•  L'interculturel entre multiculturalisme et monoculturalisme.

    Ce titre me vient de la lecture du dernier livre (1) de Gilles Verbunt, un spécialiste de la question tant en théorie qu'en pratique, dont l'éditeur a expédié un ouvrage au MRAP pour recension.

    - L'interculturel comme pensée critique des modèles.

    L'interculturel se situe de façon critique par rapport aux deux modèles actuellement adoptés, à savoir le multiculturalisme pratiqué surtout dans les pays anglo-saxons et le mono-culturalisme à la française.

    S'il n'y a plus d'homogénéité culturelle comment continuer à vivre ensemble dans un même pays ? Avant de répondre il observe avec raison que "le modèle multiculturaliste des Etats-Unis est trop contraire à la tradition française pour être un successuer crédible. Le multiculturalisme garantit la diversité mais il a un point faible : il ne sait pas trop quoi faire des intéractions entre les populations diverses".

    "Et si un successeur s'appelait : interculturel ?" avance l'auteur  qui précise alors ce dont il s'agit: "Contrairement à ses collègues, il ne présente pas de système, d'utopie ou de modèle. Sa doctrine est encore inachevée. Il se présente plutôt comme une approche, une attitude, un projet, un processus, une orientation."

    L'interculturel a-t-il pour base des traits communs ? Dans toutes les cultures l'inceste est interdit. Mais cela n'empêche pas que sur la définition et l'extension de l'inceste les avis divergent. C'est la différence qui est commune !

    - L'interculturel est politique !

    L'interculturel est alors une perspective : oeuvrer pour que ces différences, loin d'empêcher le vivre-ensemble, enrichissent l'humanité. Dans cette perspective, ce qui tient une société ensemble est la citoyenneté.  Cela suppose que les sociétés acceptent des règles communes qui ne concerne pas le mode de vie, les moeurs, l'expression religieuse, l'échelle des valeurs, le langage, mais les modalités du dialogue et la reconnaissance de la citoyenneté, prioritaire à toutes les sphères (politiques, économiques, sociale, idéologique, religieuse...). Cette citoyenneté est un cadre juridique qui permet la vie des populations différentes dans une même société ou sur un même territoire. La société interculturelle est ni d'ordre religieux, ni d'ordre culturel, ni d'ordre linguistique, mais d'ordre politique.

    - In fine l'interculturel propose un métissage critique.

    Le métissage n'est pas un bien en soi. Le phénomène est positif que s'il y a "franchissement des frontières fixées par l'appartenance". L'interculturel libère des héritages qui enferment.

    Christian DELARUE

    1) Penser et vivre l'interculturel Gilles VERBUNT Chronique Sociale 16, 50 euros TTC France


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  • Photo Causeur / Mouloud AOUNIT et Christian DELARUE.

    Causeur aime le MRAP et Marc Cohen va cotiser !

    Si si . Bon il faut savoir lire un journal satirique ! Quand je lis "Tout anti-antiraciste est un chien, voire pire… " je le prend bien. Mais ce n'est pas évident !

    Si on laisse tomber tout le blabla sur les gros mots des staliniens et autres communistes dégénérés on voit une belle et grande publicité pour le MRAP.

    Bon le titre, j'ai un peu sursauté : "Zemmour la hyène, le MRAP a la haine"

    http://www.causeur.fr/zemmour-la-hyene-le-mrap-a-la-haine,10971

     

    Christian DELARUE


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  • Bonne fête aux "Marine" ! Toutes les Marine ?
  • Le 20 juillet, c'est mon anniversaire. Aucune importance ici.
  • Le 20 juillet c'est aussi et surtout le jour ou on honore les "Marine" ("sainte" Marine aurait été martyre au IIIe siècle).
  • Toutes les "Marine" ?  sans doute pas !
  • Surtout pas celle du FN.
  • Sans doute MLP n'a pas perpétré les atrocités de son père en Algérie
  • Reste que son succès relatif masque son projet foncièrement anti-social et anti-fiscal.
  • Christian DELARUE

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  • MRAP 2005 à Montbéliard : Bernadette HETIER et Christian DELARUE .


    http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1689


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  • Affront national : Le sarkozysme malmène les deux triptyques constitutionnels.

    N Sarkozy le Président des riches et des beaufs !

    Ce faisant, N Sarkozy et son gouvernement ouvrent la voie aux solutions d'extrême-droite.

    NB : Il ne s'agit pas ici d'approuver le contenu de la Constitution française.


    Deux triptyques constitutionnels importants fondent la République en France.

    La République française est fondée au plan de la philosophie politique sur le fameux grand trio "Liberté, Egalité, Fraternité" et au plan de son régime politique ou de ses institutions sur une construction « laïque, démocratique et sociale ». Tout un courant social et politique souvent évoqué comme "l'exception française" a favorisé dans la rue et dans les urnes l'émergence de cette République
    « laïque, démocratique et sociale » et contre sa définition dégénérée, colonialiste, élitiste et "bourgeoise"

    I - La pente réactionnaire de la République est toujours menaçante.

    Le premier tryptique
    "Liberté, Egalité, Fraternité" a donné lieu à interprétation ; certains appuyant plus que d'autres sur une des trois qualités : les libéraux plus sur la liberté d'entreprendre, le mouvement ouvrier sur l'égalité, les chrétiens sur la fraternité. Mais d'autres à droite ont essayé de le rabattre dangereusement sur un autre plus funeste : "travail, famille, patrie" .

    Il en est de même du second qui veut que la République soit « laïque, démocratique et sociale » . Le néolibéralisme, dont l'oligarchie qui en est son bras agissant, tend très fortement à  réduire le volet démocratique comme le volet social à la portion congrue. Cela ne peut que heurter le mouvement altermondialiste et syndical tout comme les citoyens avisés. Au lieu de construire une République sociale voire socialiste (en modifiant la Constitution) et d'entretenir à cette fin des rapports démocratiques riches, réguliers et authentiques entre les citoyens et les élus c'est au contraire à à une entreprise de dépossession citoyenne au profit de la caste politiquement dirigeante et derrière de l'oligarchie financière et bancaire que l'on assiste. Une solution véritable à la crise passe par la construction d'un Etat social fort et un Etat démocratique actif.

    Quand à la laicité elle est avec le sarkozysme un outil de stigmatisation de l'islam et des musulmans au profit du rétablissement d'une France chrétienne alors que le pays est largement athée et surtout laique. Une laicité authentique qui ne privilégie aucune croyance aucune religion par rapport à une autre. Une laïcité fondée sur la séparation de l'Etat et des différentes religions organisées.


    II - Le sarkozysme de l'été 2010 a marqué les consciences comme étant un véritable "affront national".


    On se souvient encore de l'incroyable montée du discours de division et de stigmatisation de N Sarkozy contre les Roms et les jeunes des banlieues lors de l'été 2010. On se souvient aussi des affaires Woerth- Bettancourt. On se souvient du combat de classe menée contre la retraite par répartition au profit des fonds de pension. La droite a poursuivie la casse de "l'Etat social" et de ses services publics. C'est la satisfaction des besoins sociaux hors logique de solvabilité et de profit qui est abandonnée et cela débouche sur la prolétarisation et l'appauvrissement d'une large fraction de la population.

    Sur ces différents fronts, ce sont les deux tryptiques républicains qui se trouvent malmenés et dévoyés au profit d'une République bananière, affairiste et sécuritaire qui déploie la xénophobie d' Etat et laisse le racisme infester la société civile comme la société politique.

    - Alternative républicaine et socialiste.

    Retrouver la République suppose un mouvement collectif qui dise "Dégage" à N Sarkozy et qui affiche un réel projet politique et démocratique d'émancipation sociale et écologique. Plusieurs appels collectifs sont allés en ce sens à l'automne 2010. Il faut continuer et rien lâcher ! Une autre France est possible. Cela nécessite d'aller vers le socialisme. A défaut c'est la barbarie qui avance.

    Christian DELARUE



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