•  

    La France ne sera pas un pays civilisé tant que des humains y dormiront dans la rue !
    Pour un Etat social , arrêt immédiat des expulsions et mise en place d’un plan d’urgence




    L'Etat doit satisfaire d'urgence à ses obligations de relogement ou à défaut d'hébergement d'urgence.

    Un pays qui se veut social et civilisé doit respecter le principe fondamental : "Aucun humain ne doit rester dormir dans la rue".

    L'été 2011 comme d'autres été est marqué par une recrudescence des expulsions sans relogement ni hébergement.

    Qu'il s'agissent de familles pauvres habitant comme locataire des immeubles insalubres et victimes des rigueurs de la loi de part des évacuations administratives (à la suite d’arrêtés du préfet de Police de Paris de péril imminent. En cas de péril, l’État doit les héberger jusqu’à leur relogement. Ils ont des papiers et travaillent.

    Qu'il s'agissent d'occupations de places à la suite d'expulsions policières (souvent sans ménagement) de squatters.


    Il n'y a pas que les rapports sociaux locataires-propriétaires enserrés par le droit et le marché.
    L'Etat est tierce personne réparatrice face à l'insuffisance du marché (qui ne respecte que la solvabilité)

    - Les locataires ont des droits mais n'ont pas tous les droits. Ils ont des obligations.
    - Les propriétaires doivent certes pouvoir voir leurs droits respectés.
    Mais quand des expulsions surgissent légalement, l'Etat doit
    - d'une part entamer une expulsion policière qu'avec une solution d'hébergement (court terme);
    - d'autre part, veiller à créer des centres départementaux d'hébergement des sans abris (long terme).

    Sans cela, il n'accompli pas ses missions de satisfaction des besoins sociaux.
    Sans cela il penche vers la barbarie et se détourne de la civilisation !
    Il dépend de nous que l'Etat ne soit pas un simple auxiliaire du marché.
    Vive l'Etat social. Vive le socialisme, tant il parait peu probable qu'un capitalisme dominant satisfasse ces besoins de base.
    Ne soyons pas tendre avec les libéraux qui se réclament de Hayek pour laisser faire le marché ou de Spencer pour la "lutte pour la vie".
    Gardons notre tendresse pour celles et ceux qui n'ont que des coups ou du mépris.

    Christian DELARUE




    Le DAL demande
    un plan d’urgence, le respect et l’application des lois :

    • L’hébergement immédiat, sans condition, décent,et durable de toute personne à la rue, conformément à l’article L345-2 et suites du code de l’action sociale et des familles,
    • Le relogement des prioritaires DALO, dans les délais, et un programme de rattrapage sur 6 mois pour les 20 000 prioritaire DALO non relogés en ile de France, laissés pour compte par l’Etat et le Gouvernement, dont les 300 familles du square Boucicaut
    • Un grand plan de mise à disposition ou réquisition de logements et bureaux vacants appartenant aux grands propriétaires publics et privés, pour tenir ces objectif à moindre coût et dans des délais rapides.
    • L’arrêt immédiat des expulsions sans relogement, la réalisation massive de logements sociaux accessibles, la baise des loyers et des charges, l’abrogation des mesures de marchandisation du logement social...


    Droit au logement : http://www.droitaulogement.org/


     


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  • Pour une initiative politique nationale de transition à l'eau publique.


    Face à l'implantation prédatrices des firmes multinationales de l'eau des municipalités tentent le passage en régie publique. Cette transition n'est pas aisée. Cela nécessite la mobilisation de différents acteurs (associations, partis, citoyens, etc.) . Il serait bon que les élu(e)s et partis de gauche et ceux écologistes s'engagent nationalement pour faciliter cette transition. Cela peut prendre l'aspect au plan programmatique d'une loi cadre pour l'eau publique en France et même d'un service public national de l'eau (1).

    L'initiative fera l'objet d'un regard attentif de la part des peuples européens qui subissent les privatisations ou les partenariats public-privés (2) tant réclamés par Véolia, Suez et autres sociétés privées de l'eau.

    Au-delà de la loi-cadre, il s'agira de combiner services publics de proximité sur les zones adaptée (villes, bassin géographique) et service public de régulation pour tout ce qui relève d'un espace élargi : espace régional et national. Pour la régulation et la péréquation tarifaire l'espace national est pertinent. D'autres missions sont concevables au niveau national. Le SPNE, c'est donc plus qu'un simple "coup de pouce" au passage en régies publiques locales.

    Christian Delarue

    1) Agir ici pour un service public national de l’eau (SPNE) - C Delarue
    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article458

    2) PPP "eau" ou la stratégie du meilleur profit pour les firmes.
    http://www.attac.org/fr/blogs/delarue-christian/5-10-2010/ppp-eau-ou-la-strat%C3%A9gie-du-meilleur-profit-pour-les-firmes


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  • Nationaliser, socialiser NATIXIS et le nettoyer !



    NATIXIS est né le 26 nov 2006 à partir d'un projet commun de La Caisse
    d'épargne et la Banque populaire.
    Voir ce lien pour cette naissance:

    http://www.easybourse.com/bourse/international/dossier/196/la-caisse-depargne-et-la-banque-populaire-donnent-naissance-a-natixis.html

    Comme le laisse entendre le document intersyndical de l'époque de création (en lien ci-dessous), le groupe NATIXIS avait de forte chance de devenir
    "pourri" du fait "des exigences démesurées de rentabilité". C'est ce qui est survenu.

    Les critiques des Institutions Représentatives du Personnel et des
    Organisations syndicale de NATIXIS n'ont pas été entendues. Elles furent
    même méprisées.

    Ce tract syndical se préoccupe naturellement de la situation de l'emploi
    des 22 000 salariés. C'est très légitime.

    Cela n'empêche pas de voir l'état de ce groupe totalement impliqué dans
    des opérations financières à hauts risques et toxiques.

    Pour le "nettoyer", le karcher nécessaire se nomme nationalisation et
    écoute des représentants du personnel et des syndicats.

    CD

    Document syndical portant sur le projet de fusion.

    http://referentiel.nouvelobs.com/file/638165.pdf


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  • Changer les banques : L’argent s’y accumule massivement.

    Promouvoir ici et ailleurs des changements en rupture avec le système.

    La monnaie fiduciaire ou scripturale ("l’argent") ne fait pas défaut contrairement à ce que dit parfois le sens commun qui abonde dans le sens de l’austérité à l’encontre des travailleurs salariés et plus largement encore parfois à l’encontre des peuples-classe. L’argent s’accumule dans les banques comme s’accumulent les marchandises sur les marchés des biens et services. Les banques des paradis fiscaux en accumulent beaucoup et pour des usages illégaux et illégitimes.

    1 - ACCUMULATION MASSIVE

    On a vu les sommes impressionnantes dégagées par les Etats pour sauver les banques privées il y a deux ans. On sait encore les sommes récemment accumulées par le CAC 40.

    Cet argent accumulé vient des profits dégagés par la production et de la vente des biens produits sur les marchés. Ce sont les travailleurs des entreprises capitalistes qui produisent ces montagnes d’argents comme ils produisent beaucoup de marchandises. Le profit financier est pompé sur la force de travail et va sur les comptes des grands actionnaires et assez peu "dans la poche" de celles et ceux qui en sont à l’origine.

    Les travailleurs ne créent pas de la monnaie à proprement parler, mais sans production pas d’argent. Le problème est que cet argent s’accumule surtout sur les comptes bancaires des capitalistes et sur les comptes des grands cadres des firmes multinationales. Ils servent alors à l’appropriation des biens marchands de luxe et secondairement à l’investissement dans la sphère de la production.

    2 - BANQUES A CHANGER partout y compris ici.

    Les banques sont des organes capitalistes de la société civile qui, outre leur pouvoir de création monétaire, collectent l’épargne et distribuent du crédit. Mais à qui ? Les banques privatisées n’ont pas de mission de service public ni de cahier des charges et donc n’agissent pas dans le sens de l’intérêt de tous car elles sont tournées vers la rentabilité financière et la spéculation. Même les banques coopératives n’échappent pas totalement à l’emprise des marchés financiers. Elles servent alors les possédants du plus possédant au moins possédant . Être insolvable revient à en être exclu.

    Le changement à promouvoir porte au plan national, continental et mondial. Au plan mondial il importe de lutter contre les paradis fiscaux et bancaires. Au plan européen il importe de changer la BCE ainsi que les institutions politiques (1)

    3 - "CASSER LES REINS" DE LA FINANCE (P Khalfa)

    Pour empêcher les dérives de la finance et mettre leur pouvoir au service de l’intérêt général il importe non seulement de ne plus vouloir "rassurer les marchés financiers" mais au contraire d’ôter aux financiers les mécanismes d’accumulation et d’investissement de la finance . Pour ce faire, outre l’institution des taxes sur les transactions financières (TTF) proposées par ATTAC un certain nombre de réformes de rupture avec l’existant sont à introduire :

    - Séparer les banques de dépôts et les banques d’affaires. Proposer d’en faire un principe fondateur contre la "république bananière" tant en France qu’en Europe.

    - Nationaliser les principales banques pour introduire la décision politique (mais pas pour socialiser les pertes). Il s’agit d’une démarche contraire à celle du gouvernement à l’encontre de La Poste.

    - Créer un pôle public bancaire autour de la Caisse des Dépôts et Consignations (2). La CDC est selon Jean-Philippe Gasparotto (CGT CDC) "la dernière grande institution financière publique française". Elle mérite mieux que son démantèlement néolibéral.

    - Refonder l’épargne populaire (Livret A)

    4 - QUELLE SOCIALISATION ?

    Par la société ? Les mesures d’appropriation publique doivent être accompagnées de mesures d’appropriation sociale au profit des représentants des personnels et de ceux des usagers. Sur ce point on peut renvoyer aux propositions de Yves Salesse (3)

    Pour la société ? Une réforme de rupture avec l’existant permettrait de sécuriser et développer l’épargne afin de l’orienter vers le financement de "l’économie réelle" - la sphère productive - et parmi elle de l’économie publique celle des services publics. Une telle orientation va à contresens de celle actuelle qui voit cet argent aller vers la spéculation et vers les acteurs de la finance. Satisfaire les besoins sociaux et non le "parasitisme" prédateur des financiers sur la production tel est l’enjeu.

    5 - S’UNIR, FAIRE FRONT.

    Pour réaliser cela un vaste mouvement populaire est nécessaire. On ne saurait imaginer une réussite de la mobilisation sans alliance des syndicats, des associations d’usagers, des associations citoyennes altermondialistes. Cela suppose aussi un compromis gagnant entre les "coopérativistes" pro-NEF (4) et les syndicats de fonctionnaires.

    Une transcroissance des luttes au-delà de chaque cadre national est aussi nécessaire. Elle passe par la coordination des luttes en cours contre les politiques d’austérité en Europe.

    Christian Delarue

    Membre d’ATTAC France et de la CGT Finances publiques 35.

    1) Europe, sortir de l’emprise des marchés Pierre Khalfa in Les Temps Nouveaux n°1

    2) Le rôle du secteur bancaire et financier Jean-Claude Branchereau et Jean-Marie Roux in LTN n°1

    ainsi que Pour un pôle financier public -J Cossart, JM Harribey, D Plihon

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article418

    Crise : des altermondialistes veulent une nationalisation générale du crédit (AFP)

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article432

    *Refonte et socialisation de la finance

    Exrait d’un texte paru sur contretemps.eu

    http://www.contretemps.eu/interventions/il-existe-alternative

    Une refonte du secteur financier est urgente. Mais une réglementation, si elle est importante, ne suffira pas : les institutions financières ont fait la preuve de leur extraordinaire capacité d’innovation pour contourner les règlements. La finance est un secteur essentiel qui ne peut être laissé aux préoccupations à court terme du profit privé. De fait, ce secteur a déjà été très largement nationalisé, mais de manière absurde, en étouffant toute voix publique, et les prises de participation publiques vont être privatisées à nouveau dès qu’il y aura des repreneurs. La crise a démontré que les grandes banques privées usent et abusent de l’avantage que leur procure le fait d’être « trop grands pour faire faillite » (/too big to fail/).

    Pourtant, financer les nouveaux investissements socialement utiles, par exemple dans le secteur de l’énergie est un défi majeur. Cela implique de bâtir un secteur financier public, ce qui ne peut se limiter à la propriété étatique, mais passe par une propriété collective avec la participation des travailleurs et des autres acteurs concernés par les décisions. Un tel secteur financier socialisé doit garantir la transparence des comptes. C’est seulement en se fondant sur une telle structure que les réglementations financières pourront aboutir à des résultats socialement souhaitables : un contrôle effectif de toutes les institutions financières, la responsabilité réelle de ceux qui prennent les décisions, des capitaux pour les besoins anticycliques et l’élimination des opérations hors bilan, comme le suggère par exemple ATTAC2

    Sur la CDC : Ce que propose la CGT de la CDC.

    http://www.uscd.cgt.fr/spip.php ?article124

    Voir aussi CGT Finances de sept 2008 ou

    http://www.finances.cgt.fr/spip.php ?article878

    3) "Réforme et révolution , proposition pour une gauche de gauche" d’Yves Salesse.

    4) Depuis la réforme de La Poste, la NEF est très valorisée dans ATTAC bien que pas vraiment une banque et non présente localement.

     


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  • MANAGEMENT

    Cliniques privées gérées à flux tendu. Hôpitaux publics itou !
    Partout dans le monde une même logique détruit la santé de qualité pour tous et toutes !

    C'est surtout en écoutant des discussions de cadres supérieurs de santé que j'ai pris ces notes. Plus quelques appréciations personnelles qui d'emblée donne le ton.


    L'amélioration de l'offre de soin et de l'état de santé d'une population donnée est un objectif louable qui nécessite des politiques publiques fortes s'attachant  plus à la satisfaction pleine et entière de ces besoins sociaux spécifiques qu'à une couverture minimale compatible avec une réduction obsessionnelle des coûts. Or, aujourd'hui les politiques publiques de santé fonctionnent à "l'économie" en personnel bien loin de la négligence, de l'opulence et du laxisme souvent stigmatisé par les libéraux. Les gestionnaires privilégient la performance, l'efficacité, l'efficience et donc les divers paramètres du rendement comme catégorie générale . Cette priorité gestionnaire est nuisible aux humains, aux travailleuses, aux conditions de travail et de vie des infirmières et des aides soignantes mais aussi aux malades qui sont soignés très rapidement avec de nombreux risques voire qui ne trouvent ni lit ni personnel de soin.

    Ces politiques gestionnaires aboutissent à réduire l'offre de soin tant quantitativement que qualitativement face à la demande. Non seulement on ne trouve pas des structures de soin avec du personnel en nombre pour la réception des patients attendus et potentiels (urgences) mais en plus on pousse  les patients dehors pour faire des économies. Au moindre indice de baisse d'activité on ferme  des unités de soins, des lits et on mute le personnel soignant en fonction de ces baisses supposées d'entrées de malades ou d'accidentés. En cas d'erreur, notamment du fait des urgences, c'est le cadre d'astreinte qui doit sollciter à la va-vite, par téléphone, le personnel mis en congé ou embaucher des infirmières. Il est plus difficile de faire réouvrir les services de soins.

    Pourquoi les gestionnaires ont-ils cette obsession anti-humaniste contre les patients et les personnels ?

    Avec la configuration néolibérale contemporaine des politiques menées depuis 20 ans, les macro-dirigeants ont poussé à soumettre les activités de soin aux logiques marchandes (non seulement au sein des cliniques privées ordinaires mais aussi dans les hôptaux publics soumis à des règles pourtant différentes de celles du marché) et aux logiques financières (cliniques côtées en bourse). Logiques technocratiques et logiques économiques se combinent sur le dos de la démocratie et du social.

    Au niveau global (mondial) ce sont les statistiques et des modèles économétriques complexes qui servent à comparer les inputs (moyens mis en entrée) et les outputs ("sortie" attendue ou constatée).
    - INPUTS sanitaire : le facteur travail (de soin) mesuré par le nombre de médecins pour 1000 habitants, le facteur matériel représenté par le nombre de lits pour 1000 habitants et le total des dépenses de santé en pourcentage du  PIB
    - OUTPUTS de santé : l'espérance de vie à la naissance, l'espérance de vie en bonne santé, le taux de mortalité des moins de cinq ans.

    Sur ces bases sont dressés des comparatifs entre Etats à propos de la performance de soin et de santé.  Mais le type de structure n'est souvent pas évoqué alors que les règles de gestion en usage sont déterminantes sur la qualité des soins et sur les conditions de travail des infirmières et aide-soignantes. Un hopital public se distingue fortement d'une clinique privée . Ce n'est qu'une première distinction car au sein des établissements privés ceux ouverts aux marchés boursiers et à l'actionnariat sont soumis à des logiques financières parasitaires absentes des établissements privés ne recherchant de dividendes pour leurs actionnaires. Il est à noter que les actionnaires des établissements privés ne sont pas les salariés (infirmières et aides soignantes pour qui l'intensification de l'activité n'a pas  pour contre partie l'augmentation de leur rémunération) mais les professionnels libéraux (médecins, chirurgiens et spécialistes, kinésithérapeuthes).


    Christian Delarue


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