• Traces amoureuses et sédimentation affective : la joie d'aimer !
     
     
    Si j'ai eu une certaine chance pour l'homme que je suis (mais le propos est généralisable mais avec des variations personnelles), c'est de voir au cours de l'existence dans chaque relation amoureuse partagée un moment constructif de ma vie. C'est donc un bonheur sobre mais réel de reconnaitre - alors que je n'ai pas encore fini le parcours de ma vie - dans toutes les relations sentimentales reconnues de bons moments . Ces relations peuvent pourtant avoir été très différentes, certaines passionnelles et de faible durée, d'autres plus longues et d'un amour fort d'une complicité maintenue.
     
    Dans quasiment tous les cas ces femmes ont laissés en moi des traces de joie et de bonheur. C'est un remerciement renouvelé de s'en souvenir!
     
    Pourtant tout pousse à dire que seule la dernière compte, ou seul compte celle qui t'a donné de beaux enfants. La morale dominante essaie de valoriser certaines relations et pas d'autres. Il est évident que toutes les relations ne se valent pas . Mais la tendance lourde est d'oublier que toutes ou preque ont apporté leur pierre à l'édifice de ce que je suis. Je sens bien que tous ne raisonnent pas ainsi.
     
    Cette vision en quelque sorte cumulative de mes relations pourrait laisser penser que je suis plus dans la multiplicité que dans l'approfondissement d'une relation inscrite dans le temps. Ce n'est pas vrai. Je ne vais pas m'en défendre. C'est de peu d'importance . Il est juste exact que j'ai connu plusieurs femmes, suffisamment pour me rendre compte de l'importance de certaines relations . Mais je ne crois pas pour autant que je sois un "collectionneur" ou un "baiseur" qui se précipite sur tout ce qui bouge de féminin (puisque je suis hétérosexuel). Chaque femme qui a mis la main sur moi a laissé des traces en moi, y compris parfois celles qui pour un raison ou pour une autre n'ont pas durablement inscrit les premiers émois dans la durée.
     
    Les relations vécues ont été diverses mais je n'en renie quasiment aucune. La vie veux - du moins selon le modèle dominant - que l'on se détache suffisamment pour engager une autre relation. Mais c'est l'autenthicité de la relation passée qui lui donne sa valeur. Et chaque relation possède ses caractéristiques qui ne ressemblent pas à la précédente . Cette valeur permet le passage à l'amitié ou quand ce n'est pas possible à l'estime de l'autre duquel on s'est séparé.
     
    L'amitié tendre
    Une autre chose est que j'aime aussi d'amitié certaines femmes que je n'ai pourtant jamais tiré à moi ni pris dans mes bras mais avec qui j'ai tant discuté des relations humaines qu'elles ont pris aussi de la valeur pour moi. Ici il ne s'agit plus de relativiser la distinction entre amour passion de l'amour oblatif le seul valorisé des philosophes et psychologues mais la distinction amour physique / amour amitié. Même cette distinction n'a pas pour moi de l'importance. J'aime les femmes car j'ai des relations avec elles différentes d'avec les hommes. Il y a quelques hommes pour qui j'ai de l'amitié mais peu.
     
    Christian DELARUE
     


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  • Travail pour ATTAC et le MRAP - Christian DELARUE


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  • Message à Madame Christine TASIN, chevènementiste !
     
    Je reçois la lettre de Riposte laïque et j'ai donc eu le loisir de lire quelques unes de vos contributions dont la dernière qui me parait mélanger plusieurs choses.
     
    Tout d'abord, je me présente rapidement : je suis secrétaire national du MRAP, membre du bureau exécutif et du conseil d'administration, représentant-délégué du MRAP auprès d'ATTAC France au titre de membre fondateur. Mais je m'exprime ici à titre individuel . Mes multiples prises de position montrent un positionnement particulier sur la religiophobie qui peut surprendre car en même temps je défends l'islamophobie comme forme de racisme (comme le MRAP) mais je défends aussi une possible islamophobie non raciste issue d'un retour du religieux qui peut inquiéter légitimement.
     
    Je réagis aujourd'hui à votre texte publié sur le site Riposte laïque et intitulé: Introduire le délit de blasphème, rendre obligatoire le vote des étrangers, c'est la dernière du conseil de l'Europe ! qui commente un rapport européen sur les musulmans et l'intégrisme (1)

    Si je partage les premières paragraphes de votre texte, j'observe que vous en restez à une vision unilatérale des textes et des musulmans. On pourrait dire de beaucoup de religions qu'il n'y a "pas que foi mais mode de pensée et texte prescriptif". Si l'islam semble plus particulièrement porter "un modèle de société qui légitime l'inégalité homme-femme et la suprématie du religieux sur la loi républicaine" ce qui est source de méfiance légitime on ne peut non plus généraliser à ce point et prendre des portions de textes "au pied de la lettre", d'autant que l'on peut y trouver une chose et son contraire. Autrement dit, je pense aussi comme le texte que vous commentez que "le musulman ordinaire ne correspond pas à la déclinaison intégriste de sa religion". C'est pour moi une certitude issue de multiples fréquentations de musulmans. Le "musulman ordinaire", - si l'on veut bien accepter l'expression - est plus ou moins éloigné de sa version intégriste. Il y a donc des dégradés que l'on fait difficilement entrer dans des cases et des catégories.

    Pour ma part je parle d'abus du religieux à propos du voile islamique mais cela vaut pour toutes les autres religions qui fondamentalement cherchent à s'affirmer partout en public comme en privé. Cette affirmation intempestive n'est sans doute pas à strictement parler du prosélytisme mais s'en rapproche beaucoup, au point d'être parfaitement insupportable en cas de vie proximale, dans un bureau de travail par exemple . De plus étant donné l'implantation du religieux dans le monde et étant donné l'absence de règles laïques au plan mondial ces ports de signes ostensibles sont loin d'être neutres. Il relève bien de l'envahissement du religieux et, s'agissant du voile islamique, de l'islamisation des sociétés . J'estime donc le combat contre ces légitimes, d'autant que les signes discrets sont disponibles. D'ailleurs je défends le blasphème contre eux puisque je les conchie. Ceci dit, il importe de ramener ce phénomène à sa juste mesure : il s'agit d'une tendance très minoritaire chez les musulmanes de France et d' Europe !

    Mon différent avec vous, Mme TASIN, porte surtout sur votre appréciation des origines du terrorisme et plus encore sur votre non reconnaissance de la citoyenneté aux résidents étrangers non nationaux mais installés de longue durée sur le territoire français. Vous montrez là Mme TASIN que la laicïté et la République ne sont pour vous qu' un cache sexe de votre haine des étrangers, du moins de votre désir de les maintenir dans une situation inférieure. Avec vous, N.Sarkozy et B. Hortefeux la xénophobie avance à grands pas. La gauche a besoin de défendre d'autres principes, comme ceux du MRAP ou ceux de Paul ORIOL un militant spécialisé sur cette question. J'y renvoie.

    Sur l'islamophobie je continue de distinguer une version clairement raciste donc condamnable d'une version simplement critique et blasphématoire, et ce sans me préoccuper de ce que dit le droit international qui est beaucoup trop influencé par les Etats islamiques pour être crédible en France. Là aussi je renvoie à de multiples commentaires.

    Christian DELARUE

    http://christinetasin.over-blog.fr

    (1) Rapport - Commission des questions politiques

    http://assembly.coe.int/Mainf.asp ?link=/Documents/WorkingDocs/Doc08/FDOC11540.htm

    Conseil de l'Europe, Les communautés musulmanes européennes face à l'extrémisme

    Rapporteur: M. João Bosco MOTA AMARAL, Portugal, Groupe du parti populaire européen

    (2) http://christinetasin.over-blog.fr/20-categorie-10030153.html

    http://www.uoif-online.com/webspip/spip.php ?article246

    http://www.ripostelaique.com/Introduire-le-delit-de-blaspheme.html

     

    Quelques passages de la charte des musulmans d'Europe

    Voir site de l'UOIF

    http://www.uoif-online.com/webspip/spip.php?article267


     
    Article 2. La compréhension qui exprime l'essence même de l'Islam est celle qui consiste à choisir le " juste milieu " dans le cadre des objectifs universels de cette religion. Un " juste milieu " qui bannit l'excès et le laxisme...
     
    Article 5. L'Islam honore l'Homme, un honneur qui englobe aussi bien l'homme que la femme sans distinction aucune. Cela exige sa protection contre tout ce qui peut porter atteinte à sa vie, à sa dignité, nuire à ses facultés mentales, attenter à sa santé ou exploiter sa vulnérabilité et sa faiblesse pour le priver de ses droits ou l'agresser.
     
    Article 13. L'Islam appelle l'Homme à l'exploitation responsable du patrimoine naturel qui lui a été donné, dans le respect de l'environnement et le devoir de le protéger de la pollution, de la dégradation et de tout ce qui pourrait rompre l'équilibre naturel...
     
    Article 17. Les musulmans d'Europe respectent les lois et les autorités compétentes chargées de les appliquer. Ceci ne les empêche pas, dans le cadre de ce qui est garanti à tous les citoyens, de défendre leurs droits et d'exprimer leur opinion et leur position, individuellement ou collectivement...
     
    Article 18. Les musulmans respectent le principe de sécularisation fondé sur la neutralité de l'Etat à l'égard du religieux...
     
    Article19. Les musulmans d'Europe en tant que citoyens européens considèrent qu'il est de leur devoir d'oeuvrer pour l'intérêt général...

     

     


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  • ATTAC : l'altermondialisme et l' Afrique

    1) Nestor BIONADANURE

    2) Jean NANGA

    3 ) De Aimée CESAIRE à Thomas SANKARA pour l'Afrique (et non Ben Laden)

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    Nestor Bionadanure (Afrique), journaliste chercheur :


    Les raisons d'espérer, en parlant de l'Afrique sub-saharienne, cela paraît un peu paradoxale car quand on voit ce qu'il se passe au Kenya et que l'on dit que c'est un des pays les plus stables du continent, voilà un pays intéressant mais le problème est le même, problème ethnique et diversité. Il y a une diversité oui, donc il y a antagonisme. Mais il est important de dire que le problème n'est pas la diversité, ce n'est pas ceux qui peuvent avoir des cultures différentes dans une nation, mais la politique d'instrumentalisation, le refus de voir les citoyens au delà des ethnies. La même politique de « diviser pour régner » qui était la politique coloniale a été intériorisée par une partie des élites post-coloniales. Il est important – on a précédemment parlé des médias – de dire que les États ne sont pas que cela, ce ne sont pas tous ses acteurs qui instrumentalisent l'identitaire, c'est le mouvement fascisant et les partisans de l'identitaire et de l'instrumentalisation des différences pour la conservation du pouvoir et contre lequel les résistances combattent.


    La situation économique actuelle de l'Afrique sub-saharienne est complexe, l'espérance de vie entre 45 et 47 ans est presque la moitié de celle d'un pays comme le Canada ou l'Europe (80 ans) . Cela veut dire qu'il y a une majorité de la population qui vit déjà très mal, un véritable calvaire causé par la violence structurelle. C'est à dire, l'impossibilité aujourd'hui, à cause des politiques de la Banque Mondiale et du FMI des années 80, de satisfaire les besoins fondamentaux de la population. En 2006, il y a eu 80 milliards de dollars qui ont été injectés en Afrique. Et la même année, 500 milliards de dollars qui ont quitté le Sud. On estime aujourd'hui en Afrique à 30 milliards de dollars ce qui sort du continent notamment par l'évasion fiscale. Bien sûr, on peut parler sans peur de complicité des banques et de certaines structures du Nord puisque ce n'est pas très difficile d'investiguer pour identifier ces capitaux qui quittent le continent.


    L'espérance, oui. Le mouvement alter mondialiste n'est pas né spontanément. Il vient de la longue tradition de luttes de libération nationale, la lutte anti-coloniale mais aussi toutes les luttes du mouvement ouvrier qui a repris. Une des conséquences de la situation actuelle évoquée de l'Afrique est une crise sociale qui prend une forme identitaire mais aussi des résistances de la société civile. On a vu au Burundi une grève générale qui a duré quatre jours alors que précédemment la crise avait des formes ethniques, et en Guinée, une grève générale suivie par près de 98% de la population. On voit donc que la question sociale revient au galop. La situation économique et sociale de l'Afrique est devenue intenable quant on regarde les salaires. La question sociale revient mais la question n'est plus la résistance – contre l'esclavage, contre le colonialisme... - mais les alternatives. Que peut-on faire aujourd'hui dans un pays comme le Burkina Fasso, le Burundi ? Quel est ce programme minimal que l'on pourrait mettre en place si on arrivait à fédérer toutes ces résistances ?


    Je ne suis pas pessimiste et il y a des raisons d'espérer que de dire que dans un pays comme Cuba, sous l'embargo depuis tant d'années, non seulement l'espérance de vie y est estimée entre 74 et 76 ans, mais en plus, c'est un pays qui exporte des médecins, vers le Monde. C'est un défi important. L'Afrique, dont on disait qu'elle n'avait plus d'importance stratégique après la guerre froide, le redevient. Donc quand on dit que l'Afrique n'est pas importante, c'est aussi un discours idéologique. Par exemple, 30% du pétrole chinois vient actuellement du continent africain, 20% du pétrole français, 60% de l'uranium viennent de l'Afrique. D'ici 2015, 25% du pétrole américain viendra du continent. Actuellement, on a découvert beaucoup plus de matières premières que dans les années 60 où les guerres étaient aussi des guerres de matières premières. Ce ne sont ni la richesse ni les résistances qui manquent mais les alternatives. A cela, je voudrai remercier ceux qui organisent des rencontres comme celle-ci car toutes les révolutions ont été précédées de mouvement culturel de réflexion.


    Alors je voudrais tout simplement citer un proverbe africain: « Tant que les lions n'auront pas planté leur légende, la légende colonisera le chasseur ». Nous sommes, apparemment, les héritiers de longues luttes des peuples qui nous ont précédé, mais maintenant c'est complexe : quand on discute avec les vieux de la résistance, ou les vieux Sud Africains, je ne suis pas convaincu que la nouvelle génération ait bénéficié de leur mémoire. Chaque génération pense qu'elle est meilleure que celles qui l'ont précédée. Peut-être que parmi les réponses, nous devons retourner à ce qu'ont écrits (...) Marx, Thomas Sankara, Che Guevara, Marcos... Ce ne sont pas des Dieux mais des gens qui se battent, qui synthétisent, qui nous donnent des outils pour résister et trouver des options concrètes en dépit de notre état. En Swaali on dit, et je termine par là, « La liberté, qui la verra demain si aujourd'hui n'est pas suffisant ».
    Je vous remercie.

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    Bilan de Bamako par Jean NANGA

    Impressions sur l'altermondialisme en Afrique mardi 16 mai 2006

    http://alternatives-international.net/article200.html?lang=fr

    Altermondialisme

    Afrique à l'heure du Forum social

    Par Jean Nanga*

    http://www.inprecor.org/523_524/Afrique-Jean%20Nanga.html

     

    L'IMPERIALISME REPUBLICAIN

    L'impérialisme français est un impérialisme prétentieux et honteux. Prétentieux parce que l'idéologie dominante sur l'expansion française se pare de l'idéologie des Lumières qui apporterait la liberté, l'égalité et la fraternité en France même et s'exporterait pour éclairer et civiliser les peuples du monde. L'expansion territoriale française et, plus tard, la domination et les interventions militaires seraient celles de la conscience éclairée et de la liberté en progrès. Honteux parce que cette idéologie doit sans cesse masquer, oublier et faire oublier les traits les plus horribles de sa domination sur le monde, les aspects les plus triviaux, les plus universellement impérialistes des ses motivations pour l'expansion. Rien n'est plus éloigné qu'une telle idéologie de la réalité historique de l'impérialisme français.

    La conquête coloniale et l'expansion impérialiste, la domination sur les peuples, ne sont pas que des vestiges du passé, mais bien des traits et des rapports toujours actuels de la réalité impériale française. Si le colonialisme classique n'en est plus un élément aussi important, il reste d'actualité, et d'autres formes de domination sont venues se substituer ou s'ajouter aux anciennes. L'impérialisme n'est pas qu'un rapport aux autres peuples. Il est la poursuite de l'accumulation du capital dans ses différentes formes, économique politique et militaire à l'échelle mondiale. Il est le prolongement de la politique intérieure dans la sphère des relations internationales. L'impérialisme français trouve ses racines en France même et non à l'étranger.

    Cet article se veut une première tentative d'analyse de l'évolution de ce rapport de domination impérialiste français.

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    Mieux vaut une jeunesse qui apprécie Aimé CESAIRE et Thomas SANKARA que Ben Laden qui est aussi "présent" dans les manifestations en Afrique quoique moindrement.
    - Honnorer la mémoire d'Aimé CESAIRE qui vient de décéder
    Aimé Césaire : Discours de Dakar, 1966
    article publié le 19/04/2008 sur le site d' ATTAC France
    auteur-e(s) :
    Chloë Bénéteau

    Le discours prononcé par Césaire le 8 avril 1966 dans la cadre d'un colloque sur "l'Art nègre dans la vie" organisé à Dakar. Césaire y rend d'abord hommage au mouvement de la négritude qui a permis de modifier la perception de l'homme noir et de créer un "humanisme universel" ; puis il y revient longuement sur le sujet même du colloque : l'art africain, son "influence" supposée sur l'art occidental et les manières de le faire perdurer de façon vivante.

    - Autre grande figure très populaire en Afrique Thomas SANKARA
    04 octobre 1984, Thomas Sankara prend la parole à l'ONU : Historique
    30/10/2003


    Figure incomparable de la politique africaine et mondiale [1949-1987], radicalement insoumis à tous les paternalismes et docilisations pourtant plus sûrs placements en longévité politique post-coloniale, Thomas Sankara a légué aux générations futures la verve et l'énergie de l'espoir, l'emblème de la probité et la conscience historique de l'inaliénabilité de la lutte contre toutes oppressions

    http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=260


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  • En finir, avec l'Afrique comme continent sous domination impériale renforcée.
    Est-ce possible? 
     

    A la suite du communiqué d'ATTAC France sur "Les révoltes de la faim dans les pays du Sud" s'est tenu un débat du CA d'ATTAC du 19 avril 2006. Le débat n'a pas principalement porté sur l'urgence de répondre à une situation dramatique (voir communiqué 1) mais sur la situation de l'Afrique subsaharienne, l'Afrique du nord relevant de la commission Méditerranée.

    La vision d'un Sud subissant l'impérialisme du Nord est certes une image simplifiée mais dit toujours une partie de la vérité. Le schéma d'inégalité des richesses dit de "la coupe de champagne" : le haut de la coupe correspondant au Nord, le "pied" au Sud est toujours valide. Evidemment on ne saurait en rester là . Mais s'agissant des pays ACP l'écart richesses/ pauvreté est immense. Pourtant si les africains meurent de faim en grand nombre leur territoire est riche. Le pillage sous des formes diverses explique l'écart (voir les autres liens)

    Au sein du tiers-monde - que l'on nomme Sud depuis la chute du Mur de Berlin - l'Afrique et les pays ACP figurent parmi les pays les plus pauvres de la planète. Ils sont nommés différemment selon les intances internationales mais peu importe : PTTE ou PMA. Ce qui a été souligne c'est la différence dans le degré d'aboutissement de la domination subie entre l'Afrique et l'Amérique latine ou d'autres pays dominés par la Triade. Le développement inégal et combiné du capitalisme en Amérique latine produit de très fortes inégalités sociales et territoriales et de nombreuses personnes vivent dans la misère tant en campagne que dans les bidonvilles peri-urbains. On ne saurait oublier cela lorsque l'on veut mettre l'accent sur la grande pauvreté en Afrique. D'ailleurs, la pauvreté existe aussi au nord, en Europe comme aux USA. Elle est destinée à s'accroître avec le démantèlement des formes sociale-keynésienne de l'Etat . Par ailleurs il y a aussi des zones riches en Afrique. Mais il est vrai que le sous-développement est plus massif dans ce continent.

    L'histoire de l'Afrique francophone, anglophone et arabophone montre au-delà de la langue une diversité de colonisation et d'impérialisme. Les pays de la vieille Europe autrement dit les plus anciennes puissances colonisatrices (Grande Bretagne, Belgique, France, Allemagne) continuent d'agir pour maintenir la domination. Les indépendances ont accrues la place et le rôle des bourgeoisies locales compradores qui se sont formée ou consolidées (pour celles qui vivaient déjà avec les colons ) comme relai du capital impérial . Ces bourgeoisies compradores assurent durement la domination sur les peuples, plus composés en Afrique de paysans que de salariés, notemment en instrumentalisant les différences ethniques. Le fait de l'instrumentalisation plus que le conflit réel entre ethnies a bien été souligné par Nestor Bionadanure mais le temps a manqué pour aller plus loin dans les détails de ces dominations. L'accent a été mis sur les résistances qui émergent. Mais là aussi le temps a manqué sur le contenu et la portée de ces résistances. Pour en finir avec l'impérialisme en Afrique la solidarité des altermondialistes avec les résistances populaires est et sera essentiel.

    Christian Delarue

    Le communiqué ATTAC Confédération paysanne.
    Les révoltes de la faim dans les pays du Sud : l'aboutissement logique de choix économiques et politiques désastreux
    http://www.france.attac.org/spip.php?article8399

    Plateforme dette odieuse
    http://www.dette2000.org/

    Les accords bilatéraux entre l'Europe et le reste du monde : Attention, danger !
    http://www.france.attac.org/spip.php?article7103

    Comprendre et se mobiliser contre les APE
    http://www.france.attac.org/spip.php?article7421

    La finance contre-productive
    http://www.france.attac.org/spip.php?article8398

     

     


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