• Le "tomber amoureux"

    Une "chute" certes mais qui peut être, plus qu'une aventure, le point de départ d'une élévation, d'un amour véritable, sublime.

    10/07/1998


    Contre la solitude, solitude réelle ou " solitude dans le couple " (ou la famille), certains ou certaines cherchent un(e) partenaire. D'autres non . Ils ou elles préfèrent la surprise de la rencontre amoureuse et donc le " vivre en solo ". Mais peu importe ici. Mon propos est le "tomber amoureux" (et secondairement sa transformation en amour durable).

    Voir le positif

    Je vais l'aborder positivement car le " tomber amoureux " a été critiqué notamment par E Fromm au nom du concept spinozien de la passivité. Il est des individus, hommes ou femmes, hétéro ou homo, jeunes ou vieux, qui ne sont jamais vraiment " tombés amoureux " conjointement, ensemble . Il n'ont donc jamais connu cette expérience partagée de transcendance, cette surabondance de joie et de bonheur, ce surcroît de vie autant que de " plus-jouir " (Lacan) . Et celles et ceux qui l'ont connu n'ont pas toujours pu ou su le faire vivre, ce qui est autre chose. L'amour n'est pas un long fleuve tranquille.

    Freud et non à Misrahi

    Cela va peut-être étonner mais c'est à Freud et non à Misrahi (mail précédent) que je recours pour expliquer cette avantageuse émotion fusionnelle qui, si elle perdure, va se métamorphoser en amour . En effet la référence à la tendresse est présente dans toute l'œuvre freudienne. Mais la tendresse n'est qu'un élément de la " love map " (ou " sexual-maps " selon Money) traduit en " carte du tendre " par Jean-Didier Vincent. Un texte de Freud, en 1912, " Deuxième contribution à la psychologie de la vie amoureuse. " distingue à ce propos nettement deux courants dans la psycho-sexualité, le courant tendre et le courant sensuel et érotique . Si l'amour ne se réduit pas à la sensualité, il ne peut pas non plus totalement l'éliminer. On ne peut tout sublimer.

    De l'émotion aux sentiments / du passif à l'actif.

    Le temps opère passage de la passivité du "tomber amoureux" à l'amour actif ("se tenir dans l'amour" selon Fromm). Si l'émotion relève de formes explosives de l'affectivité , les sentiments participent eux de phénomènes affectifs plus tempérés, plus stables (J Maisonneuve) . Mais les premiers états affectifs perdurent, et la passion s'inscrit alors dans la durée . L'émoi initial est entretenu, par des rites notamment (Neuburger), portant sur les deux désirs amoureux (R Barthes) le pothos, désir de l'amant absent et l'himeros désir plus ardent pour l'amant présent.

    La magie des deux " cartes du tendre "

    Revenons alors à l'émoi initial . "Par quels indices ténus, subliminaux, les deux partenaires sentent-ils la correspondance ?" La magique rencontre amoureuse se traduit par la rencontre de deux " cartes du tendre ". C Chiliand précise que " la sexualité de chacun a des particularités idiosyncrasiques, que nous appelons " cartes du tendre " . Elles incluent les particularités de l'excitation sexuelle, de sa montée et de sa résolution finale, le choix du partenaire et la formation du couple " La rencontre amoureuse opère l'ajustement, si difficile bien souvent, des deux ordres de la psycho-sexualité de chacun(e), homo ou hétéro, celui du désir érotique et celui de la tendresse. Car, comme l'écrit Pasini "pour certains la tendresse est la "rampe de lancement de l'érotisme" pour d'autres elle ressemble à un doux somnifère. Elle entre alors en conflit avec l'érotisme qui implique non seulement jeu et communication, mais aussi surprise et transgression".

    La fusion réconcilatrice

    La rencontre amoureuse favorise donc au travers du plaisir sexuel "une synthèse du corps et de l'esprit" (R Misrahi) d'une part par une confluence paradoxale tendresse/animalité et d'autre part par fusion réconciliatrice ou même parfois régénératrice . Une confluence paradoxale car la sensualité ne peut se manifester qu'à l'égard de personnes rabaissées dit Freud et les cliniciens qui le suivirent . Ainsi tel homme est puissant avec des prostituées et impuissant avec des femmes estimées . Fusion réconciliatrice de "la mère et de la putain", de l'estime et de la vulgarité et même relativement régénératrice car les problèmes " sexuels " éventuels liés à la dissociation de la tendresse et de la sensualité peuvent disparaître.

    Alors rédemption de la rencontre amoureuse ?

    Si "la passion amoureuse implique un investissement corporel et fantasmatique total dans un sensualité libéré de la peur, de la possessivité, des scrupules perfectionnistes et de la volonté de dominer" alors il ne faut pas attendre de la rencontre amoureuse un miracle. Mais G Tordjman met-il peut-être la barre un peu haut ? Reste que la rencontre amoureuse n'efface pas tout le passé et ne peint pas nécessairement "en rose" l'avenir . Ce que les psychanalystes entendent trop souvent, notamment P Babin, c'est la blessure "de femmes bafouées, de femmes violées, de violences sexuelles faite par les hommes sur les femmes" Mais il ne s'agit plus là d'amour, mais d'invitation au combat féministe pour l'émancipation et pour l'égalité des sexes.

    Christian DELARUE

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    Erich Fromm "L'art d'aimer"

    Colette Chiliand "Le sexe mène le monde" Calman Lévy

    Robert Neuburger "Nouveaux couples" O Jacob

    Robert Misrahi "Qui est l'autre ?" A Colin

    Docteur Gilbert Tordjman "Le couple: réalités et problèmes" Hachette

    "Eloge de l'intimité" Willy Pasini Payot

    "La fabrique du sexe" Pierre Babin Textuel

     


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  • DEMOCRATIE ET POUVOIR

    Contribution sur "l'autre démocratie" janvier 2007


    L'alterdémocratie citoyenne et populaire (1), s'inscrit dans une configuration nouvelle qui suppose des changements profonds dans le rapport de force entre les classes. En effet, l'autre démocratie suppose, outre une forte généralisation des outils démocratiques, une réduction du champ du marché et le développement de l'appropriation sociale via l'appropriation publique nationale et les coopératives locales. D'emblée on voit que la démocratie du peuple ne saurait être promu par les dirigeants et possédants. Les bénéficiaires de l'ordre dominant s'accommodent d'une
    démocratie bourgeoise. Autrement dit, ils défendent fermement une démocratie très restreinte qui préserve leurs privilèges de classe et
    ne veulent nullement chercher à appliquer la formule de Lincoln et construire " le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ".



    Outrance ? Diabolisation ? Prenons pour hypothèse que le système démocratique actuel appelle de temps en temps les citoyens à élire des " représentants " qui défendent les intérêts des entreprises et du patronat mais manifestement pas ceux du salariat exploité ni même plus largement ceux du peuple. Plusieurs points sont à soumettre à la critique pour vérifier l'hypothèse :
    Examinons d'abord les conditions de cet appel à voter, mesurons ensuite l'aspect restreint de l'ordre démocratique existant, notamment au temps passé au travail et à la consommation mais aussi en rapport avec l'idée, utopique à ce jour, qu'un citoyen digne de ce nom pourrait
    participer à la planification de la production de biens et services non marchands. Passons à la critique de la représentation (2).
    Examinons enfin les politiques menées par les gouvernements de droite comme gauche(3).



    Est-ce à dire que la démocratie continue de s'inscrire dans la violence et les rapports de force brutaux ? Oui et non.

    L'avancée historique des processus de démocratisation obtenu par les luttes du mouvement ouvrier (4) n'a pas abouti à l'autre démocratie écosocialiste mais a franchi une étape qui est celle de la discussion. Autrement dit la lutte passe par le débat, l'échange d'opinions pour convaincre. Les médias et la professionnalisation de la politique biaisent le jeu du débat qui est loin d'être égalitaire et transparent mais néanmoins la démocratie existante a fait le choix principal de la persuasion, de l'influence idéologique. Cela est à prendre en compte dans les comportements. Discuter n'est pas nécessairement faire le jeu de l'adversaire ou de l'ennemi à condition cependant que les conditions du débat ne soient pas par trop inégales.

    Pour autant la matraque n'est jamais loin. Si la persuasion ne fonctionne pas la répression se met en marche. Le discours sur l'Etat de droit n'empêche nullement la répression, et le changement de forme de l'Etat capitaliste (5): la forme " Etat social " des Trente Glorieuses a cédé la place à l'Etat pénal et pénitentiaire (6) tant en France qu'en Europe. Mais pour les libéraux il y a encore trop de " social " et les exigences de
    rentabilité financière s'opposent au maintien de ce qui subsiste. Dès lors, c'est bien la lucidité qui amène à voir réellement l'acuité extraordinaire des conflits d'intérêts de la classe possédante (7). Ses attaques contre la Sécurité sociale, contre le système solidaire des retraites, contre le système social de la santé fait mettre les peuples dans la rue, ce qui montre tout à la fois l'insuffisance de la démocratie représentative classique, ce que l'on nomme souvent " crise de la représentation ", et la volonté de destruction sociale sans fin via la succession de multiples réformes (8). Mais ce phénomène est masqué.

    La démocratie libérale est intimement liée à l'hypocrisie (9).

    Comme Janus elle a sa face cachée et sa face apparente. Le bon sens ordinaire ne voit évidemment que la face éclairée. La démocratie libérale ne supporte pas la mise à jour de sa face sombre et cachée. Cette tâche de mise à la lumière n'est pas seulement celle des scientifiques mais aussi celle des altermondialistes à l'instar de ce qui a été fait par ATTAC à propos de l'AMI (10).

    Cette vision dialectique de la démocratie et du pouvoir pousse d'une part à articuler contre- pouvoir et prise de pouvoir donc à combiner les tâches de convergence des mouvements sociaux syndicaux et associatifs et valorisation d'un projet altermondialiste non bouclé à l'instar des partis politiques mais qui contient à la fois une certaine idée sur le but alter et des idées surles processus, sur les moyens d'accéder au but . Cette vision gramscienne de la démocratie et du pouvoir pousse d'autre part à sortir d'une compréhension intellectualiste " de salon " afin de lier la discussion sur la prise du pouvoir avec des pratiques collectives fortes.

    Contrairement à Fabrice Flipo (11), je pense ici plus à la mise en mouvement des salariés exploités vers la grève générale que des pratiques " avant-gardistes " comme " l'occupation d'immeubles, la réquisition de nourriture dans les supermarchés, le démontage de Mc Do, la désobéissance civique et autres actions à vocation symboliques ".

    Mais ces pratiques de contestations sociales ne doivent pas être vue comme contradictoires mais complémentaires. Certaines actions touchent
    effectivement au cœur du système fondé sur l'exploitation des salariés et l'appropriation privée des moyens de production et d'échange
    d'autres non mais ce n'est pas une raison suffisante pour mépriser ces dernières.


    La particularité d'ATTAC tient à sa capacité relative (12) à relier les différentes formes de contestations sociales. Cette capacité lui vient de l'hétérogénéité de sa composition interne tant dans ses comités locaux que dans son Collège des fondateurs que son Conseil scientifique.


    Christian DELARUE

    Secrétaire national du MRAP

    Membre du Conseil d'Administration d'ATTAC France



    Notes

    1 – Plusieurs de mes textes portent sur cette autre démocratie citoyenne et populaire. Une conception qui place la barre haut sans pour autant négliger les étapes intermédiaires
    utiles. Mais ces étapes ne constituent pas le but lui-même. Ne pas être" révolutionnariste " (juste formule de Michel Husson) ne doit pas êtrel'alibi du " mouvementisme ". Tenir tous les bouts est possible.


    2 - Revue Pouvoir 1978

    3 – "La stratégie de transformation sociale" de Michel HUSSON 8 mars 2006 lu sur liste attac mais surement sur son site hussonet

    4 – M Husson même texte

    5 - L'Etat n'est pas neutre, il est au service du capital. La prise en compte de l'intérêt général passe d'abord par la soumission à la logique de rentabilité du capital. En
    conséquence, l'Etat n'est pas une " machine " que l'on peut investir et faire tourner " à froid " au profit du peuple.


    - Sur les formes de l'Etat lire

    6 – Etat pénal et pénitentiaire : Les prisons de la misère

    7 - Michel HUSSON même texte

    8 - Michel HUSSON même texte

    9 – Patrick TORT in Le marxisme aujourd'hui , extrait relevé par mes soins et repris dans "la démocratie libérale, l'hypocrisie nécessaire" sur attac 35 et Bellaciao

    10 – L'Accord Multilatéral d'Investissement a cédé à la stratégie de Dracula qui a horreur de la lumière.

    11 – " Eléments sur le pouvoir " de Fabrice FLIPO (diffusion liste ATTAC)

    12 - sans prétention démesurée cependant du fait de son extériorité relative à certaines luttes comme celle des sans-papiers dans certaines villes. Attac ne peut être présent partout.


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  • Horya MERKRELOUF et Christian DELARUE 

    Sexisme et jeunes filles immigrées

    Elément pour un débat.

    (notamment à partir d'un échange "MRAP et NPNS" - 2004)



    * Nous refusons de stigmatiser "le garçon arabe"
    en tant que tel et de considérer que la culture dite "arabe" (ce quisuppose une unicité de ladite culture alors qu'elle est traversée par
    diverses idéologies) serait sexiste par essence et les hommes dits"arabes" sexistes" par nature . (cf. "Le scandale des tournantes" de L
    Mucchielli) . Nous savons que la violence sexiste est partout, dans tous les milieux sociaux .


    Pour autant nous pouvons dénoncer comme eux les violences sexistes dans les quartiers pauvres et abandonnés de
    la République. Le fait d'être arabe ou musulman ne saurait être prétexte pour le silence sur ce point (cf. Josette TRAT contre N
    Guénif-Souilamas).




    * Plus particulièrement, nous pouvons être amené à dénoncer une autre pratique de masse à savoir, le contrôle de la sexualité des filles notamment sur le principe de la virginité . C'est ce que fait aussi l'association NPNS . Mais la façon dont nous aurons à faire cette
    dénonciation sera sans doute différente. Ce contrôle se fait sur les filles et pas sur les garçons. Il y a là certes une discrimination
    choquante et critiquable . Mais le fait de l'attribuer à la religion musulmane, voire à la "culture arabe" peut poser problème au MRAP .
    Pour ma part, je refuse de mettre cela sur la "culture arabe", un mot valise trop englobant . L'attribution à la religion musulmane est plus
    correcte mais là encore attention de ne pas la montrer comme unique et faire de cette religion un ensemble réactionnaire par nature . Je
    préconise l'emploi, si besoin est, du terme d'excès réactionnaire du religieux musulman. Il s'agit alors de préciser qu'il existe bien une
    interprétation réactionnaire et sexiste de cette religion ; cette interprétation donne lieu à des normes condamnables . En fait comme de
    nombreuses religions ont adopté une pratique discriminatoire à la fois sexiste et patriarcale. On pourrait à l'occasion le relater.



    * Concernant le fait de l'émancipation des jeunes filles immigrées .

    C'est plus implicitement qu'explicitement que nous approuvons cette émancipation. Elles ne sont jamais évoquées sur nos listes de débat . Ces jeunes filles émancipées des règles sexistes et patriarcales sont pourtant objet de critiques des indigènes" anti bounty " (*). Elles feraient le jeu de la société dominante et cautionnerait le racisme dominant . Rien moins.
    Cette problématique pose questions:
    .Tout d'abord, doit-on considérer que ces jeunes filles émancipées sont totalement en rupture avec LA culture d'origine de leur famille ou
    doit-on plutôt considérer qu'une même famille immigrée est l'objet d'une "culture mixte", non figée. Cela relève du débat de spécialistes
    mais la tendance va vers le mixage des cultures.

    A un niveau intermédiaire remarquons que ces familles n'échappent pas aux débats idéologiques contemporains et que les jeunes filles adoptent de plus en plus des principes et des pratiques d'émancipation. Cela pose certes souvent des problèmes et génère des conflits dans les familles. Nous avons tendance à ignorer ces effets (parce que nous sommes "blancs", (disons plutôt car nous faisons parti de la société dominante).Soit.
    Mais doit-on pour autant rester neutre afin d'éviter la "manipulation raciste", celle qui à l'occasion stigmatise le "garçon arabe" ? Pire, faut-il les nommer "beurettes émancipées" pour mieux les stigmatiser sous l'étiquette de bounty ? Faut-il refuser l'idée de "l'intégration réussie" sous prétexte d'un possible discours assimilationiste/raciste sous jacent ?

    Ne peut-on penser que l'idée de jeunes filles immigrée assumant une identité musulmane positive - lorsque c'est le cas - est plus à défendre qu'à stigmatiser. Ce n'est pas principalement au MRAP de faire cela . Mais par solidarité nous sommes du coté de l'émancipation.

    Christian Delarue -

    * bounty = friandise au chocolat et à la noix de coco, gâteau blanc à l'intérieur et noir à l'extérieur. La formule souligne pour ceux qui en sent une trahison des individus de
    couleurs qui se comportent comme des blancs. Ils sont dit anti-bounty car ils défendent la culture d'origine y compris le port du voile et mêmes les pratiques sexistes plus graves . La défense de la culture d'origine n'est pas critiquable en soi mais dans toute culture des critiques sont à mener et desdroits sont à défendre.


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  • Mort du pape : Deux poids deux mesures contre la laïcité


    Une certaine " tendance " laïque du MRAP tient à exprimer d'une façon quelque peu différente par rapport à l'expression majoritaire ici reprise mais modifiée (cf. site MRAP) ;

    Le MRAP tient à exprimer son amer constat et sa stupéfaction devant l'inflation d'initiatives que l'Etat prend en hommage au décès du pape JeanPaul II qui traduisent une laïcité à géométrie variable .

    Si le MRAP respecte l'émotion que la mort du pape a suscitée, il reste que la mise en berne des drapeaux, l'invitation des préfets par le ministre de l'intérieur d'assister au service funèbre, les minutes de silence notamment à l'Assemblée nationale, les interruptions de séances au Sénat, et la demi journée accordée par Monsieur Gaudin au personnel communal de la ville de Marseille, représentent des violations flagrantes du principe de laïcité des pouvoirs publics. A l'heure où la France célèbre le centenaire de la loi qui consacre la séparation de l'Eglise et de
    l'Etat, ces initiatives participent et entretiennent une confusion entre l'Etat républicain et une religion.

    Le gouvernement, sur recommandation de la Commission Stasi, a su faire avancer positivement la laïcité à l'école en autorisant les signes religieux discrets mais pas les signes ostensibles mais n'a pas su trouver une solution pour les quelques jeunes filles persistant à vouloir porter le voile . Dés lors le MRAP ne peut que constater l'incohérence manifeste entre ce souci de la laïcité à l'école et ces manifestations d'attachement de l'Etat à une religion. En accordant des honneurs à une religion particulière dans l'espace public, il laisse accroire que la loi sur les signes religieux était une loi de circonstance contre les seuls musulmans, ce qui délégitime de façon regrettable l'effort entrepris en matière de laïcité.



    Cette réalité sur ligne et met en évidence une fois de plus une inégalité et une discrimination flagrante entre le traitement de deux religions : le christianisme et l'islam. La tendance "MRAP laic" souhaite vivement que la religion catholique ne soit plus privilégiée et que la laïcité s'applique en toute rigueur à toutes les religions.



    Christian DELARUE


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  •  15 ans après

    ANALYSE DE RENTABILITE DES TIP

    pour l'OPHLM de Rennes.

     

     

    Rapport d'étude effectué en 1991 par Christian DELARUE et remis la même année au Directeur de l'OPHLM de Rennes.

     

     

    Introduction sur les titres de paiement

     

     

    Première étude

    LE BILAN COUT-AVANTAGE DES TIP

     

     

    CH PRELIMINAIRE :

    LE TIP RECOUVRE MASSIVEMENT MAIS PAS POUR AUTANT EFFICACEMENT 

     

    A) La montée en puissance du recouvrement par TIP

     

    1) TUP et chèques : le faible recouvrement par TUP-CLO.

    2) Le produit des TIP est supérieur à celui des TUP-CLO et à celui des chèques (qui lui diminue)

     

    B) Impayés et recouvrement effectif : trop d'impayé par TIP

     

    1) Le rapport de référence : rejet de chèques et recouvrement par chèques.

    2) Le TIP est moins efficace que les chèques : trop d'impayés

     

     

     

    PREMIERE PARTIE

    LE TRAITEMENT DES TIP EST RELATIVEMENT RAPIDE

    (au sein de la Recette de l'OPHLM)

     

     

    CH 1 : L ECONOMIE DE TEMPS REALISEE PAR L ADOPTION DU SERVICE TIP

     

    A) TIP et TUP-CLO : Un traitement principalement effectué hors de l'Office ;

    B) CB, CP et TUP-TAF : Un traitement effectué au sein de la Recette

     

     

    Ch 2 : L'EVOLUTION RECENTE AMENE A RELATIVISER L AVANTAGE DU TIP

     

    A) Nombre de TIP avec chèques sont envoyés à la Recette

    B) L'augmentation des rejets TIP

     

     

     

    SECONDE PARTIE

    LE TRAITEMENT DES TIP PAR LE CLO EST COUTEUX

     

     

    CH 1 : LE COUT DES TIP DEMONTRE PAR L'ANALYSE COMPARATIVE DES INSTRUMENTS DE PAIEMENTS

     

    A) Coût des TIP/ coût des chèques : une comparaison nécessaire mais insuffisante.

    B) Le coût des TIP est supérieur au coût des TUP

     

     

    CH 2 : LE COUT DES TIP DEMONTRE PAR L'ANALYSE INTRINSEQUE DU CIRCUIT TIP

     

    A) Un facteur explicatif (du coût des TIP) endogène au CLO : son régime de taxation.

    1) Les travaux chèrement taxés (plus d'1F l'unité)

    2) Les travaux faiblement taxés ou non taxés

     

    B) Les facteurs explicatifs (du coût des TIP) exogènes au CLO.

     

    1) Les facteurs liés au travail ordinaire du CLO : le nombre de TIP-CB est supérieur à celui des TIP-CCP.

    2) Les facteurs liés au travail exceptionnel du CLO : le grand nombre de rejet taxés.

     

    Conclusion du bilan

     

    Annexe des tableaux comparatifs.


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