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Par ockren le 18 Décembre 2007 à 13:45
<?xml:namespace prefix = st1 /><st1:PersonName w:st="on" productid="LA DIVERSITE">LA DIVERSITE</st1:PersonName> :
REFLEXION SUR UN COMBAT NECESSAIRE MAIS AMBIGU
<?xml:namespace prefix = o /><o:p> </o:p><o:p> </o:p>Contribution sur « communautarisme, discrimination, diversité » - orientation du MRAP pour 2008.
<o:p> </o:p><o:p> </o:p>Le MRAP a pour but d'agir contre les discriminations racistes ce qui l'amène agir pour la reconnaissance de la diversité. Or ce thème de la diversité est balisé d'écueils malgré une reconnaissance certaine quoique limitée de la diversité ethnico-culturelle.
<o:p> </o:p>I - LES LIMITES DE <st1:PersonName w:st="on" productid="LA RECONNAISSANCE RECENTE">LA RECONNAISSANCE RECENTE</st1:PersonName> DE <st1:PersonName w:st="on" productid="LA DIVERSITE">LA DIVERSITE</st1:PersonName>
<o:p> </o:p>Aujourd'hui le thème de la diversité est « porteur » car un des éléments de la politique d'intégration et de la politique de lutte contre les discriminations « raciales » (1)
<o:p> </o:p>Le problème est de savoir d'après une rapide évocation de sources sur quelles bases, quels intérêts et dans quel domaine le thème de la diversité est mis en œuvre.
<o:p> </o:p>La diversité dans l'égalité des chances est une approche issue des travaux du très libéral institut Montaigne (qui se présente comme un « think tank indépendant ») à l'attention des chefs d'entreprise. Début 2004, le rapport « Les oubliés de l'égalité des chances » (2) encourageait les entreprises à mieux refléter dans leur effectif la diversité de la population française, et à faire de la non discrimination et de la diversité un axe stratégique.
<o:p> </o:p>Le rapport Dominique VERSINI (3) sur la « diversité sociale » dans <st1:PersonName w:st="on" productid="la Fonction">la Fonction</st1:PersonName> publique prévoit l'extension de la problématique pour les jeunes issus des milieux défavorisés dans un cadre fort différent, celui de <st1:PersonName w:st="on" productid="la Fonction">la Fonction</st1:PersonName> publique.
<o:p> </o:p>Les « chartes de la diversité » préconisées dans ce cadre ont certes permis de sensibiliser certains secteurs de la production à la lutte contre les discriminations racistes. Ces chartes sont non contraignantes, simplement incitatives. Il n'y a pas d'obligation de résultats et encore moins de quotas d'embauches prévus. D'après Claude BEBEAR président de l'Institut 1500 entreprises auraient signé ces chartes fin 2006 (Le Figaro 07.12.06 reproduit sur le site Diversitéplus.fr)
<o:p> </o:p>La diversité en politique est dès plus misérable : Sur 370 000 communes de France, pas un seul maire est issu de l'immigration des ex colonies. A l'exception de George-Pau Langevin, ancienne Présidente du MRAP, seule députée de la diversité, il n'y a pas un seul député métropolitain issu de la diversité sur 477 élus.
<o:p> </o:p>Sur la diversité des quartiers : Quel est le sens de cette diversité d'après Jean-Marie DELARUE spécialiste du droit de la ville et des quartiers en relégation ( ) : « Les sociétés urbaines ne sont pas des espaces de mixité sociale. Les quartiers sont fortement homogènes socialement et on observe des phénomènes de ségrégation et de relégation ». Le combat à mener d'après Christian DELARUE (4) : la mobilisation citoyenne combinée à une forte politique sociale pas seulement locale mais surtout nationale.<o:p>
</o:p><o:p> </o:p>II <st1:PersonName w:st="on" productid="la R←publique.">LA RECHERCHE DE</st1:PersonName> « BALISES » POUR LES POSITIONS DU MRAP SUR <st1:PersonName w:st="on" productid="LA DIVERSITE">LA DIVERSITE</st1:PersonName>
<o:p> </o:p>Il s'agira de promouvoir la diversité sans s'inscrire dans un processus de communautarisation, ni à fortiori de communautarisme. Il s'agira aussi, pour d'autres ou pour les mêmes, de promouvoir la diversité sans recourir à la discrimination positive à l'américaine. Comme le MRAP critique par ailleurs les insuffisances de la politique gouvernementale d'égalité des chances au regard du constat de sous représentation de la diversité ethnique on comprendra que les marges du positionnement politique du Mouvement soient étroites et que le débat soit vif.
<o:p> </o:p>A) Le projet d'orientation du MRAP sur la diversité.
<o:p> </o:p>Le MRAP pose son projet d'orientation sur ce thème entre les deux positions suivantes :
« Au sujet de la diversité il faut rejeter sans ambiguïté ceux qui la prône au nom du communautarisme et ceux qui porte l'exigence d'égalité républicaine en s'appuyant sur un respect de la diversité fondé d'abord et exclusivement sur la compétence. »
<o:p> </o:p>- La première balise - <st1:PersonName w:st="on" productid="LA COMMUNAUTARISATION">LA COMMUNAUTARISATION</st1:PersonName> - ne semble pas faire problème :
<o:p> </o:p>Le MRAP n'est pas un mouvement communautaire défendant une minorité visible. Il lutte contre toutes les formes de racisme. Dans cette perspective la communautarisation est un redoutable poison pour le vivre ensemble. D'abord elle érige des murs, ensuite elle assigne des individus sur le plus petit dénominateur commun d'une société fragmentée (1) en tribus, d'une société cloisonnée en clans. Elle favorise aussi les réponses racistes et ethniques au détriment des réponses sociales. Quand au communautarisme, il est l'idéologie et la politique qui défend ces processus d'assignation ethnico-culturelle. Le communautarisme se déploie sur les reculs et renoncements de la politique sociale de <st1:PersonName w:st="on" productid="la R←publique.">la République.</st1:PersonName>
<o:p> </o:p>- La deuxième balise pose la question de la nouvelle « DISCRIMINATION POSITIVE A <st1:PersonName w:st="on" productid="LA FRANCAISE">LA FRANCAISE</st1:PersonName> » (5).
<o:p> </o:p>Le recrutement de la diversité opère, d'après M DOYTCHEVA (5) en usant de deux vecteurs : d'une part l'informel via les associations, d'autre part l'aléatoire via les quartiers. Dans ce dernier cas il s'agit d'une territorialisation de la lutte antidiscriminatoire.
<o:p> </o:p>B) Quid du « modèle » républicain ? "Ecart inévitable" ou « hypocrisie républicaine » ?
<o:p> </o:p>Dans une société démocratique les statuts et positions sociales sont supposés ne pas se transmettre mais être acquis en fonction des compétences personnelles à la faveur d'un processus de compétition sociale qui ne l'oublions pas (6) débouche sur l'établissement d'un système de qualifications.
<o:p> </o:p>L'égalité des chances, qui va au-delà de l'égalité juridique, (puisqu'elle admet la possibilité d'un traitement préférentiel) relève plus d'une logique redistributive (comme l'impôt sur le revenu) ou réparatrice que d'une stricte logique d'affirmative action qui déroge fondamentalement à l'idéologie méritocratique pour aller vers une égalité des résultats. La « discrimination positive à la française » n'interviendrait donc, à suivre les lignes de la préface de Dominique SCHNAPPER (6), que comme accommodements ou assouplissements au « modèle républicain ». Quid des exceptions au modèle ?
<o:p> </o:p>«L'universel républicain » ne serait pas figé dans ses déclinaisons concrètes. Au-delà des grands principes fondateurs il évolue en confrontation avec la « subsidiarisation » car les fonctions traditionnelles de l'Etat national ont été rognées par le bas avec l'émergence du local (cf notamment mais pas seulement les deux vecteurs de diversité ci-dessus) et par le haut avec la construction très libérale de l'Europe.
<o:p> </o:p>-
Le MRAP me semble plus soucieux de promouvoir la diversité en évitant la communautarisation et l'ethnicisation du social que de trancher sur ces questions théoriques. En débattre n'est cependant pas inutile pour éviter des contradictions entre le dire et le faire car la voie me semble étroite. D'où cette contribution.
<o:p> </o:p><o:p> </o:p>Christian DELARUE
Secrétaire national du MRAP
<o:p> </o:p>1) Haut Conseil à l'Intégration 1998 :
Lutte contre les discriminations : faire respecter le principe d'égalité : rapport au Premier ministre
<o:p> </o:p>2) Yazid Sabeg et Laurence Méhaignerie « Les oubliés de l'égalité des chances » mais aussi Laurent BLIVET « Ni quotas, ni indifférence : l'entreprise et l'égalité positive. » Claude BEBEAR Minorités visibles : relever le défi de l'accès à l'emploi et de l'intégration dans l'entreprise.
Sur les chartes et l'institut Montaigne :
http://www.institutmontaigne.org/charte-de-la-diversite-dans-l-entreprise-2050.html
<o:p> </o:p>3) Rapport VERSINI
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/brp/notices/054000049.shtml
et l'appréciation d'un syndicat : le SNADGI-CGT (Impôts)
http://www.snadgi.cgt.fr/spip/IMG/pdf/INFO-SNADGI-No100.pdf
<o:p> </o:p>4) Réponse sociale dans les quartiers
http://www.mrap.fr/interventions/confdebquartiers-1.pdf
<o:p> </o:p>5) Michel WIEVIORKA (dir) Une société fragmentée, le multiculturalisme en débat. <st1:PersonName w:st="on" productid="La D←couverte">La Découverte</st1:PersonName> 1996.
<o:p> </o:p>6) Cf. Une discrimination positive à la française ? Ethnicité et territoire dans les politiques de la ville par Miléna DOYTCHEVA in <st1:PersonName w:st="on" productid="La D←couverte">La Découverte</st1:PersonName> 2007 avec une préface de Dominique SCHNAPPER. Miléna DOYTCHEVA a également publié en 2005 « Le multiculturalisme » en collection Repères ed <st1:PersonName w:st="on" productid="La Découverte.">La Découverte.</st1:PersonName>
<o:p> </o:p>7) Cf. sur ce point : La mise en concurrence des compétences ou les dévoiements de la reconnaissance libérale.
http://www.france.attac.org/spip.php?article6574<st1:PersonName productid="act" outlook=""></st1:PersonName>
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Par ockren le 29 Août 2007 à 12:21
Les discriminations racistes comme « mal commun » des minorités dans le monde.
<?xml:namespace prefix = o />Identité, minorité, communauté.
Plutôt que de parler de « minorités visibles » à l'instar de ce qui nous vient du Canada, pourquoi ne pas évoquer non pas les minorités racisées mais les minorités discriminées ?
Il s'agit là d'un débat entamé cet été au sein d' ATTAC à Toulouse mais aussi un débat qui fait suite à celui engagé (au sein du MRAP au printemps 2007 cf .2) sur la légitimité des statistiques ethniques.
Problème : le terme « minorité » peut être étendu aux femmes, ce qui a suscité et suscitera encore des réactions compréhensibles. Débat à poursuivre donc...
Voici donc pour éclaircissement le texte que j'ai cité (mais non lu) à l'appui d'une intervention dans un débat d'un atelier de l'Université d'été 2007 d' ATTAC à Toulouse.
Christian DELARUE
Secrétaire national du MRAP
Membre du CA d'ATTAC France
Voici l'extrait de : « De la question sociale à la question raciale ? Représenter la société française ». J'ai ajouté les deux sous-titres.
1 - Egale reconnaissance des identités méprisées ou reconnaissance des discriminations : De la politique identitaire à la politique minoritaire.
La perspective multiculturaliste qui prévaut en Amérique du Nord est fondée sur l'idéal d'une égale reconnaissance des identités méprisées, des cultures dominées, des communautés opprimées. Or, en France, aujourd'hui, et notre ouvrage (1) s'efforce de le montrer, l'enjeu est plutôt la reconnaissance, non des identités, mais des discriminations. Ce qui est reconnu, ou pas, ce qui doit l'être ou non, c'est le fait discriminatoire.
La distinction n'est pas sans conséquence : elle nous fait passer de la politique identitaire à la politique minoritaire. En effet, qu'est-ce qu'une minorité ? C'est une catégorie naturalisée par la discrimination. Si les communautés ont en partage une culture, ce qui définit les minorités, c'est l'assujettissement d'un rapport de pouvoir. Il ne s'agit pas de les opposer, mais de les distinguer : la minorité à la différence de la communauté n'implique pas nécessairement l'appartenance à un groupe et l'identité d'une culture ; elle requiert en revanche l'expérience partagée de la discrimination. Les « Noirs » ou les « Arabes » en France, aujourd'hui, ont en commun, non pas la « race » mais le racisme.
C'est d'ailleurs également vrai, en parallèle avec les questions raciales, pour les minorités sexuelles les femmes confrontées au sexisme ou les homosexuels à l'homo phobie. Ce ne sont ni la nature ni la culture qui sont au principe de la minorité, mais la naturalisation, fût-ce dans le registre culturaliste, d'une catégorie sociale par des pratiques discriminatoires.
2 - L'intérêt politique de ce déplacement.
On entrevoit tout l'intérêt politique de ce déplacement. Tant bien que mal, la politique identitaire s'applique à constituer des coalitions entre communautés hétérogènes, dont chacune combat d'abord pour la reconnaissance de sa propre culture. En revanche, non seulement la politique minoritaire s'exprime plus aisément dans le registre universaliste de la lutte contre toutes les discriminations, mais en outre, elle est engagée dans une critique transversale des assignations normatives. Elle est donc ouverte non seulement aux diverses minorités, mais aussi à tous ceux qui, quand bien même ils pourraient trouver leur place dans la culture majoritaire, ne peuvent ou ne veulent pas se reconnaître dans un ordre racial dont les effets normatifs pèsent lourdement sur tous et pas seulement sur les minorités » (p251)
1 De la question sociale à la question raciale ? Représenter la société française.
Sous la direction de Didier FASSIN et Eric FASSIN
<?xml:namespace prefix = st1 /><st1:PersonName w:st="on" productid="La D←couverte">La Découverte</st1:PersonName> 2006
2 RACISME ET ANTIRACISME 2007
DEBATS ANTIRACISTES DU PRINTEMPS 2007. ( EN GUISE D'INTRODUCTION AUX DEBATS DE L'AUTOMNE. )
http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=51942
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Par ockren le 8 Août 2007 à 17:52
Photo au siège du MRAP: Christian DELARUE (à gauche) et ses ami(e)s
DEBATS ANTIRACISTES DU PRINTEMPS 2007.
( EN GUISE D'INTRODUCTION AUX DEBATS DE L'AUTOMNE. )
http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=51942
<?xml:namespace prefix = o />Il ne s'agit pas de tous les débats engagés par le MRAP mais seulement de ceux qui ont le plus retenu mon attention. Il y a d'abord eu les débat sur le racisme (I) puis les débats sur les réponses au racisme (II). Il s'agit de dominantes car évidemment il n'y a pas un cloisonnement étanche sur ces questionnements.
I - DEBAT SUR LES FORMES DU RACISME.
L'affaire REDEKER s'estompait mais la recherche sur "Les métamorphoses contemporaines de l'idéologie raciste" perdurait.
<!--[if !supportLists]-->A) <!--[endif]-->Le racisme de REDEKER et ses suites.
- Cette « affaire » a permis de dégager rigoureusement un racisme islamophobique qui n'a rien à voir avec la critique de l'islam. : L'essentialisation d'une religion combinée à l'essentialisation d'un peuple suffit pour dire ce n'est plus une critique de la religion, une opinion mais une insulte raciste.
Je renvoie à « Robert REDEKER : Distinguons son méfait de la menace qu'il subit ! » sur le blog chrismondial mais aussi sur bellaciao et yonne lautre
http://www.blogg.org/blog-44839-date-2006-09.html
- Le MRAP et les antiracistes ne sont pas pour la censure.
Cela devait être clarifié et précisé en 2007. Ainsi en matière de critique des religions deux textes permettaient de voir que je ne cédais pas à l'impérium du religieux et du sacré : l'un sur la liberté de critique de toute religion (4), l'autre sur le blasphème. Les principes affirmés par le MRAP en matière de blasphème lors de l'affaire des caricatures de Mahomet ont donné lieu à une recherche personnelle complémentaire (5)
<!--[if !supportLists]-->B) <!--[endif]-->Les métamorphoses contemporaines de l'idéologie raciste.
Pour ma part c'est une lecture (1) de Michel Terestchenko sur ces métamorphoses (in "Philosophie politique, tome 2 : Ethique, science et droit") qui a prolongé une réflexion (2) sur le combat antiraciste « non tribal » (3) du MRAP depuis 1977.
De fait, la conférence faite à Privas intitulée « Le racisme? Où en sommes nous? » ne faisait que reprendre les fondamentaux du MRAP donc « l'ancien racisme » (qui perdure) et le « nouveau racisme » en abordant les deux grandes formes contemporaines qui font débat à savoir la judéophobie et l'islamophobie .
Mais cette conférence n'abordait pas la thématique des « minorités visibles » (qui reste à « creuser ») et surtout n'intégrait pas le fait qu'au USA certains libéraux usaient de la revendication de « non discrimination raciale » pour revenir en arrière sur les conquêtes des années passées (d'après lecture d'un texte d'Eric FASSIN si je ne me trompe)II DEBAT SUR LES FORMES DE L'ANTIRACISME
<!--[if !supportLists]-->A) <!--[endif]-->Des statistiques raciales ou racistes ?Au printemps 2007 le CA du MRAP a débattu des statistiques ethniques car une controverse apparaissait dans la presse entre défenseurs et adversaires des statistiques raciales. L'ensemble des interventions a bien souligné le fort danger de la subdivision de l'humanité en races même dans une intention de discrimination positive autrement dit de lutte antiraciste. Je crois que ce débat n'est pas clos. Néanmoins sur première commande j'ai rédigé un texte sur discriminations raciales / discriminations racistes (publié sous forme de brève sur Bellaciao : DISCRIMINATION RACIALE" ou DISCRIMINATION RACISTE.
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=51155)<!--[if !supportLists]-->B) <!--[endif]-->« Politique identitaire » ou « politique minoritaire » ?
Distinguer clairement « politique identitaire » et « politique minoritaire » (6) est essentiel car cela permet un repérage sur ce qui constitue ou non un élargissement de l'horizon de la lutte antiraciste. En effet, « l'horizon de la politique identitaire c'est la question de la différence du droit à la différence celui de la politique minoritaire, c'est la référence à l'égalité » (7). La minorité reçoit une définition nouvelle : elle est « l'expérience partagée de la discrimination. ». Mais l'usage du terme « minorité » fait débat surtout pour son extension aux femmes subissant le sexisme.
<!--[if !supportLists]-->C) <!--[endif]-->Quid de la discrimination positive ?Les USA ont pratiqué la discrimination positive avec un certain succès. Aujourd'hui, au nom de la lutte contre les discriminations la droite veut combattre les conquêtes antiracistes. Ce phénomène (à mieux étudier) suscite un intérêt renouvelé pour la discrimination positive. Sans vouloir promouvoir une telle politique en France je propose néanmoins de partir d'un argumentaire fort sérieux en défense et promotion de cette politique de discrimination positive, ce afin de dégager les faux débats récurrents sur ce thème Je pense au plaidoyer de. Patrick Le Tréhondat et Patrick Silberstein .
<!--[if !supportLists]-->D) <!--[endif]-->La nécessaire articulation du combat du MRAP avec les réponses altermondialistes et les politiques de transformation sociale.
- L'antiracisme libéral se borne à la promotion d'une égalité abstraite entre individus. Cet antiracisme de reconnaissance est nécessaire mais insuffisant car il ne remet pas en cause l'ordre du monde divisé en Etats et surtout en continents hiérarchisés économiquement et militairement et engagés dans le « choc des civilisation ». La raison d'Etat n'est pas la raison solidaire mais son inverse (cf. Jean ZIEGLER).
- L'antiracisme libéral se borne au respect de la propriété privée des moyens de production et l'ordre marchand généralisé qui ne satisfait que très peu les besoins sociaux des populations non solvables or le racisme frappe surtout les couches sociales défavorisées tant dans l'emploi que le logement ou l'accès à l'école ou aux soins.
D'ou la participation du MRAP aux initiatives locales ou nationales d' ATTAC ainsi qu'aux forums altermondialistes (car le MRAP de lui-même n'a pas vocation à élaborer - sauf si immédiatement en rapport avec son objet statutaire - des alternatives sociales sectorielles ou globales.<o:p>
</o:p>Christian DELARUE
Membre du Bureau exécutif et du Conseil d'Administration du MRAP
1 - Lecture publiée en brève sur Bellaciao sous le titre "Le racisme comme anti-mouvement social ou la philosophie politique E RACISME COMME ANTI-MOUVEMENT SOCIAL OU <?xml:namespace prefix = st1 /><st1:PersonName w:st="on" productid="LA PHILOSOPHIE POLITIQUE">LA PHILOSOPHIE POLITIQUE</st1:PersonName> DE L'ANTIRACISME".
http://www.bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=502762 sous le titre « Le MRAP 1977- 2007 : contre le racisme sous toutes ses formes » publié sur rennes-info.org le vendredi 9 mars 2007 :
http://rennes-info.org/Le-MRAP-1977-2007-contre-le.htmlLe racisme? Où en sommes nous? Christian DELARUE
http://www.mrap.fr/interventions/racismeouensom
3 - L'antiracisme non tribal est un clin d'œil à une contribution de Mouloud AOUNIT : « Contre l'antiracisme tribal » publié dans LE MONDE le 15.06.06.
http://www.mrap.fr/interventions/monde/document_view?month:int=6&year:int=20074 - SUR <st1:PersonName w:st="on" productid="LA LIBERTE DE">LA LIBERTE DE</st1:PersonName> CRITIQUE DE TOUTE RELIGION publié sur Belaciao le vendredi 26 janvier 2007
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=417685 - LES BLASPHEMES DU MECREANT : Blasphème, démocratie et émancipation : un sujet délicat publié sur le site ATTAC France rubrique Démocratie et sur le site ESSF (Europe Solidaire Sans Frontière)
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article65966 « De la question sociale à la question raciale ? Représenter la société française » sous la direction de Didier FASSIN et Eric FASSIN ; <st1:PersonName w:st="on" productid="La D←couverte">La Découverte</st1:PersonName> 2006.
7 Lire ici « Différences, discriminations, universalisme » par Antoine ARTOUS in « Dossier Discrimination » de Critique Communiste n°183. Antoine ARTOUS prend pour point de départ de son article le livre précité car il analyse « la représentation d'une France racialisée » ce qui constitue bien un fait nouveau à prendre en compte.<o:p>
</o:p>
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Par ockren le 16 Juin 2007 à 00:36
INVITATION CONFERENCE DE PRESSE
Le collectif « l'Egalité d'abord ! » mouvement civique qui rassemble des citoyennes et des citoyens ainsi que des personnalités d'horizons divers lancera officiellement le mouvement civique du même nom lors de la Conférence de presse qui se tiendra le 17 octobre 2006 à l'Assemblée Nationale
Assemblée Nationale de 12 h30 à 14h30
7ème bureau, 126 rue de l'Université Paris
Paris, le 13 octobre 2006 Depuis maintenant plus d'un quart de siècle, les campagnes électorales deviennent des épisodes traumatiques pour une partie de la population. La République n'arrive pas à s'accommoder de la richesse des singularités et du respect de la diversité.
Des femmes et des hommes sont exclus de l'enceinte de la république. Elles et ils refusent une citoyenneté au rabais et clament haut et fort leur droit à être des acteurs à part entière dans les institutions, les débats et la vie de la cité.
Désormais, il est urgent de répondre au vrai problème de déficit de représentativité au sein de nos institutions et d'assurer concrètement la prise en compte de la diversité de la société à toutes les élections.
Si, aujourd'hui, nous interpellons toute la société et tous les acteurs politiques et sociaux démocratiques, c'est parce que nous comptons favoriser une démarche alternative et rassembleuse permettant de créer les conditions du dépassement des blocages institutionnels et politiques au regard de l'exigence d'égalité réelle comme fondement premier de la liberté.
Le collectif « l'Egalité d'abord ! » mouvement civique qui rassemble des citoyennes et des citoyens ainsi que des personnalités d'horizons divers lancera officiellement le mouvement civique du même nom lors de la Conférence de presse qui se tiendra le 17 octobre 2006 à l'Assemblée Nationale de 12 h30 à 14h30 (7ème bureau - 126 rue de l'Université).
À cette occasion, il rendra public son manifeste, le texte de son appel, la liste des premiers signataires, les orientations générales et les initiatives qu'il compte prendre d'ici la fin de l'année.
Contact presse :
Abdelmajid Guelmami 06 26 41 87 08
Si Hocine Madjid 06 80 90 42 95
Mouloud Aounit 06 07 73 73 71
presse@egalitedabord.com
webmaster@egalitedabord.com
L'appel :
Aux lendemains du second tour des présidentielles de 2002, le sursaut d'indignation populaire contre la percée électorale du candidat de la haine a fait renaître pour des millions de manifestants l'espoir d'une société pétrie d'égalité, de solidarité, de fraternité, d'humanité. Cet évènement politique devait tenir lieu d'un acte de refondation politique de la citoyenneté, de la démocratie et de l'universalité des droits. Or, depuis, il n'en fut rien. L'état des débats politiques ne fait au contraire qu'empirer. Et comme si le «choc du 21 avril» n'avait jamais eu lieu, les thèses racistes, révisionnistes, discriminatoires et culturalistes font tache d'huile sur l'échiquier politique et en débordant la seule surface politique de l'extrême droite se découvrent une deuxième vie dans les mesures gouvernementales et la législation.
A la fracture sociale, les forces du conservatisme veulent surajouter une fracture ethnique en vue de blinder les séparations et soumettre les quartiers populaires à des traitements particularistes de ségrégation. Cependant que d'autres acteurs de la vie politique, dans les rangs progressistes, considèrent comme un simple mauvais fonctionnement passager de la République ce qui ressemble davantage à une mise à mort politique, sociale et culturelle d'une composante de la population.
.../...
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Par ockren le 11 Février 2007 à 15:00
LE RACISME COMME ANTI-MOUVEMENT SOCIAL OU <?xml:namespace prefix = st1 /><st1:PersonName w:st="on" productid="LA PHILOSOPHIE POLITIQUE">LA PHILOSOPHIE POLITIQUE</st1:PersonName> DE L'ANTIRACISME.
Note de lecture de "Philosophie politique, tome 2 : Ethique, science et droit" de Michel Terestchenko
Mes camarades et amis antiracistes militants de terrain ont de plus en plus le "nez dans le guidon" et d'une permanence d'accueil à un rassemblement, d'une diffusion de tracts à une réunion de collectif, ils n'ont majoritairement retraités exceptés - guère le temps de lire des ouvrages de philosophie qui abordent pourtant leur champ d'action. Et quand ils doivent approfondir un thème c'est bien souvent du côté du droit qu'il se tournent. Le droit spécialisé dès lors qu'il exploite au plus près la variété des situations concrètes n'est pas me semble-t-il plus aisé à lire que la philosophie. Chaque domaine a son registre sémantique particulier pour approfondir son champ de réflexion ou son objet scientifique. En fait il apparaît que le droit est immédiatement utilisable pour l'action. L'effort est donc fait à cette fin.
C'est donc sans illusion que je vais brièvement présenter un petit ouvrage de philosophie politique qui fait suite au premier (Individu et société) et qui devrait intéresser les antiracistes à plus d'un titre.
Après un chapitre 1 sur "L'idée d'humanité et la pluralité des cultures" et un chapitre 2 sur "Nation et nationalismes", l'auteur développe un chapitre 3 sur "Racisme et antiracisme" et un chapitre 4 sur "citoyenneté et immigration". Je suis sûr que la lecture se poursuivra avec le chapitre 5 intitulé "tolérance et relativité des valeurs", les deux derniers chapitres étant plus éloigné de nos préoccupations militantes.
Je présente ici "Racisme et antiracisme" qui se subdivise en trois sections:
1 - Les métamorphoses contemporaines de l'idéologie raciste montre A) Le passage du racisme biologique au racisme culturel, puis deux formes d'expression du racisme en B) Hétérophobie et hétérophilie : l'antinomie fondamentale avec notamment une critique de l'ontologisation de la différence qui débouche sur un phénomène de naturalisation propre à l'idéologie raciste.Cette naturalisation est le fait des racistes mais son "double antiraciste" existe aussi, donc vigilance. Si toutes les différences ne sont pas bonnes reste alors au-delà d'une éthique des bons sentiments l'exigence d'égalité.
En C) la problématique de "l'indétermination du racisme" est pointée pour ses généralisations-métaphorisations abusives comme:" racisme anti-jeunes" ou "racisme anti-femmes" et pour le caractère flou de la définition du racisme dans la loi du 1 er juillet 1972.
2 - Racisme et antiracisme : types idéaux et paradoxes décrit la double attitude de racisation - autovalorisation de son groupe - mépris de l'autre groupe - en indiquant à l'appui de Taguieff que cette diabolisation peut être aussi le fait des antiracistes humanistes.Pour clarifier les choses M Terestchenko expose alors les cinq principes de l'idéologie raciste :
- le rejet de l'universel,
- la catégorisation des individus dans des classes fixes
- le postulat de la différence absolue (entre ethnies ou entre cultures) empêchant le mixage
- la naturalisation des différences qui pèsent comme un destin (essentialisation)
- interprétation inégalitaire de ces différences.
3 - Les causes sociales du racisme :- Race ? Avec Michel Wieviorka une compréhension purement sociologique est développée notamment à partir de la compréhension tocquevilienne et wéberienne du racisme comme conséquence paradoxale de l'égalisation des conditions. Aujourd'hui c'est la peur du déclassement qui est à l'appui du rejet de la liberté d'installation des migrants . La race n'est pas une notion biologique pseudo-scientifique mais une notion sociale construite par les acteurs soumis au préjugé en vue d'une ségrégation ou d'une violence.
- Racisme ? Le racisme est en même temps un mouvement communautaire (qui sacralise l'unité d'un groupe - l'oumma ou l'occident blanc - ou d'une société : la communauté nationale ou la communauté "régionale") et un anti-mouvement social (qui reconnait la division conflictuelle au sein de la société). Pourquoi? Parce que le racisme est la résultante de l'incapacité à résoudre les conflits sociaux . Plus la société s'organise à partir d'un conflit proprement social plus l'espace du racisme est étroit. A l'inverse plus, plus les conflits sociaux sont de faible portée plus l'espace du racisme s'élargit.
Christian DELARUE
Membre du BureAu exécutif et du Conseil d'administration du MRAP
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