• Pour une pleine démocratie et une République pour tous et toutes pas une Entreprise-nation !
     
    Combattre le césarisme ou le bonapartisme anti-démocratique de Macron mais aussi sa "fonction jupitérienne", soit son cap classiste et oligarchique : la République n’est pas l’Entreprise-France ! 
     
     
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    La fonction jupitérienne de Macron : Un cap pour l'Entreprise-France

     

    C'est Jean-Luc Picard-Bachelerie (ATTAC Democratie) qui mettait l'accent sur cet aspect jupitérien de Macron avec l'idée de surplomb au-dessus du peuple et aussi et surtout de "tenir le cap" et donc du contenu politique de sa politique. D'autres, dont moi, évoquions le césarisme ou le bonapartisme de Macron au plan anti-démocratique. Mais les deux aspects se combinent et sont à relever (bien que cela puisse alourdir le propos- ce qui est secondaire)

    Le régime de Macron est d'une part césariste-bonapartiste (différence secondaire entre césarisme et bonapartisme ) lorsqu'on envisage le domaine de l' autoritarisme antidémocratique mais il est aussi classiste-jupitérien au plan antirépublicain. A préciser.

    Deux termes sont ici à définir : Le classisme - cela a été dit mais on répète - renvoi à la domination de classe (renforcée avec le néolibéralisme regano-thatchérien diffusé mondialement) de la classe dominante française. Au-delà du classisme (du 1%), il y a même un oligarchisme (0,01 %) qui est soutenu . 

    Jupitérien renvoi plus à une fonction qu’un style de la Présidence dite jupitérienne. La fonction jupitérienne renvoi au contenu du cap maintenu et renforcé. Emmanuel Macron comme "Président jupitérien" entend, comme un "grand timonier", garder le cap ou même redonner "un cap" à la nation. C'est là la fonction jupitérienne qu'il faut préciser. 

    Pour E Macron comme grand PDG il faut encore mieux soumettre le peuple (le peuple-classe) à la logique capitaliste de la Start-up nation ou de  l'Entreprise-France et ce sur deux volets complémentaires "en contre" et "en pour" . En contre il s'agit de casser les services publics et la Fonction publique et les codes protecteurs des travailleurs ou des locataires ou des contribuables des 99% . En pour, il s'agira de soutenir les multinationales françaises et le 1% qui accumule les dividendes. Au plan de la République cette fonction jupitérienne débouche sur une importante division de la société entre les riches favorisés (concentration des dividendes dans le 1%) avec des grandes entreprises favorisées fiscalement et libérées des contraintes de leur responsabilité sociale et environnementale. 

     https://blogs.mediapart.fr/amitie-entre-les-peuples/blog/031024/la-fonction-jupiterienne-de-macron-un-cap-pour-lentreprise-france

    Christian Delarue

    En référence à 

    Choisir la pleine démocratie, combattre sa destruction ! 

     

    Collectif de Espace de travail Démocratie d'ATTAC

     

    http://altermd-krisdlr.centerblog.net/262-pour-la-democratisation

     

    http://krismondial.blogg.org/choisir-la-pleine-democratie-combattre-sa-destruction-a216262251

     

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/choisir-la-pleine-democratie-257005?

     

    https://amitie-entre-les-peuples.org/Choisir-la-pleine-democratie-combattre-sa-destruction

     

    https://blogs.mediapart.fr/christian-delarue/blog/300924/choisir-la-pleine-democratie-combattre-sa-destruction?

     

    https://bellaciao.org/Choisir-la-pleine-democratie-combattre-sa-destruction-Collectif-ATTAC

     

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/10/09/choisir-la-pleine-democratie-combattre-sa-destruction/

     


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  • Démocratie et populisme

    Pour introduire cette problématique "populisme et démocratie" il faut définir les deux termes sommairement, en première approche (le corps du texte apportant des précisions) : la démocratie est le pouvoir (cratos) du peuple (demos) et le populisme la défense et promotion du peuple par un leader qui demande mobilisation du dit peuple. Plusieurs enjeux apparaissent : de quel peuple s’agit-il ? Et de quel type de démocratie ? Quelle citoyenneté ? Quel type de mobilisation ?

    Le populisme se défini par un soutien affirmé du peuple. Ce soutien est critiqué comme démagogique (critique faible) et surtout et plus sérieusement comme faisant problème à la démocratie. Le populisme est aussi souvent (pas toujours) vu comme soutien du peuple contre les élites ou la caste, sans que l'on considère que ces élites soient élues ou non. En fait c'est surtout le rapport du populisme a la démocratie qui est surtout interrogé.

    Pour faciliter la présentation du problème il y a lieu - c’est le choix de ce  texte pour réduire l’exposé mais il y a évidemment d’autres plus long par intégration de phénomènes historiques : boulangisme, populisme russe, etc... -  de distinguer le populisme de droite et le populisme de gauche en rapportant ces deux ordres de populisme à l’enjeu démocratique, le plus souvent évoqué pour le dénigrer : populisme comme foncièrement non démocratique. 

    Le populisme de droite est de facture IDENTITAIRE et le populisme. de gauche relève lui du SOCIAL. Le rapport "eux-nous" est de ce fait différent: interne-externe pour l'un (droite) et en-haut/en-bas pour l'autre (avec un recoupement travail-capital lorsque fécondé par le marxisme).

    I - Le populisme de DROITE avec une tendance à nier la démocratie, à vouloir de nos jours une démocrature

    Le populisme de droite fétichise la nation comme un tout pour deux fonctions l'unifier et l'homogénéiser dans l’ordre interne - le Nous - via une sorte de "communautarisme national" et poser un "Eux" pour l’extérieur vu comme différent, dangereux, nuisible soit une xénophobie, un racisme multiforme. 

    Le nationalisme constitue une sorte de "communautarisme national" qui  d'une part homogénéise un peuple-nation sans clivage interne dans un "nous" identitaire ou républicain mais avec une diversité limitée de bon aloi car conforme à une identité laquelle identité masque des inégalités et un clivage et notamment et surtout le classisme soit une lourde domination de classe et d'autre part montre un "eux" externe ou exogène (si déjà sur le territoire national) que pour les dénigrer, les rabaisser ce qui constitue du racisme, à tout le moins de la xénophobie. 

    Ce populisme de droite s’abstient de toute critique des inégalités diverses et notamment entre la classe financière et le reste de la population (les 99%) ce qui renforce le communautarisme national. Si il y a critique des élites c'est uniquement parce qu'elles trahissent la nation comme communauté historique et homogène, pas par volonté de supprimer toute élite.

    Ce populisme de droite qui ne porte aucune critique du néolibéralisme et encore moins du système capitaliste ( ) et porte critique la démocratie représentative que pour établir une dictature ou à défaut, eu égard au contexte, une démocrature. Et s'agissant du contexte présent, la tendance césariste de M Macron va bien au RN.

    II - Le populisme DE GAUCHE souhaite démocratiser la démocratie représentative

    Le rapport au peuple et à la démocratie est différent

    Le peuple du populisme de gauche est foncièrement social, même s’il évoque à l’occasion, des citoyen-des, et il désigne un peuple « non riche » de format variable, qui est soit les 80% d’en-bas, soit les 90% d’en-bas, soit les 99% d’en-bas - nommé ici peuple-classe 99% (Ch Delarue) - mais en ce cas en considérant qu’il existe une sous-bourgeoisie des 9% qui est aisée mais nettement moins riche que la classe financière au-dessus largement bénéficiaire d’un gros flux de dividendes

    S’agissant de la mobilisation du peuple social il n’y a pas - contrairement à une idée reçue - que le supposé leader populiste a s’en charger à sa façon car il y a aussi les acteurs syndicaux qui sont bien des acteurs centraux et locaux de mobilisation populaire, essentiellement des travailleurs et travailleuses du privé et du public plus les chômeurs-es et les retraité-es, plus des travailleurs indépendants voire plus rarement des petits patrons. On a vu cela en 2023 que les manifestant-es dépassèrent largement les 70% !

    Ce populisme de gauche critique certes la "démocratie réellement existante", celle le plus souvent assimilée à la démocratie représentative avec quelques ajouts comme des possibilités réduites de référendum, mais c’est pour la démocratiser, pour l'améliorer (car elle a des défauts d'accaparement par les notables) pas pour détruire toute démocratie. Comme on dit à ATTAC : « Une autre démocratie est possible ».

    Quel citoyenneté ? Dans l’entreprise? Hors du peuple-nation au niveau continental ? Pour autre chose que de nommer des élus ? Avec quel pouvoir de contrôle ? On voit que la question est vaste pour construire plus de démocratie.

    Christian DELARUE

    D comme démocrature

    https://blogs.mediapart.fr/edition/abecedaire-citoyen-du-club-2024/article/100924/c-comme-democrature

    C comme Classisme

    https://blogs.mediapart.fr/edition/abecedaire-citoyen-du-club-2024/article/080824/c-comme-classisme

    Je note comme "démocrate" que des contradicteurs ont répondu : "oui une autre démocrature est possible avec un césar marxiste-léniniste" ! Pensent-ils à Mélenchon (qui n'est pas d'extrême-gauche) ou à Poutou du NPA ou autre leader révolutionnaire qui, faut-il le préciser, ne fonctionne pas au coup d'Etat et peut se monter vigilant aux accaparements de pouvoirs des bureaucraties de parti avec avantages de caste.

     
     

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     Contre un césarisme antidémocratique, une constituante. 
     

     Et pour la Constituante et la démocratie, tous et toutes dans la rue !

    Faut aller la chercher, la conquérir !

    Illustration 1

     

    Ce conseil lancé il y a quelques années par Alain Duhamel fut écouté : « Il faut qu’Emmanuel Macron se représidentialise, voire qu’il se rebonapartise. » (03/10/2018 sur RTL) ! Diable ! Alain Duhamel voulait ainsi inverser le processus de démocratisation de la "démocratie réellement existante" au lieu de le poursuivre. Entreprise réactionnaire !

    Emmanuel Macron s'est mué au fil des ans en Bonaparte pratiquant ce qu'on a pu appeler jadis un "césarisme démocratique » (1 ) oxymore dans lequel l'élément démocratique est de plus en plus faible et l'élément autocratique renforcé car il y a bien des élections - sans trucage comme dans les démocratures (autre oxymore) - mais Macron se moque du résultat en nommant une personnalité issue d'une formation minoritaire (que 5,4% des voix le 7 juillet dernier) ! Il s'est moqué du peuple démocratique (celui de gauche surtout) tout l'été ! Il a perdu toute légitimité. La colère est là ! 

    XX

    Du démocratique à l'économique et au social !

    Au lieu de nommer Julie Castets il a remplacé M Gabriel Attal par M Michel Barnier connu comme grand serviteur des classes sociales dominantes. Tout comme Macron, qui ne voulait pas d'une Première Ministre de gauche favorable à la résorbtion de l'écart entre les très riches et le peuple. Le sacro-saint fétichisme de l'Economie dominante s'y opposait. 

    Emmanuel Macron dispose autour de lui d'une "gouvernance oligarchique" avec une armée d' experts choisis pour faire pièce au Parlement - phénomène analysé jadis par Dominique Rousseau (2 ) - mais aussi pour contrôler le Premier Ministre (lire Cécile Duflot en 3 ) et notre César peut se comporter ainsi en chef de "start-up nation », un César que l'on sait tourné vers la finance actionnariale qui nourrit tant la classe financière (4) à haut niveau de dividendes et ce au détriment de toutes les classes sociales populaires au sein des 99%. Il faut bien souligner encore que son césarisme est aussi classiste (5) tout en soutien de classe des rentiers du 1% et de leur prédation ! 

    Les droites conservatrices de l’ordre inégalitaire trouvent toujours des motifs pour plus d’autorité contre le peuple, lequel, comme du temps de Debré, n'est pas là pour délibérer en citoyen mais pour passer du travail salarié assidu - sans RTT - au canapé du soir avec "télévision Bolloré" . Les appareils d'influence idéologique qui dominent la société  incitent à croire que son voisin chômeur indemnisé est plus nuisible que l'actionnaire du 1% qui vampirise le pays ! Et on s'étonne que des pro-RN regardent aussi bien vers le bas (le voisin ) que vers le haut (le bénéficiaire de gros dividendes) ! Ce qu'on nomme "conscience triangulaire" (cf. commentaire).

    Renouer avec la démocratisation

    Emmanuel Macron est donc bien un César surplombant avec mépris d'une démocratie délégataire dont nul ne cherche sa transformation. Des solutions de démocratisation avec pouvoirs aux citoyens sont à proposer pour valider un triptyque d’émancipation : le démocratique, le social, l’écologique ! Il revient à une Constituante d'en discuter. 

    Relevons qu'il y a des risques sociaux pour ce coup de frein droitier du président en mode autocrate : C'est qu'une large fraction de la population instruite de la chose démocratique - nous ne sommes plus au XIX ème siècle - voulait tout le contraire, soit continuer à démocratiser les institutions et la société, en approfondissement (avec plus de pouvoirs démocratiques réels) et en extension (au-delà du champ politique traditionnel) . La question des mandats, et pas seulement la limitation des cumuls horizontaux (ici et là) ou verticaux (exemple : 3 X 3 ans ou 3X 5 ans) doit être posée dans une Constituante : le mandat contraignant aussi (où et quand imposer un mandat-contrôle ? - à débattre). Il faut aussi débattre du référendum d'initiative citoyenne : le RIC.

    Nous suivons là André Bellon pour qui cette démocratisation passe par une Constituante élue au suffrage universel (6). Nous (7) qui avions complété le propos de Dominique Rousseau en automne 2023 (renvoi 7)

    Christian Delarue, Monique Demare, Jean-Luc Picart-Bachelerie, Martine Monier, Jeanne Parreau.

    (texte discuté sur la liste commission-démocratie d'ATTAC)

    7 septembre 2024 

    1) "C comme Césarisme démocratique" (développé dans un Que sais-je ? ancien sur  le bonapartisme de feu Frederic Bluche)

    https://blogs.mediapart.fr/edition/abecedaire-citoyen-du-club-2024/article/020924/c-comme-cesarisme-democratique

    2) Dominique Rousseau évoque une "sorte d’oligarchie" dans Libération mais pas spécifiquement pour Macron : son texte est de 2007 https://www.liberation.fr/evenement/2007/10/09/une-sorte-d-oligarchie-se-met-en-place_103420/

    3) Lire le texte sur Médiapart de Cécile Duflot 

    https://blogs.mediapart.fr/cecile-duflot/blog/040924/sur-la-directeurdecabinetisation-du-poste-de-premier-ministre

    4) Classe financière (ou rentière)

    https://amitie-entre-les-peuples.org/La-CLASSE-FINANCIERE et

     https://blogs.mediapart.fr/christian-delarue/blog/190324/la-classe-financiere

    5) C comme classisme

    https://blogs.mediapart.fr/edition/abecedaire-citoyen-du-club-2024/article/080824/c-comme-classisme

    6) André Bellon, spécialiste de la Constituante . Ici je cite deux textes de lui dont un date de 2014 :

     https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article701

    https://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article839

    On a une récidive car André Bellon rappelle dans son texte d'avril 2014 "l'offense faite au suffrage universel par la signature, le 13 décembre 2007, du traité de Lisbonne, jumeau du TCE rejeté par les Français (et les Néerlandais) qui a néanmoins frappé les esprits".

     7) Nous : Pour les membres d'ATTAC Démocratie une "démocratisation de notre démocratie césariste est nécessaire". lire ce texte de 2023

    https://france.attac.org/nos-idees/etendre-et-approfondir-la-democratie/article/pour-une-autre-democratie-une-autre-constitution

    Sur le RIC

    https://france.attac.org/nos-idees/etendre-et-approfondir-la-democratie/article/les-enjeux-democratiques-actuels-le-ric-referendum-d-initiative-citoyenne


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  • CHOISIR SON PEUPLE

    Cette question ne se pose que parce que le terme "peuple" est polysémique (1).

    Point de vue syndical, donc d’un acteur de mobilisation populaire face aux oppressions, exploitations, dominations, notamment le classisme.

    Si l’on ne veut pas "abandonner le peuple", comme on le répète de tout bord, encore faut-il savoir de quel peuple il s’agit ? On voit d’emblée que le peuple peut être aussi bien "objet" (institutionnel ?) que "sujet", sujet c’est à dire acteur collectif mobilisé, bien différent de la foule ! Un peuple peut faire révolution et devenir nation !

    Tous et toutes ne font pas - à l’évidence - référence au même "peuple" : Entre le "retour du peuple" ces dernières années et la "peur du peuple" (peuplo-phobie) , entre une stratégie de front populaire à la simple référence à un peuple compris comme nation les écarts idéologiques et politiques sont immenses. Peuple nation ou autre peuple : quelle cohésion interne ? Ou quelle coupure peuple-élite ? Et quelle "irruption des peuples" contre les "démocratures" ? Quelle part importante et croissante des travailleurs et travailleuses salarié-es ? Allons plus loin : Quelle "trahison des élites", (Raoul Marc Jennar 2004) élites démocratiques et a-démocratiques (hors contrôle) dans l’actuelle démocratie, surtout représentative et parfois de "gouvernance" supra-nationale ? Quel classisme et - peut-être - quel "populisme" en réponse ? Un bon et un mauvais ? Quel accaparement aussi de la notion de peuple par l’extrême-droite nationaliste ? A toutes ces questions et d’autres encore, toute réponse suppose de savoir d’abord, en quelque sorte, reconnaitre "son" peuple de référence. Cela apparait essentiel même si c’est parfois compliqué, surtout quand on procède a des assemblages théoriques !

    Trois types de "peuple" - avec des variantes internes - seront ici évoqués - dans un premier texte qui en appel un autre - : le peuple identitaire, le peuple-classe, le peuple souverain. Nous les avions déjà mobilisés jadis : cf CADTM sur peuple-classe (2).

    http://amitie-entre-les-peuples.org/Choisir-son-peuple


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