• Au fond Jacques STEPHAN -   - Anouck LE CLOEREC - Christian DELARUE - Pascal FRANCHET - AG du SNADGI-CGT35 

    Les prud'hommales sont finies... mobilisation générale pour janvier 2009 !

    Les élections prud'hommales sont un moment important pour les travailleurs du privé et pour chaque syndicat. La période de trois mois qui précède chaque élection prud'hommale donne lieu à une activité intense et auto-centrée peu propice aux luttes unitaires. Il est temps de reprendre l'initiative pour une très grande manifestation de tous les travailleurs du privé et du public.

    11 Thèses sur la mobilisation collective des travailleurs et la convergence des luttes

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article456


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  • INTERNATIONALISME SYNDICAL DES TRAVAILLEURS

    Que fait la Confédération syndicale internationale (CSI) face à la crise systèmique globale ? par Christian Delarue

    Version améliorée sur Amitie-entre-les-peuple.org du texte initial publié sur La Sociale.

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article454

    La crise financière a éclatée début octobre 2008 et comme on s'y attendait elle débouche sur une crise économique qui va frapper plus durement encore les travailleurs de tous les pays. Les principaux syndicats de salariés ont réagit ainsi que la CES mais que propose et que fait la nouvelle CSI qui a été créé, il y a deux ans, jour pour jour, le 1er novembre 2006 ?

    Qui sait chez les syndiqués français ce qu'a fait la CSI pendant ces deux ans ? L'immense majorité des syndiqués ignorent même son existence. Une minorité se souvient de sa création en 2006 . Cette création a permis de revenir sur la recomposition - une fusion-absorbtion ? (1) - en cours du syndicalisme des travailleurs au plan mondial, mais le descriptif de la situation a caché le vide de son activité. Sans doutes, les principaux dirigeants des confédérations sont-ils en capacité d'en dire plus. Mais quid des cadres syndicaux intermédiaires ? Quid des syndicalistes locaux et des syndiqués de base ? "Il fut pour le moins curieux, et à dire vrai inquiétant, de constater l'attitude peu prolixe des confédérations syndicales françaises sur les raisons et les buts de cette fusion. Peu d'explications plausibles furent présentées" écrit Jean-Louis Ernis (1)

    - D'autres journées du 7 octobre dans tous les pays !

    La journée du 7 octobre 2008 sur le "travail décent" a permis de signaler son existence et de s'intéresser à elle. Elle était sur son créneau. Il faut faire le bilan de l'initiative de part le monde. Il ne s'agit pas d'être" trois pas en avant des masses" dans les pays économiquement et socialement peu développés. L'important est que dans tous les pays le même jour des revendications fortes surgissent. Elles ne sauraient être identiques partout du fait du développement inégal et combiné du capitalisme. Cette journée aurait pu être aussi le 1er Mai qui a perdu sa force et sa force historique et internationale de part le jeu des syndicats d'accompagnement social, historiquement fondé sur le Rerum Novarum et la collaboration de classe. L'essentiel n'est pas d'avoir un jour fétiche mais de mettre dans la rue le même jour tous les travailleurs du monde. Comme il a été possible, toute chose égale par ailleurs, en mars 2003 de mettre les peuples de plusieurs pays dans la rue contre la guerre de Bush en Irak. Dans de telles situations, les meilleures revendications émergent et élèvent le niveau de conscience des travailleurs.

    Udo Rehfeldt (2) a publié en janvier 2007 dans Chronique internationale de l'IRES une étude de neuf pages sur la création de la nouvelle CIS. C'est la fin de l'article qui porte sur les objectifs de la CSI qui mérite relecture. En 2007, l'attention portait éventuellement sur l'historique mais surtout sur les membres regroupés et l'état des forces que représentait lla CSI. On y lira aussi avec intérêt la répartition des sièges entre les syndicat de la CMT et ceux de la CISL pour se faire une idée - assez floue au demeurant - du rapport de force interne. Mais là n'est pas là l'essentiel. Pas plus que la question de l'intégration de nouveaux venus : les chinois, par exemple.

    - Mettre la CSI à hauteur des enjeux, c'est urgent !

    La question essentiel, à mon sens, est de savoir quels sont les moyens financiers, matériels et humains pour que la CIS soit une véritable internationale des travailleurs ? Autre question encore plus décisive : quelle va être son orientation générale face à la mondialisation capitaliste en crise ? La réponse dans l'étude d'Udo Rehfeldt figure laconiquement en note finale et en tout petit, comme dans les contrats d'assurance ! La CIS n'a que très peu de moyens et de finances. De plus, son projet porte, outre la défense du "travail décent" précité, sur la réalisation des "Objectifs du millénaire pour le développement" (qui sont fixés par l'ONU), sur l'annulation de la dette des pays moins développés, sur la mise en place d'une taxe internationale sur les transactions en devises, une réforme des organisations internationales FMI, BM, OMC par incorporation de clauses des droits des travailleurs, sur un statut consultatif pour certains accords.

    Pour que ces objectifs soient menés à bien - alors qu'ils peuvent être jugés minimalistes au regard des enjeux et notamment face aux conséquences de la crise capitaliste actuelle - il faut une volonté politique. Or celle-ci n'existe pas. La CSI, pour l'instant, se caractérise plus par sa bureaucratie de 25 membres dirigeants se réunissant une fois par an que par l'affichage de sa composition en organisations. Qu'elle soit "composée de 304 organisations de 153 pays qui parlent au nom de 168 millions de membre" ne doit guère impressionner l'oligarchie financière mondiale ! Et pas plus les travailleurs.

    - Peux-t-on espérer un changement ?

    Il pourrait en être autrement si déjà au niveau européen le syndicalisme de la CES était plus dynamique et plus offensif. La politique d'accompagnement social qui caractérise globalement la ligne de la CES ne facilite pas les choses pour aller vers une autre Europe et un autre monde. Car la question est là pour les travailleurs européens : veulent-ils seulement limiter la casse ou inverser radicalement le processus ? Radicalement signifie changer les bases fondatrices des institutions européennes. Le changement viendra-t-il alors des syndicats d'Amérique latine ? Difficile à dire.

    Il y a urgence pourtant à ce que des changements s'opèrent.

    Christian DELARUE

    Syndiqué CGT Finances à Rennes mais militant altermondialiste, membre du CA d'ATTAC France.
    11 Thèses sur la mobilisation collective des travailleurs et la convergence des luttes <http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article456> - C Delarue

    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php ?article456

    1) Fusion, absorption, le syndicalisme international n'y échappe pas <http://la-sociale.viabloga.com/news/fusion-absorption-le-syndicalisme-international-n-y-echappe-pas>. par Jean Louis ERNIS qui a produit une étude approfondie. Il remarque d'emblé que la Charte d'Amiens - au centenaire à peine remarqué en 2006 - n'est pas dans ses principes fondateurs. On s'en serait douté. Car même la CGT française qui a longtemps fait la promotion d'un syndicalisme lutte de classe pour aller vers le socialisme (pas de la lutte de classe sans perspective) a peu à peu abandonné des principes fondateurs.

    http://la-sociale.viabloga.com/news/fusion-absorption-le-syndicalisme-international-n-y-echappe-pas

    2) Création d'une nouvelle Confédération Syndicale International par Udo REHFELDT - IRES doc pdf sur le web




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  • Le SNADGI-CGT35 avec Pascal FRANCHET à gauche, Anouk LE CLOEREC, Christian DELARUE et d'autres fonctionnaires qui manifestent à Paris ce 10 juin 2008


    FONCTIONNAIRES, SANS PAPIERS, FIN DU SOLIDARISME

    Mort de Durkheim et Keynes comme voie de l'alter-capitalisme

    Posons d'emblée les grandes lignes de la situation . La tendance économico-sociale contemporaine, marquée par le néolibéralisme comme nouvelle phase du capitalisme (à accumulation à dominante financière), frappe l'ensemble du salariat des fonctionnaires jusqu'aux sans-papiers et pas qu'en France. L'ampleur de ces attaques montre que le solidarisme, sorte d'alter-capitalisme social apparu dans les pays les plus avancés, est vraiment à l'agonie. Avec la fin de cette exception, on assiste au rétablissement du capitalisme véritable.

    Le solidarisme est une conception républicaine progressiste et réformiste de la société (métropolitaine pas pour les colonies) qui s'est déployé au début du XXème siècle face au marxisme et en opposition au communisme montant. De nos jours, face à la montée du l'idéologie néolibérale qui organise la société capitaliste contemporain le marxisme qui est la pensée action de l'avènement du communisme à perdu du terrain ; mais pas seulement lui . La pensée solidaire connue sous le nom de solidarisme est lui aussi dans plein déclin.

    Le solidarisme qui organise la République sociale a été porté par le parti socialiste, parti social-démocrate .  Or le parti socialiste français est clairement devenu  un parti social-libéral depuis la fin des années 80. L'adoption des principes du social-libéralisme marque la fin de la mise en aplication du solidarisme.

    D'une certaine manière revendiquer des papiers pour les sans-papiers avec les sans papiers un jour et le lendemain lutter contre la démantèlement du statut de la fonction publique c'est participer à la contre-tendance qui exige la sécurisation du travail et l'intégration du salariat étendu au-delà des nationaux.

    Si l'hypothèse du "capitalisme pur" de Michel HUSSON se confirme alors la société salariale n'aura vécue que quelques dizaines d'années.

    - La longue casse des statuts et codes du travail


    La tendance historique des vingt dernières années est à ramener le statut des fonctionnaires (de l'Etat) à la copie d'un bon code du travail. Lequel bon code du travail n'a jamais existé puisqu'il serait un statut des fonctionnaires à la meilleure période de ses garantis. Qu'il n'y ait jamais eu de bons codes du travail n'empêche pas de voir la destruction progressive de ce code. La tendance du capital est de faire de la force de travail une pure marchandise. Cela n'est sans doute pas possible, même du point de vue patronal. Mais la tendance lourde est au rapprochement avec les conditions de travail des sans-papiers.


    - De la société salariale à la désaffiliation généralisée.

    Contre la division rigide et statique entre inclus et exclus - souvent utilisée à des fins idéologiques pour signifier aux fonctionnaires leur "privilèges" de travailleurs sous statut garanti par le droit - Robert Castel a mis en avant une vision plus dynamique : la désaffiliation. A la place du regard fixe - image de la photographie- il a favorisé une pensée en terme de processus . Le processus intégrateur a largement laissé place à la désaffiliation . R Castel a repéré la formation du salariat stabilisé et intégrateur dans les années 60 . Ce modèle s'est constitué contre le salariat précaire grâce au plein-emploi et aux droits sociaux garantis aux travailleurs salariés et à leurs familles . La crise des années 70 a renversé la tendance qui va vers la désafiliation sous forme de précarisation ou de chômage qui génère à nouveau des surnuméraires. Avec le néolibéralisme - comme forme du nouveau capitalisme à dominante d'accumulation financière - les sans papiers tendent à représenter chez certains patrons le modèle du salariat désiré : corvéable à merci sans code du travail ni inspecteur du travail.


    - La République sociale et le solidarisme comme période révolue.

    Dans la ligne de Durkheim les républicains défendirent le statut stable et garanti comme symbole de la solidarité, c'est-à-dire du lien qui assure la complémentarité et l'interdépendance des composantes d'une société en dépit de la complexité croissante de son organisation. La solidarité sous le capitalisme se nomme solidarisme et non socialisme. Mais le PS du XXème siècle est un parti solidariste et non pas socialiste. Depuis qu'il a participé à la dénaturation et à l'affaiblissement de la sécurité sociale on ne saurait le qualifier de néosolidariste. Il suffit de comparer avec ce que dit Léon Bourgeois : « L'organisation de l'assurance solidaire de tous les citoyens contre l'ensemble des risques de la vie commune – maladies, accidents, chômages involontaires, vieillesse – apparaît au début du XX^e siècle comme la condition nécessaire du développement pacifique de toute société, comme l'objet nécessaire du devoir social. » Cette citation, qui date de 1904, couvre tout le programme de la Sécurité sociale (créée en 1945 !).

    - Pur capitalisme ou socialisme?

    La République sociale et le solidarisme est-elle une période définitivement révolue ? Peut-il y avoir un altercapitalisme social et solidaire ? Ne s'agit-il pas d'une situation exceptionnelle incompatible avec le capitalisme? Le pur capitalisme, nouvel ouvrage de Michel Husson, <HTTP: www.alencontre.org livres LivreHussonWilno.html#1>est ordonné autour d'une thèse: le capitalisme contemporain tend vers un fonctionnement pur, en se débarrassant progressivement de toutes les «rigidités» qui pouvaient le réguler. Le capitalisme néolibéral jette donc par-dessus bord les régulations indispensables à sa survie dans la phase antérieure ou bien qui lui avaient été imposées par les luttes sociales.

    Une tendance essentielle marque la période: la baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée (c'est-à-dire la hausse du taux d'exploitation), ceci dans un contexte de mondialisation où le capital met en concurrence les forces de travail au niveau mondial. Par ailleurs, s'approfondissent le déséquilibre des Etats-Unis et leur besoin d'un afflux soutenu de capitaux extérieurs, notamment asiatiques (Chine, Japon). Le paradoxe de cette situation est que plus le capitalisme réussit à remodeler le monde à sa convenance, plus ses contradictions se durcissent.

    Christian DELARUE

    Il y a un an deux auteurs montaient, pour mettre en perspective le bilan de campagne de la candidate socialiste, que la regression centriste était la pente naturelle en politique du modernisme rocardien et que l'adoption de l'idéologie de Spencer sur la stigmatisation de "l'assistanat" y participait pleinement. Le PS d'en-haut est à jerber ! Les militant(e)s y travaillant pour "l'ancrage à gauche" y ont bien du mérite.


    A gauche, l'éternelle tentation centriste par Grégory Rzepski et Antoine Schwartz
    http://www.monde-diplomatique.fr/2007/06/RZEPSKI/14808





    R. Castel, Les métamorphoses de la question sociale. Une chronique du salariat, Fayard, Paris, 1995.

    Un pur capitalisme publié par les Editions Page deux (Lausanne, Suisse)
    commentaire d'H Wilno
    http://www.alencontre.org/livres/LivreHussonWilno.html



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  • Une fable qui remet à l'’endroit ce que le patronat met à l'’envers.

    Michel HUSSON a posté il y a quelques jours sur son site hussonet et sur bellaciao une contribution incisive sur l'’éthique du profit ; une contribution brève et claire sans diagramme ni courbe d’'offre et de demande comme par exemple un autre texte de lui, à caractère scientifique, sur l'’exploitation salariale dans le monde.

    Dans le même ordre d’idée les défenseurs du sur-profit financier, se réclamant de Spencer plus que de Darwin, ne cessent de stigmatiser comme fainéants les fonctionnaires d'en-bas (C, B, A ) des administrations auprès des travailleurs du privé . Ils font cela pour mieux diviser le monde du travail et accroitre plus encore l’'exploitation d'’une immense majorité et le profit d’'une petite minorité ce au nom de l'’intérêt général, évidemment. Là aussi une fable fort pertinente est venue rétablir la vérité.

    Christian

     

    Le corbeau et le lapin
    Le corbeau sur un arbre perché
    Ne foutait rien de la journée.

    Le lapin voyant le corbeau,
    L'interpella et lui dit aussitôt:

    Moi aussi, comme toi, puis je m'asseoir
    Et ne rien foutre du matin jusqu'au soir?

    Le corbeau lui répondit de sa branche:
    Bien sûr, ami à la queue blanche,

    Dans l'herbe verte tu peux te coucher
    Et ainsi de la vie profiter.

    Blanc lapin s'assit alors par terre,
    Et sous l'arbre resta à ne rien faire,

    Tant et si bien qu'un renard affamé,
    Voyant ainsi le lapin somnoler,

    S'approcha du rongeur en silence,
    Et d'une bouchée en fit sa pitance

    Moralité: Pour rester assis à ne rien branler
    Il vaut mieux être très haut placé...


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  • LA STRATEGIE DE LA PUNITION DES FONCTIONNAIRES

    LA REFORME DE L'EVALUATION POUSSEE AU TERME DE SA LOGIQUE

    NEOLIBERALE ET SPENCERIENNE

     

     

    Rebond sur « Riposte syndicale contre la Casse du statut de la Fonction Publique » vendredi 2 mai 2008 (16h04) :

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article65632#forum238377

     

    Arrière plan :

     

    Le Livre blanc sur l' « avenir de la Fonction Publique » ou Comment en finir avec le Statut Général des Fonctionnaires .

     

    Silicani et d'Aubert : deux rapports qui mettent en danger la fonction publique et la recherche scientifique et technologique

     

    L' évaluation des fonctionnaires peut aboutir demain à l'exclusion . Ainsi l'aguichante «  stratégie de la récompense » (1) d'une minorité va déboucher sur une double punition : le moindre salaire généralisé et le licenciement au-dessus des têtes pour tous. L'inverse du nécessaire pour une "politique de civilisation", thème que Nicolas SARKOZY a emprunté à Edgar MORIN ;.

    Dans le privé la précarité, la précarisation et les licenciements vont bon train le tout sur fond de chômage structurel maintenu ce qui signifie une très très forte insécurité économico-sociale d'une grande partie du salariat qui constitue grosso modo 90 % de la population des pays capitalistes du Nord, les 10 % restant formant la paysannerie, la petite bourgeoisie libérale et la bourgeoisie. Comme le capital connaît une crise de rentabilité sans précédent l'Etat français et son gouvernement veulent instaurer une forme de licenciement dans les administrations.

    C'est donc par le biais de l'évaluation et sous couvert de performance et de  récompense des meilleurs que l'on instaure à la fois le mécanisme d'exclusion - après avoir organisé en mars 2002 l'exploitation accrue par sous-paiement de la force de travail - et que ce faisant l'on bafoue le principe selon lequel "chacun et chacune doit apporter sa contribution à la production sociale de l'existence". Cette nouvelle contre-réforme va n'être que l'aboutissement logique de ce qui a été entrepris en 2002 pour accroître l'exploitation du travail salarié public, pour le rendre "performant". Il y aura enfin une unité logique qui va en faire la vérité néolibérale du système de gestion de la force de travail salarié dans le public.

    Un nouveau pas contre le statut et vers l'insécurité économico-sociale.

    Si l'entretien d'évaluation est mauvais il sera proposé une mutation à l'agent et en cas de deux refus consécutifs ce dernier sera licencié. Le système d'évaluation qui s'inscrivait dans le cadre de l'individualisation des postes de travail et d'une rémunération au mérite notamment depuis le décret de mars 2002 va connaître une nouvelle étape réactionnaire, ie d'un retour vers la vérité du capitalisme incapable. Un nouveau pas est bien franchi puisque le "payer moins" pour les travailleurs du public ne suffit plus, il importe aussi de pouvoir licencier. Ce faisant la Haute administration d'Etat qui n'est que la classe d'appui de la bourgeoisie fait coup double : d'une part elle jette à la rue ses "bras cassés" au lieu de trouver des lieux d'intégration, d'autre part elle instaure la menace de licenciement pour les autres agents travailleurs . Car ce qui est insupportable pour un certain patronat c'est de pouvoir travailler "debout" sans craindre le licenciement à la moindre parole de travers, à la moindre journée de grève faite, au moindre retard dans le travail, etc...

    Un autre modèle pour travailler en paix et vivre bien

    Apporter sa contribution ne signifie pas travailler intensément avec des journées de travail de 10 H 00 et ce 6 jours sur 7 ce que rêve Nicolas SARKOZY et tous les patrons qui veulent mettre la France (salariée) au travail. Le principe selon lequel "chacun et chacune doit participer à la production sociale de l'existence" est plus compatible avec un système de RTT généralisé qui fait travailler tous les salariés pendant 30 heures par semaine sans annualisation. Evidemment un tel principe est appelé à être oublié tant par le patronat que par le salariat puisque ces derniers sont soumis au principe de la marchandisation contrainte : ils doivent impérativement vendent leur force de travail pour vivre. Dura lex sed lex ! Le mode de production capitaliste dominant dans la société instaure un salariat très majoritaire avec les rapports sociaux antagoniques qui lui sont consubstantiels.

    Entre Spencer et Darwin il faut choisir !

    L'unité logique comme vérité néolibérale du système de gestion de la force de travail salarié dans le public est une "vérité" calée sur celle qui prévaut dans le privé, là ou les rapports sociaux sont part en part soumis à la logique capitaliste. Les services publics ont en principe une logique de base non capitaliste mais la tendance du néolibéralisme -nommée crise du service public par les juristes libéraux dans les années 80 - a été de les soumettre de plus en plus à une logique marchande et à ce qui se fait dans le privé conçu comme modèle. Il y a eu inversion du modèle . Le modèle du privé et des néolibéraux est hobbésien - l'homme est un loup pour l'homme - et spencérien celui de la survie normale des plus aptes dans un monde ou règne nécessairement la loi de la jungle économique. Nous préférons le modèle darwinien fondé sur les "instincts sociaux", la sympathie pour les faibles et dit de façon plus moderne la protection de tous, l'égalité et la laïcité, le tout dans une perspective marxiste d'émancipation sociale du salariat à l'encontre du capital.

    Le statut du fonctionnaire devrait être défendu comme étant sous le capitalisme dominant le modèle du travail sous des conditions de travail relativement pacifié ou chacun travaille en fonction de ses qualifications sans être soumis au zèle et à la sur valorisation de ses capacités mais le néolibéralisme comme idéologie du capital en crise de rentabilité veut le faire voler en éclat. Chaque année qui passe connaît une attaque contre lui. Les générations à venir vont ainsi connaître la vérité du capitalisme qui n'a pu connaître qu'un temps pendant 30 ans sous la pression du camp dit "communistes" un système de protection des salariés relativement avantageux.

    Christian DELARUE

    syndiqué CGT Finances

    1) « Stratégies de la récompense » ESF 1990 est un ouvrage de Concetta Carestia LANCIAUX une DRH d'entreprises transnationales nord-américaines qui développe la problématique sur plus de 230 pages.

    En 1994 un haut fonctionnaire publiait dans une revue juridique (AJDA) un bilan de la modernisation de la fonction publique indiquant que l'on en était resté « au milieu du gué ». Depuis la régression sociale - qui pourrait se nommé désaffiliation généralisée et exploitation salariale maximale - s'est poursuivie sans faiblir avec la droite et la gauche, y compris d'ailleurs pendant la période RTT, la RTT la plus perverse du siècle.

    LA MISE EN CONCURRENCE DES COMPETENCES ou LES DEVOIEMENTS DE LA RECONNAISSANCE LIBERALE

    http://www.france.attac.org/spip.php?article6574

    Une défense de la qualification contre la compétence

    Pas d'augmentation de salaires ! Nous n'iront pas aux entretiens-évaluation.

    http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article61818

     

     


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