’une période historique.
     
    - Mécanismes sociaux destructeurs : Sur la division de notre société entre d’une part construction de la solidarité, de l’égalité, du bien commun, des services publics, etc et d’autre part la destruction des conquêtes sociales, des appuis sociaux par des lois de casse de l’Etat social, il y a lieu de s’appuyer, selon moi, sur Erich Fromm. Il a beaucoup développé l’idée de destructivité chez l’humain. Or le néolibéralisme et ses mangers sont très destructeurs d’appuis sociaux. La "thatchérisation du monde » (1) n’est qu’un vaste processus historique de destruction des appuis sociaux des classes populaires, du peuple-classe (99%).
     
    - Néolibéralisme destructeur : La lecture à Arles en été 2009 (Univ ATTAC) du volumineux ouvrage "La nouvelle raison du monde - Essai sur la société néolibérale » fait partie des moments décisifs d’instruction. On ne le sait pas toujours sur le moment. Car ce n’est pas qu’auparavant il n’y ait pas eu de livres utiles sur le néolibéralisme ou sur les politiques de casse sociale. Il y en a eu. Mais sans doute fallait-il un ouvrage qui aille bien plus dans le détail des évolutions et des ruptures.
     
    Il n’était pas inutile, en premier lieu, de rappeler que le « libéralisme ancien » était déjà divisé mais aussi que le nouveau libéralisme - le néolibéralisme - était lui aussi divisé. Déjà ce rappel permettait de sortir des définitions simples. Sans doute, par facilité (question de temps dans les débats), on continue de sortir des éléments simples mais l’on sait que c’est plus complexe dans le déploiement historique.
     
    Le second point d’apport est sans doute plus lié à un parcours personnel. Comme militant du MRAP, au départ, au début des années 80, là ou commence la « thatchérisation du monde », j’ai eu le plaisir de rencontrer Patrick Tort et donc les thèses de Darwin mais aussi celles de Spencer. Or voilà qu’en 2009, Dardot et Laval évoquent abondamment Spencer comme une des branches du néolibéralisme. De plus ils citent explicitement Patrick Tort. Cela confirmait ce que je pouvais dire, sur la dérive compétition-sélection-élimination des institutions diverses, dérives que j’attribuais aussi à l’idéologie de Spencer (ou au darwinisme social). 
     
    J’utilisais, aussi, au besoin, Jean-Marie Brohm - alors freudo-marxiste et son usage aménagé de Marcuse (la surépression) et en l’espèce l’idée simple d’extension du domaine du sport hors de son champ avec le fameux «  Plus vite, plus haut, plus fort » qui caractérise la compétition. J’ai d’ailleurs pu citer explicitement le "Citius altius, fortius »  dans des tracts syndicaux des années 90-2000.
     
    Au-dela il y a eu aussi l’instrumentalisation de la psychologie à des fins de « culture de soi » et de changement personnel. Si le monde et l’entreprise sont des « inéchangeables », des nouveaux dieux au-dessus des humains, des fétiches, alors il ne reste plus qu’à faire de soi une « belle mécanique » productive au service de l’Entreprise (néolibérale) et du Monde (néolibéral). Le soi doit se construit comme machine avenante et performante pour assurer les profits. S'adapter en mettant la raison au poste de commandement "Adulte" et ne point être "enfant rebelle" dit-on en AT (Analyse transactionnelle).
     
    La recherche du profit pour les capitalistes - et pour les adeptes de sa rationalité - est un intangible qui va de sa naissance à aujourd’hui, qu’il s’agisse du capitalisme commercial quasi familial, du capitalisme industriel de petites unités productives ou du capitalisme financiarisé et mondialisé fondé sur de grandes unités productives (les firmes multinationales ou société transnationales côtes en bourse).
     
    Kris DLR
     
    La thatchérisation du monde et l'extrême-droite économique : un trajet vers la ploutocratisation du monde. Christian DELARUE - Amitié entre les peuples
     
     
     
    La criminalité en « col blanc », ou la continuation des affaires…, par Christian de Brie (Le Monde diplomatique, mai 1986)
     
    https://www.monde-diplomatique.fr/1986/05/BRIE/39258

    Délinquance en col blanc : les cartels et l'Europe

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  • Anti-racisme à gauche et signes religieux.

    http://amitie-entre-les-peuples.org/Anti-racisme-a-gauche-et-signes-religieux-Christian-DELARUE 

     

    Puisque, depuis novembre 2019 (et la manifestation contestée contre l’islamophobie) la question de l’islamophobie revient ici ou là fin février 2020, et ce après plus de deux mois de silence (du fait mouvement syndical et social contre la retraite à points et de l’affaire Mila) .

    Trois points seulement vont être évoqués.

    - Les gauches et la promotion des émancipations avec des débats.

    L’antiracisme ferme et sous toutes ses formes fait manifestement partie des priorités de la gauche ou des gauches ainsi que de plusieurs syndicats, tout comme d’ailleurs l’antisexisme (cf livre « CGT féministe » même si il y a des efforts à faire) et l’anti-homophobie aussi (même si l’affaire Mila qui est lesbienne génère des doutes) et ce en plus del’émancipation sociale générale du monde du travail et plus globalement du peuple-classe (les 99% d’en-bas) contre toutes les régressions économiques, sociales et écologiques du néolibéralisme soit l’anti-classisme (pour résumer en un mot) sorte de coeur de métier des gauches (plus ou moins n’est-ce pas).

    Ce n’est évidemment pas le RN qui va mener ces combats, bien au contraire . Le RN n’évoque aucune émancipation ni sociale, ni des femmes, ni du racisme sous toutes ses formes. Il en rajoute sur la xénophobie d’Etat. A propos de religion, il vise l’islam et pas les autres religions. Une fraction de la droite classique est proche du RN tout en étant pro-Union européenne.

    - La limitation de l’usage de signes religieux ostensible dans la société.

    Contrairement à une opinion diffusée à l’extrême-gauche, dans les secteurs critiquant l’universalisme des droits, on peut vouloir interdire des signes religieux ostensibles dans plusieurs situations (mais pas partout : principe de liberté avec des exceptions), et ce par extension de la loi du 15 mars 2004 (on parle d’Acte 2 de la commission Stasi de 2003 pour en débattre) sans être islamophobe (voile) ou catholicophobe (grosse croix) ou judéophobe (kippa) .

    On ne saurait procéder à une généralisation abusive pour accuser de racisme à tout va en la matière. Il faut distinguer le possible rejet des signes religieux ostensibles - tous sans distinction, sans préférence - dans certaines circonstances et le racisme. C’est un amalgame de culpabilisation digne des secteurs intégristes religieux !

    Le refus d’un badge syndical - de tout syndicat sans distinction - dans certaines circonstance ne s’assimile pas de la « syndicalophobie ». C’est déjà arrivé et personne n’a pleuré !

    cf : Badgeophobie ou syndicalistophobie 
    http://amitie-entre-les-peuples.org/Badgeophobie-ou-syndicalistophobie-Christian-DELARUE

    - Quelle islamophobie ?

    Sur le versant islamophobie (elle est très souvent invoquée), la haine essentialiste du musulman car musulman est une bêtise et un racisme condamnable mais tous ce que peut promouvoir un certain islam - il y en a plusieurs dont certains très réactionnaires - n’est pas à approuver, bien au contraire. Aucun rejet des musulmans car musulman n’est tolérable mais un signe religieux de l’islam (ou de l’islamisme) peut se voir refusé ici ou là comme tous les autres : pas de privilège pour l’islam. Egalité.

    Il est donc parfaitement possible de viser un signe religieux ostensible comme exhibition religieuse mal venue dans certains lieux ou certaines circonstances sans que cela soit une nuisance ou une haine de la religion elle-même. La liberté de conscience est reconnue et la liberté de porter croix, kippa et voile est possible en France mais pas partout, tant au travail (l’emploi salarié) qu’hors du travail.

    La question est abordée aussi sous un autre angle : Elle se pose aussi - s’agissant du voile - du point de vue de la JUSTICE TEXTILE et de la réciprocité textile. Si l’hypertextile est légal (sauf exceptions) alors l’hypotextile aussi (CF burkini et femmes seins nus en piscine) .

    CF Féminisme en diversité : difficulté de choisir un courant
    http://amitie-entre-les-peuples.org/Crise-du-feminisme-difficulte-de-choisir-un-courant ?

    CF Féminisme hypertextile et féminisme hypotextile 
    http://amitie-entre-les-peuples.org/Feminisme-hypertextile-et-feminisme-hypotextile

    Monique Demare (ATTAC) & Christian Delarue Militant altermondialiste (ATTAC & CADTM) - antiraciste (MRAP)

    a participé à 
    - Pour une politique ouverte de l’immigration (Syllepse 2009) 
    - Urgence antiraciste : pour une démocratie inclusive (Ed Le Croquant 2017)
    (ouvrage collectif coordonné par Martine Boudet).
    On y trouve : ALTERMONDIALISME et LAICITE, des recours face à l’islamisme radical et aux populismes
    http://amitie-entre-les-peuples.org/Altermondialisme-et-antiracisme-vs-islamisme-radical-et-integrismes-religieux

    Cette contribution est proche de : « Que faire des intégrismes religieux ? » :
    http://amitie-entre-les-peuples.org/Que-faire-des-integrismes-religieux-

    XX

    Position récente du MRAP 
    Islamophobie et racisme anti-musulman - MRAP (2020) 
    http://amitie-entre-les-peuples.org/Islamophobie-et-racisme-anti-musulman-MRAP-2020?


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  • La thatchérisation du monde et l’extrême-droite économique : un trajet vers la ploutocratisation du monde.

    http://amitie-entre-les-peuples.org/La-thatcherisation-du-monde-et-l-extreme-droite-economique


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  • Gaz-Electricité : 15 ans de privatisation pour le 1%

    Ce qui est bon pour les actionnaires, les dividendes et les riches ne l’est pas pour le peuple-classe, surtout les classes modestes.

    En 2004, il y a privatisation de EDF et GDF et apparition de plusieurs entreprises privées sur le nouveau marché . 
    Il y avait certes de quoi critiquer le rôle de EDF-GDF avant, sur plusieurs aspects mais depuis la privatisation de 2004 le peuple-classe de ce pays subit de plein fouet les dégâts de la marchandisation et de la financiarisation (cf article la marseillaise). Les prix augmentent, et fortement. D’après la CGT Energie, le prix du gaz a augmenté de 75% depuis 2005 et l’électricité de 36% depuis 2003. Les intérêts des grands actionnaires passent nettement avant l’intérêt général et les besoins du peuple-classe notamment des plus modestes. 

    Il y a besoin d’un grand service public du gaz et de l’électricité fonctionnant avec des tarifs réglementés et la péréquation tarifaire. Pour satisfaire les besoin sociaux du peuple-classe et notamment des classes modestes il faut aussi réduire au taux de 5, 5% la TVA énergie (revendication CGT Energie)


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