• Aller vers l’écosocialisme !
    La reconquête du pouvoir d’agir du peuple-classe doit - première hypothèse - surtout se travailler contre les classes dominantes . C’est là une question de conquête de la contre-hégémonie. Elle doit se réaliser aussi - seconde hypothèse - au sein même des divers rapports sociaux qui clivent la société.
    Il y a évidemment des alliances à construire entre les classes dominées mais sans nier l'existence de divers consentements aux diverses formes de  domination, d’oppression, d’exploitation. La chose est difficile pour une perspective "rouge" et "verte".
    Ce n’est pas du « yakafokon » car ce sont les résistances et les luttes réelles et agissantes, partout, ici et ailleurs, qui donnent espoir malgré les répressions répétées de l’Etat néolibéral et des classes dominantes.
    Nous subissons un fétichisme du marché et de la finance défendu par les acteurs qui en profitent directement - les grands actionnaires - avec d’autres secteurs du capital.
    Ce fétichisme économique de classe tend à s’opposer fortement à l’auto-activité des classes dominées, ou pour dire les chose autrement à « l’empowerment » du peuple-classe. Mais néanmoins çà bouge !
    La formule « Des marchés, par les marchés, pour les marchés » remplace insidieusement celle démocratique « Du peuple, par le peuple, pour le peuple » .
    Le dit peuple entendu comme peuple-communauté est lui aussi instrumentalisé par les classes dominantes. C’est là d’ailleurs le sort de toute communauté. Il convient dés lors d’en appeler nettement à une praxis d’en-bas des dominé-es - hommes et femmes - sous diverses formes. En ce sens nous sommes - notamment - anti-classiste, anti-raciste, anti-sexiste dans le sens le plus large de ces termes. Nous sommes « rouge » mais aussi « vert » . Nous sommes donc pour toutes les émancipations partant des classes et couches du peuple-classe. Et nous ne sommes pas d’accord sur tout mais d’accord sur l’essentiel !
     
    Ch DLR

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  • Quel Parti "Socialiste"? pour quelle économie ?

    http://altermd-krisdlr.centerblog.net/162-quel-ps-pour-quelle-economie

    I - Retour sur le PS et son congrès de l'Arche de 1991 

    Le congrès de l'Arche de 1991 (qui a suivi celui mémorable de Rennes - comme pour ATTAC en juin 2006) a acté la fin d'une perspective historique de changement pour le PS : le PS a cessé officiellement de proposer dans ses textes un horizon pour sortir du capitalisme. Il le valide sans changer de nom d'ou l'intérêt de se souvenir de cet évènement.

    Le PS n'est donc plus PS ! Son sigle est faux depuis plus de 30 ans. Ce parti centriste accompagne le néolibéralisme bien avant 1991, depuis 1982, avec des hauts et des bas. Il y a eu des 35 heures mais il y a eu aussi les privatisations ! Etc...

    Cet abandon doctrinal et programmatique de 1991 (congrès de l'Arche) s'explique. Cela se comprend car durant la décennie précédente c'est toute l'économie mixte à dominante capitaliste chère à François Mitterrand (1916 - 1996) qui a fait place à un noyau capitaliste de plus en plus imposant, de plus en plus fort (poids accru de la finance en 86) contre les services publics, la sécurité sociale mais aussi contre le salariat et les chômeurs.

    Bien sur il existe encore une dépense publique mais ou va-t-elle ? Qui sert-elle ? Renforce-t-elle la "main droite" ou la "main gauche" de l'Etat (Bourdieu)? La "main droite", ce n'est pas que la police ou la justice au service de la répression contre les jeunes (Devaquet 1986) contre les Gilets jaunes (2018-19), des syndicalistes, des grévistes, des manifestants en tout genre, des habitant-es des quartiers populaires, etc, c'est aussi "l'assistanat" des grandes entreprises et des riches (cf introduction ci-dessus)

    Or la justice sociale élémentaire demande classiquement "moins pour en-haut" et "plus pour en-bas" (les pauvres certes mais tous ceux et celles au-dessus jusqu'au 90%). Et ce n'est pas le socialisme çà , puisqu'on ne touche pas à la propriété des grands moyens de production ! Simplement ce serait une pratique politique d'une gauche social-démocrate (non communiste). Avec écologie en plus désormais.

    II - L'échelle mobile des salaires est-elle défendue par le PS des Eléphants ? 

    Elle consiste à augmenter les salaires en fonction de l'augmentation des prix afin de conserver le pouvoir d'achat des salariés face à l'inflation. On dit qu'il y a indexation.

    Il s'agit nettement d'un mécanisme juridiquement organisé de justice sociale (et pas d'envol des inégalités et de pouvoir anti-démocratique d'une petite minorité) et solidarité (qui empêche aussi tout discours des privilégiés sur "l'assistanat" et autre "responsabilisation" de ceux et celles d'en-bat).

    Pour mémoire ce mécanisme d'indexation - Echelle Mobile des Salaires - a été supprimé par Jacques Delors en 1982. Il faut aussi s'en souvenir !

    Cette suppression a ouvert la voie, avec la politique d'austérité de l'époque (souvent reconduite), au néolibéralisme en France et au pouvoir renforcé du capital sur le travail .

    L' "Economie mixte de la République" - si peu socialiste - n'a plus cessée de se faire, malgré le maintien de la dépense publique, en faveur du capital contre les services publics, la sécurité sociale, les statuts protecteurs du travail !

    Christian Delarue

    lire sur Mediapart : INDEXATION DES SALAIRES

    Jonathan Marie, membre du collectif d’animation des Économistes atterrés, explique sur Médiapart que rien ne justifie le refus de rétablir des mécanismes d’indexation des salaires sur les prix afin de limiter les effets de l’inflation sur les revenus les plus faibles, sinon à valider une répartition des revenus de plus en plus défavorable au travail et donc en faveur du capital.

    https://blogs.mediapart.fr/les-economistes-atterres/blog/221022/rien-ne-justifie-l-absence-d-indexation-des-salaires

    D'autres articles sont à lire pour les abonnés : Romaric Gaudin notamment.


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  • Public ou privé
     
    ISSTO Rennes : Comparatifs revenus public-privé ET comparatif frais de gestion
     
    Christophe Ramaux, qui était intervenant à l’ISSTO à Rennes en octobre 2022 pour donner un contenu scientifique à des syndicalistes précisait quelques points qui plaident pour le public en matière de cout:
     
    I - La main d’oeuvre publique coutent moins chère
     
    1) Le premier décile (10% en-bas) en salaire net, temps complet est de 1430€ dans le public contre 1274€ dans le privé
    2) mais pour le dernier décile (10% d’en-haut) le net public est de 3354€ contre 3654 € pour le privé.
    Leçon ici : Le public est plus proche de la justice sociale en observant le principe « plus pour en-bas, moins pour en-haut » (en-haut c’est nettement plus que 3654€ qui se situe sous le 1%)
    Christophe Ramaux dit que globalement les cadres du public sont moins bien payés, de l’ordre de 1000 euros par mois en moins.
     
    Pour la classe sociale supérieure (le 1%) le public reçoit nettement moins que le privé
    3) Le 1% du public perçoit au moins 6670€ net (avec moitié de médecins hospitaliers) contre au moins 8680€ dans le privé soit un tiers en plus.
    4) Il n’y a que 5% des salariés du public dans le top du 1% des hauts revenus (y compris non salariés)
    5) Il y en a zéro (0) dans le top des 0,1%
    Le propos ne dit rien de la composition de la classe dominante de France si ce n’est que la branche publique y est très faible en nombre et en montant de revenu.
     
    II - Les frais de gestion sont réduits
     
    1) par des économies d’échelles (pas un service de paie par école, par service, etc)
    2) par l’absence d’actionnaire à rémunérer
    3) pas de dépense superfétatoire en marketing ou publicité
    4) du fait des couts d’emprunt plus faibles que pour le privé
     
    Ch DLR 

     


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  • 16 octobre - Samuel PATY,

    Samuel Paty est professeur d'histoire né en 1973 et assassiné le 16 octobre 2020 (à la sortie de son collège de Conflans-Sainte-Honorine en Yvelines) par un musulman ayant basculé dans l'extrémisme et le fanatisme . 

    Tout d'abord (métalangage nécessaire), nous refusons le déferlement d’injures, de menaces et d’attaques contre tous les musulmans ordinaires, celles anti-immigrés et anti-tchétchènes qui vont peut-être se manifester comme en octobre 2020.

    Ceci étant dit, Samuel Paty mérite souvenir car ce qu'il a fait dans sa classe - présentation pédagogique de la caricature de Mahomet (1) en février 2006 - n'autorise en rien une quelconque agression et encore moins un assassinat (prémédité avec complices) ! Il peut et doit y avoir débat adapté sur ce qui critiquable ou contestable dans cette religion comme dans toute autre. Et notamment la dérive intégriste qui sévit dans plusieurs religions et qui portent réductions des droits des femmes, des homosexuels, des athées.

    Il n'y a pas de respect spécifique à assurer absolument ou en soi à une religion qui est comme toute croyance ou toute idéologie parfaitement contestable (sans harcèlement de la personne évidemment). Aucun fétichisme n'est concevable.

    Christian Delarue

    1) Sur les caricatures de Mahomet : les débats du mrap de 2006

    http://krismondial.blogg.org/memo-debat-du-mrap-de-debut-fevrier-2006-sur-les-caricatures-de-mahome-a213236929?


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  • MEMO : DEBAT du MRAP de DEBUT FEVRIER 2006 sur les CARICATURES de MAHOMET
     
    1er février 2006 : les caricatures de Mahomet
     Après la publication des caricatures de Mahomet dans France Soir le 1er février, le MRAP exprime sa "consternation devant une inquiétante et piteuse provocation" (AFP 1er février 2006).
     
    4  février 2006 : le MRAP porte plainte contre France Soir
     Le MRAP porte plainte contre France Soir pour la publication du dessin représentant une bombe dans le turban de Mahomet au titre de "provocation et incitation à la haine raciale" (AFP 4 février 2006). Le MRAP estime qu'il s'agit d'un "détournement raciste de la liberté d'expression".
     
    7 février 2006 : 12 élus du BN opposés à la plainte contre France Soir
     
    La contestation se poursuit au sein du MRAP. Douze élus de la Direction Nationale du MRAP estiment que le fait d’engager des poursuites contre le journal France Soir est une grave erreur et demandent son réexamen :
    Frédérique Ferry (Membre du Conseil d’Administration et Présidente du Comité de Nancy), Jean-Marc Bourquin (Membre du bureau exécutif, comité de St Denis, 93),
    Nadia Kurys (vice-présidente, membre du bureau exécutif, fédération de l’Ardèche),
    Horiya Mekrelouf (Membre du Conseil d’Administration, Présidente du Comité de Marseille), Anne Savigneux ( Membre du bureau exécutif, Présidente du Comité de Bourgoin-Jallieu), Gérard Kerforn (Membre du Conseil d’Administration, Président de la fédération des Landes),
    Maya Vigier (Membre du Conseil d’Administration, Comité de Paris 5e-13e),
    Christian Delarue (Membre du Bureau exécutif et du Conseil d’Administration, Vice-président du Comité d'Ille et vilaine),
    Emmanuelle Le Chevallier (Membre du Conseil d’Administration, fédération de Paris),
    René Meyer (Membre du Conseil d’Administration, Président du Comité de Toulouse),
    Yves Loriette (Membre du Conseil d’Administration, Président de la Fédération du Val-de-Marne),
    Didier Poupardin (Membre du Conseil d’Administration, secrétaire de la Fédération du Val-de-Marne).
     
     
    8 février 2006 : des comités et des fédérations ou responsables locaux s'opposent à la plainte contre France Soir
     
    Dans un texte intitulé "Pas en notre nom ! ", des comités et des fédérations ou responsables locaux s'opposent à la plainte contre France Soir : "Les soussignés sont fondamentalement attachés à la liberté de culte. Ils affirment que la liberté de conscience comporte le droit d'être athée ou de pratiquer toute religion, mais aussi le droit de critiquer et de porter en dérision toutes les religions. [...] Mais ils se dissocient de la décision du conseil d'administration du MRAP qui a décidé de poursuivre France Soir. Cette action en justice que le MRAP voudrait placer à l'aune d'une préoccupation antiraciste, se trouve diluée dans un contexte de violence et de racisme de masse dans certains pays du monde."

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